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Pensées pour nous-mêmes:
(LE BUT ATTEINT N'EST PAS
LE VRAI BUT)
LE VRAI BUT)
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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/41)
pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste
Chez Maître Pavèse, les baumes confectionnés par Angélus se révèlent une catastrophe... Le jeune homme est effondré. Il s'en va donc en Amérique...
ANGÉLUS
ou
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE
CHAPITRE 16
Pendant plusieurs jours, Elaine resta sur l’impression de malaise que lui avait produit sa rencontre avec Angélus Gabrielli. La nuit, il ne cessait de lui apparaître, mais c’était toujours sous la forme d’un ange de lumière qui, au moment où il allait lui révéler un grand secret, se métamorphosait en créature démoniaque à la chair putréfiée et qui exhalait d’épouvantables odeurs pestilentielles.
Ces visions la perturbaient et elle prit l’habitude de s’occuper toute la journée dans le couvent afin d’être si fatiguée, le soir, qu’elle se couchait, exténuée, certaine alors qu’aucun cauchemar ne viendrait plus la tenailler.
Ainsi Elaine aidait en cuisine, accompagnait les soeurs dans leurs différents travaux de jardinage et également à la bibliothèque. Le monastère possédait en effet une salle d’étude, reliquat d’une période où des Frères avaient séjourné dans les lieux, il y avait de cela quelques siècles. N’y avaient été conservés qu’une centaine de volumes en cuir repoussé, en assez mauvais état d’ailleurs, que les Soeurs s’efforçaient de restaurer avec patience.
Comme Elaine évoluait maintenant dans le monastère tout à son aise sans que quiconque, pas même Sœur de la Miséricorde, n’en prenne ombrage, elle put se passionner pour cette salle d’étude et y passer plusieurs heures afin de compulser certains volumes.
Il y avait là de nombreux ouvrages théologiques auxquels elle ne comprenait goutte, des bibles qui devaient être reliées et que les Bénédictines s’empressaient de lire à mi-voix, afin d’en faire profiter leurs compagnes.
A force de fureter, un après-midi Elaine découvrit dans un coin un rayonnage consacré au Diable et à toutes ses fourberies. Attirée comme par un aimant, la jeune femme prit l’habitude de dévorer les ouvrages de démonologie qu’elle emportait, en cachette, dans sa cellule.
Un jour, elle dénicha, cachée au-milieu d’une reliure impressionnante, une brochure datant d’un siècle environ qui contait un curieux récit.
Celui-ci mettait en scène un pauvre jeune homme que Satan faisait choir dans un piège infâme. Le héros du récit étant contrefait de nature, le piège consistait à le transformer en un beau et aimable jeune homme, sous condition qu’il donnât son âme en pâture à Satan.
Évidemment les manigances du Seigneur des Ténèbres étaient contrecarrées par l’amour que portait au jeune homme la fille d’un voisin. La fin de l’histoire manquait, les dernières pages de la brochure ayant été déchirées maladroitement. Elaine ne pouvait que lire ces quelques mots « Hélas... Trop tard... Destin »
Outre que ce récit résonnât longuement en son cœur meurtri, du fait de certaines similitudes qu’elle y voyait avec sa situation actuelle, la jeune femme s’étonna également que pareil ouvrage profane puisse être gardé dans le sein de cette bibliothèque. Un après-midi où certaines sœurs travaillaient dans la salle, elle finit par s’en ouvrir à Jeanne qui semblait avoir définitivement repris ses esprits. Quand elle évoqua la brochure, la novice blêmit et lui mit un doigt sur les lèvres, pour la faire taire.
- Chut, je t’en supplie ! Ne parle pas de ça !
- Mais ? Mais il ne s’agit que d’une histoire ! s’étonna Elaine.
En baissant la voix, Soeur Jeanne chuchota, après avoir jeté un oeil autour d’elle, d’un air inquiet.
- Il nous est interdit de lire de pareils ouvrages. C’est Soeur Marie qui les a apportés avec elle en entrant au couvent. Ce sont des objets rares et de prix ! Mais ces brochures parlent de choses que nous ne devrions pas connaître... Il y a des scènes qui sont obscènes. C’est pêché que de lire ces récits...
Elaine sourit. Sur le visage poupon de la novice, les pommettes venaient de virer au rose fuchsia.
- Jeanne ! Tu ne vas pas me dire que ces récits sont sulfureux ! Il s’agit d’histoires écrites il y a plus d’un siècle... Mais ne t’inquiète pas, je ne trahirai pas votre secret.
Elle serra la main de la jeune novice qui poussa un soupir de soulagement. Ce fut tout pour cette fois, mais Elaine garda en mémoire, non pas les petits secrets des Sœurs, mais plutôt l’ambiance générale de la fable qu’elle avait lu : une atmosphère lourde, menaçante et, dans les dernières pages manquantes, il était certain que l’orage qui menaçait tout au long de l’histoire se métamorphosait tout à coup en véritable tempête.
Elaine craignit que cette histoire soit annonciatrice de dangers futurs.
