Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 29 février 2012

"Etrange: Ulysse n'avait pas le pied marin mais la main leste". Benoît Barvin in "Etrange, vous z'avez dit?"

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE DÉSIRE PAS CE QUE TES MAINS NE PEUVENT SAISIR)
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"Qui a dit qu'on était désarmés?
On s'entraîne tout le temps!!!"

Tout le monde réarme, sauf les Européens
Alain Frachon (International) 

   (...) La Russie réarme, à grande vitesse. La Chine pourrait doubler son budget de la défense d'ici à 2015. Les Etats-Unis entendent rester la première puissance militaire mondiale. Un seul continent désarme, comme s'il avait chassé la guerre de son horizon : l'Europe. Est-ce que c'est important ?
   Commençons par l'actualité la plus récente, celle des propos fracassants tenus par Vladimir Poutine au début de la semaine. A quelques jours de l'élection présidentielle du 4 mars, qu'il n'imagine pas perdre, M. Poutine a annoncé le plus gigantesque programme militaire russe depuis la fin de la guerre froide. L'une de ses priorités sera de moderniser et de transformer de fond en comble l'appareil militaire du pays, écrit-il dans le quotidien Rossiyskaya Gazeta.
   L'ennemi principal est désigné : l'Ouest. La plus grande menace qui pèse sur la Russie, celle qui peut rendre obsolète son arsenal de missiles, est le bouclier antimissile américain, poursuit le premier ministre. Ce système de défense antimissile, auquel Washington a proposé à Moscou de participer, est censé protéger l'Europe. Vladimir Poutine ne l'entend pas ainsi. "Nous devons contrer les efforts des Etats-Unis et de l'OTAN en matière de défense antimissile", assure-t-il. Pas question d'accepter l'offre de collaboration des Etats-Unis : "On ne saurait être trop patriotique dans cette affaire", dit l'ancien président ; la réponse de la Russie sera "de tenir en échec le projet américain, y compris sa composante européenne".
   Dans les dix années à venir, M. Poutine prévoit de passer pour 772 milliards de dollars (583 milliards d'euros) de commandes militaires. La liste des courses est éclectique : 400 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux ; 2 300 blindés de la dernière génération ; 600 avions de combat ; 8 sous-marins porteurs de missiles nucléaires et 50 bâtiments de surface - sans compter une palanquée de matériels plus légers.
   A l'arrivée, en 2022, le poste défense dans les finances publiques russes représentera de 5 % à 6 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. (...)


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"Toi, t'es qu'un méchant raciste spielbergien!
Je m'en vais te faire disparaître
grâce à mon doigt magique..."
J'ai vu tous les films de Steven Spielberg... 
et je n'aurais peut-être pas dû
(ah ce masochisme des intellos!)
Bill Wyman

   De «Sugarland Express» à «Cheval de guerre», en salles en France ce mercredi, j'ai revu ses vingt-six long-métrages. Verdict? Beaucoup de sorcellerie technique, mais pas forcément grand-chose derrière.

   (...) Dans un film de Steven Spielberg, quand un personnage va dehors, il doit y avoir une corde à linge dans la cour et dans chaque cour de chaque maison de la rue. Invariablement, un gros vent doit se mettre à souffler et faire voler les draps et les vêtements à l'horizontale.
   Le soir, il doit toujours y avoir un chien qui aboie dans le lointain. Si la scène se passe en ville, un personnage va forcément jaillir dans la rue et une voiture freiner à mort pour l’éviter (j’ai été content de voir celle-ci resservir dans Tintin). Dans un film de Steven Spielberg, il y a toujours des lampes-torches qui fouillent la forêt (E.T., I.A. et tutti quanti). (...)
   (...) Plutôt que d’étudier les gros plans de Spielberg, il est plus révélateur de s’attarder sur ses scènes de foule, qui trahissent non seulement sa trop grande tendance à s’appuyer sur des tropes cinématographiques familiers, mais aussi sa faiblesse de plus en plus grande pour le grand spectacle et son intérêt de plus en plus réduit pour la logique narrative. En regardant de nouveau son œuvre, j’ai perdu le compte du nombre de fois où les foules apparaissent et disparaissent comme par magie.
   Dans La Guerre des mondes, on voit à un moment une foule suffocante, puis la fille de Tom Cruise s’éloigne tranquillement, et la foule réapparaît. La même chose arrive au personnage de Christian Bale dans L’Empire du soleil, quand il est séparé de ses parents. Dans A.I., la Foire à la chair est mise en scène comme une sorte de mélange de concert de heavy metal et de show de monster trucks. À un moment, on entend du Ministry —il semble que le métal sera toujours là, même après un déluge—, la foule est en délire et les robots sont font massacrer. Une minute plus tard, le public est docile et silencieux. (...)
Lire l'article - enfin - irrévérencieux sur:


