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Pensées pour nous-mêmes:
(L'ENFANT QUI EST TOI, PARFOIS,
LAISSE-LE GEINDRE)
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(Avant on vendait les images des beautés noires...
Maintenant ce sont nos terres...
Décidément, l'Afrique a la côte!"
Vintage AFRICA Postcard
Nude black women w/Tattoo.
SAMBURU GIRLS - KENYA
Terres africaines, la grande braderie
Reportage, par Arnaud Bébien
(...) Dans deux régions proches du lac Tanganyika, dans le sud-ouest de la Tanzanie, à l’évocation du gigantesque projet agricole de 700 millions de dollars devant démarrer sous peu – aucune date officielle n’est encore fixée –, les fermiers répondent tous de la même façon : « Nous ne sommes pas au courant. » Pourtant, leur sort est joué depuis la visite du premier ministre tanzanien Mizengo Pinda aux États-Unis, dans l’Iowa, en 2010. Une visite qui a définitivement scellé l’arrivée de la firme américaine Agrisol Energy dans le pays.
À la suite des accords signés en août 2010, Agrisol – qui se présente comme une firme produisant de « l’expertise pour créer du business agricole dans des pays sous-développés qui disposent de ressources naturelles attractives mais manquent de technologies et d’organisations adaptées » – a en effet obtenu la location, pour une durée de 99 ans, de plus de 300 000 hectares de terre tanzanienne pour la production de céréales OGM (OG quoi?) et de bio-fuel destinés à l’exportation (évidemment).
Ces cessions de terres africaines à des multinationales étrangères, qui se multiplient ces dernières années, sont opaques (tiens?) et il est difficile d’en connaître les tenants et les aboutissants. « Cela se fait dans le plus grand secret car ces placements ne sont pas très populaires » (ben, pourquoi?), témoigne Frédéric Mousseau, de l’Oakland Institute, un centre de recherche américain indépendant, auteur en juin 2011 d’une enquête fouillée sur le phénomène.
Ce rapport a eu un fort impact médiatique aux États-Unis qui ont découvert que leurs universités (Harvard, Vanderbilt, Iowa…) investissent dans des terres en Afrique et sont très friandes de ces placements : il est vrai que le retour sur investissement peut atteindre 25 % au bout de quelques années… (...)
Lire sur:
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"Pourquoi j'illustre cet article?
Parce que le Parlement et le Conseil
européens, même si nous en dépendons,
c'est d'un ennui..."
Les Etats fâchent les eurodéputés
PresseuropDilema Veche
(...) Le 7 juin, les ministres européens de l’Intérieur, sous l’impulsion de Paris et Berlin, ont décidé de renforcer les frontières entre états de l’espace Schengen. Les contrôles pourront être rétablis sans l'aval de la Commission. De plus, le mécanisme de contrôle des accords de Schengen sur la libre circulation proposé par les Etats exclut la Commission et le Parlement.
Les députés européens ont riposté le 14 juin en suspendant leur coopération avec le Conseil européen sur cinq dossiers, dont Schengen. Le 12 juin, ils avaient même menacé de poursuivre le Conseil devant la Cour de Justice européenne. Pour Dilema Veche, ce bras de fer “ne concerne pas seulement les contrôles aux frontières” :
Dans la célèbre bataille pour le pouvoir qui oppose (depuis des décennies) le Parlement au Conseil, l’enjeu est la définition même de l'Union européenne : association d'Etats membres basée sur des traités intergouvernementaux ou espace commun, politique et, mein Gott, fiscal… (...)
http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/2182341-les-etats-fachent-les-eurodeputes
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(Bien communs accaparés par quelques-uns.
Allégorie)
Sur le temps d’un monde fini
et la tragédie des biens communs.
La dernière leçon d’Elinor Ostrom,
prix Nobel pour l’économie en 2009.
(...) Alice Le Roy. « Governing the Commons », votre livre le plus connu, a été traduit en français, vingt ans après sa publication aux États-Unis. Dans cet ouvrage, vous vous attaquez à deux théories : la « Tragédie des communs », qui postulent que chaque individu cherche à maximiser ses gains aux dépens de la pérennité d’une ressource commune, et la théorie dite du « Passager clandestin », qui démontre que dans certaines conditions les individus sont incités à profiter d’un bien commun sans contribuer à sa création.
