Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 31 mai 2012

"Lassée de sa mauvaise réputation, la Mort, parfois, ratait son coup". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

***
Pensées pour nous-mêmes:

(PRENDS LE TEMPS DE MANGER
LES RACINES DE LA VIE)
***
"Mais, Chérie, tu ne vas pas laisser 
ce cadavre pourrir sur ce mur 
de l'Elysée Montmartre?
- Ça LUI apprendra à m'avoir battu,
Monsieur Propre et Normal sur lui... 
J't'en ficherais, moi... Héhéhé..."

a-l-ancien-regime:

Weenix, Jan Baptist (1621-1660)
Dead Partridge
Date: 1650-52

WEENIX, JAN BAPTIST (1621-1660)
DEAD PARTRIDGE  DATE: 1650-52


***
"Je t'adore, toi, ma Bien-Aimée...
- Heu... Je viens du Peuple, tu sais, et...
- Ne t'inquiète pas, mes amours ne durent
jamais très longtemps"


En Grèce, une seule solution : 
dissoudre le peuple
Bruno GUIGUE 
Professeur de philosophie

   (...) Du refus de la démocratie par les élites qui s’en prétendent les garants, la crise grecque fournit une merveilleuse illustration : elle renvoie malicieusement la construction européenne, en effet, à sa faille fondatrice. Comme un retour du refoulé, le vote exprimé lors des élections législatives souligne, plus que le déficit d’un Etat au bord de la faillite, le déficit cumulé de démocratie dont le diktat communautaire est l’ultime avatar.

   Certes, en infligeant une cuisante défaite aux partis de gouvernement, le peuple grec a dénoncé l’entreprise punitive organisée par la finance internationale. Il a refusé le renflouement de ces banques véreuses qui ont alimenté la corruption et le clientélisme. Mieux, en votant pour la gauche radicale, il a disqualifié un système économique et social dont l’austérité exigée par Bruxelles garantirait la pérennité.

   Mais plus profondément, le peuple grec a signifié aux puissants, d’ici et d’ailleurs, que c’est lui qui est aux commandes. L’économie est-elle une affaire suffisamment importante pour que le peuple en décide, ou son sort doit-il être réglé par d’autres que lui ? Dès lors, que vaut un plan de redressement économique dont le peuple ne veut pas ? Si la démocratie a un sens, la réponse est sans appel : il ne vaut rien.
Lire sur:


***
(Ce journaliste indépendant du Pouvoir
comprit un peu tard qu'il aurait mieux
fait de la boucler)

(12 hommes en colère)

« Les nouveaux chiens de garde »


   (...) La question qui peut alors se poser est de comprendre comment la conversion des élites journalistiques de gauche au néo-libéralisme a pu se concrétiser de manière aussi rapide. L'exemple le plus frappant est incontestablement celui du journal de « référence » Le Monde sous l'impulsion du triumvirat Minc, Colombani, Plenel.

   En réalité ce basculement s'opère dans un mouvement plus global de prise de pouvoir des grands journaux par des grands groupes industriels ou financiers. Selon Gilles Balbastre, le système des médias glisse alors vers un système de classe où les opposants au système vont être farouchement combattus voire exclus. Le combat idéologique va tout de même mettre des dizaines d'années pour neutraliser les principales zones de résistance qui sont essentiellement constituées par des salariés attachés à l'indépendance de la presse. La méthode d'élimination des opposants est simple puisqu'elle consiste en une véritable marchandisation de l'information qui va passer par une accélération et une détérioration de cette dernière.

   L'accélération de l'information contribue à sa détérioration car le respect de délais très serrés implique des sacrifices tels que la non-vérification systématique des sources. C'est ainsi qu'une fausse information peut se répandre à la vitesse de la lumière. A cet égard, l'affaire d'Outreau est une véritable caricature de ce qu'est devenue la presse moderne. Des personnes accusées dans cette affaire ont ainsi été décrites comme des propriétaires de sex-shop ou comme des personnes habituées à des relations incestueuses. Tout était faux et pourtant l'information a fait plusieurs fois le tour de la planète médiatique avant que l'on s'aperçoive que les sources étaient infondées.

   La « fait diversification » de l'information est un des autres principaux maux de notre système médiatique. L'objectif d'optimisation de la rentabilité de l'information pousse les médias à privilégier les faits divers peu coûteux en temps et en travail d'investigation et offrant un attrait fort en terme d'audience. Un tel phénomène nous oriente vers un véritable lavage des cerveaux où le fameuse phrase de Patrick Le Lay prend tout son sens: «Pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible».

