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Pensées pour nous-mêmes:
(LES ESCLAVES DU MAÎTRE
NE SONT PAS DES DISCIPLES)
NE SONT PAS DES DISCIPLES)
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(Femmes d'hommes politiques tournant en rond)
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"Oh Mon Dieu... L'Afrique me fait peur!"
L’AFRIQUE DE LA PEUR
Entre rêve et réalité
Michel LHOMME
(...) Le compte Twitter des terroristes est formel : « seuls les infidèles ont été tués, tous les musulmans présents sur place ont été escortés hors du centre commercial par nos moudjahidines » (tiens, propos racistes?). A propos de Nairobi et des groupes terroristes islamistes, la philosophe bloggeuse Hansen-love, bien connue de ceux qui préparent sciences-po, pose une question embarrassante : pourquoi aucune autorité religieuse représentative de l'Islam ne déclare jamais publiquement que la raison d'être de la religion n'est pas d'inciter les hommes à s'entretuer ni à exterminer des civils en général ? Pourquoi les mouvements terroristes islamistes ne sont-ils jamais désavoués ni condamnés par les Autorités de l'Islam, quelles qu'elles soient, y compris en France ?... (...)
(...) Un commando islamiste a pénétré dans un centre commercial de Nairobi au Kenya. Les assaillants ont fait irruption dans le Westgate Mall, semant la mort parmi les familles en plein shopping ou attablés aux terrasses des cafés du bâtiment. Les islamistes ont usés d’armes automatiques et de grenade sur une foule de plus d’un millier de clients et d’employés, répandant un chaos meurtrier. Qui revendique cette attaque ? Des moudjahidines proches des shebab somaliens, liés à Al-Qaïda. Pour ces Islamistes, il s’agit d’une riposte au fait que l’armée kényane est entrée en 2011 dans le sud de la Somalie, dans le cadre d’une force africaine soutenant le gouvernement somalien et infligeant de nombreuses défaites aux islamistes.
Un ami africain actuellement résident au Chili me conseille de ne pas retourner en Afrique. Même pour les Africains, le continent est assimilé à des images sombres, à des images de guerres, de misères, de catastrophes humanitaires et de violences permanentes. Mon pays va mal, très mal, chantait désespérément Tiken Jah Fakoli. Au Mali d’où revient François Hollande, trône un nouveau roitelet néocolonial à la solde de la Francafrique même si les élections présidentielles, il faut le reconnaître, ont été à peu près honnêtes. Qu’on ne s’y trompe pas, la situation au Mali demeurera instable dès que les armées tchadienne et française seront reparties. Les gros effectifs salafistes se sont repliés dans les déserts libyens, en particulier dans le Fezzan voisin. Ils y sont hors d'atteinte mais de là, ils ne manqueront pas très vite – d’abord pour l’argent puis pour la rapine et les femmes ! – de faire des incursions armées dans les immensités sahariennes du Niger et de la Mauritanie. A Bamako, rien n'est donc réglé.
La France s’est trouvée très préoccupée par la Centrafrique qui fait partie de son pré-carré. En ce moment, les Américains se désintéressent de l’Afrique, préoccupés qu’ils sont de lâcher avant tout le Moyen-Orient et de se repositionner dans le Pacifique. La République centrafricaine sombre dans le banditisme généralisé, une énième guerre civile africaine. La Seleka, coalition précaire, qui, avec un support logistique tchadien, avait pu s'emparer de Bangui il y a quelques mois, serait revenue à la juxtaposition de mouvements antagonistes armés, faibles en soi mais qui sévissent impunément faute de résistance organisée, ravageant par des pillages systématiques, un des pays déjà les plus pauvres d'Afrique. Au détour d'un entretien sur le Mali, François Hollande a d’ailleurs déclaré qu'une intervention militaire en Centrafrique serait nécessaire prochainement. Tout le monde s’y accorde.
