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Pensées pour nous-mêmes:
(CHANGE SOUVENT DE MONTURE
MAIS GARDE LA MÊME SELLE)
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Le fichier des "gens honnêtes"
censuré
CB. avec AFP
(...) Le texte de loi, voté en toute discrétion le 6 mars dernier, prévoyait la création d’une nouvelle carte d’identité nationale qui devrait comprendre deux puces électroniques. L’une contenant des données biométriques telles que le nom, le prénom, le sexe, la date et le lieu de naissance, l’adresse, la taille et la couleur des yeux, les empreintes digitales et photographiques. La seconde, optionnelle, proposait aux internautes de fournir leur signature électronique pour qu’ils puissent s’identifier sur des sites commerciaux. Ce mégafichier, recensant à terme 45 à 60 millions de personnes, devait être mis à disposition des policiers dans des cas particuliers.
Saisi d'un recours de parlementaires PS, le texte a finalement été vidé de sa substance. Les Sages ont notamment censuré la disposition qui visait à donner accès à ce fichier à la police et à la gendarmerie. "En permettant que les données enregistrées dans ce fichier soient consultées à des fins de police administrative ou judiciaire, le législateur aurait omis d'adopter les garanties légales contre le risque d'arbitraire", précise le Conseil constitutionnel.
Au final, la carte d'identité biométrique qui devait être équipée de deux puce, l'une avec les données biométriques, l'autre avec une signature électronique, comprendra seulement la première puce. (c'est déjà trop)(...)
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"Hihihi... Le cirque, j'adôôôre!
- Surtout quand c'est le Résident qui fait le funambule...
- ... et que j'ai graissé la corde..."
"Hihihi... Le cirque, j'adôôôre!
- Surtout quand c'est le Résident qui fait le funambule...
- ... et que j'ai graissé la corde..."
Misère du cirque électoral
Jean Salem, philosophe,
professeur à l'université
Paris-I-Panthéon-Sorbonne
(...) Le cirque électoral repose sur le manque de crédibilité d'une parole publique portée par des notables dont la distance à l'égard de la grande culture est effroyable. Une course à l'abolition intégrale de toute mémoire historique, de médiocres "jeux de papier" où les joueurs semblent s'efforcer de faire comme s'ils se détestaient pour de vrai. Et surtout les résultats tout à fait décoiffants de ce que le philosophe Tocqueville appelait le "vote universel".
Car c'est bien par le canal du vote populaire, et pas nécessairement par un simulacre de vote, que sont ratifiées des successions qui tendent toujours davantage à redevenir dynastiques, comme les familles Bhutto, au Pakistan, ou Gandhi en Inde ; la famille Bush, père et fils, aux Etats-Unis ; les Bongo, les Kabila, les Eyadema ; ou les Caramanlis et les Papandréou, qui en sont à la génération non plus des fils mais des petits-fils (la démocratie héréditaire grecque ayant été incarnée pendant trente-sept années sur cinquante par cinq membres différents de ces deux familles !).
Il faut voir, d'ailleurs, comme le suffrage universel est, de nos jours, aussi souvent piétiné qu'on en vante avec emphase les vertus, la grandeur, la sacralité. Les peuples votent-ils "comme il faut" ? La cohorte des béni-oui-oui et autres chroniqueurs à gages les en félicitent aussitôt. Votent-ils "mal" ? alors on doit... refaire l'élection au plus vite (France, Irlande, Pays-Bas). Votent-ils très mal (Palestine, 2006) ? On les bombarde.
La "vie politique" n'est plus que ce théâtre d'ombres, d'où sont absents les grands enjeux qui inquiètent l'opinion publique. Aussi, le taux de participation ne cesse de diminuer dans les grands pays industrialisés. En 2008, année "record", Barack Obama recueillit les voix de quelque 30 % du corps électoral américain. Et, lors des élections européennes de juin 2009, l'hyperabstention a touché 57 % des inscrits dans l'ensemble des Etats de l'Union européenne... C'est ainsi, en ces temps de misère civique, qu'une petite fraction de l'électorat global se voit transformée en une grosse majorité des suffrages exprimés. (...)