   Comment un journaliste peut-il résister à un tel rouleau compresseur? Il y a ceux qui pratiquent la technique de la girouette qui consiste à aller dans le sens du vent c'est à dire à favoriser le système dominant. Puis il y a les autres. Ceux qui résistent. Ils sont alors confrontés à des délais de plus en plus raccourcis et à une pression de plus en plus forte de leur patron. Il s'agit alors de s'adapter tout en résistant ce qui est complètement contradictoire puisqu'il consiste à servir le système tout en lui résistant. Petit à petit ces journalistes « résistants » sont appelés à être éradiqués pour faire place à des profils plus conciliants. (...)
Lire l'article en entier sur:


***

"Moi, je pense que pour cueillir les asperges,
j'ai la taille adéquate...
- Ahahah, toujours le mot pour rire, compadré"


Recrute Equatoriens précaires 
pour récolte d’asperges dans les Landes
Franck Berteau et Mathieu Palain

   (...) Franck Berteau et Mathieu Palain, alors étudiants à l’Institut pratique du journalisme (IPJ), ont reçu pour cet article le prix 2011 de l’Association des journalistes de l’information sociale qui distingue de futurs journalistes s’intéressant à la sphère sociale. (ça existe encore?)
   Les deux jeunes journalistes ont réalisé cette enquête sur la récolte des asperges dans les Landes en février-mars 2011. Cette récolte représente un travail physique harassant effectué par des saisonniers, notamment des travailleurs équatoriens.

   Depuis le mois dernier, c’est à nouveau la saison des asperges dans le Sud-Ouest. Et les travailleurs équatoriens n’ont pas disparu des champs, même s’ils sont moins nombreux que l’an passé.
   En cause : la mauvaise récolte due aux conditions climatiques, souligne Evelyne Margariti, présidente du Syndicat des asperges des Landes, elle-même productrice : « Ce que l’on constate aussi, pour cette saison 2012, c’est qu’on a beaucoup moins de mal à recruter des Français. La tension est telle sur le marché du travail que les demandeurs d’emploi ont retrouvé le chemin des champs. »

   D’autres producteurs affirment être « contraints » de recourir aux Equatoriens. Christophe Paillaugue, asparagiculteur et président de la coopérative Copadax, en fait partie : « Ces travailleurs équatoriens, on les paie de 20 à 25% plus cher que la main d’œuvre locale, donc si on fait appel à eux, c’est qu’on n’a pas le choix. »

   Résidents sur le territoire espagnol, ces travailleurs d’origine équatorienne sont libres de se déplacer dans l’espace communautaire européen. Jusque-là, rien d’illégal. En revanche, les deux journalistes révèlent que l’agence d’intérim qui les envoie, Terra Fecundis, profite de cette manne en ponctionnant allégrement une grande part de leur salaire, ou de leurs transferts d’argent au pays.
   Contactée par Rue89, la société espagnole n’a pas donné suite à notre demande.

Lire l'article en entier sur:


***
Luc Desle

mercredi 30 mai 2012

"Cet Ogre, qui souffrait de maux d'estomac, ne prenait au dessert que deux nourrissons faméliques". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

+++
Pensées pour nous-mêmes:

(QUOI QUE TU FASSES,
TU NE SERAS QU'UNE PARCELLE DE LA DÉITÉ)

