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Parfois l'humour est tangent, non pas en raison de son éventuel manque de qualité, mais parce qu'il n'efface pas la douleur de la perte d'êtres chers. Et cependant, il faut continuer - que faire d'autre?
Alors disons qu'à Tu Quoque, on poursuit notre petit bonhomme de chemin en ayant, chaque jour, une pensée pour Roland C Wagner, humoriste de bon goût, fidèle en amitié et écrivain de grand talent...
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Pensées pour nous-mêmes:
(LE TEMPS EST LA OU TU N'ES PAS)
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"Heu... Vous savez qu'il n'y a pas d'eau
dans cette piscine?
- Oui. Vous pensez que parce que je suis blonde,
je ne le sais pas, hein?
- Oh, moi, ce que j'en disais..."
(SOURCE: COSMOSONIC, VIAMUDWERKS)
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(Cette étude pour Femme Prise dans l'Univers
Machiste eut un certain succès)
L’adieu aux bunkers de Hoxha
GAZETA WYBORCZA VARSOVIE
Witold Szabłowski
(...) A l'époque communiste, des milliers d'abris en béton devaient protéger l'Albanie communiste d’une hypothétique invasion. Aujourd’hui on y fait la fête, on y perd sa virginité, ou on les détruit pour en récupérer l'acier et alimenter le boom économique.(...)
(...) Des centaines de milliers de bunkers enlaidissent le paysage de l’Albanie depuis Shkodra, à la frontière avec le Monténégro, jusqu’à Konispol, à un jet de pierre de la Grèce.
Le bunker de Gjergj est peint en vert de haut en bas, barré de l’inscription “Bunker Bar”, très tape-à-l’œil. L’attractivité de la plage de Shengjin, où il se trouve, laisse à désirer, mais Gjergj ne se décourage pas : “On n’a peut-être pas beaucoup de sable. Mais pour compenser, on a des champignons qui poussent sur du béton ; ce sont nos cèpes de tonton Hoxha. Des gens du monde entier viennent les voir !”
Gjergj m’invite à entrer, il m’autorise à regarder par la meurtrière qui donne sur l’Italie [de l’autre côté de la mer Adriatique]. Il montre la barre de fer bien rangée au fond de sa cachette. – "Elle me servait à “convaincre” les clients saouls de payer leur note. Maintenant, elle me sert à chasser ceux qui veulent démolir le bunker. Je suis installé ici depuis 12 ans et je ne laisserai personne y toucher.”
Il est vrai que les bunkers albanais sont uniques. Les communistes en auraient construit 750 000, alors que le pays ne compte que 3 millions d’habitants. “A l’époque communiste, tout ce qui était lié aux bunkers était top secret. Ensuite, pendant la transition, toute la documentation s’est égarée et plus personne n’est capable de les compter”, explique Ina Izhara, une politologue qui partage sa vie entre l’Albanie et l’Italie, comme beaucoup de jeunes ici. (...)
(...) Les bunkers se trouvent dans des villes, des cours jouxtant des maisons, dans des cimetières et sur des terrains de jeu. Il y en a dans les montagnes et d’autres à moitié enfouis dans la mer. Les agriculteurs doivent les éviter lorsqu’ils labourent la terre. Il suffit de prendre le train de Tirana à Durrës pour en apercevoir des dizaines.
Pourquoi les a-t-on construits ? Enver Hoxha, qui a dirigé seul l’Albanie de 1944 à 1985, l’année de sa mort, craignait une agression. “C’était un paranoïaque, dit Ina Izhara. Il pensait que le monde entier voulait envahir l’Albanie. Il a été allié avec la Yougoslavie juste après la Seconde Guerre mondiale. Il s’est rapidement disputé avec Tito et s’est lié d’amitié avec l’URSS. Quand on a fait le procès du stalinisme, cette alliance ne lui a plus convenu. Il a donc entamé une collaboration plus étroite avec la Chine et – imaginant que le monde entier s’était ligué contre lui – il s’est préparé à une guerre en bâtissant des bunkers.”
Lire sur:
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"Tu continues à faire le malin
face à la Mort, c'est ça?
- C'est votre haleine... Elle pue..."
THE SHADOW ON THE HOUSE
ILLUSTRATION FROM PALL MALL MAGAZINE. 1906
(VIA F-FEATHERBRAIN)
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"Bon, allez, les enfants... Faites vite cette photo.
J'ai encore des tas de jeunes gamins à fournir dans
le Monde pour la gloire des States!"
Wesley Clark, lobbyiste de luxe à Bucarest
PresseuropForeign Policy
(...) Wesley Clark, l’ancien commandant des forces de l’Otan en Europe de 1997 à 2000, est depuis mai dernier conseiller du Premier ministre roumain pour les questions de stratégie et de sécurité nationale, révèle l’édition roumaine de Foreign Policy. “Mais pourquoi le gouvernement Ponta a-t-il besoin d’un tel conseiller ?, s’interroge le mensuel. D’autant qu’avoir des conseillers dans le gouvernement d’un autre Etat mûr et responsable n’est une pratique commune ni pour les Etats-Unis et ni pour un autre grand Etat.”
Les autorités roumaines connaissent le général Clark depuis que Bucarest a participé aux opérations de l’Otan au Kosovo et en Serbie qu’il a dirigées en 1999. Pour Foreign Policy, son arrivée auprès de Victor Ponta prouve que les Etats-Unis, qui avaient jusqu’à présent “choyé” le président Traian Băsescu et son gouvernement de droite, veulent désormais un gouvernement de centre-gauche puissant :
"Les Américains ont besoin d’un gouvernement favorable à l’exploitation des gaz de schiste par Chevron [dont la concession a été accordée puis retirée sous la pression de l’opinion au printemps dernier], tout comme d’un exécutif disposé à acheter leurs avions F-16. (…) Clark est désormais lobbyiste, on peut s’attendre à ce qu’il fasse tout pour contrebalancer l’influence croissante de l’Allemagne et de l’UE dans la région, dangereusement intime avec celle des Russes. (...)
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