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Pensées pour nous-mêmes:
(SOIS LE DISCIPLE QUE TU N'AURAIS
JAMAIS CRU ETRE)
Pensées pour nous-mêmes:
(SOIS LE DISCIPLE QUE TU N'AURAIS
JAMAIS CRU ETRE)
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COURTS RÉCITS AU LONG COURS (88/2)
pcc Benoît Barvin
Nous sommes à Chicago en 1931. Tom Drake et Peter Duncan, deux agents du FBI, nouvellement créé, sont appelés par leur chef, Eliot Ness. Ils doivent rejoindre les lieux d'un massacre. Il s'agit d'un club, le "Blue Circle", qui a été ravagé par une violente explosion. Les deux agents constatent sur place que les seules victimes de cet attentat sont les malheureuses danseuses du club.
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Notre quartier général était basé dans le bar d’en face, réquisitionné pour l’occasion. Ness était assis en face de moi. Près de lui le procureur Davidson et Stanton. A mes côtés se tenait Duncan qui, coup sur coup, venait d’avaler deux verres de schnaps. Malgré la prohibition, le patron de l’endroit avait eu ordre de nous servir un vrai remontant. Je dégustai mon propre verre, heureux de me réchauffer car j’étais maintenant glacé jusqu’aux os. Je remarquai du coin de l’œil que le procureur avait commandé une mixture qui ressemblait à de la tisane.
- Bon, si nous récapitulions ce que nous avons, dit soudain Davidson, en avalant précautionneusement une gorgée de son breuvage.
Le divisionnaire posa son verre, s’essuya la bouche avec un mouchoir, remisa le carré de toile dans sa poche, avant de dire.
- D’après nos premières constatations, il s’agit d’une expédition punitive d’un des groupes mafieux de la ville. Le portier – un certain Soames - a noté la présence d’une Oldsmobile roadster 2 portes, couleur violet, vers les cinq heures. Mais il n’a pas fait attention aux deux types qui étaient à l’intérieur. Le « Blue Circle » était sur le point de fermer. Il n’y avait plus aucun client. Les danseuses s’étaient rhabillées et s’apprêtaient à partir. Le portier les a saluées alors qu’elles sortaient, par groupe de trois, par la grande porte, puis il est rentré dans la boîte. C’est à ce moment-là que l’explosion a retenti. Une belle charge… Quelques kilos de TNT, je suppose, qui a tout soufflé sur quelques mètres. Le portier et le personnel ont été projetés en avant, mais sans bobo particulier, hormis les contusions d’usage. C’est la façade qui a tout pris…
- Et les filles, le coupai-je, sur un ton lugubre, m’attirant ainsi un coup d’œil furieux de sa part.
- Bien entendu, bien entendu… Elles se sont trouvées là au mauvais moment…
- Ou, justement, au bon moment, intervint Ness en ôtant son chapeau et en le posant soigneusement sur la table, à côté de lui.
- Que voulez-vous dire ? grogna le procureur, en fronçant les sourcils.
- Les types qui ont causé l’attentat savaient ce qu’ils faisaient, expliqua Ness. Ils surveillaient le « Blue Circle ». Il leur aurait été facile d’attendre qu’il n’y ait plus aucun client pour actionner leur machine infernale. Or ils l’ont faite sauter juste au moment où les girls se pointaient…
- Vous pensez que c’était voulu ? demanda Stanton.
- C’est une hypothèse qui n’est pas à exclure.
- Pourtant cet attentat a quelque similitude avec celui qui a eu lieu l’année dernière, non ? Un massacre où Capone était partie prenante.
Le commissaire n’avait pas tout à fait tort. Le 14 février 1929, Capone avait mis en place une opération destinée probablement à éliminer un de ses concurrents, George Moran. Dans un garage, via ses affidés déguisés en policiers – un comble ! -, il avait fait assassiner 7 personnes, toutes appartenant au gang rival. Sans réussir à dessouder Moran. On avait mis le vieux renard en prison, mais il venait d’en ressortir, deux mois plus tôt. Pour «bonne conduite»(1)…
- Depuis qu’il est dehors, nous surveillons Capone, dit Ness d’une voix sèche. J’ai interrogé mes hommes pour savoir où il se trouvait pendant la nuit. Il n’a pas quitté une « cache », à cinquante kilomètres d’ici. Quant à ses hommes, ils étaient tous autour de lui comme de fidèles toutous.
Stanton ricana et, pointant un doigt accusateur vers Ness, il rétorqua.
- Cette ordure se moque éperdument de la police et des autorités en général. Qui vous dit qu’il n’a pas commandité cet attentat, en souvenir de l’année dernière ? Il en serait bien capable… Même si le patron de la boîte, Dogson, entérine l’alibi de ce gredin. Quant à des truands capables d’exécuter ce genre de mission, aujourd’hui on en ramasse à la pelle à la soupe populaire !
Je vis passer un éclair dans le regard sombre d’Eliot Ness. Puis il plissa les yeux et c’est d’un ton très calme qu’il répondit.
- Je vous répète, Monsieur le divisionnaire, que nous gardons un œil – et le bon - sur Capone. Depuis sa sortie de prison, il n’a pas eu le temps de réorganiser ses réseaux contre lesquels, vous ne l’ignorez pas, nous nous sommes acharnés, profitant de son temps de détention. Non, à mon avis il s’agit d’une histoire bien différente. Et certainement aussi dangereuse…
Le procureur se massa lentement le lobe de l’oreille droite. Il avait l’air de quelqu’un qui réfléchit intensément. Ou qui s’ennuie ferme. Il demanda enfin, avec une pointe de raillerie.