+++

COURTS RECITS AU LONG COURS(20)
pcc Benoît Barvin


La soupe

   C'était tous les soirs le même refrain. Julien devait manger sa soupe. Or celle-ci était infecte. Qu'on en juge: Maman mélangeait dans ce brouet tout ce qui n'avait pas été avalé gloutonnement par son père Marcel et son frère Régis: os de poulets, morceaux de viande mâchouillée, poireaux venus du jardin et abondamment arrosés par les chats galeux de la voisine, bouts de tas d'autres mets infâmes... 
   Bien entendu, comme Julien était le souffre-douleur de ses parents, c'était à lui qu'échoyait la tâche abominable d'avaler cet infâme ragoût puisque, comme à l'habitude, Maman s'était arrangée pour le punir... A moins que ce ne fût son père ou, pire, Régis, qui ne perdait pas une occasion de se venger de son mignon  visage, de sa vive intelligence et de son inaptitude aux travaux des champs. Ah pour ça, on la lui faisait payer, dans la famille, sa différence...
   Julien n'avait même pas l'occasion de s'épancher de ses malheurs auprès de Riton, le Berger Allemand qui le haïssait depuis qu'il était tout petit. Seule consolation de Julien: s'échapper de l'enfer familial pour aller se réfugier près du petit étang, dissimulé entre des arbres centenaires où, si on lui en laissait le loisir, il imaginait un monde différent, un peu plus humain.
   La saison des pluies arriva avec une brutalité inaccoutumée. Les orages se succédaient sans interruption et, contraints de se calfeutrer dans leur maison, Maman, Marcel et Régis passaient leurs nerfs sur Julien. Même Riton, vicieusement, s'arrangeait pour lui envoyer la patte et, de ses ongles durcis, lui labourait une portion de chair.
    La soupe du dîner se démultiplia et il semblait que c'était par pure méchanceté qu'on lui ordonnait de s'en empiffrer, matin, midi et soir, au besoin en le forçant, les parents le retenant sur sa chaise et Régis lui enfournant la mixture jusqu'au fond de la gorge. Au bout d'une semaine de ce traitement, alors que l'orage journalier s'était transformé en quasi tempête, Julien s'enfuit et courut vers l'étang, l'esprit obsédé par une seule pensée: échapper une bonne fois pour toutes à ses tortionnaires.
   Tortionnaires qui se firent un plaisir de le poursuivre afin de lui administrer une "branlée" mémorable. Mais Julien connaissait les mille sentiers conduisant vers l'étang et pas sa famille. De plus, l'étendue d'eau avait plus que triplé de volume, de sorte que c'est Riton qui, le premier, fut happé par un courant vicieux et coula à pic, en dépit de hurlements terrifiés.
   Dans une multitude de flashs d'éclairs, Maman, Marcel et Régis, à leur tour, furent un à un avalés par l'eau furieuse qui, débordant de son lit, venait lécher les pieds de Julien, curieusement sans tenter de l'attirer au fond de l'étang, devenu cette nuit-là, un gigantesque "trou du diable" dans lequel sa famille disparut.
   On ne s'inquiéta de leur sort qu'une semaine plus tard, alors que la pluie avait pratiquement cessé. Quand le shérif vint aux nouvelles, il découvrit, à l'intérieur de la maison, assis sagement dans la salle à manger, Julien qui avalait un bol de soupe, tirée d'une gigantesque marmite. Lorsque le représentant de la loi s'approcha et qu'il comprit ce que contenait le récipient, son estomac se révulsa et, avec un manque évident de classe, il vomit dans le brouet.

(Ce texte est un hommage à Cosette, bien sûr, ainsi qu'à Poil de Carotte)

+++

"Alors le Rabbin lui dit: ce n'est pas une kippa,
c'est un chapeau... Ahahaha..."

Rabbi reading the Talmud..

(Homme de Dieu pris en flagrant délit d'humour élitiste)

+++

"Moi, je te le dis: ce nouveau résident normal, il est pas normal...
- Ouaip!"



+++

"Allez, sors de là! T'es ridicule...
- Il est dissimulé dans le coffre, Mom'...
sous la roue de secours"





(Depuis sa défaite, l'ex-Résident avait le moral en berne)


+++

(Le savant Vagina Gynécia exhibant l'agrandissement
de l'esprit machiste)



"Et encore, je pense que j'ai été un peu optimiste"

+++
Jacques Damboise

mardi 29 mai 2012

"L'argent ne fait pas le bonheur, surtout si t'en as pas". Benoît Barvin in "Propos de mes Voisins"

***
Pensées pour nous-mêmes:

(LA MORT T'ATTEND
EN PÊCHANT A LA LIGNE)

***

"Chomp... Chomp... Pub menchongère?
Ouaip! Cha me préoccupe, ch'est chûr..."

Bouffe : 
finie la pub mensongère !

   (...) Avant, tout était permis ! Maintenant, si un produit étiqueté, par exemple, « bon pour la santé », « aide à lutter contre le stress », ou même « le geste santé du matin », n’a pas prouvé son efficacité scientifiquement, dans ce cas-là, la marque a 6 mois pour supprimer des packagings cet argument de vente non autorisé. En tout, sur 44 000 demandes, seulement 222 allégations santé ont été acceptées. (...)

   (...) Résultat, le chewing-gum sans sucre qui « Préserve la santé des dents » a été validé. En revanche, la barre de chocolat blanc et lait qui « Favorise la croissance » va devoir trouver un autre slogan ! 
   Et si on poussait la réflexion un peu plus loin (oulà, c'est dangereux pour la santé, non, de réflechir "plus loin"?) et on obligeait les industries agro-alimentaires à afficher les vraies allégations santé sur leurs produits, on lirait sur les emballages des goûters pour enfants des mentions comme : « Bouche les artères », « Favorise l’obésité », « Accélère le développement des caries », « Augmente les risques de diabète »… Ça donne à réfléchir, non ? (Ben... oui, un peu... on n'y avait pas pensé tout seul) (...)




