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Pensées pour nous-mêmes:
(DONNE AVEC TES DEUX MAINS)
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"Oh, Batmanou, tu as vu ce qu'ils ont fait
de notre univers de super gentils héros!
- Oui, mon Robinou, ils l'ont perverti...
Horriblement per-ver-ti!!!"
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"Rappelle-toi, tu n'as pas le droit de me frapper...
- Et pourquoi ça?
- Car je vais devoir t'imiter et on sera, tous deux,
sur le même plan...
- Celui de la jouissance sadique?"
Bane DC Comics Character.png.
Bane by Brian Bolland
from Batman: Gotham ...
Fusillade d'Aurora:
de quoi Batman est-il le nom ?
(le nom d'une interrogation psychanalytique
de bon goût?)
Le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron (directeur de recherches à l’université Paris-Ouest Nanterre) répond aux questions de Sciences et Avenir.
/Un événement pareil nous enseigne-t-il quelque chose ? (super question!)
S.T. : L’élément essentiel, c’est le choc que ça vous donne, que ça nous donne ! Et le fait que cette tuerie ait eu lieu pendant un film sur Batman m’incite à tirer deux fils. Le premier est celui de la figure du criminel pervers au cinéma. Elle n’est bien sûr pas née avec le cinéma, elle était déjà en littérature chez le marquis de Sade, par exemple. Le problème n’est pas qu’elle soit visible au cinéma mais que cette figure du criminel pervers soit aujourd’hui valorisée. Que soit valorisé le fait que le meurtre est un moyen d’obtenir rapidement la jouissance extrême. Pendant longtemps, au cinéma, par exemple dans les westerns, il pouvait y avoir des actes de jouissance dans le meurtre, mais au titre de la vengeance. Quand le héros retrouvait par exemple les meurtriers de ses parents et les tuait. Dans les années 1960, il y avait ainsi au cinéma de grands méchants, de grands criminels, de personnalités dérangées. Mais leurs actes étaient reliés à des situations particulières. Les choses ont changé à partir des années 1990 quand on a commencé à voir le grand méchant ressentir une jouissance orgastique dans sa méchanceté. Quand les actes de tuerie, de torture sont devenus ceux qui procuraient la plus grande jouissance. Avec un nombre de morts de plus en plus grand : plus il y a de morts, et mieux on les connaît, plus c’est jouissif.
/Des exemples de films ?
S.T : Je penserais à "Reservoir Dogs" ou plus encore "Seven". Vous vous souvenez quand le criminel, à la fin, présente la tête de la femme du policier à ce dernier et lui demande de le tuer, ce qui va le mettre hors-la-loi. C’est pervers. Je ne suis pas en train ici de parler de pervers sexuel , mais de « pervers moral ». De quelqu’un qui trouve sa jouissance à trangresser la loi – et mieux encore, de faire procéder à cette transgression à d’autres, pour qui c’est une grande souffrance. Ainsi, le policier de Seven, qui doit non seulement supporter l’horreur de voir la tête de sa femme découpée doit aussi se mettre hors la loi.
/Et dans Batman ?
S.T. : Je tirerais ici mon deuxième fil. Celui de l’atmosphère de Batman. C’est un monde complètement pourri, d’une noirceur complète, sans espoir ni figure de compassion. (celui des films car, au départ, rien ne le distinguait - au fond - de Superman, sinon que Batman se voulait plus proche de l'humain que l'extra-terrestre/Christ Superman). Ce n’est ainsi pas celui de Spider-Man (le pauvre homme n’a pas choisi de devenir araignée, il est la victime d’avancées scientifiques [d’une piqûre d’une araignée radioactive, ndlr]). Batman, lui est une espèce de fou capitaliste - ténébreux, solitaire. Dans un film antérieur à celui d’aujoud’hui, il y a cette scène fameuse où il se suspend au plafond une nuit, ce qui n’est quand même pas la meilleure façon pour séduire une compagne [dans le Batman de Tim Burton de 1989, ndlr]. Cette figure de l’isolement est propre à séduire ceux qui sont dans un isolement complet.
/Ce genre de monde noir n’est pas nouveau…
S.T. : Effectivement, ce n’est pas quelque chose de récent. Ce qui est nouveau, c’est que le film joue le rôle d’amplificateur. Ce monde noir rejoint celui des mythologies allemandes de l’époque romantique, issues du monde celte et dont on a pu dire que l’aventure hitlérienne était une véritable mise en scène. Celle d’un monde qui ne peut se régénérer que par une grande catastrophe.
/Batman, en cela, est-il spécial ?
