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Pensées pour nous-mêmes:
(SOIS, A JAMAIS,
UN SOURIRE IMPERFIDE)
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Nouveau court récit au long cours (23)
LE LIBÉRÉ
DU
CLUB MAD
Daniel parle d'un étrange projet qu'il aurait, celui de faire exploser le lieu de "perdition" qu'est devenu le Club. Il prétend qu'il s'agit d'une plaisanterie. Mais doit-on le croire?
CHAPITRE 7
« De l’homme à l’homme vrai, le chemin passe par l’homme fou. »
Michel Foucault
Il s’est levé pendant la nuit et, par choix, est allé pisser dehors, par dessus la falaise qui est là, juste devant la case. Le vent venait d’Albanie, circulant sans problème par delà les frontières artificielles. Le sol ne vibrait plus. Quelques rumeurs montaient des cases situées près de la plage. Une lueur d’aube délavait le ciel.
Alors il a pris les fioles et ses instruments de mesures, sans réveiller Rachel. Il est passé par les sentiers oubliés, direction le night. Il a fait ses calculs d’apprenti sorcier, réalisé quelques savants mélanges, puis il est venu se recoucher près de sa nouvelle âme.
Il sait que son acte ne rime à rien, que ça ne fera réfléchir que ceux qui réfléchissent déjà sans autre succès que de trouver des solutions qui resteront des belles paroles comme autant d’œuvres d’art incomprises. Là par contre, il va y avoir des dégâts matériels et humains. Au moins mille cinq cents personnes s’ils ne réagissent pas massivement à son appel. Les événements de ce début de siècle lui disent bien pourtant que les hécatombes humaines dues à des attentats, ne font globalement pas plus bouger les mentalités qu’une épidémie de grippe en Angola ou un séisme en Turquie. Alors, à quoi bon ?
Il n’a aucune revendication religieuse, aucun idéal politique. Il espère simplement que de petites actions comme la sienne et comme celles qui sont menées actuellement par d’autres confrères viendront à bout de l’arrogance et de la domination.
- Qu’est-ce que vous dites ? murmure Rachel dans un demi-sommeil. Vous parlez tout seul ? Ou à vos anges peut-être ?
- Je prononce toujours quelques mantras le matin. Cela me lave l’esprit.
- Je devrais faire comme vous. Montrez-moi. Mais au fait, vous êtes bien sûr que personne ne nous espionne ?
- Non, les circuits de la Real TV sont hors service.
(A Suivre)
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(Cette image pornographique échappa à la sagacité
des censeurs d'un fameux réseau social)
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(La nouvelle vision de la culture par les
décideurs européens était un rien particulière...)
(via talkytina)
EDUCATION :
La culture, essentielle et populaire
Mia Doornaert
(...) Jusqu’où doivent s’étendre les frontières de l’Union européenne? “Jusqu’aux frontières du gothique”, a répondu un jour un grand Européen, le chrétien-démocrate Helmut Kohl, chancelier de l’Allemagne fédérale de 1982 à 1998. Helmut Kohl a par là même apporté une réponse essentiellement culturelle, et par conséquent européenne. Une interview publiée le 16 novembre dans De Standaard y a fait écho : celle du géant Cees Nooteboom, qui compte parmi les meilleurs écrivains n’ayant jamais reçu le prix Nobel de littérature.
Nooteboom est très désabusé par le débat européen, car il ne porte plus sur la culture, sur les idées, mais sur les centimes et les pourcentages. L’Europe dont nous devrions parler, dit-il, est celle “d’Erasme et de Voltaire, de Tolstoï et de Thomas Mann, de Rembrandt et de Botticelli, d’Hegel et de Hume”, et non l’Europe“des trois virgule zéro pour cent” [le rapport PIB/déficit admis par les critères de convergence de l’euro]. C’est tout à fait juste, et Nooteboom est l’incarnation de cette Europe. (...)
Une caractéristique intéressante de sa liste est que tous les noms, sauf un, sont issus de l’Europe occidentale, l’Europe qui utilise l’écriture latine, l’Europe de la Renaissance et des Lumières, l’Europe qui a lancé les idées de tolérance et de gouvernements devant rendre des comptes à des citoyens qui sont plus que de simples sujets. Ce n’est pas exactement le modèle que Tolstoï imaginait. Si la Russie de Vladimir Poutine ne répond pas vraiment à l’idée que nous nous faisons d’une démocratie, cela vient en grande partie de l’évolution très différente qu’a connue l’Europe byzantine, l’Europe de l’alphabet cyrillique. (...)
(...) Cette constatation ne relève pas d’un déterminisme historique. Elle signifie en revanche que l'Europe occidentale et centrale se se retrouve davantage dans les idées et les idéaux des “pères fondateurs” que la partie byzantine – la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie, une majeure partie des Balkans – qui en outre a été coupée des Lumières, et donc de Voltaire, Hegel, Hume et leurs descendants pendant des siècles d’occupation ottomane. En s’élargissant vers le sud-est de l’Europe, l’Union a partiellement changé d’identité, et cela se remarque et se sent. (...)
(...) Un autre facteur intervient. L’Europe que Nooteboom et bon nombre d’autres véritables Européens ont à l’esprit, est une Europe qui risque d’être estampillée “élitiste”. Ici, dans ce pays, on utilise ce mot à tort et à travers, contre tous ceux qui défendent un bon usage de la langue et un enseignement axé sur l’acquisition de connaissances et d’une certaine sagacité, et non sur l’acquisition de compétences utilitaires. Comment entendons-nous former des générations d’Européens sans un solide enseignement de leur propre langue et d’autres langues ?(...)
(...) Un autre homme de culture, [le philosophe flamand] Luc Devoldere, s’est montré un véritable Européen lors de sa conférence sur la pacification à Breda [Pays-Bas], le 9 novembre. Il a conclu son intervention intitulée, “Egarés dans nos langues”, qui devrait constituer une lecture obligatoire partout aux Pays-Bas et en Flandres, par les propos suivants : “Peut-être qu’aux derniers instants de ma vie, moi qui fais preuve d’un sentimentalisme pragmatique envers les langues, je soupirerai à l’idée du celte que j’ai perdu, je marmonnerai quelques mots en latin, je chanterai en italien, je rêverai en français et je mourrai dans mon flamand occidental. Mais j’aurais veillé en néerlandais et au néerlandais. Voilà”.
Ou comment devenir un vrai Européen, en étant enraciné dans sa propre langue et sa propre culture et en les aimant. La nation est effectivement un tremplin vers l’Europe, et non, comme les partis populistes le proclament actuellement, un repli sur son propre petit monde.
Joseph Goebbels, confident d’HitIer et responsable de sa propagande, a dit un jour : “Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver”. L’Union européenne est construite sur l’idée totalement opposée que, lorsque nous voyons un revolver, nous sortons notre culture. Si nous voulons éduquer les jeunes générations dans la paix, dans l’Europe, nous devons les éduquer dans cette culture, qui n’est pas “élitiste”, mais fait partie de notre héritage à tous. (...)
Traduction : Isabelle Rosselin
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(Désinvolte, l'amour se lovait là où il le désirait)
(Source: praiadoprazer, via dropdead61)
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Luc Desle
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