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"Tu signes là... Avec une croix...
- Vous êtes sûr?"
ACCORDS "COMPÉTITIVITÉ EMPLOI"

Medef et gouvernement veulent en finir 
avec le contrat de travail
(Sont pas encore arrivés
à tout détricoter? Qu'ess qu'ils fout...?)

   (...) Lors du sommet social du 18 janvier 2012, Nicolas Sarkozy a enjoint aux partenaires sociaux de négocier dans un délai de deux mois des accords « Compétitivité - Emploi ».  Une première réunion s’est tenue avec les organisations patronales le 17 février 2012, trois réunions devraient suivre jusqu’au 13 avril 2012.
   Derrière l’affichage, quels sont les objectifs de ces accords ?
   S’appuyant sur le contexte de dégradation de la situation de l’emploi, l’objectif est de «jouer» (oh le joli terme!) sur le temps de travail et les salaires dans l’entreprise au prétexte de« préserver » les emplois.
   Actuellement, des accords de ce type peuvent être conclus entre patronat et syndicats mais avec l’autorisation expresse des salariés.
   Pour le Medef, il s’agit de saisir l’opportunité de la crise actuelle afin d’obtenir un accord interprofessionnel pour imposer plus de flexibilité du temps de travail et des salaires aux salariés. Pire ! …Cet accord pourrait préfigurer de futures dispositions législatives !
   Le Medef, avec l’appui du gouvernement, veut sécuriser la flexibilité. (pour son profit...)
   Le gouvernement a largement anticipé dans un sens pro-patronal l’ouverture de cette négociation.
   L’article 40 de la loi Warsman, actuellement en discussion au parlement, entend acter le fait qu’un accord collectif peut s’imposer aux salariés sans que cela constitue une modification de leur contrat de travail dans le domaine de la modulation du temps de travail.
   Si les organisations syndicales ont condamné cette disposition, le Medef y voit l’ouverture d’une voie royale pour sécuriser, cette fois avec l’appui d’accords d’entreprises, la flexibilité salariale.
   L’objectif visé est celui d’une dérégulation du droit du travail. Ainsi, loin de se limiter aux seules entreprises soumises à la « compétitivité », ces accords pourraient s’appliquer à toutes les entreprises.
   En France, plus de 90 % des salariés (heu... esclaves?) sont couverts par une convention collective (rapiécée?). Le Medef n’a de cesse de travailler à leur éparpillement et leur affaiblissement. Mais il veut aller plus loin, en s’attaquant désormais au principe même du contrat de travail.
   Pour le salarié (sal... de pauvre?) , les possibilités de recours pour faire valoir son contrat de travail disparaîtraient. 
   Il n’aura d’autres choix que d’accepter le chantage emploi contre nouveaux horaires ou/et baisse de salaire sinon, c’est le licenciement sans recours. (...)

