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Pensées pour nous-mêmes:
(LE BEAU N'EST PAS SOLUBLE
DANS LE RÉEL)
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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/49)
pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste
Angélus a commencé à expérimenter ses onguents sur sa soeur Camille...
ANGÉLUS
ou
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE
Philippe PINEL (La Salpêtrière)
Une semaine après ces appels à la raison adressés à l’apothicaire, un conseil fut réuni au sujet des étranges maladies qui semblaient n’atteindre que les gens du village. A ce conseil assistèrent le Père Grangeais ; Monsieur Plantade, le maire ; Maître Beaujean, le notaire, ainsi que des notables du bourg. Il en ressortit qu’effectivement la population semblait être la victime de quelque fléau, mais qu’il fallait se garder d’entrer dans des explications irrationnelles.
D’après les quelques plaintes déposées, tous les plaignants avaient eu à faire avec Messieurs Gabrielli et Gleize, ce qui était naturel vu leur métier respectif et le fait qu’ils étaient les seuls à exercer ces fonctions dans le bourg.
- On ne peut quand même pas accuser Gleize, diplômé de l’école de Montpellier ! s’insurgea le Maire. J’ai moi-même souffert à deux reprises de problèmes cutanés, et ils ont été grandement soulagés par les prescriptions du docteur. Quant à notre apothicaire, c’est librement que je l’ai consulté. Une de ses pommades m’a apporté un grand bien-être et je suis prêt à en témoigner devant n’importe quel tribunal !
- Cependant, on m’a consulté pour faire suivre ces plaintes, fit Maître Beaujean. Pour l’instant, j’ai temporisé et j’ai préféré en parler aujourd’hui, au conseil...
- Quels sont les auteurs de ces plaintes ? demanda le Père Grangeais.
En entendant les noms de quelques victimes d’Angélus Gabrielli, le prêtre s’efforça de ne pas trahir son trouble. Il savait, pour les avoir entendus en confession, que ces gens avaient bel et bien été traités par l’apothicaire, et lui seul, et que c’est après avoir pris ses drogues que l’état des patients avaient empiré. Oh, certes, il ne s’agissait que d’une multiplication d’érythèmes, par exemple, ou de bubons malgracieux. Mais dans l’état d’effervescence où se trouvait Fontseranne, ces désagréments suffisaient.
Le prêtre s’efforça de minimiser les torts de Gabrielli. Il mentit, sachant combien la Supérieure avait en haute estime le jeune homme. C’était pour lui souffrance que de se faire l’apôtre de Satan lui-même, à moins que ce ne fût d’une de ses créatures.
Au fur et à mesure que le Père Grangeais essayait de blanchir l’apothicaire et le médecin, son coeur battait plus fort et une mauvaise sueur inondait son corps.
- Pourquoi me fais-je l’avocat du Diable ? pensait-il. Je cours à ma perte en agissant de la sorte. Mais si je parle, si je dis tout ce que je sais, qu’adviendra-t-il de ma chère Camille ?
Comme aucune preuve ne pouvait étayer les plaintes, le conseil décida de laisser les choses en l’état. Le Maire estimait qu’il valait mieux régler son linge sale dans la commune dont il avait la charge. On conseilla donc aux plaignants de ne plus recourir aux soins d’Angélus Gabrielli, et à ce dernier, de profiter de la fête votive de Fontseranne pour fermer boutique quelques jours
Au lieu de calmer les esprits, ces mesures les échauffèrent un peu plus encore et le bourg se mit à bruire d’un désir de vengeance à l’égard de l’apothicaire.
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(A Suivre)
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"Au moins, cette pomme empoisonnée
n'est pas contaminée par les OGM"
Etats-Unis :
la contamination du blé par des OGM
coûte très cher à l'économie américaine
Propos recueillis par Magali Reinert
L'analyse de Bill Freese, de l'ONG Center for food safety.
coûte très cher à l'économie américaine
Propos recueillis par Magali Reinert
L'analyse de Bill Freese, de l'ONG Center for food safety.
(...) / Novethic : Quelles sont les conséquences économiques de la contamination d’un champ de blé par un OGM jamais autorisé à la consommation humaine ?
- Bill Freese : La contamination par un blé expérimental de Monsanto a eu lieu dans l’Oregon, un État qui exporte 90 % de son blé. Rappelons, qu’aujourd’hui, il n’existe aucun blé OGM commercialisé dans le monde. Les conséquences de cette découverte fin mai ont été immédiates : le Japon et la Corée du Sud ont suspendu leurs importations, des gouvernements asiatiques et européens ont réclamé des tests pour surveiller la présence d’OGM, les cours du blé ont baissé. Depuis, plusieurs plaintes ont été déposées par des agriculteurs contre Monsanto, accusé d’être responsable de la contamination. Il faut bien comprendre que le montant des préjudices peut être très élevé. Une étude publiée en 2005 estimait qu’une contamination du blé par des OGM pourrait coûter une centaine de millions de dollars à l’agriculture américaine.
