Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 9 avril 2013

"Pour plomber l'ambiance j'invitai la reine du blues". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA SAGESSE EST UNE PRATIQUE,
PAS UNE ENVIE)

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(Deux célèbres alzheimériens 
qui auront beaucoup fait
pour pourrir la vie de millions
de femmes et d'hommes,
de part le Monde...)

RONALD REAGAN MARGARET THATCHER

   Margaret Thatcher, décédée ce matin des suites d'une attaque, ne s'exprimait plus en public depuis de nombreuses années (uniquement par onomatopées?). L'ancienne Premier ministre Britannique, qui a occupé Downing Street pendant plus de 11 ans, de 1979 à 1990, avait contracté la maladie d'Alzheimer au début des années 2000 (en la rencontrant par hasard, dans l'antichambre du Pouvoir?). Sur la recommandation de ses médecins, la "dame de fer", très affaiblie physiquement, ne faisait que de très rares apparitions publiques.

    Cette figure majeure de la vie politique britannique était célèbre pour ses positions autoritaires, notamment sur la scène européenne, ou encore lors de la guerre des îles Malouines. Depuis la fin de son mandat, Margaret Thatcher a été contrainte, peu à peu, de se retirer de la vie publique, notamment pour des raisons de santé. Très affectée par la mort de son époux en 2003, elle assiste aux funérailles de son ami Ronald Reagan l'année suivante, en 2004. Elle s'isole alors peu et peu et s'enfonce dans la maladie, souffrant de troubles de plus en plus importants de la mémoire (Comme Pinochet, coïncidence?).

   L'ancienne Premier ministre britannique a été victime de plusieurs attaques cérébrales lors de ces dix dernières années. Sa fille Carol annonçait dans un livre en 2008 que sa mère présentait des signes importants de démences vasculaire, et qu'elle souffrait de troubles cognitifs de plus en plus marqués. Au printemps 2011, c'est à cause de son état de santé que Margaret Thatcher ne peut assister au mariage du prince William et de Kate Middleton. Sa maladie l'empêche aussi de célébrer le jubilé de la reine ou encore de se rendre aux jeux Olympiques de Londres. 

   En décembre 2012, elle avait été hospitalisée pour l'ablation d'une tumeur à la vessie avant de rejoindre son domicile (super, les détails!).

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(Parmi ces professionnels de santé, deux se suicideront,
deux autres seront violés et le dernier, de justesse,
échappera aux Fourches Caudines de la réduction
des dépenses en devenant technicien de surface.
Sauras-tu les reconnaître?)


limousin.mutualite.fr

Comment les plans d’austérité 
dégradent la santé des Européens
RACHEL KNAEBEL

   (...) En avril 2012, un retraité grec de 77 ans se suicidait en plein jour sur la place Syntagma d’Athènes, devant le Parlement. Le pharmacien à la retraite avait laissé une note : sa pension était devenue misérable et il ne voulait pas être réduit à fouiller les poubelles pour se nourrir. Son acte est devenu le symbole de l’explosion des suicides dans le pays. Leur nombre a augmenté de 40% en un an ! Plans d’austérité, baisse de revenus et chômage mèneraient-ils au suicide ? (Faut-il vraiment poser cette sotte question?)

   « Une hausse du chômage de plus de 3% dans un temps relativement court est associée à une augmentation d’environ 5% du taux des suicide et des blessures auto-infligées », estime, froidement, le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié début mars et consacré à l’Europe [1] En Grèce, le chômage a augmenté de 10% en seulement deux ans, pour atteindre 26,4% fin 2012...

   Il n’y a pas que les suicides. Dans son rapport « Crise financière, austérité et santé en Europe », publié le 27 mars, la revue médicale britannique The Lancet [2], dresse un constat alarmant : la santé des européens se dégrade, en particulier dans les pays frappés de plein fouet par les politiques d’austérité. Et confirme la hausse générale des suicides dans l’ensemble de l’Union européenne, dont la courbe s’envole depuis 2007, après une période de sept années de baisse constante. (...) 

   (...) Selon les analyses du Lancet, les nouvelles infections au VIH chez les usagers de drogues par injection ont aussi explosé en Grèce ces deux dernières années. Avant l’austérité, sur la période 2007-2010, le pays comptait 10 à 15 nouvelles infections annuelles dans cette catégorie de population. Le chiffre est passé à 256 nouvelles infections en 2011 et à 314 pour les huit premiers mois de 2012 [3] ! Soit vingt fois plus !

   En cause : le recul de la prévention, avec, par exemple, l’arrêt des programmes d’échange de seringues depuis 2008. Le directeur de l’étude menée par The Lancet, Martin Mac Kee [4], signale même « la réapparition de la malaria et l’émergence de la dengue en Grèce ». (...)