Elinor Ostrom. Dans l’article « La Tragédie des communs », Garrett Hardin prend l’exemple d’une zone de pâturage. Selon lui, le bien commun, ouvert à tous, est promis à la ruine, chaque éleveur ayant intérêt à agrandir son troupeau puisqu’il retire intégralement le bénéfice de chaque animal supplémentaire, alors qu’il ne subit qu’une fraction des coûts collectifs. Avec cet article, ainsi qu’avec la théorie du « passager clandestin », énoncée par Mancur Olson, on a affaire à une démonstration théorique, plutôt qu’empirique.
Cette théorie de l’action collective, qu’en plaisantant j’appelle théorie de l’inaction collective, prédit à son tour que les individus chercheront à profiter des efforts collectifs des autres sans y apporter de contribution. La conclusion était qu’il fallait donc soit essayer d’imposer des droits de propriété privée, soit faire appel au gouvernement pour qu’il impose une solution. Dans « Governing the Commons », je ne nie pas que le modèle hiérarchique fondé sur l’intervention gouvernementale peut fonctionner, dans certains cas, tout comme les solutions basées sur le marché.
Mais ce qui importe, c’est d’analyser ces questions sans idées préconçues. Est-ce que les solutions envisagées correspondent vraiment aux conditions locales ? Le marché, le gouvernement, une communauté, peuvent être créés comme des fictions. Mais imposer une fiction sur une situation réelle ne mène en général pas à la réussite. (comme le capitalisme actuel?) (...)
(...) Alice Le Roy. Vous avez grandi pendant la Dépression, le New Deal puis la Deuxième Guerre mondiale. Vous avez déclaré avoir découvert à ce moment-là que les individus pouvaient être motivés par autre chose que la seule recherche du profit individuel.
Elinor Ostrom. J’ai découvert ça avec ma mère, avec qui je jardinais dans un Victory Garden pendant la guerre à Los Angeles (NDR : les Victory Gardens étaient des jardins potagers qui devaient permettre d’augmenter l’autosuffisance alimentaire des Américains pendant la Deuxième Guerre mondiale). C’était assez dur d’ailleurs, surtout quand il fallait mettre les fruits en conserve alors qu’il faisait plus de 30 degrés. Mais c’est aussi là que j’ai beaucoup appris sur la nécessité d’investir pour l’avenir.
Alice Le Roy. Vous employez des méthodes inhabituelles. En plus de mener des recherches sur le terrain, vous travaillez dans un cadre pluridisciplinaire.
Elinor Ostrom. Mon jury de thèse était composé d’un sociologue, d’un géologue, d’un économiste et d’un ingénieur hydrographe. Notre sentiment de frustration lié au manque de travail pluridisciplinaire dans le monde universitaire nous a ensuite poussé Vincent Ostrom et moi à démarrer un séminaire mêlant économie et science politique. Les travaux de recherche à l’Atelier de théorie et d’analyse des politiques publiques font aussi appel au droit, souvent à l’anthropologie, et maintenant nous travaillons de plus en plus souvent avec des géographes, des chercheurs issus d’écoles de gestion, des spécialistes de la théorie des jeux, de l’économie expérimentale, et bien d’autres.
Alice Le Roy. Pourquoi l’approche pluridisciplinaire est-elle si peu répandue?
Elinor Ostrom. Pour beaucoup, il est plus rassurant de se cantonner à sa discipline, on publie plus aisément. Pour être nommé professeur, pour avoir une promotion, il vaut mieux que vos pairs reconnaissent votre contribution à un domaine. Cela dit, je ne conseille pas à mes étudiants de maîtriser sept ou huit approches différentes pour leur thèse.
Ce que je leur dis, c’est d’utiliser des méthodes multiples, qu’ils en connaissent au moins deux très bien et qu’ils se familiarisent avec deux autres, situés à la lisière de leur discipline. Je pousse ceux des étudiants qui envisagent d’utiliser les systèmes d’information géographique (SIG) et la détection à distance de le faire avec sérieux. Ça ne s’apprend pas en quelques semaines, il faut au moins un an d’apprentissage. (...)
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(L'émotion est unanime après la mort
de Jean-Michel Larqué...
Pardon? Ah, ce n'est pas lui qui...?
Toutes mes excuses...)
Benoît Barvin
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