/ Y a-t-il eu des précédents ?
- Plusieurs. En 2006, le riz expérimental Liberty Link de Bayer avait été retrouvé dans des produits alimentaires exportés en Europe et en Asie. En quelques jours, la baisse du prix du riz américain avait fait perdre des dizaines de millions de dollars aux producteurs du sud des États-Unis. 11 000 agriculteurs avaient alors porté plainte contre Bayer, qui les avait dédommagés cinq ans plus tard à hauteur de 750 millions de dollars. Et les contaminations vont continuer.
/ Pour quelles raisons ?
- Parce que le système réglementaire américain est incapable de prévenir la contamination de la chaîne alimentaire par des OGM. Une compagnie biotech peut obtenir une autorisation en 30 jours de la part du ministère de l’agriculture (USDA) pour un essai en plein champ. Aucune exigence n’est imposée aux industriels, qui proposent leur propre procédure. Par exemple, l’USDA ne fixe pas de distances minimales à respecter entre un champ expérimental et les champs cultivés... Dans ce cas précis, Monsanto a conduit des essais en plein champ dans 16 États sur un millier d’hectares, entre 1998 et 2004. Les disséminations du blé expérimental résistant au Roundup sont inévitables dans ces conditions. Si on détecte une contamination seulement aujourd’hui, soit dix ans après la fin des essais, c’est faute de contrôle.Cette contamination intervient alors qu’une partie des Américains réclame une meilleure information sur les produits GM.
/ Est-ce qu’une réglementation sur l’étiquetage a une chance de voir le jour ?
- Le blé est un sujet très sensible, car c’est la base de notre alimentation. Ce qui n’est pas le cas des cultures OGM aux États-Unis comme le maïs et le soja, destinées majoritairement aux animaux. Cette contamination du blé renforce donc la mobilisation pour un étiquetage des produits OGM, qui a pris beaucoup d’ampleur cette année. Depuis l’échec de la Californie à légiférer sur un étiquetage obligatoire (voir l'article La Californie rejette l'étiquetage OGM ), 26 États ont engagé des actions similaires. Le Connecticut a voté une loi début juin, et le Maine et le Vermont semblent lui emboîter le pas. Certes, l’application de cette loi reste conditionnée à son adoption par un minimum de cinq autres États, mais elle ouvre la voie à une législation au niveau fédéral. Ce que pousse notre organisation soutenue par une pétition signée par 1,2 million de personnes. Face à ce phénomène, certaines grandes compagnies agro-alimentaires commencent même à se dire prêtes à accepter un étiquetage a minima au niveau fédéral. (...)
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(Jeune femme s'esclaffant à l'ex-cel-len-te
blague d'un vieux milliardaire)
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(Vieux emportant avec eux le matériel adéquat
pour naviguer sur le Web)
Les vieux déferlent sur YouTube
GUERRIC PONCET
(...) Qu'on se le dise, les séniors sont désormais 3,7 millions à regarder des vidéos sur Internet, soit 500 000 de plus qu'en novembre dernier. N'en déplaise aux clichés sur les geeks jeunes et branchés, c'est bien aux plus de 65 ans que les plateformes de vidéos comme YouTube ou Dailymotion doivent l'essentiel de leur progression du premier semestre 2013 ! Et non seulement les "vieux" sont plus nombreux, mais ils regardent toujours plus de vidéos : 36 % en avril 2013, contre 31 % en novembre 2012. De quoi faire évoluer les stratégies publicitaires des acteurs sur ce secteur très concurrentiel, qui rassemblait en avril 34,4 millions d'internautes sur un total de 53 millions de connectés en France.
Autre surprise de cette étude Médiamétrie, trois nouveaux adeptes sur quatre (soit 705 000 nouveaux vidéonautes) sont des femmes. Les 15-24 ans, fer de lance historique du secteur, gardent toutefois la tête haute avec une progression tout juste inférieure à celle des séniors (+ 474 000 vidéonautes), et un temps moyen passé devant les vidéos toujours invaincu : onze heures deux minutes par mois. Soit vingt minutes par jour : deux fois plus que la moyenne. Les jeunes sont aussi largement vainqueurs en nombre de vidéos vues chaque mois, avec un score presque fou de 195, contre 89 en moyenne chez l'ensemble des vidéonautes. Ça en fait, des chatons en vidéo...(...)
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Benoît Barvin
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