Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 25 juillet 2012

"Le gaga-yoga s'adressait exclusivement au 4ème âge". Benoît Barvin in "Pensées en tubes".

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Pensées pour nous-mêmes:
(LA ROSE SANS ÉPINE
MÉFIE-T'EN)


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Lettres d'inconnus (9)
pcc Benoît Barvin


JC Leyendecker peint les Dandys
blog-oscar.com


Chère Madame,


   Vous fîtes bien de ne morigéner ainsi devant l'assemblée entière. Je n'aurais pas dû faire ce que j'ai fait... J'en suis encore confus, déçu - par ma propre attitude, oh combien - et profondément blessé. Moi qui me regarde et m'admire tous les jours que Dieu m'a fait, dans sa Grande Simplicité, aussi Beau, Intelligent et Nécessaire à la marche du Monde, comment ai-je pu? Je ne sais... Belzébuth, lui-même, a dicté cette indélicatesse. Mais comment m'a-t-il fait chuter? Quels ont été ses subterfuges? Et pourquoi ai-je cru que vos amis comprendraient?


   J'ai beau chercher... Je me rappelle simplement que je venais d'entrer dans l'immense pièce où se tenait votre réception. Je me tenais en haut des marches. Les regards avaient convergé dans ma direction. L'assemblée laissait passer comme à son habitude quand j'apparaissais un long murmure de vénération. Le regard des femmes étincelait; dans celui des hommes, des lueurs de jalousie s'allumaient. Les serveurs les plus jeunes laissaient tomber, qui son plateau rempli de délicieuses mignardises, qui le sien, couvert de coupes d'un champagne millésimé. Les musiciens, eux-mêmes, ne pouvaient s'empêcher de commettre quelques fausses notes et rougissaient alors, sachant déjà que la Maîtresse des lieux les congédierait, au petit matin, d'un geste rageur et que jamais, plus jamais dans la Ville ils ne trouveraient d'emploi.

   Je me tenais donc sur le surplomb d'où je dardais mon noble regard, mon nez aquilin, ma célèbre moustache soulignant des lèvres pleines et purpurines... Ajoutons-y ce menton d'aventurier, ces larges épaules, ce buste musculeux, cette taille fine et ces larges cuisses, bien dures, soutenues par des jambes de danseur et de coureur, tout à la fois. J'étais habillé d'une nouvelle tenue qui, je le sentais, ne pouvait qu'attiser l'envie de tout un chacun, mâle ou femelle...

   C'est vous, Madame, qui avez ouvert la bouche et avez lancé, d'une voix où pointait une ironie sans nom: "Cher Marquis... Vous donnez une version très personnelle des habits neufs de l'Empereur. Je vous en félicite". Quelqu'un ajouta, en gloussant: "Et ils révèlent, ces habits invisibles, une vérité que l'on chuchotait, sous le manteau, mais qui de visu, chez tout autre que vous, Marquis, pousserait au suicide..."

   J'arquai un sourcil perplexe, songeai aux deux tisserands qui m'avaient servi leur "baratin", ainsi que l'avait avoué l'un d'eux, et je m'inclinai bien bas, alors que l'Assemblée commençait à pouffer. "Mesdames, Messieurs, permettez que je me retire". Je n'écoutai pas les lazzis qui accompagnaient ma retraite, sautai au dos de mon cheval et galopai jusqu'à mon château d'où, Madame, je vous rédige cette bafouille.

   N'ayez aucune crainte: je sais que vous avez été contrainte de réagir de la sorte et d'imaginer un quelconque subterfuge littéraire. Je suis en train d'observer mon impeccable silhouette dans le miroir de ma chambre et j'y vois un homme dans tout son éclat. Un homme porteur d'un costume qui... des habits dont on peut penser que... Un homme  dont les femmes ont toujours apprécié le...

   Permettez-moi, Madame, de terminer aussi sottement ma lettre que la réaction de l'Assemblée l'a été. Un jour prochain, je reviendrai vous exposer les raisons qui ont présidé à cet étrange costume... 

   Pour l'heure, je préfère clore là ma missive. Ma cave, bien remplie, m'attend et j'ai bien l'intention de goûter toutes les bouteilles qui s'y trouvent... Jusqu'à plus soif.
Bien sincèrement vôtre, 
Marquis de Carabas 
   

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CARTER GOODRICH



   Il s'agit d'un illustrateur qui a débuté dans le métier en 1983. Il a travaillé sur des dessins animés, notamment "Prince of Egypt", "Finding Nemo", "Monsters Inc.", "Shrek", "Spirit", "Sinbad" etc. Parallèlement, il réalise des couvertures pour le célèbre "New Yorker" où son style humoristique et un brin ironique fait merveille.
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"Mais... Mais vous n'allez pas laisser le Père Noël à la
maison... Il est... Hum... un peu paf car il a trouvé
la cave à vin de l'oncle Thomas et...
- C'est ton problème, petit, pas le nôtre.
La soirée a été dure..."
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"Allo, Gipsy la Sirène? Coucou... 
Si je vais bien? Super et toi?
Comment? Parle plus fort, il y a de la
friture sur la ligne..."


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"Alors, les garde du corps, on se sent comment, hein? Hihihihi...
- M'est avis, John, qu'on n'est pas sorti de l'auberge..."


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(La Princesse à la Grosse Trombine
essayait une nouvelle fois de 
se dégoter un prétendant)


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Blanche Baptiste

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