Suite - édifiante à propos du ton donné à la candidature du Résident - sur:

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("Le Résident/en/en 
C'est le meilleur/eur/eur"
La nouvelle chanson de cette 
ancienne jeune chantonneuse
fit un four retentissant)

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Benoît Barvin et Jacques Damboise

mardi 28 février 2012

"Sans fard, la Mort était horrible. Avec, également, soi dit en passant". Jacques Damboise in "Pensées de noeud-noeud"

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Pensées pour nous-mêmes:

QUAND LE CHAGRIN VEUT FAIRE UN TANGO AVEC TOI, 

PROPOSE-LUI PLUTÔT UNE VALSE.
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(Cette banque en faisait des tonnes pour ses bons clients)
peplums.info  Sylva Koscina

Pologne : parlez de sexe, 
votre banquier préfère
Gazeta Wyborcza

   (...) La mode des virements aux intitulés totalement fantaisistes continue. Le plus souvent les émetteurs jouent sur le registre érotique. “Pour le meilleur sexe de ma vie”, “En paiement d’une médiocre prestation sexuelle” ou “Pour notre dernière nuit, pourboire non compris” : ces motifs de virement laissent les banquiers de marbre. Les Polonais ne manquent pas d’humour : ils sont capables d’écrire “Va t’acheter quelque chose de présentable” en effectuant un virement de… 10 zlotys [2,40 euros]. “Il y a aussi des ordres plus explicites, comme ‘Pour m’avoir gratouillé le dos’ ou ‘Pour tes lèvres brûlantes’”, explique-t-on au guichet d’une banque de Lódz. “J’ai aussi vu passer des ordres comme ‘Epilation des zones intimes’ ou ‘Recherche de poux’“, précise l’employée. 
   “Nous ne disposons d’aucune étude sur ce phénomène, mais cela doit être lié à un besoin inconscient de désacraliser cette opération bancaire, qui avait autrefois un côté très solennel”, commente Jakub Krys, psychologue à l’Académie des sciences et à l’Ecole supérieure de psychologie sociale. “Pour les gens, la banque est un endroit très sérieux. C’est l’occasion rêvée de casser les conventions. (et exprimer leur lassitude que les banques les prennent pour des billes?)” (...)

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« On ne donne rien si libéralement 
que ses conseils. »
François de La Rochefoucauld
Extrait du Maximes

"In the liberalism, super bien payé, I believe,
et je vous em... all"

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Tony Blair arrondit ses fins de mois

   (...) L'ex-premier ministre anglais Tony Blair s'est trouvé un nouveau job : conseiller du président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaev. Pour 14 millions de dollars [10,6 millions d'euros] par an, il dispensera ses conseils sur les questions d'industrialisation, d'agriculture, de logement, d'emploi et de gouvernance locale, précise le journal russeNesaissimaïa Gazeta. "Blair nous conseillera également sur des questions politiques", ajoute Ermoukhamet Ertysbaev, conseiller du président kazakh. 
   Selon l'expert russe Alexeï Vlassov, Tony Blair s'occupera avant tout "d'améliorer l'image du Kazakhstan en Occident ; si le montant de ses honoraires est si élevé, c'est qu'il va être employé essentiellement pour fournir des services de lobbying à Astana [la capitale kazakh]." La société de consulting Tony Blair Associates conseille aussi la compagnie d‘assurances Zurich Financial Services, la banque JP Morgan et les fonds souverains du Koweït et Abu-Dhabi. (...) 


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"I'm singing on the rain...
de dollars...
- Bravo, Mister Président, encore, encore!"
Scandale des subprimes :
 enterrement de première 
classe à Washington
Woodward et Newton

   (...) 25 milliards de dollars la cérémonie! Le gros chèque des 5 principaux émetteurs de ces créances pourries les prémunit de toute poursuite judiciaire. (...) 
   (...) Ca y est, c’est fait, au moins sur le papier. Le scandale des subprimes américains dont, quoi qu’on en dise, les banques européennes exsangues qui se pressent périodiquement au robinet de la BCE, continuent de subir les effets, vient de connaître un début d’épilogue judiciaire ce 9 février. 
   Le Ministère US de la Justice, celui de la Construction et du développement Urbain auxquels se sont joints, pour certains d’entre eux sous d’intenses pressions politiques, 49 Procureurs Généraux d’Etat, viennent en effet de trouver un accord amiable avec les 5 plus importants fournisseurs de crédits hypothécaires américains, à savoir Bank of America, JP Morgan Chase & Co, Wells Fargo & Co, Citibank et Ally Financial (ex-GMAC).
   L’accord, piloté d’une main de fer par le très controversé Eric Holder, ministre de la justice de l’Oncle Sam, est surtout destiné à déminer la dernière ligne droite de Barack Obama vers l’élection présidentielle de novembre. (...)


