Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 20 avril 2012

"En société Barbe Bleue était rasoir". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

$$$

Pensées pour nous-mêmes:

(LE MÉCHANT NE JOUIT QUE DE LA PEUR QU'IL 
T'INSPIRE. MONTRE-LUI TON SÉANT)

$$$


(Ceux qui votent le Résident)


$$$

"Hello l'Résident,
ch't'envoie mon b'jour!
On dit merssi qui?"


Banques centrales : 
quand Sarkozy qualifiait 
Greenspan de "génie"
Clément Lacombe

   (...) Ce 1er août 2005, Nicolas Sarkozy reçoit dans son bureau place Beauvau l'ambassadeur américain en France, Craig Stapleton, et le conseiller économique du président Bush, Allan Hubbard. Après avoir longuement exprimé son attachement aux Etats-Unis et à ses valeurs (le fric à tout va?), selon le compte-rendu établi par les diplomates américains, Nicolas Sarkozy aborde les questions monétaires.
   "Il a déclaré que la France souffrait de ne plus avoir le contrôle de sa propre monnaie et observé que le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet menait très précisément les mauvaises politiques : 'il confond une monnaie forte avec une économie forte'". Et d'expliquer que l'Europe a besoin d'une BCE soutenant la croissance, pas seulement focalisée sur la lutte contre l'inflation.
   Selon M. Sarkozy, les Etats-Unis bénéficiaient par rapport à la France de deux avantages : "Greenspan et le dollar". Les Etats-Unis "ont souvent eu l'économie la plus forte quand le dollar était à ses plus bas niveaux". Et de se lancer dans un panégyrique d'Alan Greenspan, à l'époque président de la Réserve fédérale américaine (Fed) : "C'est un génie. Un génie. Il a mené très précisément les bonnes politiques."(...)
   (...) C'était en 2005, trois ans avant la chute de Lehman Brothers et la crise des subprimes. L'explosion d'une bulle spéculative que la politique monétaire ultra-souple menée par M. Greenspan à la tête de la Fed, entre 1987 et 2006, avait largement contribué à façonner. Cinq semaines après l'effondrement de Lehman, devant le Congrès, M. Greenspan se livrait d'ailleurs à un exercice d'auto-critique, avouant son "profond désarroi".(...)
Lire la suite sur:


$$$

"Paraîtrait que tu ne soutiendrais pas
les femmes enceintes?
- Moi... Hem... Mais non, ma chère,
mais non, ce sont de méchants ragots..."

Carla Bruni ne materne pas 
les intermittentes

   (...) Cela fait plus de trois ans qu’elles mènent la lutte. Les Matermittentes : comédiennes, chanteuses, techniciennes du spectacle ou réalisatrices, se battent comme elles peuvent pour que les intermittentes du spectacle aient droit à un congé maternité digne de ce nom. Sous couvert de flou administratif, la Sécurité sociale leur refuse en effet ce droit dans de très nombreux cas – qu’aucune instance officielle ne prend d’ailleurs la peine de chiffrer.(...) 
   (...) Conscientes que les batailles administratives ne sont pas toujours les plus concluantes, les Matermittentes ont voulu parier l’an dernier sur la solidarité d’une consoeur (chanteuse) haut placée qui était alors enceinte : Carla Bruni. Le collectif lui a adressé ces mots.
   « Imaginez que votre métier de chanteuse vous permette tout juste de subvenir à vos besoins, que vous fassiez vos courses, que vous payiez un loyer, des factures de téléphone, d'eau, de gaz, d'électricité, (heu... là, il s'agit de science-fiction pour la jolie Carla... ou de roman d'horreur...) (…) bref, imaginez que vous meniez la vie que mène la grande majorité des gens. Imaginez que, tombée enceinte, vous continuiez à exercer votre métier le plus longtemps possible… et qu’un autre jour vous preniez un congé maternité indispensable et obligatoire (…). Imaginez le jour où, sur le point d’accoucher, vous appreniez par courrier que la Sécurité sociale refuse d’indemniser votre congé maternité (Ben... J'en parle à mon petit mari, tiens...) (…) 
   Imaginez votre réaction quand, du jour au lendemain, et simplement du fait de votre grossesse, vous n’avez plus aucun revenu (…) alors que vous exercez votre métier depuis de nombreuses années. Alors (…) ce ne sont plus « les joies de la maternité » mais le début de la précarité. Sur quelles ressources allez‐vous vivre pendant ces semaines d’arrêt ? A qui allez‐vous emprunter ? Comment payer votre loyer, la crèche, ou la nounou à venir ? (en ayant un mari riche, espèces de cruches...) »
   A ce jour, cette lettre demeure sans réponse. (et pour cause?) (...)



