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Pensées pour nous-mêmes:
(L'ORAGE EST DANS TA TETE
PAS DANS CELLE DE TON VIS-A-VIS)
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"Pourquoi je porte ce cygne noir sur la tête?
J'fais mon deuil... De qui?
Mais il est noc, c'lui-là,
avec ses questions débiles!"
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"T'es content qu'on se marie?
- Pousse-toi, pauvre ringue...
Tu sais bien que c'est que pour les papiers!
- Et le super repas de ce soir, quand même?
- Je te le concède..."
Oups ! Un vote contre le mariage gay
aux effets secondaires gênants
Hélène Crié-Wiesner
Binationale
(...) (De Caroline du Nord) Aux Etats-Unis, quoiqu’il soit impoli de parler politique en société, il est d’usage d’afficher ses préférences électorales dans son jardin. Dès janvier, les panonceaux avaient commencé à pousser sur les pelouses devant les maisons : « Votez contre (ou pour) l’amendement n°1. »
Le texte, entériné en septembre 2011 par la législature républicaine de la Caroline du Nord, était en apparence d’une limpidité parfaite :
« Le mariage entre un homme et une femme est la seule union domestique légale reconnue dans cet Etat. » (...)
Sans ambiguïté, vraiment ? Oui, en ce qui concerne les gays, ça ne pouvait pas être plus clair : pas de mariage, jamais. Mais qu’allait-il se passer pour les dizaines de milliers de concubins, hétéros ou gays, qui bénéficient aujourd’hui de l’assurance médicale de leur compagne ou compagnon ? A qui les hôpitaux accordent aujourd’hui des droits de visite familiaux ?
Et quid des femmes battues par leur partenaire, qui, aujourd’hui, sont protégées par la loi sur les familles ? Et des seniors qui se sont remis en couple après un divorce ou un veuvage, qui s’épaulent pour les démarches administratives en étant reconnus partenaires ?
Si le mariage est la seule union reconnue par la loi, alors toutes les autres situations d’usage – union libre sanctionnée ou non par un contrat – deviennent illégales. Et même si les initiateurs de cet amendement ne prônent pas la chasse ouverte au concubinage, il est évident que le texte aura des répercussions tragiques et immédiates. (...)
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"Por Dios, cassez-vous, sales syndicalistes!
- Mais on veut simplement manger...
- Tu vas bouffer du plomb, mon cochon,
si tu continues à nous emm..."
"Masters of horror", serie tv. "the damned thing"
(En Andalousie, on aimait une fois sur deux
les travailleurs agricoles, qu'on appelait "les gueux")
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En Andalousie, bataille
pour le Droit à la terre
Christine Gorce
(...) Un chemin rouge monte entre les blés, vers une bâtisse allongée sous les nuages. La ferme de Somonte. Depuis la mort de Franco, en 1975, cette terre est la propriété de la "Junta de Andalucia", le gouvernement socialiste de l’autonomie andalouse. Sans grand effet, aux dires de Lola Alvarez, porte-parole du syndicat des travailleurs agricoles (SOC-SAT) et occupante de Somonte : en tout, plus de la moitié des terres est restée inculte. Le secteur écologique de l’exploitation, à savoir l’unique hectare de betteraves destinées à la production de biodiesel, n’a fait l’objet d’aucune récolte et l’embauche est restée presque nulle : un administrateur et deux conducteurs de tracteur.
C’est peu pour une infrastructure de cette taille, qui inclut quatre logements et trois hangars. Surtout si l’on ajoute que la région connaît un taux de chômage record de 50 % (pour 33,2 % dans toute l’Andalousie et 24,4 % dans toute l’Espagne). Mais ce qui a poussé les futurs occupants de Somonte, c’est surtout l’annonce de la mise aux enchères de la propriété par la "Junta de Andalucia", à un prix inconnu mais dont tout indique qu’il se situe en deça de la valeur réelle de l’exploitation (curieux...). Indéfendable pour Lola Alvarez : « Ici comme dans toute l’Andalousie, il y a des gens qui perdent leur logement parce qu’ils ne peuvent pas payer, il y a des gens qui n’ont plus d’électricité et qui commencent même à manquer de nourriture... Et notre gouvernement voudrait céder un bien public à un grand propriétaire pour qu’il spécule ? Pourquoi ne le cultivent-ils pas ? Pourquoi ne créent-ils pas d’emplois ? (oui, pourquoi?) » (...)
