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Pensées pour nous-mêmes:
(LE MIRACLE C'EST
QUE TU SOIS TOI)
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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/30)
pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste
La soeur d'Angélus rapporte les changements que son accident a provoqué chez Angélus...
ANGÉLUS
ou
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE
Satanico pandemonium
DEUXIÈME PARTIE
« Si seulement après être tombées, les âmes pouvaient se relever et marcher droit sur la terre... »
CHAPITRE 12
« Il me faut absolument rencontrer cet Angélus Gabrielli », se dit Elaine. Elle se faisait l’effet d’une enquêtrice qui, peu à peu, découvre le fil d’Ariane et remonte, lentement, jusqu’à la source du mystère.
Car mystère il y avait. Tout d’abord, le comportement de la Mère Supérieure était tout bonnement scandaleux. Se dénuder de la sorte, au risque d’être découverte, n’était rien d’autre qu’une forme particulièrement obscène d’exhibitionnisme. De cela, au moins, Elaine était sûre...
D’autre part, l’attitude du Père Grangeais se révélait très équivoque. Pourquoi couvrait-il ainsi la religieuse ? Elaine, tout en se reprochant d’avoir une idée aussi épouvantable, se dit que le prêtre éprouvait certainement pour la Mère Supérieure un sentiment coupable. Sinon, pourquoi aurait-il voulu étouffer le scandale ?
En toute logique, il fallait qu’il dénonce les agissements de Sœur Camille, non seulement parce que cela pouvait nuire au monastère tout entier, mais par charité chrétienne. La Supérieure avait peut-être sombré dans les méandres de la folie ? L’absence d’un homme à côté d’elle l’avait sûrement perturbée, au point qu’elle s’abandonnait à présent à cette ridicule licence...
Même si le prêtre se taisait, le secret de toute façon finirait par être éventé et alors... Alors c’en serait fini de cette vie monacale, de cette étrange retraite dans laquelle les religieuses et leur confesseur s’étaient assoupis. Les agissements hérétiques de la Supérieure du couvent finiraient par transpirer à l’extérieur et le lieu lui-même serait peut-être fermé, à jamais sujet d’opprobre. Pourquoi donc le Père Grangeais ne dénonçait-il pas ce libertinage intolérable ?
« Sotte que tu es, se morigéna Elaine. Cette histoire n’est pas la tienne. Laisse ces gens agir à leur guise, puisque tu n’es en aucune façon partie prenante dans cette affaire. Et puis, ne te souviens-tu pas que tu as toujours considéré le célibat des prêtres comme une absurdité ? Quant à la règle qui régit ce monastère et aux agissements de Soeur de la Miséricorde, là non plus tu n’as pas à intervenir ! Soeur Jeanne est assez grande pour dire son fait à sa tortionnaire. De plus, elle a choisi librement la vie de moniale et cette dernière nécessite une foi sans faille. Les macérations, les épreuves de toutes sortes font partie du jeu... »
Non, à vrai dire, ce n’était pas le comportement des différents protagonistes qui intriguait la jeune femme. Sans qu’elle puisse se l’expliquer, Elaine avait l’impression que la mort de son Adrien et la présence de l’apothicaire formaient chacun les deux bouts d’une même chaîne. En son for intérieur, elle avait relié ces deux destins et admis que leurs relations étaient très étroites.
Adrien était allé chercher des onguents dans un village voisin, comme il l’avait dit. Or le bourg le plus proche étant Fonserrane et l’apothicaire du lieu ayant pour nom Angélus Gabrielli, le lien entre les deux paraissait patent. Il y avait, en outre, l’étrange apparition de ce qui semblait être une main, dans l’étalage de la boutique de ce Gabrielli. Mi-humaine mi-animale, cette main appartenait-elle vraiment au maître des lieux ? Et pourquoi avait-elle éprouvé, à sa vue, une telle répugnance ?
De plus, la présence de l’apothicaire sur le seuil de sa boutique lui avait également laissé un goût de cendre dans la bouche. Cet homme lui faisait peur et l’attirait, tout à la fois. Se pourrait-il qu’il ait quelque chose à voir avec la mort de son Adrien ?