$$$

"Consomme ou crève!
- Pour réfléchir, tu m'passes une cigarette?
- Tu veux crever d'un cancer? Pas question."

Quel capitalisme pour demain ? 
Réévaluer, restructurer, relocaliser, 
redistribuer, réduire, réutiliser et recycler. 
Dialogue avec Serge Latouche, 
université Paris Sud.
(Bref extrait)

   (...) Antonio Torrenzano. Nous sommes dans une période de crise planétaire et nous ne savons ce qui en sortira. Le processus de mondialisation a porté à l'hégémonie de l'économie, du profit et des échanges. On pourrait discuter longtemps des bienfaits et des méfaits de cette mondialisation, je crois que c'est la misère qui domine. Pourquoi l'économie libérale et la finance internationale ont-elles fait disparaître l'action politique?

  Serge Latouche. Le triomphe de la société de marché comme instance autonome a fait évanouir les velléités de pluralisme ainsi que la disparition du politique. Ce fondamentalisme économique, intégralement présent déjà chez Adam Smith, s'impose enfin sans rivaux parce qu'il correspond le mieux à l'esprit du temps. La mondialisation de l'économie, ainsi comme je la définis par le motéconomicisation du monde, émancipe totalement la mégamachine techno-économique. Autrement dit, celle-ci absorbe presque intégralement le politique. Cette situation entraîne à terme l'effondrement de la société civile auquel nous assistons. L'expertise remplace la citoyenneté, la technocratie se substitue silencieusement et insidieusement à la démocratie. Il n'y a plus d'enjeux, parce qu'il n'y a tout simplement plus de valeurs à débattre. Le triomphe du marché, n'est que le triomphe du « tout marché ». Il s'agit du dernier avatar d'une très longue histoire mondiale.Toutefois, la mondialisation de l'économie ne se réalise pleinement qu'avec l'achèvement de sa réciproque l'économicisation du monde, c'est-à-dire la transformation de tous les aspects de la vie en questions économiques, sinon en marchandises. Le politique, en particulier, se trouve totalement absorbé dans l'économique.

   Antonio Torrenzano. Toutefois ce décalage entre une mondialisation réductrice, financière et spéculative et une véritable mondialité politique est-il un des problèmes du changement d'époque ?

   Serge Latouche. La crise du politique se traduit par l'effondrement du social et donc, à terme de la société elle-même. Les responsables politiques, eux-mêmes, fonctionnent comme des rouages du mécanisme. Ils se font les exécutants de contraintes qui les dépassent. Les hommes politiques deviennent à leur insu des marionnettes dont les ficelles sont tirées par d'autres. La médiatisation de la politique accentue le phénomène de façon caricaturale. 
   Mais, dans ces sociétés contemporaines, nous sommes tous des rouages d'une immense machine qui définit notre espace dans la société. Niveau de revenu, mode de consommation, travail ou chômage, ces aspects économiques de la vie ont pris un rang dominant et parfois exclusif. Le citoyen se définit avant tout par sa situation, son revenu, sa dépense. La vie est ainsi réduite à ces aspects économiques qu'il est inévitable que chacun de nous soit obsédé par les problèmes économiques. (rappelons-nous l'entretien avec Pierre Rabhi) (...)

Lire l'entretien très stimulant sur:
Luc Desle

Aucun commentaire: