Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 18 mars 2013

"Elle se vendait au plus offrant, la Vérité, sans état d'âme". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(MÊME SI ON T'EMPRISONNE,
TA PENSÉE CONTINUE DE VOLER)

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"Et l'immolation par le pinard et les propos graveleux,
ça compte aussi comme attitude suicidaire?"



« Certaines situations peuvent conduire 
à des suicides protestataires »
Marion Rousset

   (...) - Regards.fr. Grèves de la faim et immolations par le feu sont-elles l’expression d’un désespoir ou d’une protestation ?

   / Olivier Grojean. C’est un mélange des deux. Les grèves de la faim sont des actes de protestation, mais elles font parfois de nombreux morts. A l’inverse, les personnes qui s’immolent par le feu peuvent survivre, notamment en raison de l’intervention d’un tiers. J’aurais du mal à classer ces actes dans le désespoir ou la contestation. La négation de son identité, l’absence d’autres ressources ou de projections de soi dans l’avenir peuvent conduire à des suicides protestataires qui prennent la forme d’une grève de la faim, d’une immolation, d’une pendaison ou d’une défenestration.

   - Pourquoi en vient-on à utiliser son corps comme ultime recours ?

   /La plupart du temps, ceux qui utilisent ce recours sont des gens qui ont de faibles ressources, peu de moyens de protester autrement. C’est le cas des sans-papiers comme des détenus par exemple. Les situations d’automutilation sont très fréquentes en prison…

   - Mais lorsqu’un maire comme Stéphane Gatignon fait une grève de la faim, il n’est pas dans ce cas…

   / En tant que personnalité politique, il a plein d’autres moyens à sa disposition, il pourrait lancer une pétition. On est donc plutôt là on est dans un coup stratégique qui, dans un conflit donné, doit permettre de dépasser une situation de blocage.

   - Est-ce parce que ces actes ont lieu dans l’espace public qu’ils relèvent de la protestation ?

   / Un ouvrier qui se pend dans son usine inscrit son geste dans un lieu où il y a des spectateurs. C’est une manière de proclamer politiquement sa souffrance. Mais l’absence de publicité ne suffit pas à infirmer la nature contestataire d’un acte. Les immolations par le feu au sein du mouvement kurde, par exemple, ont une dimension plus sacrificielle, de communion avec le leader du PKK.

   - Peut-on retracer l’histoire de ce type de pratiques ?

   / Sous l’Empire romain, des soldats s’automutilaient pour ne pas partir faire la guerre. Les grèves de la faim, elles, sont plus récentes. Il existait des jeûnes de protestation en Irlande et en Inde visant par exemple à jeter l’opprobre sur quelqu’un qui vous devait de l’argent. Ces jeûnes se sont politisés avec les suffragettes anglaises au début du 20ème siècle avant de se diffuser dans toutes les régions du globe. Quant aux immolations par le feu, elles relèvent au départ de rituels bouddhistes convertis pour la première fois en mode d’action politique en 1963, lorsque le moine Thich Quang Duc s’immole contre la guerre du Vietnam. La situation est très spécifique : beaucoup de gens l’accompagnent, il a prévenu la presse, un cordon de sécurité empêche toute personne de s’interposer. Son acte aura un retentissement international qui conduira d’autres figures et mouvements à recourir à cette même violence contre soi. 

   C’est le cas de Jan Palach en Tchécoslovaquie, Norman Morrisson aux Etats-Unis, mais aussi des Tigres tamuls ou des Kurdes. La réappropriation de cette technique contestataire est sans doute facilitée par des contextes où il existe déjà, comme au Moyen Orient, une tradition de suicide personnel par le feu.

   - Le geste d’un chômeur qui tente de s’immoler n’est pas comparable à celui d’un Tigre tamul…

   / En effet, les Tigres tamuls ont d’autres moyens à leur disposition. Un chômeur en fin de droits ne peut pas organiser une manifestation à lui tout seul, ses revendications sont d’ordre plus personnel. C’est là que la distinction entre désespoir et protestation est la moins nette. Ceci dit, s’immoler par le feu devant Pôle emploi est une manière pour le chômeur de montrer que son cas est exemplaire, de donner une visée collective à son acte.(...)

Lire sur:


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zonite 1948 (by Captain Geoffrey Spaulding)


"Man', est-il beau, au moins?
- Evidemment... Pourquoi te banderais-je
les yeux  sinon?"

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"Les postes télé toujours Diables seront..."

Qui se cache derrière le site extrémiste
 catholique "Kreuz.net" ?
Patricia Zhou

   (...) Le 5 octobre, la maison d'édition gay berlinoise Bruno-Gmünder a promis une récompense de 15 000 euros pour démasquer les personnes qui se cachent derrière le site germanophone d'extrême droite « kreuz.net ». En effet, un article sur le site se réjouissait de la mort du comédien gay Dirk Bach le 1er octobre. « Il brûle maintenant dans l'enfer homo éternel », avait-on pu lire dans un article anonyme, comme la plupart des contributions du site. Parmi les 600 mails reçus par l'éditeur, environ 10 % auraient fourni des renseignements utiles. Depuis, la prime offerte par l'éditeur a augmenté: le 19 novembre, elle se montait à plus de 23 000 euros.

   Sur le site homophobe kreuz.net, un article titré "Un homosexuel guéri met en garde contre le fascisme homosexuel". Le 6 novembre, les responsables de la campagne« Stoppt kreuz.net » (Arrêtez kreuz.net) lancée par l'éditeur Bruno-Gmünder ont remis à la justice à Berlin, les résultats obtenus jusqu'ici. Ils contiendraient des informations importantes sur les personnes qui se cachent derrière le site « kreuz.net », mais les noms des personnes qui y figurent n'ont pas été divulgués, ont précisé les initiateurs de la campagne. 

   Le site « kreuz.net » créé en 2004 qui se présente comme un service de nouvelles catholiques, s'est fait connaître pour ses propos extrémistes contre les homosexuels, les protestants, les juifs, les musulmans, et tous les catholiques « libéraux ». Les efforts pour identifier ses administrateurs étaient restés vains jusqu'ici car le site est enregistré aux Etats-Unis, utilise des noms de sociétés-écrans et a plusieurs fois changé d'hébergeur.(...) 

   D'après un article publié le 6 novembre sur le site de l'hebdomadaire allemand Spiegel, cinq membres de l'Eglise catholique figureraient sur la liste de noms remises à la justice. Mais les responsables de la campagne « Stoppt kreuz.net » ont démenti l'information ; d'après eux, les noms cités par l'hebdomadaire, ainsi que par d'autres médias, sont ceux de collaborateurs au site. D'après le Spiegel, il s'agirait de cinq prêtres qui risquent des poursuites judiciaires et des sanctions ecclésiastiques, dont un vit en Allemagne, un en Suisse et trois en Autriche. 

   Parmi eux figure Hendrick Jolie, prêtre du diocèse de Mayence. Celui-ci a déclaré n'avoir aucun lien avec « kreuz.net » et que le site avait repris illégalement ses contributions. Mais d'après l'hebdomadaire, il était le titulaire de l'adresse e-mail « redaktion@kreuz.net ». Le diocèse de Mayence a annoncé l'ouverture d'une enquête et a convoqué l'abbé Jolie pour une explication.(...)

Lire l'article sur:

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Luc Desle

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