Plus Elaine réfléchissait, et plus cette hypothèse lui semblait digne d’intérêt. A présent, elle savait pour quelle raison Dieu l’avait guidée vers ce monastère. Il voulait qu’elle venge la mort de son fiancé ; qu’elle fasse subir un juste châtiment à celui - quel qu’il soit - qui avait empoisonné indirectement son amant. Si l’apothicaire, cet Angélus Gabrielli, avait quelque chose à se reprocher, elle saurait le démontrer, en apporter des preuves évidentes afin de le confondre et permettre qu’il soit puni.
Mais, pour cela, mieux valait être prudente. Il semblait bien que le bourg était le lieu de différents événements étranges. A chaque fois qu’on lui avait parlé, ses interlocuteurs avaient évoqué la présence du Malin... Était-ce seulement pour l’effrayer ou bien cette ambiance sulfureuse était-elle réelle ? Est-ce que cela expliquait le comportement révoltant de la Supérieure du couvent ?
Un moment, la jeune femme eut la tentation d’aller voir sur le champ la Maréchaussée afin de lui faire part de ses soupçons. Mais elle savait combien la parole d’une femme était peu respectée. De plus, Elaine avait déjà été la protagoniste d’une histoire dans laquelle elle n’avait pas eu le beau rôle.
Trois ans en arrière, elle avait cru voir un loup errant dans les pâturages autour de l’Espigouze. Elle en avait informé les gendarmes. Ces derniers, par acquis de conscience, avaient entamé une battue qui s’était achevée près d’un tertre où un pauvre diable dormait, recouvert d’une vieille fourrure mitée. Les gens du village en avaient fait des gorges chaudes et Elaine avait subi stoïquement leurs moqueries durant un bon trimestre. C’est depuis cette époque que la seule vue d’un gendarme lui faisait monter au front le rouge de la honte et de la colère.
Il n’était donc pas question qu’elle parle à quiconque de ses interrogations. Non, elle devrait mener toute seule son enquête afin d’étayer ses soupçons. Et d’abord, comme elle l’avait affirmé quelques minutes auparavant, elle devait rencontrer Angélus Gabrielli. Cette décision fit battre follement son coeur. Elle songea de nouveau à l’échoppe de l’apothicaire, à sa main abîmée et un frisson d’angoisse la parcourut. Pourtant, sa décision était prise.
***
(A suivre)
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"Y'a quoi à manger, ce soir?
- Des petits végétariens...
- Beurk..."
Les végétariens vivent plus longtemps
que les carnivores
(les animaux avec les végétariens également...)
ALEXANDRA BRESSON
(...) Entre un steak bien saignant et quelques années d'espérance de vie, il faut choisir. C'est en substance ce qu'affirme une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association(JAMA) et relayée par le Wall Street Journal. Réalisée par l’American Medical Association, l'étude s'est penchée sur 73 000 personnes issues d'une communauté religieuse prônant le végétarisme.
Ces personnes ont été suivies pendant six ans dans le but de comprendre l'impact d'un tel régime alimentaire sur l'organisme et ses possibles conséquences. Résultat : grâce à ce choix alimentaire, les participants à l'étude ont compté 12% de morts en moins sur cette période que les consommateurs de viande. Ces derniers auraient davantage été épargné par le diabète, l'insuffisance rénale ou les maladies cardiaques.(...)
En clair, ce n'est pas les calories absorbées qui importent, mais bel et bien la qualité des aliments consommés (oh, la révélation!). Ce choix de régime n'a en revanche eu aucun impact sur le cancer puisque selon l'étude, les végétariens comme les carnivores ont été touchés de manière égale par cette maladie. Pour autant, les auteurs précisent qu'il est important de ne pas éliminer totalement la viande des assiettes.
