Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 15 janvier 2013

"Lady Ronron a un faible pour les matous". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(L'AIR EST GRATUIT,
LA PENSÉE AUSSI)

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(Le Comte Dracula surpris au réveil)


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"Comment ça, le toit ouvrant de cette voiture n'est pas gratuit...
Ben, elle est raide, celle-là!"

Scat Cat


« Tout ce qui fait sens 
dans notre existence est gratuit »
SIMON BARTHÉLÉMY

   (...) Jean-Louis Sagot-Duvauroux est philosophe, écrivain et dramaturge.

   / Terra eco : Qu’est-ce qui vous paraît essentiel dans la gratuité ?

   - Jean-Louis Sagot-Duvauroux : La suppression du rapport marchand dans une activité humaine. Dans les transports, l’absence de contrôles produit convivialité et sécurité, notamment chez les jeunes. Le Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) a ainsi observé que le dézonage des passes Navigo le week-end (qui permet de voyager partout dans la région avec son forfait habituel, ndlr) a eu des effets formidables : les tensions ont baissé à la gare du Nord, car les gens viennent à Paris en règle. Et on ne peut pas non plus négliger l’aspect du pouvoir d’achat.

   / Qu’est-ce qui devrait être gratuit ?

   - Les grandes avancées de la gratuité sont liées au sentiment d’un droit. Dès qu’on a affirmé que chacun devait apprendre à lire et à écrire, la question de la gratuité s’est posée, car que faire pour les gens qui ont les poches vides ? Puis, on a estimé que personne ne devait mourir devant une pharmacie. On a alors remboursé les médicaments. Il n’est pas impensable d’imaginer la même chose pour le logement, si on pense que les gens ne doivent pas dormir dehors. Internet pose, par ailleurs, la question de la connaissance comme bien commun de l’humanité. Au Mali, les gens qui piratent n’ont pas le sentiment de fauter, mais de rééquilibrer le monde, après des siècles de piratage de leur pays. Si tous les savoirs liés à la santé humaine étaient en accès libre, cela entraînerait une économie totalement différente.

   / L’heure est toutefois plutôt au recul des biens publics…

   - Oui. Il est préoccupant de voir la façon dont les représentations marchandes occupent les esprits. Le « rien n’est gratuit » revient sans cesse. Pourtant, tout ce qui fait sens dans notre existence est gratuit : une puéricultrice s’occupe d’enfants moyennant finances, mais le soir, elle fait la même chose gratuitement pour les siens. A la fin du XIXe siècle, on n’a eu aucun problème à parler d’école gratuite. On savait que cela représenterait une lourde charge fiscale, mais le libre accès l’a emporté. Aujourd’hui, cela coince même chez des gens de gauche. Néanmoins, la crise modifie le sentiment public sur la marchandisation des rapports humains. On voit se multiplier des pratiques comme les zones de gratuité. Et Internet ouvre des possibilités nouvelles d’échanges et d’élaboration collective des connaissances, grâce à du temps consacré gratuitement.

   / Les conditions politiques qui ont permis l’école publique ou la Sécurité sociale peuvent-elles être réunies ?

   - Ces deux grandes conquêtes de la gratuité ont eu lieu lors de mobilisations politiques exceptionnelles – le retour de la République, la Libération –, propices à l’innovation. Des choses sont possibles au niveau local. Mais on a un consensus sur le fait qu’on ne peut changer de système. La droite est contre une augmentation du Smic, le Parti socialiste propose un coup de pouce, le Front de gauche veut le porter à 1 700 euros, mais pour tous, la clé du bonheur, c’est la consommation. La gratuité représente au contraire un changement de système. Si elle est plutôt connotée à gauche, ce sont des villes de droite qui ont lancé la gratuité des transports. Et quand elle s’instaure, elle devient quasi irréversible. (...)

Lire sur:

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(Nuages de la récession s'accumulant)


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"Hello, puis-je hacer algun per voi,
Mein Liebling?"


Mondial 2014 : 
cours d'anglais gratis pour les prostituées
Claire Maupa
Courrier international |

   (...) Capote - camisa-de-vênus*- se dit condom en anglais, et chicotear - fouetter -, to whip, apprendront bientôt les prostituées de Belo Horizonte. Les travailleuses du sexe de la ville brésilienne se préparent au Mondial 2014. Pour mieux satisfaire les touristes étrangers, l’Association des prostituées du Minas Gerais (Aprosmig) dispensera des cours d’anglais gratuits aux professionnelles. Au programme, les bases de la langue et le vocabulaire technique du métier. Objectif : pouvoir négocier les prix et comprendre les fantasmes des clients, comme l’explique la présidente de l’Aspromig, Cida Vieira.

   ”Tous les secteurs se préparent à la Coupe, pourquoi pas nous ?”, commente-t-elle, ajoutant : "dans notre profession, le dialogue est essentiel". Les cours débuteront début mars et dureront entre 6 et 8 mois, indique El Diario. L’Association forte de 4000 péripatéciennes (Belo Horizonte en compte 80 000) souhaite aussi offrir des cours d’espagnol, d’italien et de français. Vous êtes en mal de projets ? N’hésitez pas, ces dames recrutent des bénévoles.

*littéralement, "chemise de Vénus" (...)

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Luc Desle

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