***

Aragorn, Seigneur des Anneaux et des étudiants du Québec



Québec : une loi d’exception 
pour casser le « printemps érable »
Sophie Verney-Caillat

   (...) Voyant arriver la fin de l’année scolaire, la ministre de l’Education, craignant une annulation des examens, a conçu cette loi dite « 78 », immédiatement applicable.
   Officiellement, selon la ministre de l’Education Michelle Courchesne, ce texte a pour but de « pouvoir étudier sereinement, correctement, pacifiquement dans tous les établissements du Québec », et de « réorganiser le calendrier scolaire ». (...) (voir la loi adoptée vendredi 18 mai


(...) En pratique, cette loi, prévue pour une application ponctuelle jusqu’en juillet 2013, est une atteinte au droit de manifester :
   - Elle interdit tout rassemblement à moins de 50 mètres des établissements scolaires ;
   - Elle restreint le droit de manifester sans accord préalable avec la police : il faudra fournir huit heures avant, la durée, l’heure, le lieu et les moyens de transports ;
   - Elle prévoit de très lourdes amendes pour les organisateurs de piquets de grève : de 1 000 à 5 000 dollars (de 770 à 3 860 euros) pour un individu seul et de 25 000 à 125 000 dollars (de 19 320 à 96 600 euros) pour une association d’étudiants, le double en cas de récidive.

   Le syndicat étudiant le plus radical, la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), dénonce « un meurtre de ce qui caractérisait le Québec par rapport à d’autres sociétés dans le monde ». (et nos amis Québecois continuent leur fronde... Courage!)


***

"Le rêve européen? Il ne passera pas par moi"

ENGRAVING OF CLARA AND A HUMAN SKELETON FOR TABULAE SCELETI
 ET MUSCULORUM CORPORIS HUMANI. OF ALBINUS,
 BERNHARD SIEGRIED, 1697-1770 (VIA MVAT)

Les naufragés du rêve européen
 Doan Bui.  Journaliste

   (...) Dans le petit village frontalier de Nea Vyssa, Christos, surnommé le “Shérif”, patron du café local, voit défiler les rescapés, savates gonflées d'eau, transis de froid et traînant, pour les plus chanceux, un sac plastique qu'ils ont réussi à sauver.
   "Il en vient tous les jours. Parfois dix, parfois cinquante, soixante ou plus. Avant, pour nous protéger des Turcs, il y avait des mines antipersonnel partout dans l'Evros. Mais tout a été enlevé en 2009. Depuis, c'est l'invasion. Les types de la Frontex ? Des chariots ! Ils ne servent à rien du tout ! L'Europe nous a mis dans la merde, voilà la vérité. Tous ces migrants, ils croient qu'ils vont pouvoir passer en Italie ou en France. Mais personne ne veut d'eux, et on les renvoie chez nous ! Alors qu'ici il n'y a pas de travail, pas d'argent, rien !"

   Le “Shérif” voudrait créer une milice, avec les quelque 300 autres habitants du village autorisés comme lui à porter des armes, dans cette zone militarisée : “Avec nous, pas un ne passerait !” Il dit que les gens ont peur de ces immigrés qui “ramènent des maladies”, mais que c'est partout pareil : “Marine Le Pen a du succès chez vous, non ?” Le bistrotier, pourtant, continue à accueillir ces pauvres hères égarés à la terrasse de son café, situé devant la petite gare de Nea Vyssa où le train ne passe presque plus jamais. (...)

   Ce matin d'avril, Nageb, un jeune Marocain, est le premier à s'y attabler. Il a fait la traversée à la nage pendant la nuit, avec son copain Chetroub.
   "C'est ma troisième tentative, dit-il. J'ai essayé via l'Italie, mais notre bateau a été arrêté, et via l'Espagne, mais je suis resté coincé à Ceuta [enclave espagnole au Maroc, NDLR]. Ce matin, on a marché pendant quatre heures après être sortis de l'eau. J'avais peur d'être revenu en Turquie, mais j'ai trouvé une bouteille d'eau par terre avec l'indicatif téléphonique grec. J'étais tellement content ! Ici, il paraît que les policiers sont plus sympas..."

