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Pensées pour nous-mêmes:
(NE REGARDE PAS TES PIEDS: MARCHE.
NE REGARDE PAS TES MAINS: AGIS)
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"Tu as ri! Je t'ai distinctement entendu rire!
- Mais Bwana-Ben Sahib... Je ne pensais pas à mal...
Je ne suis qu'un esclave..."
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"Nous-Sommes-La-Police-Commerciale-De-L'Internet-
Et-Nous-Constatons-Que-Tu-N'as-Pas-Assez-
Consommé-En-Conséquence-De-Quoi-Tu-Dois-
Payer-Une-Amende-Qui-S'élèvera-A... etc"
Archeologists Of Shadows Graphic Novel
Tsunami on line
JEAN-CHRISTOPHE FÉRAUD
(...) «Internet, c’est le Viagra des affaires», a dit un jour l’ancien big boss de General Electric Jack Welsh. De fait, en quinze ans, le plus vieux métier du monde - à savoir le commerce - a connu une accélération sans précédent depuis l’invention de la marine marchande par les Phéniciens. En dématérialisant le magasin traditionnel, en affranchissant la transaction de toutes contraintes physiques, en rationalisant drastiquement la chaîne logistique, le Web a créé ex nihilo un nouveau continent du business. Le marché mondial du e-commerce passera le cap des 1 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013, selon JP Morgan. En France, le secteur flirtera cette année avec les 45 milliards d’euros pour viser les 70 milliards en 2015.
Au pays de la vente en ligne, les arbres grimpent jusqu’au ciel avec des taux de croissance vertigineux. A lui seul, le géant Amazon a réalisé, en 2011, un chiffre d’affaires de 48 milliards de dollars (32 milliards d’euros), en hausse de 41% ! Incapables de rivaliser sur le front du low-cost, les enseignes traditionnelles les plus exposées sont aujourd’hui balayées par le tsunami on line. Le distributeur informatique Surcouf vient d’être placé en liquidation judiciaire. Et la Fnac, qui ferme ses magasins les uns après les autres, se jette entre les crocs de la Bourse, faute de repreneur. En fait de pilule bleue, Internet, c’est la débandade pour les «agitateurs culturels» d’hier.
Mais voilà que le vieux monde marchand se réveille. Hypers et marques branchées se réinventent un avenir numérique en abolissant les frontières entre linéaires physiques et virtuels. Connecté à tous les écrans, le vrai magasin en dur redevient un atout maître pour draguer le chaland avant d’être un coût. Voici le commerce 2.0. Avec lui, les «briques et mortier» tiennent peut-être leur revanche sur les pure players du clic. (...)
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"Tu comprends... C'est difficile à dire...
Mais, cette nuit...
- C'était un accident... Je te promets
que cela ne se reproduira pas...
- On dit ça... et après... Sigh..."
Princesse
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"Bon, OK, y'a pas grand-chose à manger,
mais en cherchant bien, hein... Un peu de tendons...
Ou de la peau desséchée, peut-être..."
Alessandra Expósito. Winter, 2008. Mixed media on horse skeleton, 58 x 84 x 20”.
Pourquoi l'humanité
va manquer de nourriture
Audrey Chauvet
(...) 868 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, selon les derniers chiffres de l’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO), tandis que dans les pays développés, 40% de la nourriture produite est gaspillée chaque année, selon un rapport de la FAO publié en 2008. Derrière ce paradoxe, la perspective de devoir nourrir neuf milliards de bouches fait craindre une pénurie alimentaire globale. Pourquoi l’humanité pourrait-elle manquer de nourriture? (...)
(...) Avec la multiplication, prévue par les climatologues, des phénomènes météorologiques intenses type tornades, sécheresses ou précipitations violentes, les récoltes pourraient devenir de plus en plus aléatoires. Déjà cette année, la forte sécheresse qui a touché les Etats-Unis a mis à mal les réserves de céréales: selon la FAO, les Etats-Unis n’auraient actuellement en stock que 6,5% du maïs qu’ils consommeront dans l’année, un record historiquement bas. (...)
(...) Conséquence de la diminution des stocks, les prix de l’alimentaire s’emballent. Selon un rapport de Food Price Watch, entre septembre 2011 et septembre 2012, les prix du maïs et du blé ont augmenté d'environ 25%, rendant encore plus difficile pour les populations pauvres l’accès à la nourriture. Mais il n’y a pas que des raisons «naturelles» au renchérissement des denrées: beaucoup d’ONG, à l’image des Amis de la Terre, dénoncent la spéculation financière sur les matières premières. (...)
(...) Les terres cultivables se font de plus en plus rares et que l’accroissement démographique pousse certains pays à sécuriser leur alimentation en achetant des terres agricoles à l’étranger. «L’Asie sera en déficit agricole intense dans les trente à quarante prochaines années, c’est pour cela qu’elle achète des terres en Amérique du sud ou en Afrique», expliquait l’hydrologue Ghislain de Marsily à 20Minutes, à l’occasion d’un colloque sur l’eau. Ce phénomène «d’accaparement de terres», régulièrement dénoncé par les ONG, menace l’alimentation des populations locales dans des régions souvent déjà défavorisées par un modèle agricole dicté par la concurrence mondiale: «On met en concurrence des gens équipés de tracteurs et de moissonneuses batteuses avec des gens qui travaillent à la main et sont donc contraints d’accepter les prix qui proviennent de l’exportation de nos surplus. C’est bien ça qui est la cause de la faim dans le monde», affirme l’agronome Marc Dufumier. (...)
(...) Et si tout le monde mangeait comme un Américain? Avec la hausse du pouvoir d’achat dans des pays très peuplés comme la Chine, la consommation de viande explose et avec elle le besoin en céréales pour alimenter le bétail, en eau pour cultiver ces céréales et en surface pour élever les animaux. Les trois hamburgers hebdomadaires de l’Américain moyen ne pourront pas devenir le lot de neuf milliards d’humains. Sans compter le gaspillage dont les sociétés occidentales sont devenues expertes: «On surproduit à l’échelle internationale: pour nourrir correctement un homme, il faut produire 200 kilos de céréales, or la production mondiale est de 335 cette année. Ces 135 kilos représentent le gaspillage dans nos sociétés du Nord, l’alimentation du bétail et la fabrication d’éthanol pour nos voitures», rappelle Marc Dufumier. (...)
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Benoît Barvin (avec Blanche Baptiste)
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