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Pensées pour nous-mêmes:
(LE MAÎTRE A-T-IL TOUJOURS
ÉTÉ LE MAÎTRE?)
ÉTÉ LE MAÎTRE?)
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(Certains jours, au petit matin,
Irina trouvait que la terre
était désespérément basse...)
(Source: ivebeenpaintingfleshtones)
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(Scientifique proche du lobby des OGM
décrivant le danger des études fausses
et entachées d'erreur qui les remettent en cause)
(Scientifique proche du lobby des OGM
décrivant le danger des études fausses
et entachées d'erreur qui les remettent en cause)
Afis :
information scientifique
ou manipulation de l’opinion ?
(faut-il vraiment poser la question?)
Fabrice Flipo | Maître de conférence
(...) Si l’on en croit les tribunes de Jérôme Quirant, des associations sans aucune légitimité alimenteraient des peurs irraisonnées dans l’opinion et bloqueraient « le progrès ». Des arguments qui me rappellent trait pour trait ceux du fameux appel de Heidelberg, lancé peu avant le premier Sommet de la Terre de Rio en 1992.
Le problème avec ce soi-disant promoteur de la « science », c’est qu’il fait un usage extrêmement libre de « la science ». Les erreurs sont grossières, la méconnaissance des dossiers est flagrante, même pour un amateur éclairé.
Aucun de ses articles ne tiendrait plus d’une minute devant un panel pluraliste composé d’experts reconnus dans les domaines concernés.
Quirant confond science et défense aveugle de l’expertise officielle, oubliant l’Histoire : les agences ont souvent sous-estimé les risques environnementaux, accordant la priorité aux intérêts industriels : amiante, réchauffement climatique, trou dans la couche d’ozone etc. L’Agence européenne de l’environnement a même publié deux volumes sur les leçons tardives issues de signaux précoces qui n’ont pas été entendus à temps.
Les scientifiques sont dans leur rôle quand ils attestent de faits. Ils ne le sont plus quand ils sélectionnent les faits qui doivent être jugés pertinents pour un problème de société tel que les OGM, et ils sombrent carrément dans l’autoritarisme quand ils prétendent en plus tirer à eux seuls des conclusions définitives en matière de politique. (...)
L’auteur commence par nous dire que la publicité autour de Séralini(1) a été un déni de science. Une approche réellement scientifique aurait soupesé l’influence relative des partisans de Séralini et ceux des OGM, qui utilisent aussi la voie des médias. Mais non, Quirant fait comme si Claude Allègre, Marc Fellous et bien d’autres n’avaient pas voix au chapitre.
Second argument : Séralini ne serait pas le premier à avoir conduit une étude de long terme. Lesquelles ? Avec quels résultats ? Quirant n’en dit rien. Le point est important car ce qui a fait scandale est que 3 mois d’analyse suffisent pour l’homologation des OGM, alors que l’étude Séralini suggère que les effets néfastes apparaissent plus tard. Quirant se contente de nous asséner qu’il est « scientifiquement peu vraisemblable » qu’un risque existe sur « la comestibilité », et que les tests à 90 jours sont « reconnus satisfaisants » - par qui ? Par quoi ? On ne saura pas.
L’argument massue, celui d’un allongement plus rapide de l’espérance de vie aux Etats-Unis, où l’on mange des OGM, qu’en France, outre que c’est de l’épidémiologie de comptoir, pointe vers un lien qui indique le contraire : +1,9 ans en France contre +1,3 ans aux Etats-Unis (2005-2011). Quirant est tellement convaincu d’avance par ce qu’il croit être le vrai qu’il n’a même pas pris le temps de lire.
La suite est du même acabit : Quirant mentionne les pays qui importent des OGM, mais pas ceux qui, comme la Zambie en 2003, en pleine famine, a refusé une aide parce qu’elle était OGM. Pourquoi ? Quirant claironne que « l’ensemble de la communauté scientifique a tiré à boulets rouges sur cette étude », sur foi d’un communiqué de presse des Académies, alors qu’il aurait plutôt fallu parler de propos très contrastés, en témoigne cette pétition-réponse signée de biologistes. Il attaque bien sûr la souche de rats utilisée, soupçonnée de favoriser les tumeurs, mais ne dit pas qu’elle est utilisée pour les tests d’homologation, et qu’une autre souche aurait évidemment fait courir à l’étude le risque d’incomparabilité.
D’autres explications existent, nous dit-il, concernant les tumeurs, « un agronome » « en a fait la démonstration brillante ». A ce stade de la lecture on ne s’étonne pas de ne trouver aucune référence sérieuse à l’appui de cette énième affirmation farfelue.
Rappelons alors à Quirant la revue dans laquelle Séralini a publié est reconnue et conforme aux critères de bonne science tels que Quirant lui-même les définit, et auxquels il ne juge pas nécessaire de se plier lui-même. Quirant n’a rien lu des adversaires qu’il combat, sinon des articles de presse, à rebours de la « simple étude bibliographique » qu’il prétend avoir fait. Il existe pourtant des documents extrêmement complets expliquant les raisons d’une opposition aux OGM, qui sont très loin d’être seulement alimentaires, et qu’il serait trop long de développer ici. (...)
(1) Gilles-Eric Séralini est un professeur de biologie moléculaire qui a travaillé sur les OGM et leurs effets néfastes dans une étude bien entendu controversée en septembre 2012.
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(Ce peintre original payait ses consommations
en faisant un crobar sur le visage des
serveuses des bars qu'il écumait)
Doublefaced No. 6
Sebastian Bieniek
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Luc Desle
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