   Welcome to Greece ! Le “Shérif” a beau déplorer l'“invasion”, il offre du café chaud, des chaussettes sèches, une bouteille d'eau aux deux Marocains. Ses hôtes le remercient avant de s'engager dans un dialogue surréaliste. Nageb demande où trouver la police. Le “Shérif” le rassure : un van passera le prendre ! Ici, tous les migrants veulent être “enregistrés”, quitte à être dirigés vers les centres de rétention bondés, dans des conditions dénoncées en septembre dernier par l'ONG Human Rights Watch
   Depuis, deux de ces centres sont en “rénovation”, en clair ils vont être agrandis. En attendant la fin des travaux, beaucoup de clandestins sont enregistrés, puis immédiatement relâchés, obtenant de surcroît un précieux sésame : le fameux “papier des trente jours”. Ce laissez-passer, qui leur donne un mois de sursis avant d'être expulsés, est indispensable pour pouvoir acheter un ticket de bus jusqu'à Athènes. De là, ils espèrent gagner clandestinement la France, l'Italie, l'Allemagne... N'importe quel pays plutôt que la Grèce, où la crise fait rage. (...)

Lire l'article en entier sur:

***
"Snif, snif... Tiens, Narine n'est pas loin,
 je sens son parfum..."
(by paul.malon)
***
Benoît Barvin

lundi 28 mai 2012

"Le nouveau Résident jeta toutes les chaussures orthopédiques de l'Ancien". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

$$$
Pensées pour nous-mêmes:

(LES PROPHÈTES DU MALHEUR
ONT LE VENTRE PLEIN)

$$$
"Les pôôôvres, ils n'ont qu'à travailler...
- Et s'il n'y a pas de travail?
- Ils n'ont qu'à payer leurs z'impôts!
- Même s'ils n'ont pas de travail?
- Oh, vous m'embrouillez avec vos questions
qui sont d'un commun..."

Les Grecs furieux contre Lagarde 
pour ses déclarations sur leurs impôts

   (...) Christine Lagarde a donné une longue interview au journal britannique The Guardian, où elle aborde la situation actuelle en Grèce sans mâcher ses mots (mais en fumant un cigare?).
   Quand la journaliste demande à la directrice du FMI si, lorsqu'elle demande à la Grèce de prendre des mesures économiques qui voudront nécessairement dire que des femmes n'auront pas accès à une sage-femme pour leur accouchement ou que des patients ne pourront obtenir des médicaments qui auraient pu leur sauver la vie, elle répond:

   «Non, je pense plus aux petits enfants d'une école dans un petit village du Niger, qui ont cours deux heures par jour, qui partagent une chaise à trois, et qui veulent vraiment avoir une éducation. Je pense à eux tout le temps (et je leur donne mes émoluments, en cachette, sans que ça se sache, car je suis d'un naturel discret?). Parce que je pense qu'ils ont encore plus besoin d'aide que les gens à Athènes (y'a des pauvres pauvres et des pauvres moins pauvres, donc... )Vous savez quoi? (Non, on aimerait mieux pas savoir...)  Quand je pense à Athènes, je pense aussi à tous ces gens qui essayent d'échapper aux impôts en permanence. Tous ces gens en Grèce qui cherchent à échapper aux impôts. (et qui ne s'expatrient pas en Suisse ou dans d'autres Paradis fiscaux? Qu'est-ce qu'ils sont c... ces Grecs!)»

   Mais pense-t-elle à ceux qui luttent pour survivre sans emploi ou sans services publics?
   «Je pense à eux également. Et je pense qu'ils devraient aussi tous s'aider eux-même collectivement [...] en payant tous leurs impôts. Oui. (oui... soupirs...)»

Autres pénibles élucubrations sur:

$$$

"Jadav! Jadav! Où t'en vas-tu?
- Je vais porter la bonne parole
des plantes et des arbres,
un peu partout dans le monde..."
Jack et le Haricot magique
Inde : l’homme qui a planté 
une forêt de ses mains