- Vous avez peut-être déjà une théorie, Monsieur Ness ?
- Pas encore, évidemment, mais mes hommes vont en trouver une. Si vous me le permettez, Monsieur le procureur, nous prenons maintenant l’affaire à notre charge. Mais en sous-main, bien entendu. Officiellement, ce sont les services du commissaire divisionnaire qui enquêteront.
Stanton chercha bien à tergiverser, mais il dut finalement se plier aux ordres du procureur Davidson qui approuvait Ness. Quant à moi, enquêter sur cette affaire ne me disait rien. Je sentais, derrière ce massacre, une histoire bien sordide que je n’avais pas envie de renifler. J’avais l’odorat très délicat, vous comprenez…
(1) authentique.
(A Suivre)
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(Le monstre électromagnétique ricanait dans le noir...)
Le débat sur les ondes
électromagnétiques se poursuit
(...) Une nouvelle étude viendrait confirmer certains effets des ondes électromagnétiques sur l'organisme, selon Top Santé. À tout le moins sur celui des rongeurs, car l'effet démontré ne l'a été que sur des rats, et non sur des humains. Perte de sommeil ou insomnie et prise de poids feraient partie des «symptômes», des phénomènes observés chez les rongeurs-tests.
Plus précisément, certains rats ont démontré des baisses de température, une faim supérieure, un sommeil fractionné et une certaine anxiété. Plus encore, la queue de certains rats a carrément été modifiée!
Les chercheurs tiennent mordicus à ce que d'autres études sur le sujet soient produites, afin de voir si cette corrélation peut s'étendre et s'appliquer à l'humain.
Si la France parle des antennes-relais, il en va de même au Québec, avec nos fameux nouveaux compteurs d'électricité, en plus de tous les appareils émetteurs d'ondes retrouvés dans nos maisons.
Donc, ces appareils producteurs d'ondes dans notre environnement peuvent-ils avoir un effet sur notre santé? Oui, répond l'équipe de chercheurs de l'Université d'Amiens et de l'INERIS.
Les chercheurs, dont les conclusions sont publiées dans le magazine Environnement Science and Pollution Research, croient qu'on peut parler d'effet sur l'équilibre énergétique, ce qui pourrait mener à certains problèmes de santé. (...)
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(La bunny girl se demandait si ses grandes oreilles
pouvaient lui servir d'antenne)
(La bunny girl se demandait si ses grandes oreilles
pouvaient lui servir d'antenne)
Irish McCalla Bunny Girl
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("Difficile de décrocher" songea l'ex golden-boy à qui il ne
restait plus que 345 euros et 15 centimes
pour acheter sa nouvelle tablette)
La pureté de l'esprit
@mlarsenault
(...) «Les sages de l'Inde ancienne disent que bonheur et souffrance, enfer et paradis, sont essentiellement des créations de l'esprit.» Voici, tirée d'une lecture de vacances, (un livre de philosophie d'inspiration bouddhiste datant des années soixante-dix), une phrase que je m'applique à méditer, quelque part sur une île tropicale.
Alors que j'observe mes semblables, occupés à pratiquer toutes sortes d'activités dites de vacances comme la voile, la plongée sous-marine ou la consommation d'alcool à partir de 10 heures le matin, je réalise que voir et être vu, deux créations de l'esprit, devenues composantes dominantes de l'attitude virtuelle, qui passent désormais par l'usage systématique des médias sociaux, même agglutinés sur une plage ensoleillée, même en maillot de bain, même en vacances, ces besoins relativement neufs dans l'histoire de l'humanité, voir et être vu, rythmant désormais les journées de beaucoup d'êtres humains.
Ainsi, le fameux repos de l'esprit, pour lequel on était prêts à payer très cher jadis et qui consistait à se couper des autres et du monde dans lequel on évolue normalement, n'a semble- t-il plus la même valeur, alors que la majorité des vacanciers déambulent maintenant armés d'un ordinateur portable ou d'une tablette électronique, branchés en permanence sur le reste de leur monde, la plupart d'entre eux affichant d'ailleurs un poids bien au-dessus des normes médicales, ce qui, en passant, ne peut pas être une coïncidence.
Sur la Toile Hier matin, sur la terrasse de l'hôtel, une jeune fille d'environ 13 ans était totalement absorbée par l'écran de son ordinateur, où elle utilisait à la fois Facebook, Twitter et un site de conversation instantanée, passant d'une fenêtre à l'autre au gré de ses besoins, de ses envies ou de ses rencontres virtuelles, tapant sur les touches de son clavier à une vitesse vertigineuse, digne représentante de cette génération rompue aux médias sociaux, qui a appris à exister au travers des regards rassurants de cette ère virtuelle, en même temps(ou presque) qu'elle a maîtrisé l'usage de la bicyclette. La jeune fille d'aujourd'hui (et ses parents avec elle), prostrés en permanence sur la toile, présence continue qui prend plaisir à donner de ses nouvelles et à entretenir un dialogue avec tout le monde et même, fournir des images, est devenue, c'est une évidence, une créature qui ne prend plus jamais de vacances.
"Faites en sorte que votre esprit n'attende rien des plaisirs du monde», dit encore le livre d'inspiration bouddhiste. Pour cela, il faudrait un monde totalement privé d'internet, et cela, c'est devenu carrément impossible. (...)
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Luc Desle
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