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"P'tain! Y'en a plein qui m'suivent!
- T'es c... T'es sur l'autoroute d'la dépression...
File vers la bretelle du libéralisme qui chante,
hey, tocard!"
L’Europe en route 
vers la dépression 
John Weeks

   (...) « En mai 2010, le gouvernement de la Grèce a été confronté à un problème sur le service de sa dette. Dans le contexte de la zone euro dans son ensemble, les difficultés grecques étaient mineures, équivalant par exemple à un État américain incapable d’équilibrer son budget, comparativement aux USA. La solution évidente était que la Banque centrale européenne acquiert tout ou partie de la dette grecque, mettant ainsi fin au problème d’un trait de plume. Une fois cette difficulté purement financière éliminée, les discussions politiques auraient pu débuter. » 
   John Weeks enseigne l’économie à l’université de Londres. ---- 
   La mission d’une banque centrale est double : 
   1) Assurer la liquidité du système financier structurellement fragile en raison du désappariement des maturités et de l’effet de levier sur la monnaie centrale qui sont à la base de l’activité des banques. 
   2) Soutenir l’activité et prévenir la surchauffe en pilotant les taux directeurs, ce qui inclut le taux appliqué à la dette d’Etat, qui définit un plancher au dessus duquel viennent s’étager les autres compartiments de risque. 
   Ces objectifs impliquent que l’institut d’émission intervienne en soutien aux banques, mais aussi au Trésor, comme c’est massivement le cas aux USA, au Japon, en Grande Bretagne, et même au Canada, où la banque centrale acquiert 15% des émissions souveraines. Par construction, l’Union européenne, en interdisant le soutien de la dette publique, a créé les conditions de sa faiblesse, acceptant de facto de s’exposer aux effets déstabilisateurs et déstructurants des mouvements browniens spéculatifs, voyant sans doute dans la menace de sanction des marchés un garde fou souhaitable. 
   Ce faisant, elle impose aux Etats des règles qui ont depuis longtemps été abandonnées concernant les banques (hé oui...). On sauve les unes, on sanctionne les autres, les acculant à l’austérité et bientôt à la faillite. Tout cela parce que les marchés, n’est-ce pas, ont toujours raison. (...)
Lire la suite sur:
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Luc Desle

lundi 27 février 2012

« A ses papattes, le mille pattes glissait de jolies savates ». Benoît Barvin in « Chansonnette pas très nette ».

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE RÉPOND PAS AU CROASSEMENTS DU CORBEAU)

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"Comment ça, je serai un crypto-communiste?
Et pourquoi ça, je vous prie?"

SarkHollande: 
le duel Hollande-Sarkozy 
éclipse les autres candidats
Geoffroy Clavel

   (...) "Sarkhollandisation", voilà le terme qu'a lâché François Bayrou dans un entretien aux lecteurs duParisien publié ce vendredi matin, pour décrire le phénomène. "La 'sarkhollandisation' du débat politique, il va falloir qu'elle recule", a lancé l'ancien ministre de l'Education en reprenant un néologisme qu'il rodait depuis quelques jours. "Quand j'allume ma radio le matin, j'entends Nicolas Sarkozy et François Hollande qui répond. Ils représentent à peine la moitié des électeurs, et les autres, comment on les entend?", interroge le président du MoDem. "Je vous avertis: les Français ne se laisseront pas confisquer cette élection", menace le candidat du Mouvement démocrate. (...)


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"Les chinois ne m'ont même pas appelée
pour que je leur dispense mes cours de maintien.
Quelle ingratitude de la part de ces fa... de cit...!"
Nadine de Rothschild.

Devenir une femme moderne 
en 240 heures chrono
Beijing Qingnian Bao

   (...) La prestigieuse université Tsinghua à Pékin propose une formation sérieuse pour devenir une "femme du monde à la page", le tout à un prix exorbitant. Ce programme, qui fait des adeptes, a suscité une tempête sur la Toile. (...)

