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Pensées pour nous-mêmes:
(ÔTE UNE FOIS POUR TOUTES
TES FARDS)
Pensées pour nous-mêmes:
(ÔTE UNE FOIS POUR TOUTES
TES FARDS)
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Long Texte au long cours (2/7).
Blanche Baptiste
Peu à peu, Lucie remonte son passé et revient sur cet été où elle a rencontré Tonio et où sa vie a basculé...
HAUTES DILUTIONS
couple-kissing-vintage-
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Josefa, ce matin-là, était venue aider à la vigne des Bassettes.
Ils avaient pris du retard la veille quand un orage les avaient surpris juste après le déjeuner. Qu’est-ce qu’ils avaient ri ! Ils étaient allés se réfugier près du cabanon, sous les cyprès où, profitant de la débandade, Tonio et Lucie s’étaient arrangés pour se retrouver seuls.
- Je suis bien content d’être un peu avec toi, lui avait dit Tonio. Tu pars si vite dès qu’on arrive à la ferme. Tu dois encore du travail au régisseur ?
- Non, pas du tout. Je vais étudier. J’ai un examen d’entrée en octobre.
- Je préfère ça. Moi aussi, j’ai beaucoup étudié.
- Et qu’est-ce que tu fais là comme simple vendangeur ?
- Ce serait une longue histoire. Disons que j’avais envie de venir un peu en France. En fait, je suis en vacances.
- Tu es ethnologue ?.. professeur de faculté ?..
- Presque ça. Je suis bibliothécaire-archiviste.
Lucie avait du mal à imaginer qu’un garçon pourvu d’un bon métier, intellectuel qui plus est, puisse venir se perdre dans ce coin du Roussillon.
- Tu fais une étude sur la région, peut-être ?
- Voilà, c’est un peu ça.
La pluie redoublait et il fallait se recroqueviller sous les branches. Lucie avait envie que ce garçon la prenne dans ses bras et qu’il l’embrasse, et qu’ils restent là, sans personne, pour se faire ce fameux amour qu’elle n’avait appréhendé qu’en songe, très fortement ces derniers mois. Son corps était prêt, ouvert à ce Tonio, qui après s’être retenu un instant, s’était mis à l’embrasser. Elle avait laissé faire. Il était inutile de jouer les mijaurées alors qu’elle ne désirait que cela.
Soudain, une voix tonitruante avait franchi la barrière de l’averse.
- Camillo, Luis, Tonio, il vous faut vider les seaux. On perd du degré. Tonio !
- Tonio, c’est toi qu’on appelle, avait murmuré Lucie effrayée en entendant la voix paternelle se rapprocher.
- Désormais, pour toi, je ne serai plus Tonio mais Angelito.
Et il s’était levé en riant, la laissant tremblante et perplexe. Angel… Angélito? Il plaisantait bien sûr. Ce n’était qu’un mot tendre. Il était son petit ange, voilà tout. Elle se mordit les lèvres pour mieux goûter à son odeur.
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(A Suivre)
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(Financier apprenant à marcher
plutôt qu'à courir après le profit)
(...) Lorsqu’on a obtenu le monopole de la création monétaire, de telles ressources sans limites et sans fin permettent d’acheter l’univers. Un si gigantesque flot de dollars coulant à ciel ouvert permet aux financiers de s’approprier par exemple les constructions existantes sur le territoire des Etats-Unis. Au-delà, il s’agit surtout de corrompre des âmes.
Fannie Mae et Freddie Mac: Ce sont deux organismes privés américains, fonctionnant sous tutelle du ministère du logement. En échange des quelques contraintes qu’acceptent ces établissements de crédit, ils bénéficient d’un régime fiscal favorable et de la garantie du gouvernement.
(cf: le livre de Pascal Salin : Revenir au capitalisme, O.Jacob, 2010, chapitre 1.)
Ces deux institutions achètent aux banques leurs créances immobilières. Elles les compactent en nouveaux titres, garantis par les hypothèques, puis vendus à toutes sortes d’agents auxquels elles promettent le paiement du principal et des intérêts lorsqu’un créancier initial cesse de rembourser son prêt immobilier.
Au moment où démarra la crise des subprimes en 2007, les deux organismes garantissaient à peu près 5.400 milliards de dollars, soit plus de 40% des prêts immobiliers américains et 80% du total du marché hypothécaire. On ne rappellera pas ici la corruption sordide, habituelle, à laquelle se livraient ces institutions, pour simplement insister sur le fait que ces compagnies sont exemptées de l’impôt sur le revenu national et local, n’ont pas à informer la SEC (Securities and Exchange Commission) au sujet de leurs activités et leurs titres sont assimilés à des titres d’Etat. D’ailleurs, en 2008, le gouvernement américain prit en main ces deux compagnies pour éviter leur faillite.(...)
Depuis la fin 2012, la Réserve Fédérale a accepté d’acheter les titres de ces officines pour créer de la monnaie. Ils font partie du “quantitative easing”. Il en résulte un gonflement du portefeuille de titres adossés aux hypothèques en possession de la banque fédérale, qui devient peu à peu propriétaire réel des actifs immobiliers. En même temps, les compagnies Fannie et Freddie se portent bien, génèrent des profits qui ne servent pas à éponger les pertes de valeurs de leurs actifs composés de crédits sur des clients insolvables. On comprend bien que ce procédé, l’une des sources du fleuve dollar, excite les valets médiatiques qui peuvent proclamer que le marché immobilier s’améliore….alors qu’une nouvelle bulle s’amorce, simplement. (...)
