Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 18 janvier 2013

"Ces pensées médiocres se mouchaient dans des draps de soie". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(L'ENVIE EST L'ENFANT DE L'ENVIE)

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"Vous me certifiez que vous n'avez pas 
d'étranges pseudopodes
étrangement situés?
- Et vous, que vous n'allez pas hurler?"



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"Alors comme ça, tu veux nous quitter
pour aller participer aux forages
au large de la Guyane?
- Ben oui... La recherche de pétrole, elle,
elle est rentable... Pas comme le nucléaire..."


Shell poursuit ses recherches de pétrole 
au large de la Guyane

   (...) La quête de l’or noir se poursuit en Guyane. La compagnie pétrolière Shell vient d’annoncer ce jeudi le lancement début janvier d’un deuxième forage au large du département français d’outre-mer, selon l’agence AFP.

   Ce nouveau puits sera le premier d’une série de trois programmés en 2013 par Shell et ses partenaires pour prospecter, à 150 km des côtes, les fonds océaniques qui regorgeraient de pétrole. On estime qu’entre 40 millions et un milliard de barils pourraient être contenus à plus de 6000 m de la surface des eaux, dont au moins 4000 m sous terre.

   Malgré ces colossales estimations, un précédent forage effectué en 2012 par le géant pétrolier anglo-néerlandais a fait chou blanc, a reconnu la compagnie début décembre. Il ne se situait pourtant qu’à quelques kilomètres d’un premier puits exploratoire creusé en 2011 par le groupe britannique Tullow, le précédent opérateur du permis de recherche d’hydrocarbures au large de la Guyane, et qui avait permis de perforer une nappe d’hydrocarbures à 6200 m de profondeur.

   Quatre recours administratifs ont été déposés depuis juin 2012 contre les arrêtés autorisant l’exploration par Shell des fonds océaniques. Mais depuis l’arrivée de Delphine Batho au ministère de l’Environnement en remplacement de Nicole Bricq – évincée de ce poste après avoir annoncé son futur refus d’autoriser les arrêtés préfectoraux d’exploitation – ces recours administratifs, déposés par des associations écologistes, sont restés lettre morte. Et n’empêchent à ce jour en rien la poursuite des forages. (pourquoi cela ne nous étonne-t-il pas?) (...) 



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"Hello, M'Dame, a coffee, please.
- A BLACK coffee, I Suppose?"



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(Le vieux Libéralisme ne trouvait plus beaucoup de charme
à faire gigoter sa marionnette, un peu ridicule aussi,
il faut bien l'avouer)


Davos, temple du libéralisme, 
s’inquiète du changement climatique

   (...) Le forum de Davos (ou Forum économique mondial) n’est plus ce qu’il était. Cette réunion annuelle rassemble dans la célèbre et luxueuse station de sport d’hiver suisse les plus grands chefs d’entreprises et dirigeants politiques de la planète. Ce forum est considéré comme l’un des temples du libéralisme. Il faut dire qu’on y a longtemps parlé que de flexibilité, de privatisation et de dérégulation. Et que c’est en réaction à ce dernier qu’a été lancé il y a dix ans à Porto Alegre, au Brésil, le Forum social mondial.

   Mais un coup de chaud s’annonce pour 2013. Ce forum devrait mettre cette année à l’honneur le réchauffement climatique comme le montre son rapport « Global Risks », sorte d’introduction à la grande réunion, publié ce jeudi (ce document est à retrouver en intégralité à la fin de cet article). Ce rapport dresse la liste des risques majeurs pour l’économie et la planète dans les dix ans à venir, selon leur probabilité et leur gravité [3]. Et les risques environnementaux et en particuliers climatiques y occupent une place prépondérante.(...)

   (...) Ce rapport estime la probabilité du risque appelé « augmentation des émissions de gaz à effet de serre » à 3,91 sur une échelle qui va de 1 à 5, et estime sa gravité à 3,85 sur une échelle qui va de 1 à 5. Les augmentations des déséquilibres des finances publiques (respectivement 3,99 et 3,97), des inégalités (4,14 et 3,8) et des crises d’approvisionnement en eau (3,85 et 3,99) sont classées au-dessus (retrouvez ce tableau en page 5 du rapport, à la fin de cet article).

   Les auteurs du rapport ne s’arrêtent pas là. Ceux-ci font par ailleurs de très nombreux appels à l’action, et s’inquiètent du fait que la crise économique détourne l’attention des gouvernements de la question climatique. Les références aux entreprises et au business sont plus nombreuses que les références à l’humain et à son bien-être, mais ce rapport montre un changement de mentalité profond. On y lit notamment :

    « La logique de gestion des risques nous encourage à investir aujourd’hui pour protéger les infrastructures essentielles et les centres d’activités économiques contre les futurs dégâts environnementaux. C’est aussi un impératif politique que de le faire dès maintenant afin de créer des emplois et de rétablir la croissance économique aussi vite que possible. »

    « Les cyniques répondent que ces dégâts environnementaux pourraient avoir un effet stimulateur pour l’économie. (...) Toutefois, de plus en plus de gens habitent dans les villes. Cette concentration humaine inédite dans l’histoire – et qui va s’accroître encore – pourrait entraîner des dégâts environnementaux d’une ampleur tout aussi inédite. »

    « Hésiter à agir maintenant ne ferait qu’ajouter au fardeau des générations futures. » (s'il en reste...)  (...)

   [3] Ces indices ont été calculés en septembre 2012, en interrogeant 1 000 experts et dirigeants du monde entier sur 50 risques de types économiques, environnementaux, géopolitiques, sociétaux et technologiques. Les personnes interrogées se voyaient demander « Sur une échelle de 1 à 5, quelle est la probabilité que cet évènement survienne dans les dix années à venir » et « Si cet événement survenait, quel serait pour vous sa gravité sur une échelle de 1 à 5 ».
Lire sur:
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Benoît Barvin

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