   (...) Les études durent une année et comportent 240 heures de cours portant notamment sur les matières suivantes: arts locaux, chefs d’œuvre classiques, critères d'appréciation des belles poteries et joyaux, éducation des enfants, cours de bonnes manières féminines ou encore se vêtir avec élégance. Les frais de scolarité s’élèvent à 48 000 yuans (environ 5 800 euros). Cette "formation supérieure pour femmes du monde à la page", proposée par l’Institut des Beaux Arts de la célèbre université Tsinghua à Pékin, est en train de recruter discrètement les étudiantes de sa deuxième promotion. Des internautes ont réagi à cette nouvelle publiée sur le microblog chinois Weibo en constatant avec amertume qu’"il est vraiment facile de gagner de l’argent avec les femmes !"
   Sur le site de l’Institut des Beaux Arts de Tsinghua, nous avons consulté une brève présentation du cursus. La formation consiste en quatre jours de séminaires une fois tous les deux mois, à l’issue de laquelle les participants se voient remettre un diplôme de fin d’études délivré et certifié par le centre de formation pédagogique de l’université Tsinghua et portant également le cachet de l’Institut des Beaux Arts de l’université Tsinghua. Les cours se divisent en six catégories, dont "comment mener une vie heureuse", "comment devenir une femme lettrée", "comment être une femme à la page", "musique et danse", "culture artistique"…, et abordent pêle-mêle des sujets tels que "la condition féminine dans la société moderne", "l’optimisation des investissements réalisés pour l’éducation de ses enfants" (oulà!), "la culture traditionnelle et le savoir-vivre féminin", "l’art féministe (heu... féminin serait mieux, non, car ce terme "féministe" est un rien subversif)", "l’opéra moderne et traditionnel", "comment devenir un fin connaisseur et collectionneur de peintures et calligraphies", "comment savoir reconnaître un beau bijou", "les règles de savoir-vivre d’une femme du monde", "le choix des couleurs dans sa tenue vestimentaire et les critères d’une toilette bien assortie", "les bons plans lors d’une réunion mondaine" et “comment se construire une bonne image". (...)

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(Toutes les exportations marocaines 

n'étaient pas stigmatisées par l'Espagne)
Les importations marocaines libéralisées, 
l’Espagne lésée
Presseurop El País

   (...) "L’agriculture [espagnole] reçoit avec indignation l’accord entre l’UE et le Maroc", rapporte le quotidien El País. L’accord de libre-échange, approuvé le 16 février par le Parlement européen, va notamment permettre d’augmenter le volume des importations de produits marocains dans l’UE, en particulier les tomates. Conclu pour “soutenir les réformes démocratique en Afrique du Nord", note le quotidien, il constitue un "coup dur" pour l’agriculture espagnole, principale exportatrice vers les autres pays de l’UE (et productrice de très bons produits bio...). 
   L’accord, explique le journaliste spécialisé en agriculture, Vidal Mate, facilite les importations qui intéressent les pays du Nord en tant que consommateurs, parce qu’elles accroissent l’offre et font baisser les prix. L’Espagne est le principal pays lésé.
   L’analyste critique l’attitude de l’UE qui, le 14 décembre dernier, a rejeté le renouvellement de ses accords sur la pêche avec le Maroc, car ces derniers ne prenaient pas en compte les intérêts des populations du Sahara Occidental. 
   Une décision qui avait suscité la colère de Madrid : "Au-delà des soucis sur les droits de l’homme ou les problèmes du Sahara, les raisons politiques se sont imposées pour soutenir l’ami marocain en tant que porte et bouclier de l´Europe [...] Les intérêts économiques des pays au nord des Pyrénées se sont imposés" (ben... on est dans un système capitaliste, non?). (...)


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François Cusset : « Un peuple mondial »
Entretien, par Marion Rousset

   (...) En 2011, le peuple a fait un retour tonitruant sur la scène publique. Du Printemps arabe aux Indignés, un peuple mondial a surgi devant des situations vécues comme insupportables. L’analyse de l’historien des idées François Cusset.

