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Pensées pour nous-mêmes:
(L'ENFANT QUI EST EN TOI
NE LE FAIS PAS DORMIR)
NE LE FAIS PAS DORMIR)
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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/1)
pcc Benoît Barvin
et Blanche Baptiste
ANGÉLUS
ou
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE
PREMIÈRE PARTIE
« Est-ce pour son aspect extérieur que l’on aime quelqu’un ou est-on attiré par lui pour la générosité de son âme ? »
Rares sont ceux qui entendirent parler de ce personnage qui passa sa vie à courir après un rêve fou, et qui finit sa vie terrestre dans le lieu de son enfance, tantôt adulé par ses congénères qui voyaient en lui un être aux pouvoirs quasi divins, tantôt honni et détruit par eux, sans qu’on sache quelle était la part de vérité ou de jalousie qui s’attachait à ces sentiments et sans que, d’ailleurs, ceux qui le haïssaient avancent une quelconque explication rationnelle à cette étrange haine.
Les quelques personnes qui avaient eu commerce avec le personnage dont nous allons retracer l’histoire furent donc contraintes de mettre cette connaissance sous le boisseau, sous peine de reconnaître qu’elles avaient été induites en erreur, trahies mais aussi qu’elles étaient finalement responsables de cet aveuglement dans lequel entrait une bonne part d’orgueil, de fatuité et de blasphème...
CHAPITRE 1
Ma mémoire tactile remonte à mes tout premiers instants, et je me souviens que je me trouvais à mon aise sur ce tas de linge élimé qui avait au moins l’avantage de m’épargner, pour l’heure, le rêche des langes dont ces femmes allaient m’emmailloter, une fois accomplis les gestes d’usage auprès de l’accouchée.
La transition entre le liquide utérin et l’air ambiant m’avait fait l’effet d’un manège de foire qui vous précipite, à votre plus grand effroi mais aussi plus grande jubilation, d’un milieu à un autre. J’avais baigné pendant neuf mois dans une ambiance océane et ouatée dont j’avais pu sentir les contours, d’autant mieux que je partageais le site avec un congénère, ce qui multipliait les contacts, les glissements, les enchevêtrements de membres, en un ballet aquatique tiède et sécurisant.
Là, par contre, sur cette corbeille, l’air était vif, la gifle de la lumière vigoureuse. La réalité vous assaillait par tous les pores de la peau et ma petite cervelle avait bien du mal à sélectionner tous ces messages. Elle avait cependant eu le temps de noter les longues et étreignantes vagues utérines, puis le passage enveloppant des muqueuses vaginales, si douces que j’en jubilais encore.
Des mains fraîches m’avaient ensuite saisi, des mains dont la texture était bien différente des textures amniotiques que j’avais connues jusqu’à alors. C’étaient des mains rugueuses de lavandière, fripées par les séjours prolongés dans l’eau des lavoirs et durcies de cals provenant des travaux des champs.
Et juste avant tout cela, j’allais oublier de le mentionner, si désireux de le gommer à jamais, il y avait eu un contact piquant, râpeux, autour de mon crâne, de mes épaules, de mon corps : c’était celui de la frontière entre les deux mondes, le sexe pileux de ma mère dont je ne goûterais jamais plus rien d’autre que cet étau d’émeri. Je serais également privé à jamais de la sensation du sein maternel contre ma joue, du sein sous mes petites mains si affamées de palper de la douceur.
***
De la naissance de son dernier enfant, la mère Galin se serait souvenue toute sa vie si elle avait survécu à ses couches, tant le bébé lui parut d’une beauté inattendue et inouïe par sa délicatesse, au milieu d’une telle rudesse de vie.
Chez les Galin, en effet, depuis des générations, l’existence était non seulement misérable mais encore alourdie par diverses tares dont ne manquaient pas d’hériter les rejetons. Les affections dont ils souffraient touchaient essentiellement leur épiderme et parfois aussi leur ossature.
C’est ainsi qu’on avait vu naître dans cette famille des bossus, des pieds bots et des tordus de toutes sortes. Mais le pire ne résidait pas dans ces malformations du squelette. Le pire, c’était cette malédiction qui semblait les poursuivre depuis la fameuse épidémie de gale qui avait infesté les contrées les plus reculées, il y avait de cela plus de cinq siècles.
