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Pensées pour nous-mêmes:
(LA MORT T'ATTEND
EN PÊCHANT A LA LIGNE)
Pensées pour nous-mêmes:
(LA MORT T'ATTEND
EN PÊCHANT A LA LIGNE)
Bouffe :
finie la pub mensongère !
(...) Avant, tout était permis ! Maintenant, si un produit étiqueté, par exemple, « bon pour la santé », « aide à lutter contre le stress », ou même « le geste santé du matin », n’a pas prouvé son efficacité scientifiquement, dans ce cas-là, la marque a 6 mois pour supprimer des packagings cet argument de vente non autorisé. En tout, sur 44 000 demandes, seulement 222 allégations santé ont été acceptées. (...)
(...) Résultat, le chewing-gum sans sucre qui « Préserve la santé des dents » a été validé. En revanche, la barre de chocolat blanc et lait qui « Favorise la croissance » va devoir trouver un autre slogan !
Et si on poussait la réflexion un peu plus loin (oulà, c'est dangereux pour la santé, non, de réflechir "plus loin"?) et on obligeait les industries agro-alimentaires à afficher les vraies allégations santé sur leurs produits, on lirait sur les emballages des goûters pour enfants des mentions comme : « Bouche les artères », « Favorise l’obésité », « Accélère le développement des caries », « Augmente les risques de diabète »… Ça donne à réfléchir, non ? (Ben... oui, un peu... on n'y avait pas pensé tout seul) (...)
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Aragorn, Seigneur des Anneaux et des étudiants du Québec
Aragorn, Seigneur des Anneaux et des étudiants du Québec
Québec : une loi d’exception
pour casser le « printemps érable »
Sophie Verney-Caillat
(...) Voyant arriver la fin de l’année scolaire, la ministre de l’Education, craignant une annulation des examens, a conçu cette loi dite « 78 », immédiatement applicable.
Officiellement, selon la ministre de l’Education Michelle Courchesne, ce texte a pour but de « pouvoir étudier sereinement, correctement, pacifiquement dans tous les établissements du Québec », et de « réorganiser le calendrier scolaire ». (...) (voir la loi adoptée vendredi 18 mai
(...) En pratique, cette loi, prévue pour une application ponctuelle jusqu’en juillet 2013, est une atteinte au droit de manifester :
- Elle interdit tout rassemblement à moins de 50 mètres des établissements scolaires ;
- Elle restreint le droit de manifester sans accord préalable avec la police : il faudra fournir huit heures avant, la durée, l’heure, le lieu et les moyens de transports ;
- Elle prévoit de très lourdes amendes pour les organisateurs de piquets de grève : de 1 000 à 5 000 dollars (de 770 à 3 860 euros) pour un individu seul et de 25 000 à 125 000 dollars (de 19 320 à 96 600 euros) pour une association d’étudiants, le double en cas de récidive.
Le syndicat étudiant le plus radical, la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), dénonce « un meurtre de ce qui caractérisait le Québec par rapport à d’autres sociétés dans le monde ». (et nos amis Québecois continuent leur fronde... Courage!)
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"Le rêve européen? Il ne passera pas par moi"
"Le rêve européen? Il ne passera pas par moi"
ENGRAVING OF CLARA AND A HUMAN SKELETON FOR TABULAE SCELETI
ET MUSCULORUM CORPORIS HUMANI. OF ALBINUS,
BERNHARD SIEGRIED, 1697-1770 (VIA MVAT)
Les naufragés du rêve européen
Doan Bui. Journaliste
(...) Dans le petit village frontalier de Nea Vyssa, Christos, surnommé le “Shérif”, patron du café local, voit défiler les rescapés, savates gonflées d'eau, transis de froid et traînant, pour les plus chanceux, un sac plastique qu'ils ont réussi à sauver.
"Il en vient tous les jours. Parfois dix, parfois cinquante, soixante ou plus. Avant, pour nous protéger des Turcs, il y avait des mines antipersonnel partout dans l'Evros. Mais tout a été enlevé en 2009. Depuis, c'est l'invasion. Les types de la Frontex ? Des chariots ! Ils ne servent à rien du tout ! L'Europe nous a mis dans la merde, voilà la vérité. Tous ces migrants, ils croient qu'ils vont pouvoir passer en Italie ou en France. Mais personne ne veut d'eux, et on les renvoie chez nous ! Alors qu'ici il n'y a pas de travail, pas d'argent, rien !"
Le “Shérif” voudrait créer une milice, avec les quelque 300 autres habitants du village autorisés comme lui à porter des armes, dans cette zone militarisée : “Avec nous, pas un ne passerait !” Il dit que les gens ont peur de ces immigrés qui “ramènent des maladies”, mais que c'est partout pareil : “Marine Le Pen a du succès chez vous, non ?” Le bistrotier, pourtant, continue à accueillir ces pauvres hères égarés à la terrasse de son café, situé devant la petite gare de Nea Vyssa où le train ne passe presque plus jamais. (...)
Ce matin d'avril, Nageb, un jeune Marocain, est le premier à s'y attabler. Il a fait la traversée à la nage pendant la nuit, avec son copain Chetroub.
"C'est ma troisième tentative, dit-il. J'ai essayé via l'Italie, mais notre bateau a été arrêté, et via l'Espagne, mais je suis resté coincé à Ceuta [enclave espagnole au Maroc, NDLR]. Ce matin, on a marché pendant quatre heures après être sortis de l'eau. J'avais peur d'être revenu en Turquie, mais j'ai trouvé une bouteille d'eau par terre avec l'indicatif téléphonique grec. J'étais tellement content ! Ici, il paraît que les policiers sont plus sympas..."
Welcome to Greece ! Le “Shérif” a beau déplorer l'“invasion”, il offre du café chaud, des chaussettes sèches, une bouteille d'eau aux deux Marocains. Ses hôtes le remercient avant de s'engager dans un dialogue surréaliste. Nageb demande où trouver la police. Le “Shérif” le rassure : un van passera le prendre ! Ici, tous les migrants veulent être “enregistrés”, quitte à être dirigés vers les centres de rétention bondés, dans des conditions dénoncées en septembre dernier par l'ONG Human Rights Watch.
Depuis, deux de ces centres sont en “rénovation”, en clair ils vont être agrandis. En attendant la fin des travaux, beaucoup de clandestins sont enregistrés, puis immédiatement relâchés, obtenant de surcroît un précieux sésame : le fameux “papier des trente jours”. Ce laissez-passer, qui leur donne un mois de sursis avant d'être expulsés, est indispensable pour pouvoir acheter un ticket de bus jusqu'à Athènes. De là, ils espèrent gagner clandestinement la France, l'Italie, l'Allemagne... N'importe quel pays plutôt que la Grèce, où la crise fait rage. (...)
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"Snif, snif... Tiens, Narine n'est pas loin,
je sens son parfum..."
(by paul.malon)
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Benoît Barvin
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