Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 9 septembre 2013

"Il ne dormait que d'un oeil de verre". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(QUELLE PART DU CIEL
AS-TU EN TOI?)

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"Tu viens avec moi pour sauver la Syrie?
- Non, moi je viens de Syrie..."





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"J'écoute sur mon IPhone
'Djisus que ma Joie demeure',
pour oublier un peu la c... des humains..."


-WILL MURAI-


Miliciennes et Miss India :
 même entraînement
THE CARAVAN
 AILEEN BLANEY


   (...) C'est en mai 2010 qu'a commencé le tournage de The World Before Her(Le monde devant elle), le documentaire de la cinéaste canadienne Nisha Pahuja sur les Durga Vahini, la milice féminine du mouvement nationaliste hindou, au camp d'entraînement d'Aurangabad [dans l'Etat du Maharashtra, dans le centre du pays].

   Le premier jour, toute l'équipe s'est levée à 4 heures du matin, en même temps que les jeunes recrues, pour filmer une journée d'entraînement et de conférences censée marquer le début de leur "transformation en tigresses", si l'on en croit la présidente du mouvement, Malaben Rawal.

   Mais dans la soirée l'équipe a été invitée, à sa grande surprise, à remballer caméras et effets personnels et à quitter le camp. "Une participante qui n'avait pas été informée était terrifiée par notre présence", raconte Nisha Pahuja. La réalisatrice a refusé de s'incliner. Elle est allée trouver les responsables du camp pour leur signifier son refus de partir. N'ayant rien à perdre, elle s'est ensuite battue bec et ongles pour que son film voie le jour : "J'ai discuté pendant deux ans avec des responsables du mouvement pour parvenir à mes fins", se souvient-elle.

   Ses appels ont fini par être entendus. "Malaben nous a aidées à trouver un arrangement, explique-t-elle. Mais notre accès a été limité et nous n'avons plus été autorisées à assister aux conférences lors desquelles a lieu le lavage de cerveau." (...)

   (...) Le tournage de dix jours négocié par l'équipe n'en fut pas moins une première dans l'histoire des Durga Vahini, un mouvement qui a commencé à faire parler de lui au début des années 1990. Sorti en 2012 [au Canada et le 18 janvier 2013 en France], The World Before Hermêle des scènes tournées dans ce camp avec des images de jeunes filles pratiquant un entraînement d'un genre radicalement différent : le défilé pour l'élection de Miss India qui se tient à Bombay. Le film, qui doit sortir en Inde en décembre prochain, a déjà été présenté à de nombreux festivals internationaux et a remporté, l'an dernier, le prix du meilleur documentaire au festival de Tribeca, à New York, et à celui de Hot Docs, à Toronto.

   Dans le camp d'entraînement de Miss India comme dans celui des Durga Vahini, on cherche à remodeler corps et esprits. "Lorsqu'on s'entraîne pendant deux heures et demie en pleine chaleur, on prend confiance en soi", promet Malaben Rawal à ses recrues. Et dans le camp de Miss India, un médecin brandit une seringue de botox pour embellir des visages aux proportions "imparfaites". "Si j'augmente un peu le menton en ajoutant du volume ici, ce sera parfait... plus harmonieux", dit-elle. Le matin de la remise des diplômes, les valises des recrues du camp des Durga Vahini sont pleines de miroirs, de peignes, de nœuds et d'écharpes couleur safran [la couleur de l'hindouisme] ; une jeune femme euphorique se compare même aux finalistes de Miss India avec leur écharpe en bandoulière. (...)

   (...) Le documentaire de Nisha Pahuja comporte aussi des scènes plus dures, comme ce terrain d'entraînement où des jeunes filles au visage rayonnant chantent en chœur : "Demandez-nous du lait, nous vous donnerons du kheer [riz au lait], demandez-nous le Cachemire, nous vous trancherons la gorge." On entend aussi une responsable du camp, Prachi, lancer devant la caméra : "Franchement, je hais Gandhi [assassiné par une extrémiste hindou en 1948 pour ses appels au dialogue entre hindous et musulmans]. J'aimerais devenir la prochaine Pragya Singh [terroriste responsable d'attentats à la bombe en 2008]. Vous avez sans doute entendu parler d'elle. C'est une sainte, une sadhvi [ascète hindoue]". Dans une autre scène, des adolescentes de 14 ans défilent dans une rue animée en scandant le slogan : "Maculez vos fronts de sang et accueillez vos ennemis par une pluie de balles." (...)


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"Vous ne voulez que du rouge sang?
Vous êtes sûrs?"


AGATHISM [AGATHOLOGY]

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Benoît Barvin

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