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Pensées pour nous-mêmes:
(SUR LE FLEUVE DES JOURS
LES PENSÉES SE NOIENT)
LES PENSÉES SE NOIENT)
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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/3)
pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste
La naissance d'Angélus Galin s'est mal passée. La mère est morte en couche. Mais une des soeurs, Camille, sauve l'enfant qui est d'une beauté singulière, lui le miséreux, né dans une famille où les tares sont nombreuses...
ANGÉLUS
ou
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE
Murillo, Saint Jean-Baptiste enfant.
Au bout de quelques jours, la vie reprit son cours. Chaque matin, le père et le frère aîné s’en allaient à l’usine et ils baignaient là dans la vapeur étouffante des cuves de teintures, brassant et essorant des kilomètres de tissus. Ils en ressortaient le soir, éreintés, la peau cuite et tâchée.
Thérèse se rendait au lavoir et ne manquait pas d’ouvrage car elle avait récupéré les clientes de sa mère. Elle travaillait deux fois plus, abattant son battoir sur le linge avec la régularité d’un métronome, le visage fermé, les yeux vides. Mariette, de sept ans sa cadette, l’accompagnait et faisait sa part de travail.
Camille quant à elle, depuis le mois de juin, n’allait plus en classe. La mère avait eu besoin d’elle pour garder Pierre, le plus petit. Toutes ces absences étaient bien dommage car, aux dires de la Mère Supérieure du couvent voisin, cette petite avait toujours été très vive et intelligente pour son âge. Elle aurait bien aimé poursuivre ses études d’autant que les Soeurs l’y exhortaient, mais il n’en était plus question maintenant que la mère les avait quittés. Il y avait toute la maison à tenir avec les trois petits, Joseph, Germaine et Pierre qui n’avait que cinq ans, sans compter Angélus, son protégé.
Ce dernier lui donnait bien des joies mais aussi de nombreux soucis, tant il était délicat. Elle savait d’instinct que ce petit ne survivrait pas s’il était entouré des rudesses qui faisaient le lot quotidien des autres. Elle avait d’ailleurs consulté en cachette le docteur Gagey qui avait été fort impressionné par la délicatesse de cet enfant et qui, contrairement aux autres habitants du bourg, avait immédiatement vu que cette créature était pleine de grâces dans tous les sens du terme.
Il avait dit à Camille de lui donner tout ce qu’il y avait de plus fin, de plus aérien. Elle avait dû lui confectionner des langes dans les précieux draps de soie récupérés par sa mère chez le comte et la comtesse d’Argelliers lorsque ces derniers l’avaient congédiée, après un an de service au château d’Aubenac, le bourg voisin.
A cette occasion, les langues, au lavoir, étaient allées bon train et l’on disait que le comte, qui usait encore volontiers de l’ancestral droit de cuissage, avait dû s’acoquiner avec Marthe puis, une fois sa toquade passée, avait dû faire pression sur sa femme pour renvoyer la domestique pourtant fort appréciée pour son travail soigné et les bons soins qu’elle avait prodigués à Raphaël, leur fils.
Il ne s’agissait que de médisances qui, cependant, portèrent tort à Marthe et qui fit naître un sourd antagonisme entre la pauvre femme et son mari.
***
(A suivre)
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"Hé... Pssiiittt... Tourne-toi, tourne-toi!"
Ballet West
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"Hihihi... J'adore tous ces petits poissons coquins..."
Vladimir Fedotko - a fish spa
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"En Mai, je fais ce qui me plaît et si ça déplaît
aux opposants au mariage pour tous,
je m'en bats les c..."
Peter Kolchin
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(L'Homme Invisible était un voleur de femmes...)
Leonid Bourtsev
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Jacques Damboise
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