***
(A Suivre)
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(Escort girl s'entraînant à lutter contre les clients au Texas)
Chloë Sevigny, tueuse à gages transsexuelle dans la série
"Hit & Miss"
Au Texas, vous pouvez tuer une escort girl
qui ne veut pas coucher avec vous
(...) Ezekiel Gilbert, âgé de 30 ans, a tiré le soir de Noël de l’année 2009 sur Lenora Evie Frago, décédée à 23 ans de la suite de ses blessures sept mois plus tard. L’homme avait rencontré la jeune femme sur le site de petites annonces Craigslist, très populaire aux Etats-Unis, dans la catégorie des «escort girls». Or Lenora, après avoir empoché les 150 dollars dans la soirée, a voulu repartir sans avoir de relation sexuelle avec lui.
La cour de Bexar County, près de San Antonio, vient d’acquitter cet homme qui risquait la prison à vie, relate le site Gawker. Au-delà du ridicule de la décision, c’est surtout la défense de l’homme qui a déclenché l’indignation de la presse américaine. Car pour justifier son acte, qui selon lui n’était pas destiné à tuer, Gilbert et son avocat se sont appuyés sur une loi du code pénal du Texas selon laquelle il est autorisé «d’utiliser la force létale pour récupérer sa propriété au cours d’un vol de nuit». Les 150 dollars pris par l’escort justifiaient donc que l’homme lui tire dessus et prenne le risque de la tuer.
« Je regrette sincèrement la mort de Mlle Frago, a déclaré Gilbert à la presse à la sortie du tribunal. J’ai été dans une prison mentale durant les quatre dernières années de ma vie. J’ai fait des cauchemars. Quand je vois des revolvers et des tueries à la télévision, je change de chaîne (pauvre chou).»
L’accusé a expliqué lors de son procès que Lenora était venue chez lui, était restée 20 minutes puis avait expliqué qu’elle devait donner l’argent obtenu à son chauffeur qui l’attendait dehors. Chauffeur qui s’est révélé être son proxénète et complice dans l’opération selon la défense, explique le journal local My San Antonio.
Les procureurs ont répliqué à la défense de Gilbert en rappelant que la loi qui autorise un citoyen à récupérer son bien y compris par la force létale concernait les gens respectueux de la loi, et n'était pas conçue pour permettre à quelqu’un de forcer une autre personne à pratiquer un acte illégal comme la prostitution. Cette plaidorie n’aura pas suffi à convaincre les jurés.
La valeur de la vie humaine en est réduite à l’équivalent d’un bien matériel, s’insurge le site féministe Jezebel. «Le cas est différent de l’auto-défense, dans une situation où votre propre sécurité physique ou votre propre vie sont en jeu», écrit le site. Et le jury n'aurait peut-être pas réagi de la même manière s'il s'était agi d'un vol de nain de jardin ou de vache, et non d'une simple prostituée, poursuit Jezebel. (...)
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"Quoi, mon chapeau?
Qu'est-ce qui vous dérange dans mon chapeau,
hein?"
hein?"
Why can’t we all just get along?
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L’Europe ne sauvera pas nos poissons…
avant 100 ans
Idealmag
(...) Après trois années de discussions, le Conseil des ministres de la pêche et le Parlement européen sont arrivés à un accord à minima sur la politique commune. Alors que l’ambition affichée par Bruxelles était de limiter la surpêche pour permettre une reconstitution des stocks de poissons d’ici 2020, il faudra finalement une centaine d’années pour espérer un résultat.
Ces dernières années, on a beaucoup parlé du thon rouge, menacé de disparition. Mais de nombreuses espèces suivent aujourd’hui le même chemin, et une étude du magazine « Sciences » a même établi que si nous ne changions pas nos méthodes de pêche, les mers et océans seraient des déserts sans vie avant 2050.
Parmi les poissons jugés aujourd’hui en grand danger de disparition, on trouve : le flétan, le cabillaud, l’églefin, le colin (ou merlu), le saumon et la sole de l’Atlantique, la raie, la lotte… Autant d’espèces bien présentes sur les étals de nos poissonniers, mais dont les effectifs s’effondreraient un peu plus chaque année.
La réforme de la politique commune de la pêche (PCP) était sensée apporter des réponses urgentes à cette problématique, en assurant la reconstitution des espèces d’ici 2020, tout en préservant la filière et ses emplois. Mais c’est visiblement surtout ce second paramètre qui a été pris en compte. (...)
(...) Côté français, le Ministre délégué chargé des Transports de la Mer et de la Pêche, Frédéric Cuvillier, s’est en effet opposé à ce que la reconstitution des stocks d’ici 2020 soit inscrite dans le texte de l’accord final, qui ne propose donc pas des moyens réellement contraignants pour arriver à ce résultat. Une position d’autant plus dommageable que d’autres pays de pêche, comme l’Espagne, étaient prêts à s’engager en ce sens.
Une position française dénoncée par de nombreuses organisations de défense de l’environnement, comme le WWF, qui déplore, par la voix de la présidente de sa section française, Isabelle Autissier, « que le manque d’ambition des ministres, et notamment de la France, ait pris le dessus sur l’ambition du Parlement européen. La reconstitution des stocks et la réelle atteinte du « Rendement Maximal Durable » sont la garantie de plus de poissons dans l’eau, d’une rentabilité plus élevée des entreprises de pêche et de plus d’emplois en mer et à terre ».
«Avec le texte qui a été adopté, poursuit Isabelle Autissier, « il faudra attendre près d’une centaine d’années pour que les stocks soient reconstitués». (...)
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Luc Desle
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