(...) L’achat des titres de Fannie et Freddie permet au gouvernement américain d’obtenir de l’argent, 40 billions de dollars par mois, avec quoi il inonde le monde pour acheter toutes les âmes, de Londres à Berlin, en passant par Paris, Genève et Bruxelles, l’Asie et l’Amérique du sud. On comprend le pourquoi de ces réunions perpétuelles de Bilderberg ou Davos, du G20 et G8, avec leur processus ininterrompu de révolutions stimulées, de servitudes entretenues, de conversions aux saintetés américaines. Il y a tant à évangéliser ! Cela ne peut se faire sans la force naturelle des choses, le poids de l’argent, l’universel aplatissement devant cet idole dont peu acceptent de voir qu’il s’agit de simples trucs de montreurs de foire. Avec un peu de volonté, chaque autorité légitime peut en faire autant, sans courber l’échine.
La méthode du grand fleuve d’argent (ou d’or) maintenu systématiquement au niveau de ses hautes berges est aussi ancienne que le pouvoir financier anglo-saxon. Récemment, on vient aussi d’apprendre qu’il est la source de l’attitude espagnole durant la seconde guerre mondiale (El soborno británico a España que cambió la historia mundial, rafael moreno izquierdo / madrid Día 27/05/2013). L’Angleterre a déclassifié un document qui explique tout. L’entourage de Franco avait été acheté par les financiers londoniens. Pour 20 millions de dollars de l’époque, Nicolás Franco, les généraux Varela et Aranda, ainsi que Gallarza et Kindelán, de même que Queipo de Llano, Orgaz et Asensio se mirent au service de la Grande Bretagne. (...)
(...) La sainte colère de tous ces maniaques de l’idée fixe, l’argent, lorsqu’on évoque le retour à la création monétaire faite par l’Etat, ou la faillite de leurs établissements gérés comme des guinguettes, au service de ratés de toutes sortes, s’employant à détruire tout ce qu’ils ne comprennent pas, tout ce qui est trop délicat pour leur fanatisme triste et borné, résulte surtout de cette religiosité implacable, le culte du veau d’or, qui les oblige à acheter l’humanité pour en assurer la rédemption. Ces banquiers, jetant des sorts aux êtres qui se mettent en travers de leur route, ont une place aménagée, prête à les accueillir, l’asile pour névrosés et psychopathes. Car cette corruption méticuleuse de tout et de tous, cette boue en laquelle se transforme leurs billets et leurs programmes monétaires, sont une atteinte permanente et systématique à la dignité humaine. (...)
(Le moral des pauvres était au beau fixe)
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(Multinationale s'immisçant subrepticement
dans la vie de tout un chacun)
2-©-J.-J.-Sempé-Multiples-Intentions-Éditions-Denoël
Total dépense des millions
pour entrer dans les écoles de vos enfants
Sophie Caillat
(...) Le fils de Julien, élève de CM2 à Pau (Pyrénées-Atlantiques), a reçu l’an dernier « Les Lettres de mon moulin », d’Alphonse Daudet. Avec le logo de Total en quatrième de couverture. Une opération de mécénat de la compagnie pétrolière menée pendant deux ans dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme.
En bas de la couverture, Julien voit marqué « Planète énergies ». En tapant ces deux mots sur Internet, le père de famille découvre qu’il s’agit d’un site pédagogique, « initiative » de Total.Cette année, le petit garçon est revenu avec une bande dessinée« Alerte sur Ooxia », une histoire d’aventures dont les héros sont en quête de « l’énergie miracle ».
Il apprend ensuite que son fils a aussi eu droit à une conférence (dite« intervention pédagogique » [PDF]) sur le thème des énergies, proposée par la même structure, gratuitement. Julien s’en est plaint au directeur de l’école, d’autant qu’il n’avait pas été prévenu, et qu’à Pau, où est installé un important centre de recherche, c’est un peu « Total city » : le maillot de rugby de son fils porte déjà le logo de la compagnie, qui sponsorise le club. Mais l’école, c’est sacré :
« Total n’a rien à faire à l’école primaire. C’est de l’entrisme. Moi je leur demande juste de me vendre de l’essence. A quand Servier expliquant le corps humain et Monsanto l’agriculture ? » (...)
Si 800 000 écoliers se sont vu offrir « Les Lettres de mon moulin » en 2012 et les Contes de Perrault en 2011 par Total dans le cadre du « livre de l’été », la BD est un « accident » spécifique à cette école. En effet, Ooxia, publiée en 2006, était un cadeau offert sur les aires d’autoroutes, et pas dans les écoles.
Prévenue, la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) du département explique que « quelqu’un a dû en retrouver un carton dans un grenier et l’a distribué aux enfants », alors que le livre était destiné aux adolescents.
Quant aux conférences, le président de l’association locale de parents d’élèves, Dominique Rousselet n’est « pas au courant ». Planète Energies a pourtant réalisé 250 interventions dans les écoles sur l’année scolaire 2011-2012, du CM1 à la terminale. Contactée, l’équipe du site nous explique son positionnement :
« Nous ne sommes pas du tout dans la promotion du groupe. Par exemple, Total ne fait pas d’éolien, mais on en parle quand même. Nos kits pédagogiques sur le solaire sont réalisés par des éditeurs. Si nous n’étions pas affranchis de la promotion, la confiance des profs serait rompue. » (...)
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Luc Desle
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