Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 16 juillet 2012

"Cette salade verte, quand elle fut mûre, resta verte". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes:

(N'ATTENDS RIEN DE LA VIE
C'EST ELLE QUI ATTEND DE TOI)

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(La Petite Sirène - en jean -
avait bien changé)
josh middleton. delerium. 

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"Ca fait un bon moment que j'attends,
et il n'y a aucune voiture qui s'arrête...
J'ai un bouton sur le nez, c'est ça?"


Pioz, 
la ville la plus endettée du pays
Lola Galán
EL PAÍS MADRID

   (...) Des maisons mitoyennes, certaines beige clair, d’autres en briques rouges, encadrent la silhouette presque intacte du château du XVe siècle. Les ronds-points qui mènent à Pioz (dans la province de Guadalajara), à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Madrid, sont jalonnés de panneaux d'avertissement : carrefour dangereux, entrée de lotissement. Partout, on peut voir des ensembles de petites maisons neuves construites lorsque le secteur de la brique était en pleine expansion. 

   Certains de ces lotissements sont à moitié vides. Cette situation n'est guère différente de ce qui se passe dans le reste de l'Espagne. Si Pioz se distingue, c'est parce que cette ville pourrait bien être la plus endettée de tout le pays. Selon Amelia Rodríguez (Parti populaire, droite), la maire de Pioz, la dette de la municipalité n'atteint pas moins de 16 millions d'euros, alors que son budget s'élève à deux millions d'euros.

   Prise dans le tourbillon quotidien de la crise, Pioz est un exemple à petite échelle de l'échec du principal modèle de développement appliqué en Espagne au cours des dernières décennies. Au milieu des années 1990, Pioz comptait à peine 1 000 habitants et la municipalité a investi des millions pour devenir une cité-dortoir de 25 000 personnes. Les espoirs ont été déçus et aujourd'hui, la ville compte 3 800 âmes et un déficit financier colossal. (...)

   (...) Toutefois, la majorité des habitants de souche n'a pas apprécié que sa dirigeante les distingue comme les plus endettés. Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi Amelia Rodríguez s'est empressée de révéler que Pioz est la localité qui aura besoin de 7 058 ans pour s'acquitter de sa dette (après acceptation du plan de paiement des bailleurs de fonds). (...)
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"Pour avoir les mâles afghans,
il fallait nous envoyer, plutôt que 

des trouffions pleurnichards"

The New Americans: American Strength, 
2007 by Mark Velasquez photographer

Fiers de notre force

Tzvetan Todorov 


   (...) Le sommet de l’OTAN, en mai 2012, a proclamé le « retrait irrévocable » des troupes étrangères d’Afghanistan, d’ici à la fin de 2014. Ce serait la fin d’une des guerres les plus longues du XXe siècle, treize ans, 2001-2014, dépassée en durée uniquement par celle des États-Unis au Vietnam (1959-1975) ; l’une des plus chères aussi : on avance le chiffre de 530 milliards de dollars déjà dépensés. Les victimes se comptent par milliers du côté de la coalition, par dizaines de milliers dans la population afghane. Les grandes puissances n’aimant pas admettre qu’il leur arrive de se fourvoyer, ce retrait nous sera sûrement présenté comme un succès politique. 
   On préfère ne pas s’apercevoir que les guerres asymétriques modernes ne sont pas gagnables, que les peuples rejettent l’occupation étrangère même si on leur explique qu’elle est au service de leur bien. Il est assez probable que, comme après la conclusion de la paix au Vietnam, le retrait sera suivi par l’effondrement du gouvernement mis en place. Les années d’engagement, les victimes, les dépenses n’auront servi à rien, même pas à apprendre une leçon pour les années à venir. (...)

   (...) Les dirigeants des puissances occidentales, qui aiment croire qu’ils expriment l’opinion de « la communauté internationale », ne semblent pas être conscients du principal présupposé de leur politique. À savoir que, comme au bon vieux temps du colonialisme, c’est à eux de décider de la destinée des peuples sans protecteurs, en particulier en Afrique et en Asie. Ces peuples-là, doivent-ils se dire, sont condamnés à rester éternellement mineurs, et nous avons la lourde responsabilité de décider pour eux. 
   Comment s’expliquer, sinon, qu’ils trouvent légitime de destituer par les armes les gouvernements de tant de pays, de la Côte d’Ivoire à l’Afghanistan, alors même que ces gestes ont si souvent des effets contre-productifs ? Cette mentalité est du reste partagée par quelques ressortissants des anciennes colonies, qui s’indignent : mais qu’attend l’Occident pour venir nous libérer de notre tyran ? (...)

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"Si j'étais pas si jeune,
j'aurais ma chance pour ce concours
de Miss Shoah"


Controverse après l'élection 
de Miss rescapée de la Shoah

   (...) On pourrait croire à une mauvaise blague, mais jeudi a eu lieu en Israël le premier concours de «Miss Shoah». Agées de 74 à 97 ans, 14 finalistes se sont affrontés sur un podium, raconte AP. Hava Hershkovitz, bientôt 79 ans, a été couronnée. Elle avait 8 ans quand elle a été expulsée de chez elle en Roumanie en 1941 et envoyée dans un camp soviétique où elle est restée trois années.

   Ces 14 finalistes — sur les 300 candidates que le concours avait attiré— étaient «évaluées» par 4 juges. Trois étaient d’anciennes «reines de beauté», la quatrième une gériatre et psychiatre spécialisée dans le soin des survivants de la barbarie nazie. «Sacré cocktail», remarque le site féministe Jezebel.

   Shimon Sabag, l'organisateur de l’événement, a expliqué que les finalistes étaient jugées non pas uniquement sur leur apparence physique — 10% des critères des juges assure-t-il— mais aussi sur leur histoires personnels dans les camps de concentration et les ghettos ainsi que sur leur contribution à leur communauté après la guerre. (...)

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Benoît Barvin (et Blanche Baptiste)

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