Ce qui est spécial chez Batman, c’est qu’il est hors-la-loi. Et cela lui donne effectivement un statut à part chez les super héros, dont le retour au cinéma est lié au 11 septembre. Auparavant, dans les années 70-80 ils avaient disparu et on s’était même mis à en faire des parodies. Mais ils ont repris du service après l’attentat contre le World Trade Center, de façon à rassurer les Etats-Unis de leurs manœuvres contre le terrorisme. Il est terrible que des films pour les adolescents et les jeunes adultes fassent l’apologie d’un héros qui se met hors la loi pour sauver le monde. Seuls ceux qui transgressent la loi seraient capables de nous protéger de ceux qui transgressent la loi.
/Dans ce monde noir, on ne peut effectivement plus faire confiance à personne…
S.T. : L’important est de comprendre que dans ce monde noir, la justice, la police, tous ces pouvoirs institutionnels qui doivent protéger le citoyen sont délégitimés. Ils sont corrompus, inefficaces. Cette vision rejoint le discours des démagogues, ceux qui veulent prendre le pouvoir en délégitimant les autres pouvoirs. Ils disent : les politiques ne placent que leurs copains, les juges sont corrompus, les médecins ne soignent que ceux qu’ils connaissent, les laboratoires pharmaceutiques ne veulent protéger que leurs intérêts… Historiquement, le nazisme s’est ainsi employé à commencer par jeter le discrédit sur les institutions, par cette délégitimation. Ces discours, dont celui de Dark Knight, risquent alors de faire le lit d’aventuriers démagogues. Ils risquent d’imposer l’idée que seul un individu qui transgresse les pouvoirs va pouvoir sauver la civilisation. Que lui seul peut rétablir un semblant d’ordre face à des pouvoirs incapables. Cela peut légitimer la prise de pouvoir par ces aventuriers démagogues.(...)
Lire l'entrevue sur:
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(La Wigginsmania atteignit son point culminant
quand Edouard Manet, lui-même, chanta,
sur la toile, les mérites du sportif anglais)
Le Citron d' Edouard MANET,
peinture de petites dimensions 14 cm x 22 cm, ...
Wiggins maillot jaune :
pourquoi le Tour de France
commence vraiment à lasser
Philippe Verneaux
Chroniqueur sport
(...) Pour le scénario, une fois encore, on n’a pas été déçu. D’un vainqueur désigné dès le prologue, en passant par deux affaires de dopage, des coureurs apeurés, une direction de course invisible et un diffuseur d’images (France Télévisions) qui fait de plus en plus passer des vessies pour des lanternes, ce cru 2012 était loin d’être gouleyant.
Le lauréat Bradley Wiggins, britannique et avec raison fier de l’être, n’a pas trop cherché pendant trois semaines à réveiller l’entente entre les deux rives de la Manche, ni à rassurer les quelques sceptiques sur l’inébranlable volonté des coureurs à rouler à l’eau claire (pour ceux qui s’en soucient). (...)
(...) "Après tout ce que j'ai fait sur le Tour, j'ai du mal à avaler de devoir me justifier […], j'ai été devant à Paris-Nice, aux autres courses aussi. Et maintenant je dois répondre à une question de ce genre ?", a répliqué sèchement le grand et rachitique rouleur-grimpeur aux curieux journalistes qui le titillaient sur sa nouvelle domination sans partage.
Merci Brad pour cette magnifique contribution à la compréhension d’un monde du cyclisme dont la transparence a quand même du mal à s’établir. (comme pour tout sport professionnel?)
Et d’ailleurs, comme si "Wiggo" était intouchable, ses rivaux ne se sont même pas fatigués pour lui gratter sa roue arrière. Pas une attaque sérieuse en trois semaines. Du jamais vu ou presque. Les moustiques les plus virulents n’ont osé piquer qu’aux rares moments où la Sky, l’équipe de l’ogre, oubliait de pulvériser son fulgurant vaporisateur anti-insectes.
Et la foule a dû se contenter – elle s’en contente toujours pourvu que ça grimpe, que ça souffre en 16/9 ou qu’on lui jette des casquettes sur la route - de faux vrais triomphes concédés ici et là par la pieuvre Sky à quelques baroudeurs et, Français de surcroît. Un peu du bidon, si on me passe l’expression… (...)
Lire sur:
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"Que ceux qui sont contre les armes à feu
lèvent la main...
Personne? Je me disais bien..."
SCARLETT JOHANSON
(...) … Combinaison de cuir ultramoulante et regard d'acier. Ses pouvoirs. C'est une athlète hors pair, experte en disciplines de combat (karaté, savate, boxe…) et tireuse d'élite. Elle manie toutes les armes de poing et défouraille plus vite que son ombre. Le héros de BD. Créée par Stan Lee, elle est d'abord apparue comme ennemie d'Iron Man en 1964, puis il l'a convertie en superhéroïne. (...)
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Luc Desle
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