   Regards.fr : Quelle vision du peuple se fait jour dans les politiques menées en Europe et aux États-Unis ?

   François Cusset : Le peuple est devenu une variable d’ajustement, un opérateur dans des équations comptables, c’est ce qui n’existe pas, ce dont on se méfie, ce qui a toujours tort. Cet automne, dans trois ou quatre endroits du monde, les élites technocratiques ont pointé simultanément leur regard vers le peuple comme la cause de tous les maux. Ce fut le cas en Grèce, à l’occasion du référendum que Papandreou voulait organiser. Jamais depuis la Deuxième Guerre mondiale l’idée de demander son avis au peuple n’a suscité une telle levée de boucliers, une telle unanimité contre la sauvagerie, la barbarie, l’ignorance. Comme s’il s’agissait de laisser un continent entier, noble et civilisé, à une horde de gens désargentés, flemmards… 
   En même temps, les élections de l’Assemblée constituante en Tunisie se sont soldées par une victoire des islamistes modérés qui ont obtenu une majorité relative et par des remarques des éditorialistes du type : « C’est sympathique la démocratie, mais si on laisse les peuples arabes décider, ils élisent la charia. » 
   À cette époque, le mouvement Occupy Wall Street aux États-Unis, qui avait un gros capital de sympathie dans l’opinion, connaissait un début d’enlisement. Il commençait à être critiqué pour des faits-divers mis en avant par les médias et les politiques. Dans les centres-villes, des gangs venaient détrousser les campeurs. Il y a aussi eu un suicidé dont on a retrouvé le cadavre dans sa tente quatre jours après. Quand le peuple campe, il est putrescent et pouilleux, quand il vote, c’est pour élire des islamistes et quand il décide, c’est pour aller contre les intérêts de l’Europe. (...)

   Regards.fr : Que peut-on attendre de 2012 ?

   François Cusset : Le "peuple" qui surgit dans de telles circonstances peut prendre la forme d’Occupy Wall Street ou de la place Tahrir, mais il peut aussi se retrouver dans les 20 à 30 % de potentiel électoral pour l’extrême droite à travers l’Europe des 27. Nul ne sait si ce refus transversal et radical va déboucher sur la constitution d’un peuple organisé, autour de formes politiques nouvelles et pérennes, s’il va s’effilocher ou se généraliser, ou si à la première aggravation de la crise, il sera récupéré par les populismes de droite
   On est dans une phase d’esquisse, intuitive et spontanée. Ce peuple sans direction politique peut déboucher aujourd’hui sur le meilleur comme sur le pire.

Lire la suite sur:

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Luc Desle

dimanche 26 février 2012

"Fais gaffe à la Mousmée!". Benoît Barvin in " Titres impolitiquement corrects".


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Pensées pour nous-mêmes:



(POUR LUTTER CONTRE LES PENSEES MOROSES,
BOIS UN PEU D'EAU DE ROSE)

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Lettres d'inconnus (8)
pcc Benoît Barvin
Chère Nadine,

   J'aurais pu, c'est vrai, faire "comme si". Vous, si belle, si blonde, si délicate, si au-delà des contingences, bassement matérielles... Vous qui devenez, quand vous entrez dans une pièce, un soleil à nul autre pareil. Vous qui, Oh oui, Nadine, ne vous contentez pas de briller - ce qui, à tout prendre, serait déjà beaucoup, mais qui "rayonnez", étincelante d'une beauté qui irradie la blondeur des blés, l'odeur du foin coupé, les amours enfantines, la joie d'un mariage en blanc et oh combien heureux, nous en sommes sûrs...

   J'aurais pu, j'aurais dû, j'en conviens, ne rien dire. Ne pas vous interrompre alors que vous aspiriez, avec la délicatesse qui a toujours caractérisé chacun de vos gestes, l'odeur de cette fleur allanguie à laquelle vous faisiez de l'ombre...