   (...) A lui tout seul, Jadav Payeng a fait pousser une vaste forêt sur un banc de sable de 550 hectares situé au milieu du fleuve Brahmapoutre. Le site compte désormais plusieurs animaux dont l’espèce est en voie de disparition, dont au moins cinq tigres. Une femelle a eu deux petits récemment. L’endroit se situe à Jorhat, à 350 kilomètres de route de Guwahati, et il n’est pas facile d’accès. Il faut quitter la voie principale et prendre une petite route sur une trentaine de kilomètres pour arriver au fleuve. Là, avec de la chance, on trouve des bateliers pour passer sur la rive nord. Après 7 kilomètres de marche, on arrive près de chez Payeng. Les gens du coin appellent cet endroit Molai Kathoni (“le bois de Molai” – d’après le surnom de Payeng). 
   Tout a commencé en 1979. Des crues avaient rejeté un grand nombre de serpents sur le banc de sable. Après le retrait des eaux, Payeng, qui n’avait que 16 ans, trouva le site couvert de reptiles morts. Ce fut le tournant de sa vie. “Les serpents étaient morts de chaleur, il n’y avait pas d’arbres pour les protéger. Je me suis assis et j’ai pleuré sur leurs corps sans vie. C’était un carnage. J’ai alerté le ministère des Forêts et leur ai demandé s’ils pouvaient planter des arbres. Ils m’ont répondu que rien ne pousserait ici et m’ont dit d’essayer de planter des bambous. C’était dur mais je l’ai fait. Il n’y avait personne pour m’aider”, raconte Payeng, qui a désormais 47 ans. Le jeune homme quitta ses études et son foyer, et se mit à vivre sur le banc de sable. 
   Contrairement à Robinson Crusoé, il accepta volontiers cette vie d’isolement. Et non, il n’avait pas de Vendredi. Il arrosait les plants matin et soir et les taillait. Au bout de quelques années, le banc de sable est devenu un bois de bambou. “J’ai alors décidé de faire pousser de vrais arbres. J’en ai ramassé et je les ai plantés. J’ai aussi rapporté des fourmis rouges de mon village : les fourmis rouges changent les propriétés du sol. J’ai été piqué plusieurs fois”, raconte Payeng en riant. 
   Bientôt, toute une série de fleurs et d’animaux s’épanouirent sur le banc de sable, y compris des animaux menacés, comme le rhinocéros à une corne et le tigre royal du Bengale. “Au bout de douze ans, on a vu des vautours. Les oiseaux migrateurs ont commencé à arriver en masse. Les daims et le bétail ont attiré les prédateurs”, déclare Payeng, qui s’exprime comme un écologiste chevronné. (...)
Lire sur:


$$$

"Tiens, tes pauvres!
- J'en veux pas, ce sont les tiens!
- Tricheuse!
- Sans c...!"

The Art of Heinrich Kley. 
Posted By Jeffro. Parlor Game by Heinrich Kley

Même les dieux se perdent dans la crise !

   (...) Si la Grèce était un être humain, ce serait le neveu dépensier incapable de se trouver un vrai boulot et qui ne cesse de se faire renflouer par sa riche et vieille Tatie Allemagne. A ceci près que cette image-là ne marche pas tout à fait non plus : la Grèce est plus vieille que l’Allemagne, et puis la dynamique tatie pourrait tout aussi bien décider de fermer le robinet.

   Enfin, en fait non, tata Allemagne ne peut pas faire ça, d’une part parce que son panier percé de neveu lui doit désormais tellement d’argent que la banque, si elle apprenait que la Grèce ne la remboursera jamais, pourrait confisquer la maison de tata, et d’autre part (oh mon Dieu, ça se corse vraiment), parce que l’essentiel de l’argent emprunté par la Grèce n’est en fait pas du tout celui de tatie Allemagne, mais provient de prêts concédés par d’autres personnes, même pas de la famille, qui jugeaient la Grèce sûre puisque tatie Allemagne serait toujours là pour sortir le chéquier.

   Et si Tatie Allemagne… Vous me suivez toujours ? Je comprendrais que vous ayez perdu le fil. Donc, si jamais Tatie Allemagne n’est plus là, alors ces personnes cesseront de prêter d’argent à la Grèce. Mais pas seulement : ils ne prêteront plus, non plus, à tous les autres ratés de la famille, ni sa sa nièce Espagne, prostituée toxico à la rue, ni à ses filleuls Irlande et Portugal, qui ne valaient guère mieux mais ont fini par se trouver une place en foyer et commencent à s’en sortir, ni, surtout, à son frangin France qui persiste à porter son beau costume et à fréquenter des restaurants chics pour sauver les apparences, mais qui chaque soir rentre chez lui s’endormir en sanglotant, horrifié par le terrible secret que cache sa facture de carte de crédit.

   Et si les choses prennent cette tournure, Tatie Allemagne ne reverra jamais un seul de ses sous et se retrouvera à peu près dans le même merdier que les autres. (...)

Article à lire sur:

$$$
(La femme de l'ex-Résident était vraiment dans la mouise)

Benoît Barvin

dimanche 27 mai 2012

"En secret, la bête à Bon Dieu en pinçait pour Monsieur Satan". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

@@@
Pensées pour nous-mêmes:


(SI TU T’ÉLÈVES SUR UN CHÂTEAU DE CARTES, 

MÉFIE-TOI DU VENT)

@@@


COURTS RECITS AU LONG COURS(20)
pcc Benoît Barvin


La guitare

   Acoustique, elle attendait des doigts agiles férus de musique classique. Elle n'eut droit qu'à ceux, déformés, d'un brave vieux gitan que ses enfants avaient récompensé en "l'empruntant", cette guitare, dans un magasin de musique qui avait ensuite mystérieusement brûlé.
   Comme il s'agissait de chenapans malhabiles et un rien stupides, dans leur course éperdue ils en avaient ébréché le corps de bois, de sorte que les rythmes du vieux musicien déformaient, et l'ouïe délicate et la fierté blessée du malheureux instrument.
   C'est sur un dernier accord discordant qu'elle se brisa en mille morceaux, avec un soupir d'aise.


