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Pensées pour nous-mêmes:
(GARDE-TOI DE L'ILLUSION
QUI EST SŒUR DU MIRAGE)
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"Mais je n'ai pas si chaud que ça, vous savez...
- Mais si, mais si..."
- Mais si, mais si..."
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"Moi, j'irradie de bonheur!
- Heu... Vous n'auriez pas une autre illustration
pour l'article, par hasard?"
"Moi, j'irradie de bonheur!
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Jean Kent, Stewart Granger in "Zingari"
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?f=2&t=8080&start=60
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Fukushima,
les becquerels dans le Pacifique
Guillaume Liégard
(...) L’accident nucléaire survenu à la centrale de Fukushima Daï-Ichi, le 11 mars 2011, est l’un des plus grave de l’histoire. Compte tenu du volume important des rejets, il a été classé au niveau 7 – le plus élevé – de l’échelle internationale des événements nucléaires, ce qui le place au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl (1986).
Depuis maintenant des semaines, il ne se passe quasiment pas un jour sans que l’opérateur privé chargé de l’exploitation de la centrale, Tokyo Electric Power Company (TEPCo), n’annonce une fuite ou un risque de fuite d’eau contaminée. Malgré de nombreuses tentatives, il s’est avéré impossible de stopper le ruissellement d’eau radioactive vers la mer, sans compter les risques sur les nappes phréatiques. L’estimation communément admise évalue à 400 000 tonnes la quantité d’eau pleine de césium, strontium, tritium et autres joyeusetés radioactives enfouie dans le sous-sol ou stockée dans le millier de réservoirs spéciaux montés après la catastrophe. Ce volume ne cesse d’augmenter, à raison de 400 tonnes par jour, car il est impératif de continuer à refroidir les réacteurs pour éviter tout nouvel emballement. (...)
(...) Le 31 août, le niveau de radioactivité relevé dans un réservoir contenant de l’eau contaminée sur le site de Fukushima s’élevait à 1 800 milliSieverts (mSv) par heure : de quoi tuer en quatre heures toute personne qui y serait exposée. À ce jour, les responsables de Tepco sont toujours incapables d’expliquer les causes d’une telle augmentation du niveau de radioactivité.
Déjà, le 19 août, un employé a découvert une fuite d’eau sous l’un des réservoirs d’eau contaminée. Près de 300 tonnes d’eau radioactive se sont écoulées dans les sols via des évacuations destinées à l’eau de pluie. A 50 cm de la surface d’une flaque, on a relevé un débit de 100 millisieverts par heure, soit cinq fois la dose annuelle acceptée pour un travailleur du nucléaire. Une nouvelle fois, TEPCo a cherché à minimiser l’affaire, mais l’Autorité de sûreté japonaise l’a classée au niveau 3 de l’échelle internationale des incidents et accidents nucléaires.
Le niveau 3 signifie « incident grave », sa définition se caractérise par« Contamination grave ou effets aigus sur la santé d’un travailleur » sur le site nucléaire mais « Très faible rejet : exposition du public représentant une fraction des limites prescrites » en ce qui concerne l’incidence hors site [1]. Les conditions de travail sur le site et l’attitude de la direction de TEPCo à cet égard constituent un problème en soi. (...)
TEPCo a évalué la contamination de l’océan Pacifique entre 20 et 40 millions de milliards de becquerels depuis mai 2011. Du fait des capacités de dilution de l’océan, les effets sont à cette étape limités, même s’il est bien trop tôt pour envisager toutes les conséquences sanitaires de ces rejets en mer. Mais nous sommes face à la plus grande contamination en mer de l’histoire, comme le confirme Jérôme Joly, directeur adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans un article [2] paru dans Le Monde. Et surtout la catastrophe de Fukushima est toujours en cours car 300 tonnes d’eau radioactive se déversent chaque jour dans l’océan.
Pour tenter de contenir ces fuites, TEPCo a construit des barrières pour empêcher les eaux radioactives de se répandre dans le Pacifique, mais elles ne sont pas suffisantes et l’eau provenant des nappes phréatiques a commencé à les submerger. De plus, TEPCo a entrepris l’injection de produits chimiques dans le sol, afin de le solidifier pour contenir la radioactivité… En réalité, du simple bricolage, qui ne parvient pas à résoudre la situation, sans compter que ce sont de nouveaux produits très dangereux qu’on libère dans la nature. « Les mesures mises en oeuvre à ce jour par Tepco ne sont qu’un pis-aller. Cet état de fait ne peut pas perdurer », confirme le directeur adjoint de l’IRSN, un institut public qui n’a pas spécialement l’habitude de crier au loup sur ces questions.
Dans la durée
Face à l’incapacité de Tepco, le gouvernement a récemment tenu des propos martiaux – « nous allons prendre les choses en mains » – ce qui plus de trente mois après la catastrophe laisse sceptique pour au moins deux raisons. D’une part, le gouvernement a laissé pendant de longs mois la gestion de la catastrophe à ceux-là même qui l’avait provoquée, notamment par le refus de prendre en compte l’évolution des connaissances en géosciences et le refus de tirer les leçons du tsunami de l’océan indien en 2004. D’autre part, il n’y a pas, d’un côté, une société privée et, de l’autre, un gouvernement car l’État japonais est désormais majoritaire au sein de la TEPCo.
Pour contenir les fuites radioactives, le gouvernement entend créer un « mur de glace » en sous-sol afin d’isoler les eaux contaminées sous la centrale des nappes souterraines. Il s’agira de faire passer dans des tuyaux verticaux une substance réfrigérante pour geler le sol alentour. La réalisation de cette muraille prendra au moins deux ans. Parallèlement, l’autorité de sûreté nucléaire japonaise entend rejeter volontairement en mer de l’eau stockée sur le site après une décontamination partielle et sans doute très insuffisante. Petit problème supplémentaire, le système de décontamination de l’eau à Fukushima, prénommé Alps, est en panne depuis plusieurs semaines…
La situation semble difficilement gérable et le propre d’une catastrophe nucléaire est de s’inscrire dans la durée. Dans ces conditions, les demandes pour une coopération internationale relèvent du bon sens. Le Premier ministre Shinzo Abe, fervent défenseur de l’énergie nucléaire, s’y est pour l’instant fermement opposé. (...)
Notes
[1] Sur l’échelle internationale.
[2] Le Monde.fr du 21 août.
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"Petit, petit, petit..."
November. By George Petty.
From Esquire, January 1955 (by totallymystified)
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Luc Desle
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