   Je n'ai pas su rester à ma place. J'en suis encore bourrelé de remords, le coeur en miettes, et je sais déjà que plus personne ne voudra me parler, désormais, moi qui vous ai faite descendre de votre piédestal. Alors que l’aréopage de vos admirateurs ne cessait de s'agrandir, ce devait être un diable bien ricaneur qui m'a poussé à me pencher vers vous et à vous murmurer - cependant assez fort pour que tout le monde entende: "Vous avez, très chère, une minuscule salissure au coin de votre joli nez"...

 A peine ces mots m'étaient-ils échappés, que je les regrettai, oh combien! Mais il était trop tard. Un unanime cri d'effroi glaça ce moment unique et je sentis que vous vous morceliez en mille morceaux. Et sur votre visage, si pur, si parfait, se peignit une douloureuse expression qui, aujourd'hui encore, me déchiquète ce qui me reste de coeur.

 Nadine, je souhaite de toute mon âme que votre mari vous reprenne, que votre famille vous fasse sortir de cet horrible hôpital pour parents déments, que vous recommenciez à vous alimenter et qu'enfin, vous reveniez à la vie.

   Je prie pour vous toutes les nuits, ma chère amie, moi qui, dans un moment d'égarement, ai pris l'ombre d'une fleur pour une quelconque souillure.

Votre dévoué Aristide DesPrès.

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   Ah, "La vie en rose", réinterprétée par Grace Jones, notre Miss Black internationale, par le groupe "Buddha-Bar" (que je persiste à aimer, malgré le ricanement de mes petits camarades) et par Katherine Jenkins, somptueuse chanteuse soprano... 
   Une vie qu'on espère, bientôt, moins mauvaise que celle qui nous étreint, de son haleine fétide (comme dirait Greg, créateur d'Achille Talon) et de ses bras poisseux, depuis cinq ans, déjà... 
   Comme le temps passe... lentement.

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Grace Jones - La vie en rose


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Buddha-Bar XII - La vie en Rose


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Katherine Jenkins - La vie en Rose


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Jacques Damboise

samedi 25 février 2012

"Ce pelé, ce galeux, était pété de thunes. Ce qui compensait." Jacques Damboise in "Pensées de noeud-noeud"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE FAUCON JAMAIS NE NAGERA EN EAUX TROUBLES)
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"Vous, vous avez encore rêvé que le Résident était réélu...
- Comment l'avez-vous deviné, la Belle?"

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"Euréka!
J'ai trouvé comment faire constamment parler de moi!
C'est mon n'Ego qui va être content..."

allègre /a.(l)lɛɡʁ/ 
masculin et féminin identiques
Plein d'entrain, joyeux.
Il est toujours allègre.
Il est sain et allègre (hum...).
Une humeur, un esprit allègre.
Marcher d'un pas allègre
(malgré son embonpoint?).
Montaigne parvient à être un esprit libre et allègre, 
prévenant, férocement honnête (hahaha)
quelqu'un ayant accompli cette tâche 
que Nietzsche pensait être la plus importante : 
« Se disposer pour être chez soi sur terre »
(en prenant beaucoup de place). — 
(Robert Pippin, interviewé dans Le Point, 3 août 2006):
"Ayant en outre du mal à reconnaître les expressions du visage, 
[les autistes] ignorent si leur interlocuteur est triste ou allègre, 
fâché ou amical" (intelligent ou...?)
— (L'Express, 30 août 2004)

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"Je n'aime pas votre humour...
D'abord ce n'en est pas...
- C'est une vérité?
- Argh!!!"

Claude Allègre, le savant controversé
 qui s'agenouille devant Sarkozy
Yves Paccalet, écologiste

