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Pensées pour nous-mêmes:
(CE COEUR QUI BAT DANS TA POITRINE
C'EST LE COEUR DU MONDE)
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Long Texte au long cours (2/6).
Blanche Baptiste
La vie de Lucie est obérée par sa fille sourde, aveugle et muette de naissance . Malgré son amour maternel, la jeune mère envisage parfois recourir à des extrémités peu morales...
HAUTES DILUTIONS
Aurore est couchée maintenant. Elle gémit dans son sommeil artificiel.
Lucie écoute des sonatines de Chopin et laisse vagabonder son regard. Sur le mur face à elle, des aquarelles égayent, par leurs coloris, la tapisserie crème. Le thème principal en est les vendanges, avec des personnages stylisés, baignant dans une atmosphère lumineuse, piquetée de tâches bordeaux, lie-de-vin. La technique en est particulière, consistant à utiliser des feuilles de vigne comme pochoirs. Le résultat est très frais, très coloré, mais tout ce camaïeu de couleurs chaudes ne parvient pas à effacer la tristesse des visages, dignes dans leurs travaux, droits, souriant d’un sourire désabusé.
Les femmes ont des allures de déesses africaines, des profils égyptiens. Que font-elles, altières, au milieu de ces vignes qui se veulent atemporelles, universelles mais où on reconnaît les objets traditionnels de la vendange du Sud avec ses comportes en bois, le fouloir, la charrette ?
Sur un des tableaux, un des premiers qu’avait peints Lucie, un homme tout vêtu de bleu, portant sur son épaule un seau débordant de grappes mauve. Lui aussi a un sourire amer. Et pourtant… Lucie sait combien il avait pu être gai le sourire de Tonio au début de son séjour. Du moins chaque fois qu’il s’était adressé à elle, avant d’apprendre qu’elle était la fille de Mirales.
La présence de Tonio l’avait immédiatement consolée de l’absence de Ricardo. Dès la première poignée de main, elle avait perçu entre eux une connivence, une entente qui semblait aller de soi. Avec lui, elle savait intuitivement qu’elle n’aurait à faire aucun effort de séduction, elle l’avait senti conquis, d’emblée, autant qu’elle avait pu l’être de son côté.
De prime abord, on aurait pu penser que Tonio faisait partie intégrante du groupe mais, à bien y regarder, on voyait vite qu’il se mettait volontiers à l’écart pendant les moments de repos. Et cela n’échappa pas à Lucie qui l’observait sans rien dire depuis deux jours. Lui aussi ne manquait pas de la regarder à la dérobée.
Il semblait également porter un grand intérêt envers Pedro Mirales dont il suivait les gestes avec attention, discrètement cependant, mais pas assez pour ne pas être remarqué par le regard scrutateur de son admiratrice.
Mirales, lui, était fort intrigué par ce beau gars. Lorsque Tonio était venu dans son bureau pour signer le contrat, Pedro s’était soudain senti mal à l’aise. Il lui avait demandé ses papiers, les avaient longuement regardés.
- Tu t’appelles bien Delafuente ?
- C’est écrit.
Mirales n’avait pas osé poursuivre son interrogatoire. Ce garçon le gênait avec son regard trop franc.
- Bien, tout est en règle maintenant.
Comment aurait-il pu savoir que Tonio ne s’appelait pas Tonio et qu’il avait pris, pour la circonstance, les papiers de son demi-frère?
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(A Suivre)
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"Moi, ch'suis pas prêt de clamser...
- Vous êtes qui, d'abord?"
L’ex-directeur de la centrale de Fukushima
meurt d’un cancer
(...) L’ancien directeur de la centrale Fukushima Daiichi, Masao Yoshida, qui avait dirigé la gestion du site saccagé lors de la catastrophe de mars 2011, vient de mourir d’un cancer de l’œsophage à 58 ans. "M. Yoshida avait démissionné fin novembre 2011 pour raison de santé, mais sa maladie était restée confidentielle et sa dose de contamination n’a jamais été divulguée par Tepco [Tokyo Electric Power Company, l’opérateur de la centrale]", raconte le Nihon Keizai Shimbun. Les médecins n’ont pas établi de lien entre sa maladie et les rayonnements pour le moment (et à jamais?).
En poste depuis 2010 à Daiichi, Masao Yoshida était très respecté par son équipe et avait confié au Mainichi Shimbun qu’il s’était préparé à mourir sur le site en réalisant à quel point la situation était critique. "M. Yoshida avait donné l’ordre de poursuivre le refroidissement des réacteurs par l’eau de mer, alors que le siège de Tepco avait ordonné l’interruption de cette opération depuis Tokyo", rappelle le Yomiuri Shimbun. (...)
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"Oh, regarde, un missile de l'UMP!
- C'est un avion en papier, non?
- Attends que j'enlève mes lunettes..."
Nancy Berg et un modèle,
photo de Nina Leen, Juillet 1952
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"Je peux en goûter un bout?
- Evidemment, tout est à vendre..."
Entrée payante dans les magasins
Tcuentofr
(...) Le succès de l’e-commerce a conduit à une tendance qui nuit aux magasins physiques, le fameux et déjà banal showrooming, une pratique dans laquelle les consommateurs se rendent dans les magasins, testent les produits mais les achète dans les boutiques Internet où ces produits sont moins chers.
Cela fait mal aux retailers traditionnels. Par conséquent, de nombreux retailers cherchent des solutions. Il y en a qui optent pour faire payer l’entrée dans le magasin, d’autres pour essayer certains articles et il y en a qui préfèrent la stratégie visant à attirer la personne par des discounts ou des cadeaux.
Les clubs de ventes privées ont favorisé le phénomène du showrooming. Les consommateurs ne peuvent pas essayer les vêtements avant de les acheter donc ils décident d’aller trouver ces produits dans les magasins traditionnelles afin de se décider pour leur achat sur les ventes privées d’Internet. Les consommateurs qui préfèrent acheter via internet le font surtout pour le prix et la commodité de faire ses emplettes à la maison.
En Australie, un magasin d’alimentation situé à Brisbane, fait payer 5 $ à l’entrée à cause du volume élevé de personnes qui utilisent la boutique comme une référence et puis vont acheter les produits ailleurs. Aux États-Unis la situation se répète. Une chaîne de chaussures a introduit la mesure de facturer 20 $ à l’entrée et si la personne décide finalement d’acheter dans le magasin, les 20 $ sont déduits du prix de chaussures. Cette tendance va-t-elle arriver en Europe ?
D’autre part, la lutte n’en finit pas puisqu’il existe aussi la situation inverse appelée le webrooming. Ce phénomène consiste à comparer les produits en ligne puis de les trouver dans les magasins physiques. De cette façon, le consommateur peut regarder sans pression ce qu’il veut acheter et à n’importe quel moment de la journée. Ces deux tendances vivent une lutte acharnée pour prendre des clients. (...)
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Benoît Barvin
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