Lire sur:
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"Ben... On nous avait dit qu'on pouvait
ôter enfin nos masques!
- On vous a menti, les gars...
Comme d'hab'"
Gaz de schiste :
de futures explorations "scientifiques"?
Marie-Béatrice Baudet
(...) A un mois de l'élection présidentielle, voilà de quoi relancer le débat sur l'exploitation des huiles et gaz de schiste, exploitation controversée en raison de ses conséquences néfastes sur l'environnement. Le ministère de l'écologie a rendu public, jeudi 22 mars, le rapport final de la mission d'inspection (PDF) - issue du ministère de l'industrie et de celui de l'écologie - sur " les hydrocarbures de roche-mère en France ", en clair les huiles et gaz de schiste.
Le texte s'intéresse particulièrement à une disposition prévue dans la loi du 13 juillet 2011 qui interdit globalement la fracturation hydraulique en France (seule technique disponible à l'heure actuelle pour explorer ces hydrocarbures non conventionnels) : la mise en œuvre d'"expérimentations réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public". Les auteurs du rapport y sont favorables pour un "nombre limité de puits", ouvrant donc une brèche dans le principe d'interdiction de la fracturation hydraulique. (pendant les élections, la casse et le mépris continuent) (...)
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"Meuh bien sûr, les dingues du Net
sont les bienvenus chez moi...
Comment ça, c'est trop beau pour être vrai?
Mauvaise langue, slurp..."
Tuerie de Toulouse :
Sarkozy s'en prend au Net
(...)Attention, ne cliquez pas ici. Vous risqueriez de vous faire pincer très fort. S’exprimant solennellement après la mort du forcené Mohamed Merah, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir durcir la loi pour lutter contre l’endoctrinement, et ainsi prévenir la multiplication des « profils d’autoradicalisation salafistes atypiques », la dénomination utilisée par le procureur de Paris, François Molins. Ce faisant, le chef de l’Etat prend à contrepied l’exemple norvégien : après la tuerie d’Utoya, l’été dernier, le Premier ministre Jens Stoltenberg avait affirmé que son pays répondrait à la violence par « plus de démocratie, plus d’ouverture et une plus grande participation politique ». Nicolas Sarkozy, lui, préfère tabler sur la prophylaxie numérique, même si la session parlementaire a expiré :
« Toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme, ou véhiculant des appels à la haine ou à la violence, sera punie pénalement. »
Comme le relève PC Inpact, il ne reprend finalement que l’article 227-23 du Code pénal, qui s’applique à la pédopornographie, en élargissant considérablement son périmètre d’action : «Le fait de consulter habituellement un service de communication au public en ligne mettant à disposition une telle image ou représentation [pédopornographique] ou de détenir une telle image ou représentation par quelque moyen que ce soit est puni de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. » (...)
(...) On le répète, ne cliquez pas ici. Vous seriez coupable d’un hypothétique – mais pas tout à fait inédit – délit de navigation. En Chine, on est moins pudiques, on appelle ça de la censure. Mais après tout, selon le dernier rapport de Reporters Sans Frontières, la France est encore sur la liste des pays dont l’Internet est « sous surveillance ». Alors que les questions s’empilent aux portes sécurisées de la DCRI (la Direction centrale du renseignement intérieur, le service de contre-espionnage qui surveillait Merah depuis plusieurs années sans avoir vu venir son passage à l’acte), la sortie du président de la République peut sonner comme une déclaration d’intention. A vrai dire, c’est déjà une réalité pour Adlène Hicheur : ce physicien franco-algérien du CERN, arrêté en octobre 2009 pour ses liens supposés avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), est incarcéré sur la seule base de ses fréquentations numériques.(...)
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