   (...) Claude Allègre : géochimiste français, ancien ministre de l’Éducation nationale et pilier de débats sur la question du réchauffement climatique, auquel il ne "croit" pas (du verbe "croire", le moins rationnel qui existe). Les médias l’invitent à seriner jusqu’à l’écœurement ce que veulent entendre ceux qui n’ont pas l’intention de consentir le plus petit effort pour éviter la catastrophe annoncée.
   Dans ses livres (dont le pire est intitulé "L’Imposture climatique", 2009), Claude Allègre accumule tellement de contre-vérités, de citations tronquées, d’erreurs factuelles et de courbes tripatouillées, que c’en devient pathétique. Ou drôle ! Si les scientifiques du GIEC (le Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), qu’il vitupère et vomit, avaient commis le dixième de ces méprises dans leur rapport, ils se seraient couverts de honte. Ils n’en ont eu que deux à se reprocher, que leur communauté a aussitôt corrigées.
   En vérité, Allègre joue les martyrs de la science pour mieux débiter des erreurs ou des banalités. Son propos pourrait se résumer ainsi : "Le GIEC nous promet le réchauffement ! Avec l’hiver qu’on a !" Galilée est bien loin ! Un client en état d’addiction n’eût pas mieux débité sa "brève de comptoir" à l’apéro…
   Notons, pour l’humour noir, qu’en 1996, ce grand scientifique parle d’une "psychose collective" à propos des victimes de l’amiante. Rappelons qu’il se ridiculise auprès des physiciens quand, en 1998, il prétend (puis soutient mordicus contre le prix Nobel de Physique Georges Charpak) qu’une balle de tennis et une boule de pétanque, lâchées ensemble dans l’air (et non dans le vide), arrivent en même temps au sol.
   Narrons une autre histoire que Claude Allègre déteste que l'on raconte. En 1976, lors d’une crise du volcan de la Soufrière, à la Guadeloupe, ce géochimiste de profession diagnostique une éruption de type pyroclastique, c’est-à-dire potentiellement porteuse d’une nuée ardente aussi meurtrière que celle qui fit 30.000 morts à Saint-Pierre de la Martinique, en 1902. Il préconise qu’on évacue les populations : le gouvernement l’écoute. De son côté, le volcanologue "aventurier" Haroun Tazieff juge le phénomène phréatique (de l’eau s’infiltre et remonte en vapeur), donc sans grand danger : Tazieff a raison, Allègre a tort.

Lire l'article sur:

µµµ

"Moi... Ma femme elle est plusse belle que la tienne.
- ?
- Et elle est blanche, elle...
- ???
- Mais toi, t'es plus riche que moi...
- ?
- Tu es mon n'exemple..."

Borloo à Véolia ? 
Signe que Sarkozy, "candidat du peuple"
(argenté?),
 est président du copinage
(vertueux?)
Aurore Gorius 
Chroniqueuse politique 

   (...) En mai 2009, après plusieurs suicides de salariés à France Télécom, Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, est nommé pour succéder à Didier Lombard. Ancien de la Générale des eaux, il est aussi un ami fidèle du président. Il a piloté le regroupement des activités immobilières de Vivendi avec Nicolas Sarkozy, alors jeune avocat d'affaires. Stéphane Richard a reçu la légion d'honneur en 2006 des mains de ce dernier, agrémentée de cette petite phrase : "tu es riche, tu as une belle maison, tu as fait fortune... Peut-être y parviendrai-je moi-même."

  Début 2009, l'un des plus proches conseillers de Nicolas Sarkozy, François Pérol, est nommé à la tête de la BPCE, second établissement bancaire français, issu de la fusion des Caisses d'Epargne et des Banques populaires. Les deux hommes se sont rencontrés lors du passage de Nicolas Sarkozy à Bercy en 2004. Pérol retourne ensuite pantoufler dans le privé, comme associé à la banque Rothschild, avant d'être nommé secrétaire général adjoint de l'Elysée après la victoire de 2007.

   La candidature de Jean Sarkozy à la direction de l'EPAD, qui gère le quartier d'affaires de la Défense, fit couler beaucoup d'encre. L'épisode reste l'un des plus impopulaires du quinquennat. Les critiques de l'opposition et d'une partie de l'UMP finirent par calmer les ardeurs du jeune homme de 23 ans.

   Mais il y eut aussi, en 2008, Pierre Mariani, ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à Bercy, nommé à la tête de la banque Dexia, plongée en pleine crise financière. Sans oublier Laurent Solly, directeur de campagne adjoint en 2007, nommé à la direction de TF1 au lendemain de la victoire. Si bien que de bout en bout, mélange des genres et copinage ont figuré en bonne place sur le menu de la présidence de Nicolas Sarkozy.

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Luc Desle et Jacques Damboise