(...) C’est ainsi que le 4 mars, veille de l’ultime enchère, ils et elles sont entrées à Somonte. 20 à 25 personnes de tous âges, sans terre ni emploi, qui se sont depuis employées à faire sortir de terre un potager : laitue, tomates, artichauts, courgettes, poivrons, melons, et toute sorte de variétés de semences apportées notamment de France par Longo Maï.
Leur but, à plus longue échéance : vendre leurs productions à la coopérative de Marinaleda, fief du SOC-SAT et du maire anticapitaliste Juan Manuel Sanchez Gordillo, qui a institué dans sa commune un modèle unique en Europe de démocratie directe et autogérée : récupération et collectivisation des terres, réinvestissement des bénéfices, coopératives de production, égalité salariale et loyers à prix réduits... « Zéro chômage, zéro police, zéro promoteur... » comme on aime à le dire là-bas.
C’est aussi l’optique des occupants de Somonte. « La terre, pour Lola Alvarez, ne peut pas être traitée comme une marchandise. Comme l’air qu’on respire, comme l’accès à l’eau, il faut en faire un droit des personnes... » (hélas, l'histoire nous apprend que...) Mais les dirigeants de l’autonomie andalouse ne l’entendent pas ainsi, eux qui ont sollicité et obtenu l’ordre d’expulser les journaliers de Somonte, le 26 avril à 6 heures du matin.
Une impressionnante manifestation de force, comme s’en souviennent les intéressé-es : 100 à 200 membres des forces "anti-disturbios" accompagnés de la Garde Civile pour déloger quelques 20 ouvriers et ouvrières endormis... Casqués, encagoulés et armés de barres de fer, ils remontent deux par deux au petit trot les allées de l’exploitation et enfoncent les portes.
Visiblement ciblée, Lola Alvarez est cueillie d’un coup de pied. Un coup de poing suivra tandis qu’elle est traînée sur le sol. Et de s’interroger sur le coût de l’opération: «Si nous sommes dans une telle crise, pourquoi dépenser tant pour 20 journaliers ? Combien de repas aurait-on pu servir pour ce prix là ?...» (...)
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(Ces étrangers, heureusement analphabètes,
bourraient de votes blancs
des enveloppes qui ne rentraient pas
dans les urnes...)
Belgique : les étrangers votent
depuis 2004, et plus personne n’en parle
Chloé Andriès
journaliste
(...) (De Bruxelles) Joël, 43 ans, est belge. Chez lui, depuis 2004, tout ressortissant étranger établi légalement sur le territoire national depuis cinq ans minimum a le droit de voter aux élections locales. Une mesure qui ressemble à s’y méprendre à la proposition [PDF] actuelle de François Hollande, battue en brèche par la droite qui agite le spectre islamiste et communautaire.
Le débat français lui rappelle des souvenirs : « C’est quand même drôle votre débat, en France, sur le droit de vote des étrangers. Ça me rappelle les conneries qu’on a pu dire, moi le premier, à l’époque où ça nous est arrivé. »
Joël, qui se définit comme un « libéral non encarté », était plutôt hostile à la loi votée en Belgique en 2004 : « Je me disais que pour régler la question de l’intégration, il valait mieux naturaliser ceux qui demandaient à devenir belges plutôt que d’octroyer le droit de vote à des personnes étrangères non désireuses de s’intégrer... En fait, j’avais peur d’une déferlante du vote communautaire. »(...)
(...) Huit ans après, le quadra a un peu changé d’avis :
« J’ai bien vu que cela n’a rien modifié en politique. L’influence du vote des étrangers est quasi nulle, car ils ne représentent qu’un tout petit nombre de personnes. C’est même assez drôle : aujourd’hui, les politiques se cassent la tête pour attirer cet électorat, en vain ! »
Pour l’instant, la Belgique n’a connu qu’un seul scrutin municipal depuis l’adoption de la loi sur le vote des étrangers. En 2006. Et les chiffres de participation ont relégué illico le péril islamiste aux orties. Sur 108 000 électeurs potentiels étrangers hors UE, seuls 6 439 se sont inscrits sur les listes électorales, soit 15,7%. Pour le prochain scrutin, prévu en octobre 2012, seuls 4,7% sont pour l’instant inscrits... (...)
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Luc Desle
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