Sauvage

   Il avait de tout temps été impitoyablement honnête. Il détestait les méandres saugrenus des Lois, les tergiversations mensongères des Politiques, les arguties cyniques de la Finance et, même, les sourires faux de ses amis proches. Au bureau, on le savait sourcilleux sur l'exactitude des comptes de la Société et l'on avait pris   l'habitude de s'y fier aveuglément.
   Puis, en raison de la Crise, son patron et ses sbires lui mirent le marché en mains: truquer les résultats financiers ou ils s'arrangeraient pour faire couleur la "boîte", et lui avec, en le traînant dans la boue, le désignant comme le seul coupable de cette frauduleuse banqueroute.
   Alors lui, le petit homme bedonnant, chauve et bigleux, sentit monter en lui, à la vitesse d'un cheval au galop, un étrange cri qui finit en hurlement. Arrachant ses vêtements, il se métamorphosa en ce Sauvage qui, dents carnassières exhibées, en quelques fulgurants instants, fit un carnage sanglant au sein des décideurs malhonnêtes de son entreprise.
@@@

(Cet extra-terrestre fut confondu
à cause de son horrible galurin)
Roy Rogers

@@@

(On savait maintenant où l'ex-Résident avait pris
goût aux  manches à balai)
(L'homme au pistolet d'or, "Man With the Golden Gun") 
Britt Ekland, Herve Villechaize et Maud Adams

@@@

"Tiens, prends ça, sale bête monétaire!"
(L'homme qui rétrécit, "The Incredible Shrinking Man")


(Les armes des citoyens étaient dérisoires)
@@@

(Parce qu'il se levait toujours en retard
- et aussi en raison de ses goûts vestimentaires -
cet acteur fut viré du studio sine die.)
Adventures of Superman TV show cast

@@@
"Mais, Monsieur l'ex directeur...
Que faites-vous?
- Bisou, bisou, chérie...
- Mais vous êtes en probation?
- J'aime comme tu prononces ça,
petite cochonne..."
Flash Gordon movie serial promo pics

@@@
@@@
Jacques Damboise

samedi 26 mai 2012

"A chaque jour suffit sa chaîne". Jacques Damboise in "Pensées passages"

@@@
Pensées pour nous-mêmes:
(L'ETRANGER QUI EST EN TOI
TU PEUX L'APPRIVOISER)

@@@


"Tiens, mon petit UMP...
Un petit bout d'étranger...
Ça te plaît?
- Ouah, ouah, Merci Maîtresse Narine"
silentmovies:

Lady of the Night (1925) Norma Shearer
Lady of the Night (1925) Norma Shearer


@@@

(Vache super heureuse en apprenant qu'elle
va pouvoir pêt.. sans réchauffer la planète)

Aidons les vaches 
à ruminer plus propre
Catherine Bernard

   (...) vaches, boeufs, moutons, brebis... le fait est désormais bien établi: les ruminants sont d'importants contributeurs au réchauffement de la planète. En cause, leurs émissions de méthane (CH4), un gaz à effet de serre 24 fois plus puissant que le CO2: car la fermentation entérique des ruminants français contribue pour 54% aux émissions de CH4 de l'Hexagone . L'affaire n'est donc pas mince! A lui seul, affirmait Christian de Perthuis, professeur à Paris Dauphine, lors du récent colloque d'Innoveco consacré aux sols et l'alimentation, le cheptel bovin français émettrait deux fois plus de GES (gaz à effet de serre) que les douze raffineries du pays. Mais l'on devrait bientôt mieux contrôler la teneur en méthane des rots  de nos bovins préférés. On respire.... (...)

   (...) Introduire un peu plus de lipides, en revanche, est une piste intéressante: quelques pourcents de lin dans la ration quotidienne permettent ainsi de réduire de 10% à 25% les émissions de CH4 tout en enrichissant le lait –ou la viande– en Omega 3. C'est ce que font par exemple les éleveurs membres de l'association Bleu, blanc, coeur,qui mettent en avant la meilleure qualité nutritionnelle de la viande qu'ils élèvent.