Au Congo-Démocratique, l'offensive commune de l'armée nationale et des troupes onusiennes semble l'emporter sur le mouvement rebelle M-23, repoussé loin de Goma, au point d’ailleurs que le parrain rwandais menace d'intervenir - alors qu'il avait nié tout lien avec le M-23 jusque-là ! Cela pourrait inverser pour la première fois l’issue des combats.
Le Rwanda est un modèle de petit état africain très bien géré, sorte d’oasis de croissance économique et de développement mais le Rwanda, en dehors de la parenthèse terrible du génocide Hutus contre les Tutsis, a toujours été à part, image d’une petite suisse idéale en Afrique. A l’inverse, le vaste Congo du président Laurent-Désiré Kabila, à la réélection très contestée et non reconnue par la « communauté internationale », demeure l'exemple du pays mal géré et anarchique, malgré des richesses potentielles considérables.
À l'extrémité orientale du continent, le sort de la Somalie en pleine guerre civile demeure incertain. Actuellement s’y organisent des entités territoriales cohérentes, autour du Jubaland au Sud, sous protection kenyane, du Pountland au Nord-Est, et pour finir autour de Mogadiscio pour le gouvernement dit "central". Pourtant tout cela ne tient qu’à un fil et à un fil de dynamite. Si à la frontière du Sud-Soudan et du Soudan, le conflit a diminué en intensité, le Soudan appartient désormais de manière indiscutable au monde arabe et c’est un peu le résultat suicidaire de la division du pays. La question religieuse est avant tout d’ordre ethnique et renvoie au racisme ancestral arabe/noir. L'assimilation des populations noires du Darfour se poursuit dans un conflit larvé persistant, marqué par un racisme ethnique virulent et qui a lieu pourtant entre musulmans. (...)
Malgré toutes ces fragilités persistantes, l’Afrique noire connaît depuis une quinzaine d'années de fortes croissances, souvent à plus de 5 % annuels. Cette croissance s'explique largement par un cycle haussier des matières premières minérales et agricoles (les ressources en charbon du Nord du Mozambique), accompagnées d'investissements étrangers massifs, tout d'abord chinois, puis indiens, sud-coréens et des Pays du Golfe (essentiellement pour les pays musulmans). Ainsi sont relancées très fortement les productions de fer au Gabon, de cuivre et de zinc en Zambie et au Congo-Démocratique. Les infrastructures, principalement ferroviaires et routières, ont été remises en état à travers le continent par des grands travaux qui sont effectués le plus souvent par des compagnies chinoises.
Même le Zimbabwe du marxiste Mugabe, récemment réélu président, renoue avec la croissance, au sortir d’un désastre total d'expérience d'indigénisation agraire faite de liquidation physique des fermiers blancs. Des débuts d'industrialisation s'observent aussi au Nigeria, en Ethiopie, au Kenya. S'appuyant sur des armées de qualité, l'Angola et l'Ethiopie constituent désormais de petites puissances régionales, en forte croissance économique, soutenues par le pétrole pour le premier, de grands barrages hydroélectriques sur tous les cours d'eau importants pour la seconde. (...)
Mais l’Afrique noire est aussi face à un autre défi, c’est l’explosion démographique, son problème majeur. Il est à craindre que l'économie ne puisse sur le long terme croître à un rythme suffisant pour assurer une baisse durable de la pauvreté. La situation s'aggrave par l’urbanisation excessive sans sanitaires (Lagos, Kinshasa par exemple) et plus particulièrement, avec une surpopulation sur des terroirs fragiles comme le Sahel menacé de désertification ou des territoires mal exploités comme en Zambie.
L’explosion démographique accentue la destruction écologique de l’Afrique et là, les Chinois ne font pas du tout de cadeau à la nature africaine. Ainsi un blanc mal à l’aise peut peut-être encore rêver de l’Afrique, de ses habitants et de sa danse en écoutant Fela Ransome Kuty ou le comorien Soprano mais les Africains eux rêvent toujours de franchir la porte de l’Europe. (...)
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(Femme rajustant son soutien-gorge sur injonction
du politiquement correct anglo-saxon)
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Benoît Barvin
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