Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 9 avril 2014

"Il brûlait d'envie de lui avouer qu'il n'était pas sapeur-pompier". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(POSSÈDES-TU LA CLÉ POUR
OUVRIR LA PORTE DE TA DESTINÉE?)

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(Le réparateur de cabines téléphoniques
a une manière personnelle de travailler)


De Niro
(Source: pushthemovement, via mermaider)

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L’écriture est le complément d’âme 
d’une société qui n’a plus d’âme, 
dévastée par l’échange

Entretien avec Francis cousin à l’occasion du salon du livre récolté par agenceinfolib

   Francis Cousin adopte clairement une vision anti-métaphysique, centrée sur la primauté de la parole de l’être originel qui est selon lui, la contestation la plus radicale de la métaphysique contée et comptée de la civilisation spectaculaire occidentale. (hem...)

   Selon lui, l’émergence de l’écriture vient signaler la catastrophe économique du passage de la « Communauté de l’Être » à la « Société de l’Avoir » : « C’est la perte irréductible de l’être communautaire primordial qui, produisant la réalité sociale d’une fuite éperdue de l’homme hors de l’homme, d’une sortie et d’un échappement hors de l’être, a ainsi conduit à la naissance de l’écriture », étant donné que la première écriture est bien historiquement une comptabilité (Les fameux calculi) qui vient dire que désormais la production s’en va se vendre et que la vie qui simultanément s’enfuit en la vente doit dès lors s’écrire des compensations épiques, littéraires et religieuses.

   Pour lui, il est incontournable que c’est le chiffre qui a fait naître la lettre et que la lettre n’est qu’une métastase pathologique du chiffre… D’une certaine manière, Francis Cousin rejoint le révolutionnaire identitaire amérindien Russell Means, un des fondateurs du Mouvement Amérindiens.

   Dans un discours prononcé à l’occasion du « Black Hills International Survival Gathering », organisé dans les « Collines Noires » de la réserve amérindienne de Pine Ridge, Dakota du sud , il dit :

   « Je me dois de commencer un tel discours en faisant d’abord une remarque : je déteste écrire. Le procédé est, en soit, l’incarnation du concept Européen de « pensée légitime » ; ce qui est écrit a une importance qui est complètement déniée à la parole. Ma culture, la culture Lakota, a une longue tradition orale, donc généralement je refuse d’écrire. C’est une des manières que le monde blanc a de détruire les peuples non-européens, en imposant un système abstrait au détriment de la parole et des relations directes entre les personnes. Ce que vous lisez ici n’est donc pas ce que j’ai écrit, mais ce que j’ai dit, que quelqu’un d’autre a décidé de retranscrire. 

   Si j’autorise cela, c’est uniquement parce qu’il semble que la seule manière de communiquer avec le monde blanc soit par le biais des feuilles desséchées et sans vies d’un livre. Mais peu importe finalement que mes mots atteignent ou n’atteignent pas des blancs. Ils ont déjà montrés à travers leur histoire qu’ils sont incapables d’entendre, incapables de voir, ils ne savent que lire (il y a bien sûr des exceptions, mais celles-ci ne font que confirmer la règle) ».

   Ce discours qui à prime abord semble raciste ne l’est pas, car il affirme : « Il n’y a pas de racisme ici, uniquement une analyse de ce qui fonde et anime l’esprit d’une culture. Au-delà, je travaille avec quiconque a pu expérimenter l’oppression européenne, et résiste à son totalitarisme culturel et industriel. Clairement, ce dernier cas inclut aussi des Caucasiens (blancs) de souche qui luttent contre les normes dominantes de la culture européenne ».

   Voilà des opinions qui donnent une approche différente de l’écriture, que l’on peut apprécier ou pas mais qui ont le mérite d’être originale. (...) 


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(Le miroir magique était un petit coquin)


(Source: francoassenza, via noiredesire)

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Benoît Barvin

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