Cette épidémie leur avait d’ailleurs valu leur patronyme, chose qu’ils ignoraient, persuadés que leur nom faisait référence au fier coq gaulois, ainsi que l’avait dit le Père Grangeais à la jeune Camille Galin, qui avait eu le privilège de suivre quelques classes chez les Soeurs Bénédictines de la Charité.
Pour les Galin donc, il était clair et incontestable que leur apparence n’avait rien à voir avec une quelconque tare héréditaire, rien à voir avec une prédisposition congénitale à contracter tel ou tel microbe, parasite ou champignon. Elle était pour eux la conséquence d’une dure vie de labeurs, exposée aux intempéries les plus variées : sécheresse estivale, vents glacés, neige mordante, humidité des mortes saisons et vapeurs corrosives de la manufacture de textiles où travaillait presque toute la famille.
C’était en somme le lot de tous les habitants du bourg que d’être ainsi soumis à la morsure cisaillante de l’eau gelée, aux gifles cinglantes des giboulées ou à la cuisson anesthésiante du soleil.
Les Galin étaient simplement un peu plus marqués que les autres par le sceau des saisons et venaient au monde déjà abîmés, mâchés par on ne sait quel coup du sort, car au fléau qu’avait connu leurs ancêtres était venue s’ajouter une ribambelle de nouvelles épidémies et d’affections de peau toutes plus horribles les unes que les autres, comme le pityriasis, le lupus, la pellagre, l’érysipèle, la teigne, la plupart du temps fort contagieuses.
Là encore, pouvaient-ils se dire, qui alentour aurait pu se vanter de n’avoir pas sur le corps, le visage ou les mains, soit la cicatrice laissée par un anthrax, soit la peau grêlée par des restes de varicelle ou de variole très fréquentes à l’époque?
Leur apparence ne choquait donc pas grand monde car ils vivaient au milieu de physiques âpres, rugueux qui, au fil des ans, n’échappaient pas à la dégénérescence en raison d’une consanguinité de mauvais aloi. La famille Galin avait l’avantage d’être préparée à cette décrépitude contre laquelle les gens de leur condition ne pouvaient pas de toute façon se prémunir. Ainsi chacun d’entre eux parvenait à se consoler de cette infortune, puisqu’en fin de compte c’était le lot de tous.
Cela gênait cependant les filles qui avaient bien du mal à trouver à se marier, mais qui finissaient tout de même par rencontrer, lors des foires aux bestiaux ou des fêtes votives, plus laid et plus repoussant qu’elles.
Mis à part ces eczémas, ces impétigos et autres papules, elles avaient un visage régulier, un corps bien fait et ne souffraient pas comme les garçons de la famille de difformités osseuses.
Ainsi l’époux qui avait, en raison de son travail, lui aussi les mains calleuses, ne sentait-il pas, en touchant de ses doigts anesthésiés par les cals et par l’épaisseur de la couche cornée, les chairs granuleuses de sa compagne.
Il en allait de même pour les corps burinés par les éléments, de sorte que les attouchements, les caresses, les lentes et sensuelles approches n’avaient pas lieu d’être, et l’on allait droit au but, sûrs de trouver là des parties tendres, si tant est que celles-ci aient été épargnées par les chancres et les bubons.
De cela, évidemment, les habitants du bourg ne parlaient pas car les choses sexuelles étaient toujours tues, enfouies sous des tombereaux de secrets dus à une rigueur toute puritaine, les grandes guerres religieuses étant encore dans toutes les mémoires... Le seul à connaître leur véritable infortune était le médecin et encore lui cachait-on bien des choses car ces bougres ne se laissaient pas ausculter comme il l’aurait fallu. Et les Galin plus que tout autre.
(A Suivre)
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(Cette image de propagande assurant
que le travail dans les mines d'or
était un vrai paradis ne convainquit personne)
Des enfants travaillent encore
dans les mines d’or
Mali
(...) L’organisation Human Rights Watch a publié un rapport très complet sur le sujet en décembre 2011 en réclamant des actions concrètes. Mais les autorités maliennes ont attaqué cette enquête à une conférence de presse en avril 2013, et ont rejeté les preuves, pourtant accablantes, rendant compte que des enfants travaillaient dans les mines du pays.
