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Pensées pour nous-mêmes:
(NE FAIS NI LA PAIX A LA GUERRE
NI LA GUERRE A LA PAIX)
Pensées pour nous-mêmes:
(NE FAIS NI LA PAIX A LA GUERRE
NI LA GUERRE A LA PAIX)
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"Qu'est-ce que tu penses de ce blindé?
- Comme cercueil, il convient tout à fait"
Il est pas beau, mon blindé ?
(...) Pour vendre ses engins de guerre, inutile de s’épuiser en lobbying : une bonne démo suffit. Il y a peu, à Washington, un marchand d’armes faisait l’article pour son tout-terrain, un Humvee, garé devant le Sénat. L’affable représentant de Kongsberg Defence, filiale américaine d’une société norvégienne, a vanté les mérites de ce véhicule auprès du journaliste du magazine en ligne Salon. “La mitrailleuse du Crow, actionnée à distance par un tireur assis derrière le chauffeur dans un habitacle blindé, peut tirer à plus de 1 000 mètres”, lui a-t-il expliqué.
Heureusement pour les piétons, l’arme n’était pas chargée. Produits massivement pour la guerre d’Irak, la plupart des 10 000 Crow fabriqués ont été déployés en Afghanistan. Certes, note Salon, cet engin est destiné à protéger les soldats américains. Cela dit, s’interroge le site, est-il normal qu’une “entreprise privée détenue par des étrangers” fasse de la retape dans l’espace public ? Et peut-on se réjouir que “la guerre soit devenue si normale dans l’esprit des Américains qu’un marchand d’armes puisse jouer les camelots sur les trottoirs de Washington comme un vendeur de hot dogs ” ?(...)
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"Le premier qui dit que je n'ai plus de goût,
je le mords... ou le mange, c'est selon"
POURQUOI LES TOMATES N'ONT PLUS DE GOÛT ?
Sylvestre Huet
(...) C'est bien connu, les tomates bien rouges achetées au supermarché n'ont pas de goût. Et même lorsque des variétés dites anciennes, ou d'origine russe, sont cultivées à grande échelle... le goût disparaît. (...)
(...) (T)out vient de la décision de sélectionner les tomates pour leur aspect visuel. Il fallait que les tomates soient uniformément rouges dans les étals (entre autres, en plus il faut qu'elles restent dures pour le transport, etc).(C'est pas comme les bonnes tomates de toutes les couleurs, sur la photo de gauche)
Donc, le trait génétique contrôlantl'uniformité du murissement dans la totalité de la tomate a été sélectionné vigoureusement pendant 70 ans, ce qui revenait à sélectionner celles qui étaient uniformément vertes, avant de devenir uniformément rouges. Avec succès. Les tomates sont bien toutes rouges. Et c'est pour ça, ont découvert les biologistes qu'elles n'ont plus de goût.
Car la génétique est malicieuse. Et, en sélectionnant la mutation du gène de l'uniformité du murissement, ont découvert Ann Powell et ses collègues, ils ont permis à ce dernier d'inactiver un facteur de transcription (dit GLK2), une protéine qui augmente la capacitéphotosynthétique du fruit, et favorise la production de sucres et de lycopènes responsables du goût de la tomate.
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(Seule une de ces trois grâces est vierge.
Lecteur perspicace, sauras-tu la trouver?)
(Seule une de ces trois grâces est vierge.
Lecteur perspicace, sauras-tu la trouver?)
"La symbolique de la virginité reste très forte"
Propos recueillis par Delphine Roucaute
(...) Avec son ouvrage La virginité féminine : mythes, fantasmes, émancipations, Yvonne Knibiehler tente de répondre à cette question : pourquoi la virginité féminine revêt-elle toujours une telle importance ? (...)
/L'hymen a une importance cruciale dans de nombreuses cultures. La virginité a-t-elle une définition purement anatomique ?
La perte de la virginité, ce n'est pas seulement la défloration, c'est beaucoup plus compliqué que ça. La défloration, ce n'est qu'un geste plus rapide. Il est rare que la fille atteigne l'orgasme la première fois. Donc il faut ensuite qu'elle s'apprivoise, qu'elle découvre le plaisir d'amour : c'est la deuxième étape. La troisième étape, c'est la grossesse ou la maternité, si elle souhaite un enfant. Pour passer de l'état de fille à l'état de femme, je pense qu'il faut ces trois étapes. C'est tout un processus, et c'est cela qui peut être intimidant.
L'hymen est un symbole fragile. La plupart des femmes naissent avec, mais il peut se déchirer facilement, ou ne pas saigner. Je connais également beaucoup de sage-femmes qui ont vu des cas de femmes vierges, pourvues d'hymen, mais enceintes. L'hymen ne prouve rien.
/Peut-on parler aujourd'hui d'un retour conservateur sur la question de la sexualité ?
Un historien ne pense jamais en terme de "retour", le monde ne revient jamais en arrière à la même place. Aujourd'hui, c'est une autre manière de comprendre la sexualité. Si retour il y a, c'est vers une prudence par rapport à la sexualité. Je pense qu'il y a eu une très forte évolution depuis les années 1970, où la sexualité a été valorisée, où on a dénoncé toutes les contraintes imposées aux jeunes pour qu'ils ne cèdent pas à leurs tentations.
Aujourd'hui, on est dans la génération d'après, l'eau a passé sous les ponts. Et maintenant, la peur de la sexualité commence à renaître. On se rend compte qu'elle est extrêmement puissante, qu'on y échappe difficilement, et que quand on lâche la bride, on ne sait pas jusqu'où elle ira. Ce n'est pas moi qui l'ai dit, depuis saint Augustin, le père de l'Eglise, on le répète : si on veut se défendre contre la sexualité, il vaut mieux ne jamais commencer. La virginité protège mieux que la chasteté, parce que quand on ne commence pas, c'est plus facile de s'en passer.
/La virginité peut-elle alors être un moyen d'échapper aux risques de la sexualité ?
La virginité est un désir d'autonomie et d'indépendance. Quand on accepte de se faire déflorer, on va être dans la dépendance du sexe masculin. Une femme qui veut rester vierge n'accepte pas les transformations qu'un homme peut faire sur son corps. L'idée, c'est : "Je reste maître de mon corps et de moi-même."Quelque part, c'est une forme de féminisme. La virginité était interdite aux filles de l'Antiquité païenne. Elles devaient toutes être mariées pour assurer le renouvellement de la population de leur cité. Elles ne pouvaient pas échapper à la fonction d'objet pour l'homme : ou bien elles se mariaient pour prolonger une lignée, ou bien elles devenaient prostituées, donc objet de plaisir. Elles n'avaient aucun choix, aucune liberté.
Le christianisme leur a offert cette liberté de pouvoir refuser le mariage ou l'enfantement. Et au début du christianisme, dès les prédications de saint Paul, beaucoup de femmes se sont précipitées sur cette liberté, elles ont refusé le mariage et les périls de l'enfantement. Elles ont acquis une chance d'accéder à autre chose qu'à la vie domestique : les études, la théologie, etc. Il y a eu là une conquête ressentie comme telle. La virginité a été un moyen d'échapper à un système qui instrumentalise la femelle humaine au service des lignées masculines ou du plaisir masculin. (...)
A lire sur:
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"Comment ça, ce n'est pas une flûte?"
"Comment ça, ce n'est pas une flûte?"
Julie Andrews
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Luc Desle
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