   Les spécialistes de l'alimentation animale travaillent aussi sur les tanins, déjà couramment utilisés dans l'alimentation des ruminants. Le lotier corniculé, ou le sainfouin d'Italie semblent ainsi réduire sensiblement les émissions. On teste aussi différents types d'additifs, à base d'extraits végétaux, de probiotiques ou de composés chimiques. 

   Le principe est toujours le même: il s'agit de trouver des molécules ayant un effet direct sur les microbes qui produisent le méthane (les Archaea méthanogènes) ou une action plus générale sur la communauté microbienne des panses bovines (et ovines). «D'ici deux à trois ans, certains seront certainement utilisés, surtout en production laitière où l'on peut espérer en tirer des allégations santé, estime Diego Morgavi. Cependant, ils restent des solutions marginales, car elles ne pourront pas être appliquées pour les grands cheptels vivant en liberté ou dans les pays pauvres où l'on ne pourra s'offrir de tels compléments alimentaires.» (...)

Lire l'article en entier sur:


@@@
"Les méchants, ils sont là!
- Non, là!
- T'es dingue, c'est là-bas!
- Heu... Les méchants, c'est pas nous, par hasard?"

La foule, dans les concerts de rock c'est top et pour Motorhead,
la foule est surexcitée ...
Venezuela: dans la nuit de Caracas, 
on brave l'insécurité en transpirant

   (...) Lassés d'être contraints de rester cloîtrés dès la nuit tombée, les "Caraqueños" commencent à défier l'insécurité galopante de la capitale vénézuélienne en se réappropriant l'espace public lors de réunions sportives nocturnes.
   "C'est très positif, dans les grandes villes le rythme de vie est frénétique et la possibilité de faire de l'exercice aide à se relaxer", témoigne Zulene Rivero, 43 ans, avant d'assister à une leçon gratuite de fitness de combat sur la Promenade des Héros, dans la partie ouest de la ville.

   Selon l'ONU, Caracas est devenue la capitale la plus dangereuse d'Amérique du sud, avec près de 3.500 homicides en 2011, pour 3,4 millions d'habitants, soit un taux annuel de 108 pour 100.000 habitants qui représente plus du double de la moyenne nationale (48/100.000).
   A la tombée de la nuit, ses rues se vident en quelques minutes et les habitants qui doivent se déplacer ne le font qu'en voitures particulières ou taxis officiels au milieu d'un décor s'apparentant dans certains quartiers à celui d'une ville fantôme.

   Le gouvernement publie rarement des chiffres officiels, mais la question de l'insécurité nuit fortement à la popularité du président socialiste Hugo Chavez, à cinq mois des élections présidentielles lors desquelles il brigue un nouveau mandat.
   Face à cette situation, autorités et habitants s'organisent et parviennent aujourd'hui à démontrer qu'un parc, une place ou une rue peuvent rapidement se transformer en terrain de jeu pour les férus d'aérobic, de yoga, de jogging, de bicyclette ou tout simplement de marche à pied.

   Selon Mme Rivero, si on peut être la cible d'une agression "à presque tous les coins de rue" de Caracas, le fait de se regrouper peut dissuader les agresseurs. "En groupe, c'est facile de se surveiller mutuellement", explique-t-elle.



@@@

(Les conseillers de l'ex-Résident attendant,
confiants, leur reclassement)

Élysée. La majorité des conseillers 
du président sortant sont casés 
ou en passe de l’être.
 GRÉGOIRE BISEAU

   (...) Encore trois jours (heu... maintenant, c'est fini)  pour terminer de vider les placards, les corbeilles et les boîtes mail, et organiser les pots d’adieu… L’Elysée change de peau.«Personne ne s’attarde», confie un conseiller. Beaucoup ont déjà la tête ailleurs. Nicolas Sarkozy compte les heures jusqu’à mardi matin, pour la passation de pouvoir avec François Hollande.(...) 
   (...) la plupart des collaborateurs du chef de l’Etat sont recasés ou en passe de l’être. Le secrétaire général adjoint Jean Castex, maire de Prades (Pyrénées-Orientales), se présente aux législatives. Le sherpa Jean-Daniel Levitte part à la retraite. Le conseiller politique, Olivier Biancarelli, va chez GDF Suez. Et les conseillers Camille Pascal et Jean-Baptiste de Froment ont été nommés au Conseil d’Etat.
   Reste Franck Louvrier. Ce fidèle d’entre les fidèles, qui a fait toute sa carrière au côté de Nicolas Sarkozy en tant que responsable de la communication, devrait rejoindre le privé. «Mais j’ai rien décidé»,assure-t-il. Il faut dire qu’il y a une semaine, il était encore censé croire à la réélection de son champion.(...) (Bon vent, Messieurs, et à jamais...)



@@@
Benoît Barvin