« Le gouvernement du Mali devrait immédiatement prendre des mesures de lutte contre le travail des enfants dans les mines d’or, au lieu de nier son existence. Les déclarations du gouvernement font douter de sa volonté de faire cesser le travail des enfants », affirme Babatunde Olugboji, vice-directeur de programmes à Human Rights Watch. Il continue : « Les autorités du Mali devraient clairement exprimer leur engagement à aider les enfants à abandonner le travail de mineur et à avoir une éducation à la place. »
Human Rights Watch a mené une recherche sur le terrain dans des mines d’or artisanales à Kéniéba et Kolondiéba en 2011, et a interviewé plus de 150 personnes pour son rapport. Des enfants entre 6 et 17 ans ont expliqué comment ils creusaient des puits, comment ils travaillaient sous terre dans des mines instables, comment ils portaient et écrasaient des minerais lourds, et comment ils utilisaient du mercure pour extraire l’or. C’est un travail dangereux qui est interdit selon la loi internationale et malienne.(...)
(...) Pourtant lors d’une conférence de presse donnée le 10 avril, les cadres des ministères des mines, de l’intérieur, et de la justice ont exprimé leurs doutes quant à la réalité de cette situation. Le Colonel Allaye Diakité a aussi questionné la méthodologie de Human Rights Watch, émettant certains doutes quant à la source des photos de l’ONG qui montre ces enfants au travail. HRW se défend en affirmant qu’elle a utilisé ses propres photos, ainsi que d’autres provenant de photographes indépendants et qui appuient leur rapport. A noter que la National Broadcasting Corporation (NBC), une chaine de télévision américaine, a récemment montré des images illustrant le même fait de société dans un reportage à la tonalité accablante. Le gouvernement malien avait dans le passé reconnu l’existence de ces pratiques problématiques et avait conçu un plan pour lutter contre cette pratique. (...)
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"Mais comment se fait-ce?
- La Main de Dieu est très pénétrable...
- Attention au blasphème!
- P... Si on peut plus rigoler
sur la Religion, maintenant..."
ILLUSTRATION BYHARRY ZELINSKIFOR THE SERIAL TOO MANY GHOSTS.
(BYTOTALLYMYSTIFIED)
WRITTEN BY PAUL GALLICO. FROM JOHN BULL MAGAZINE,
WEEK ENDING 30TH JANUARY, 1960.
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(Cette batterie solaire servait à...
Heu... Servait à quoi, déjà?)
(Cette batterie solaire servait à...
Heu... Servait à quoi, déjà?)
La plus grande batterie au monde
de stockage des ENR en préparation
Japon
(...) Depuis Fukushima, le Japon cherche sans relâche à réduire sa dépendance à l’énergie nucléaire. La bonne nouvelle, c’est que ce pays conduit cette démarche tout en refusant le retour aux énergies fossiles les plus polluantes. Le développement des ENR est donc la conséquence de cette politique avisée.
Dernière initiative en date, la construction d’une immense centrale de batteries à Hokkaido. Avec 60 000 kW.h de capacité de stockage, cet ouvrage gigantesque qui devrait être mis en service à la fin de l’année prochaine, aura la tâche de réguler la distribution d’ENR. Hokkaido, la plus septentrionale des provinces japonaises, connaît un boom dans le solaire et l’éolien depuis l’introduction en juillet 2012 d’un tarif préférentiel garanti pour l’électricité générée de manière responsable. La batterie permettra de stabiliser la fourniture électrique affectée par les conditions climatiques variables.
La démarche japonaise de développement des ENR s’accélère sur tous les plans. Chaque semaine apporte sont lot d’annonces. Reprise de l’investissement dans le géothermique, lois sur les tarifs préférentiels garantis, nouvelles technologies pour la régulation de la distribution d’électricité ‘propre’ : les bonnes nouvelles se succèdent et redonnent espoir aux défenseurs de l’environnement. (et la France?) (...)
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Benoît Barvin
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