Selon eux, un repas végétarien riche en graisse s'avère en effet bien plus néfaste qu'un repas équilibré composé d'un morceau de viande. Outre, le végétarisme, il existe un autre régime alimentaire, le végétalisme, qui exclut toute chair animale ainsi que les produits dérivés des animaux. Moins contraignant, le semi-végétarisme consiste à ne manger que du poisson, des fruits de mer et de la volaille, à l'instar du régime méditerranéen. (Et toi,, tu es quoi? Un semi-végétarien... oui, ça le fait...) (...)
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(La publicité pour ce détachant miracle ne faisait pas l'unanimité)
The Stunning Image Of ‘The Lady In Red’
Will Endure Even After The Turkey Protests End
Michael Kelley
REUTERS/Osman Orsal
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(Homme politique transparent)
Transparence:
le projet de loi adopté en commission,
mais profondément remanié
(...) Les députés ont adopté mercredi 5 juin en commission l'ensemble du projet de loi sur la transparence sur la vie politique, mais en remaniant profondément le texte du gouvernement en atténuant sa portée. Les députés ont ajouté des mesures sur les micro-partis mais ont décidé de ne pas interdire l'exercice d'une profession pendant le mandat parlementaire, contrairement à ce prévoyait le gouvernement.
En outre, un amendement de René Dosière (PS) visant à limiter les revenus tirés d'une activité professionnelle pendant le mandat à 50% du montant de l'indemnité parlementaire (soit environ 2750 euros) a été retiré. Le groupe socialiste avait apporté son soutien mardi à cette idée, défendue depuis longtemps par les écologistes. Le projet de loi, largement détricoté par les députés après son passage en commission mardi et mercredi, sera examiné le 17 juin en séance publique.(...)
La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a défendu mercredi le compromis passé avec les députés sur le projet de loi sur la transparence, affirmant que l'exécutif restait "ferme sur les objectifs mais ouvert sur les modalités" (et le détricotage de la loi?). Depuis l'annonce des mesures sur la transparence après l'affaire Cahuzac, et en particulier la publicité de la déclaration de patrimoine, les députés de gauche étaient remontés comme rarement depuis le début de la législature.
Après avoir voté mardi l'amendement sur les déclarations de patrimoine, qui seront consultables, mais pas publiées contrairement à ce que voulait le gouvernement, les députés sont aussi revenus mercredi sur l'interdiction de l'exercice de profession de conseil. La profession d'avocat d'affaires était sur la sellette.(...)
Mais, finalement, il sera seulement impossible d'entamer une profession de conseil après le début du mandat, interdiction déjà en vigueur pour une partie des professions. En revanche, ils ont estimé qu'il n'était pas possible d'être avocat et membre du Conseil constitutionnel. Ils ont aussi décidé d'en rester à la situation actuelle en matière d'indemnités lorsqu'un ministre quitte le gouvernement: ce sera toujours six mois alors que le gouvernement voulait réduire ce délai à un mois.
Dernièrement, les émoluments de l'ex-ministre du Bugdet Jérôme Cahuzac avaient fait scandale, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault lui demandant, en vain, de renoncer à ces six mois d'indemnités. "Il a choisi de les toucher. Le Premier ministre lui a demandé de ne pas le faire. Nous n'avons pas les moyens d'interrompre cela, c'est légal", avait expliqué le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.(...)
(...) Autre amendement voté, à l'initiative cette fois des écologistes, par ailleurs très hostiles à l'affadissement des mesures sur la transparence : l'encadrement des micro-partis. Cette mesure était déjà dans l'air du temps depuis la dernière loi budgétaire.
Les députés ont précisément adopté un dispositif qui avait été voté à l'automne mais censuré par le Conseil constitutionnel: la limitation des dons d'un contribuable à des partis politiques à 7500 euros par an et non plus à 7500 euros par parti. Dans cette somme globale de 7500 euros sont comprises les cotisations d'adhésion à un parti politique.
Les coprésidents du groupe écologiste à l'Assemblée Barbara Pompili et François de Rugy se sont félicités, expliquant que ces mesures répondaient "à des situations dénoncées de longue date par de nombreux organismes officiels et par les associations de lutte contre la corruption et pour la transparence".(...)
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Luc Desle
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