   Car les plans d’austérité mis en œuvre sous l’impulsion de la Commission européenne en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande ont touché de plein fouet les systèmes de santé. Le forfait à la charge des patients grecs a par exemple augmenté de 3 à 5 euros par consultation. Et le pays a supprimé 2 000 lits dans les hôpitaux publics. « En Grèce, la troïka (Commission européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, ndlr) a demandé à ce que les dépenses de santé ne représentent pas plus de 6% du PIB, notent les auteurs de l’étude, créant ainsi un précédent dans l’UE de prise du contrôle sur le système de santé national d’un État membre. »

   En Espagne, le gouvernement a adopté en 2012 un plan de réduction des dépenses de santé de 7 milliards d’euros sur deux ans. Le pays a ainsi exclu les sans papiers du système de soins, sauf pour les urgences. Et il a fermé ou privatisé des dizaines d’hôpitaux et de centres de santé. Les enfants ne sont pas épargnés : la proportion d’enfants vivant dans des familles sans emploi a été multipliée par trois en Catalogne [5], avec des conséquences certaines sur leur santé.(...)

[2] “Financial crisis, austerity, and health in Europe”, disponible ici.
[4] A écouter ici.
[5] De 3,7% à 11,2% entre 2005 et 2010.

Suite sur:


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(Ce capitaliste qui conduisait à fond la caisse,
en se basant sur l'éclairage public,
fut très étonné quand ce dernier s'éteignit,
suite à des restrictions budgétaires...)


(Source: jhvncarlos)

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(Dans ce pays, les triple sauteurs s'entraînaient
dans des conditions extrêmes)


A qui profitent les islamistes ?
IVAN DU ROY

   (...) Étrange sentiment alors que le Forum social mondial (FSM) vient de se clore en Tunisie. Le pays est à la croisée des chemins. D’un côté, l’émergence d’une société séculière, exigeante en matière de démocratie, de liberté et d’égalité, tout en conciliant les valeurs héritées de l’Islam. De l’autre, la tentation salafiste et rétrograde. Indéniablement, les mouvements sociaux et la société civile tunisienne sortent renforcés et dynamisés par le FSM. L’événement, avec ses 50 000 participants, est perçu comme une victoire, un pavé plein d’espoir jeté dans la mare islamiste, des conservateurs d’Ennahda aux groupuscules salafistes.

   Oui, il y a eu des tensions et des altercations, mais pas forcément celles que l’on craignait : tensions entre Marocains et Sahraouis, altercations entre opposants syriens et soutiens du régime de Bachar el-Assad. Mais d’agressions islamistes, point. Pas d’insultes dans les allées de l’Université El Manar visant les déléguées occidentales ou les Tunisiennes dont la tenue vestimentaire ne serait pas réglementaire aux yeux des salafistes. 

   Pas de razzias de barbus sur les terrasses des cafés de l’avenue Bourguiba où les restaurateurs sont encore nombreux, malgré quelques menaces, à servir de l’alcool. Ni dans les concerts de rue et leurs musiques impies. Oui, il y a bien ce petit sit-in dans un couloir de l’administration universitaire, où des femmes, soutenues par quelques militants islamistes, réclament le droit d’assister au cours en niqab. Mais il suffit de jeter un œil dehors pour comprendre comment, pour l’instant, leur revendication est déconnectée de ce que vivent les Tunisiens. (...) 

   Les islamistes tunisiens ne sont pas vaincus, loin de là. Les tensions entre partisans de l’ouverture et ultra-conservateurs secouent discrètement le parti islamiste modéré Ennahda. Le salafisme s’implante dans des quartiers populaires, séduisant des jeunes en perte de repères, leur proposant une mort « héroïque », en martyr, plutôt qu’une vie insignifiante, anonyme. Certains s’embarqueront peut-être pour aller combattre en Syrie, ou descendront au Sahel pour rejoindre la lutte contre l’armée française au Mali. 

   D’autres seront sans doute recrutés pour participer à une prochaine prise d’otages, en Algérie ou ailleurs (11 Tunisiens sur la trentaine de combattants composaient le commando salafiste qui s’est emparé du site gazier d’In Amenas, en Algérie, mi-janvier).

   Dans ce contexte, le FSM est une indéniable réussite. Plutôt que de faire miroiter à une jeunesse frappée par le chômage, la perspective de devenir un martyr de l’Islam, on y discute coopératives, économie sociale, transition écologique et financements solidaires de projets portés par des jeunes Tunisiens. Plutôt que d’imposer une tenue vestimentaire canonique, on y parle démocratie, transparence et médias libres. 

   Plutôt que de proposer programme de privatisations et alignement sur les exigences austères du FMI – ce que prône le programme d’Ennahda en matière d’économie –, on y débat biens communs, redistribution des richesses, accès à l’eau, à l’éducation ou à la santé. Et quelle claque à la morbide vision salafiste, importée d’Arabie Saoudite ou du Qatar, que cette diversité de culture et de comportements, que ce foisonnement d’idées qui se sont installées, une semaine durant, à l’Université El Manar (lire nos articles). Une vie où l’on se réapproprie son destin plutôt qu’une mort en martyr. (...)

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Benoît Barvin

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