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Pensées pour nous-mêmes:
(LE TEMPS N'A PAS DE PASSÉ.
IL N'EST QUE FUTUR)
IL N'EST QUE FUTUR)
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Evolution :
"Nous avons besoin de guides"
PROPOS RECUEILLIS PAR GÉRALD
/ Le Vif/L'Express : Comment les traits liés à la sélection naturelle s'expriment-ils aujourd'hui dans un monde qui a fondamentalement changé ?
- Christian de Duve : Je vois le monde en biologiste, pas en philosophe. Mon guide, c'est Charles Darwin. La théorie de la sélection naturelle apporte une illumination permanente sur le monde. Comment la définir ? A partir de formes différentes nées par hasard, c'est l'émergence de celles qui sont le mieux adaptées à survivre et à se reproduire dans les circonstances existantes. Nous sommes le produit de cette sélection naturelle.
Nos lointains ancêtres, il y a quelque 100 000 ans, vivaient en petites bandes de 30 à 40 individus, qui avaient comme seuls buts de survivre et de se reproduire. Le premier trait génétique qui va permettre la survie est l'égoïsme de groupe, impliquant une solidarité en son sein. Mais, entre elles, ces bandes se disputaient les meilleurs terrains de chasse, les plantations les plus riches, les endroits les mieux protégés, les femelles les plus désirables. Dès lors ont émergé d'autres traits génétiques, l'hostilité et l'agressivité entre groupes. Ces traits génétiques imprimés dans notre génome n'ont pas beaucoup changé. Aujourd'hui encore, on retrouve le même héritage. Seule la nature des groupes a changé.
La sélection naturelle se contente de laisser émerger ceux qui sont le plus capables de le faire. Elle agit dans le présent, ne connaît pas l'avenir, ne prévoit rien. Or vous, moi et nos semblables sommes les seuls êtres vivants à pouvoir agir contre la sélection naturelle et à pouvoir suppléer à ce qu'elle ne fait pas : prévoir les répercussions de certains événements, prendre des décisions en conséquence et agir en fonction de celles-ci. Même au prix d'un mal présent pour un meilleur futur.
/ L'homme étant le seul à avoir la faculté d'agir contre la sélection naturelle, pourquoi ne s'est-il pas débarrassé des aspects négatifs de celle-ci ?
- Corriger ces traits par ingénierie génétique est hors de question pour le moment. Nous n'avons pas les moyens techniques de modifier nos gènes et, même si nous les avions, nous ne saurions pas quel morceau d'ADN enlever et par quel morceau le remplacer. Nous ne pouvons agir qu' « épigénétiquement », en jouant sur ce qui s'ajoute au génétique et éventuellement le supplante mais ne le change pas. Nous pouvons agir par l'éducation. Qui dit éducation dit éducateurs. Qui va éduquer les éducateurs ? Ma conclusion est que nous avons besoin de guides. Un de ces guides est Jésus. Pour moi, Jésus est un homme, comme ces autres guides que sont Bouddha et Confucius. Jésus a aussi été un rebelle, un révolutionnaire, un prophète. Mais son enseignement principal va précisément à l'encontre de nos caractères génétiques.
A l'hostilité entre groupes, il substitue l'amour et le pardon. Il s'élève contre la poursuite effrénée du profit, contre l'emploi des armes. Ce message-là est exactement celui dont nous avons besoin. Je l'appelle le message «jésuiste», à l'image des messages bouddhiste et confucianiste, qui lui sont parallèles. Je ne l'appelle pas message chrétien, que je n'aime pas parce que ce terme englobe toute une mythologie. Pour moi, le message de Jésus est celui d'un sage, mais strictement humain. Message que l'on a transformé au cours du temps (une théorie...) .(...)
Suite sur:
Christian de Duve EN 6 DATES
2 octobre 1917 Naissance à Thames-Ditton, en Angleterre. 1941 Diplôme de médecine de l'UCL, diplôme de chimie en 1946. 1960 Lauréat du prix Francqui. 1974 Prix Nobel de physiologie ou de médecine, en compagnie d'Albert Claude et de George Emil Palade, pour sa découverte des lysosomes et des peroxysomes. 2002 Publie A l'écoute du vivant (Odile Jacob) 2009 Génétique du péché originel : le poids du passé sur l'avenir de la vie (Odile Jacob)
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"Comment ça, j'ai l'air d'une dinde?
C'est un propos fâcheusement
non politiquement correct, attention..."
Betty Blythe by Kenneth Alexander c.1926
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L'austérité nuit gravement à la santé
Avec Belga
(...) "Un scénario possible et qui menace les progrès constants faits en matière d'espérance de vie en Europe consisterait à ce que des crises économiques ou sociales soient couplées à des réductions des dépenses de santé", estime l'OMS dans son rapport sur l'Europe, qui porte sur 53 pays.
L'organisation souligne aussi que si la situation sanitaire s'est améliorée en Europe, les disparités restent grandes d'un pays à l'autre.
En Espagne, pays où l'espérance de vie est la plus élevée en Europe, on vit en moyenne jusqu'à 82,2 ans, alors qu'au Kazakhstan, en bas de l'échelle, l'espérance de vie n'est que de 68,7 ans.
Selon l'OMS, l'Europe abrite neuf des dix pays avec l'espérance de vie la plus élevée du monde, même si le continent a les taux plus importants de consommation d'alcool et de tabac.
L'augmentation de l'espérance de vie s'explique en partie grâce à la régression de certaines maladies, notamment cardiaques, et l'amélioration des conditions de vie, selon le rapport de l'OMS, publié tous les trois ans.
L'espérance de vie varie aussi énormément selon les sexes: elle est de 80 ans en moyenne chez les femmes, et de 72,5 ans chez les hommes. "En 2010, les hommes n'avaient pas atteint l'espérance de vie moyenne des femmes en 1980", selon Ritu Sadana.
En Belgique, l'espérance de vie à la naissance était de 80,35 ans en 2011 (77,75 ans pour les hommes et 82,85 ans pour les femmes) selon les chiffres du SPF Economie.
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Benoît Barvin
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