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Pensées pour nous-mêmes:
(LE SAGE NE SE DIT SAGE QUE QUAND IL EST MORT)
(LE SAGE NE SE DIT SAGE QUE QUAND IL EST MORT)
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(Ceux qui votent pour le Résident)
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"Pourquoi on doit le tuer?
- Pour lui apprendre à vivre"
"Quelque chose en dehors
de toute compréhension humaine"
Propos recueillis par Aureliano Tonet
(...) La Désintégration est sorti le 15 février sur les écrans français. Nourri par une longue enquête de terrain, tourné avec un budget modeste, il décrit sans pathos le basculement de trois jeunes de l'agglomération lilloise, Nasser, Ali et Hamza, dans le terrorisme islamiste.(...)
(...) Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris les actes commis par Mohamed Merah ?
J'ai été ramené brutalement à la période où je travaillais sur l'écriture de La Désintégration. En particulier, à propos de la tuerie de l'école Ozar-Hatorah. Cet acte monstrueux a eu un précédent en 1995, même si les conséquences ne furent pas les mêmes. Une bombe artisanale a explosé devant une école juive de Villeurbanne, dix minutes avant la sortie des enfants. Khaled Kelkal (principal suspect de l'attentat raté sur la ligne TGV Paris-Lyon, tué par la police en 1995) reste soupçonné d'être l'auteur de cet attentat.
Dans les deux cas, il y a quelque chose qui est en dehors de toute compréhension humaine : comment un individu peut-il en arriver à poser une bombe à la sortie d'une école? A exécuter des enfants de 3 à 7 ans en raison de leur appartenance confessionnelle ? Pour les fanatiques et les terroristes, les victimes ne comptent pas. Elles sont désincarnées, déshumanisées, au regard de ce dont ils se réclament. Le remords et la culpabilité sont absents.
Mohamed Merah dit qu'il a exécuté les enfants de l'école Ozar-Hatorah pour venger les enfants palestiniens tués à Gaza. Ce qui est ignoble et irrecevable. Car si l'on est révolté parce que des enfants palestiniens sont tués par l'armée israélienne, on le dénonce avec toute sa force et toute son énergie, mais il est impossible de prétendre venger la mort d'enfants par le meurtre d'autres enfants. On se situe là dans la barbarie pure.
Mohamed Merah se serait radicalisé seul. Pourquoi avez-vous choisi de filmer un groupuscule organisé, et non un terroriste solitaire ?
Parce que dans un film, le groupe permet la parole, même à sens unique. Et que l'intérêt de ce projet était de décrire comment cette parole opère : au premier garçon qu'il approche, en rupture familiale et à la rue, l'endoctrineur dit : "Si tu es seul aujourd'hui, au point de demander à un étranger de t'héberger, c'est parce qu'en France, on a tout fait pour que tu ne sois plus rien." La fois d'après, il lui dit: "Maintenant, il ne faut plus rester qu'avec tes frères."
Au second, qui a le sentiment que l'avenir lui est barré, il dira : "Ils ont eu besoin de vos parents pour ramasser des poubelles ou tenir des marteaux-piqueurs, mais si vous aspirez à autre chose, là, ils ne veulent plus de vous." Et ainsi de suite, jusqu'à les amener à cette idée : "A partir de maintenant, vous n'êtes plus des Français. Vos frères, ce sont les moudjahidin, ceux qui se battent en Palestine ou en Afghanistan." (...)
A lire sur:
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"Vous en pensez quoi, de ce temps pourri?
- C'est la faute aux z'écologistes.
- Bien dit!"
Climat : très pourri depuis cinq ans
(...) Ni Claude Guéant, ni Brice Hortefeux, ni Dieudonné, ni les dirigeants du Crif, ni Marine Le Pen, ni Nicolas Sarkozy ne sont responsables de ce qui s’est passé entre le 11 et le 22 mars à Toulouse et à Montauban. Mais tous ceux-là, parmi d’autres, sont évidemment comptables du climat de division qui depuis des années pèse sur ce pays. Les pauvres, les Roms, les Comoriens, les Arabes pour les uns, les juifs pour les autres, les musulmans pour tous ou presque... Evidemment, les discours qui stigmatisent, désignent, accusent et incriminent l’Autre - qu’il soit coupable d’être fraudeur, étranger, un peu trop voilée ou pas assez amateur de charcuterie - n’ont pas débarqués avec l’élection de Sarkozy en 2007. Mais force est d’admettre qu’il se sont largement répandus ces dernières années et qu’ils ont pris une place centrale dans le débat public. Prônant plus ou moins insidieusement l’exclusion et la division, ces discours sont devenus récurrents. Et on s’est habitué à les entendre dans la bouche de certains personnages à haute valeur médiatique ajoutée ou dans celle de responsables politiques évoluant au plus haut sommet de l’Etat. (pas nous) Ceux-là même qui viennent de se féliciter de la solidité de l’unité nationale face à la tragédie survenue en Midi-Pyrénées.
Des jeunes célèbrent la qualification de l’Algérie pour la Coupe du monde sur le Vieux Port ? Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, évoque « les musulmans qui déferlent sur la Canebière ». Dieudonné se veut le héraut de la cause palestinienne ? Il s’acoquine avec le FN et invite des négationnistes dans ses spectacles. Le Crif représente « les juifs de France » ? Il les conjure de « faire bloc derrière Israël ».
Pour Nicolas Sarkozy, « l’identité nationale » vaut un ministère. Mais pour son ministre de l’Intérieur, toutes les civilisations ne se valent pas. Son prédécesseur à la place Beauvau avait un jour accueilli un journaliste du Monde d’origine maghrébine en lui glissant, sourire en coin, « vous avez vos papiers ? ». En 2012, Le Pen, 80 ans passés, cite sans frémir le collabo antisémite Brasillach. Hallal, caricatures... on en passe et des plus âcres.
N’en déplaise au Président (et même si ça lui déplaît, hein?), ça s’appelle un climat pourri. (avec des pensées du même acabit, ça n'est pas étonnant) Gaudin, Dieudonné, Prasquier, Sarkozy, Guéant, Hortefeux et la famille Le Pen savent bien que les mots ont un sens. Ils savent aussi - aidés en cela de médias irresponsables, avides de formules choc mais bien peu soucieux de les déconstruire et de les interpréter politiquement - semer la confusion dans les esprits de leurs concitoyens.(...)
Pour Nicolas Sarkozy, « l’identité nationale » vaut un ministère. Mais pour son ministre de l’Intérieur, toutes les civilisations ne se valent pas. Son prédécesseur à la place Beauvau avait un jour accueilli un journaliste du Monde d’origine maghrébine en lui glissant, sourire en coin, « vous avez vos papiers ? ». En 2012, Le Pen, 80 ans passés, cite sans frémir le collabo antisémite Brasillach. Hallal, caricatures... on en passe et des plus âcres.
N’en déplaise au Président (et même si ça lui déplaît, hein?), ça s’appelle un climat pourri. (avec des pensées du même acabit, ça n'est pas étonnant) Gaudin, Dieudonné, Prasquier, Sarkozy, Guéant, Hortefeux et la famille Le Pen savent bien que les mots ont un sens. Ils savent aussi - aidés en cela de médias irresponsables, avides de formules choc mais bien peu soucieux de les déconstruire et de les interpréter politiquement - semer la confusion dans les esprits de leurs concitoyens.(...)
A suivre sur:
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"Tu crois que notre pensée politique va nous survivre?
- Pour les siècles des siècles...
- Amen!"
"Tu crois que notre pensée politique va nous survivre?
- Pour les siècles des siècles...
- Amen!"
"Si le chômage était un problème
franco-français, ça se saurait !"
(c'est la faute à Pas de chance,
on vous dit... Mais socialiste!)
Jean-Baptiste Chastand et Eric Nunes
(extraits, c'est suffisant)
(...) Jean Bar : De nombreux chefs d'entreprise (lesquels?) estiment que vous n'avez pas été au bout concernant la fin des 35 heures. Pourquoi les avoir maintenus ? Si la droite gagne, mettra-t-elle enfin un terme à cette ineptie ? Comment ?
Xavier Bertrand : Déjà, les 35 heures aujourd'hui sont devenues un plancher. Avec Mme Aubry, c'était un plafond. La durée moyenne hebdomadaire du travail en France est de 39,5 heures. Et par la négociation dans l'entreprise, on peut largement dépasser les 35 heures (ben voyons). Où est la difficulté pour vous ? (hein? Où elle est, pauvre tâche?)
OSS117 : Nicolas Sarkozy s'était fixé pour objectif de ramener le chômage à 5 % au bout du quinquennat. N'est-ce pas le pire échec de son mandat ?
Xavier Bertrand : Et vous, aviez-vous prévu la crise sans précédent qu'ont traversée la France, l'Europe et le monde ? (ben non puisque je ne suis pas aux affaires...) Reconnaîtriez-vous que de mai 2007 à l'été 2008, le chômage avait baissé en France à 7,2 %, le niveau le plus bas depuis 1983 ? (et qu'il est vite remonté après, hein?)
On vous épargne la morgue, la suffisance, le mépris, le mensonge et les arguments ras du bulbe qui suivent... Merci qui?
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Luc Desle
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