Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 20 août 2010

"Que peut faire un bon blogueur, si ce n'est bloguenoter" Jacques d'Amboise in "Questions sottes et grenues"


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«Il n'est nul besoin d'aimer le monde qui vient pour le voir venir.»

[ François René de Chateaubriand ]

DR

PAROLES IMMORTELLES D'UN ANCIEN 
PRÉSIDENT (!) DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

"J'apprécie beaucoup plus le pain, le pâté, le saucisson que les limitations de vitesse." (Pas mal)

"Pour moi, la femme idéale, c'est la femme corrézienne, celle de l'ancien temps, dure à la peine, qui sert les hommes à table, ne s'assied jamais avec eux et ne parle pas. " (politiquement incorrect, Monsieur le Président. Sacré courage que vous avez)

"Un chef, c'est fait pour cheffer". (et un "bourg" pour "bourrer"? ou un "four" pour "fourrer"?)

"Sans un large accord du corps social, l'instabilité des dispositifs de la politique de l'emploi et le mirage d'expérimentations hasardeuses peuvent affecter gravement l'efficacité de la lutte contre le chômage". (exemplaire phrase creuse pour "bourrer" le mou du corps social. Faudra la réutiliser et... hein? L'actuel Résident le fait déjà? Ah, je n'avais pas remarqué...)

"Bien sûr que je suis de gauche ! Je mange de la choucroute et je bois de la bière". (Non, là, j'abandonne!)

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«On s'irrite moins en fonction de l'offense reçue qu'en raison de l'idée 
qu'on s'est formée de soi.» 

[ François René de Chateaubriand ]


(Madame Mc Mich, moche mais riche, crie "chiche" à celui 
qui le lui dira en face)


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«On peut se prosterner dans la poussière 
quand on a commis une faute, 
mais il n'est pas nécessaire d'y rester.»

[ François René de Chateaubriand ]



 "Si je quitte le mini cabinet de mon sous-ministère placardisé? 
Bien sûr que non! 
Pourquoi cette question?"

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«Après le malheur de naître, je n'en connais pas de plus grand 
que celui de donner le jour à un homme.»

[ François René de Chateaubriand ]


   Interrompant ses vacances en Balagne (Haute-Corse) dont son épouse est originaire, (super courage et belle abnégation), M. Bertrand a ajouté être venu "pousser un coup de gueule  (avec l'haleine fraîche je l'espère) contre les faux experts (alors que vous, évidemment...)  qui tiennent des discours attendus, (car votre parti n'en tient aucun bien sûr) les associations de bien pensants (je ne peux croire que vous apparteniez à une association mal pensante quand même!) et le Parti socialiste qui est à côté de la plaque sur la sécurité (plaque? celle marquée CRS, PJ, UMP, US ARMY? Heu... Pour le dernier sigle, je ne suis pas vraiment sûr)".
   Brocardant les socialistes (Peut-être qu'il n'y a pas qu'eux sur le terrain politique...), il a ajouté que l'UMP ne fera "jamais preuve de naïveté" ("plus de répression fera reculer la violence", "je laverai cette cité au kascher", etc...) "Jamais, a-t-il insisté, nous ne céderons un pouce de terrain à la violence, à l'ultraviolence (violence? ultraviolence? Faudrait qu'on choisisse, quand même. Brûler dix voitures = violence. 11 = ultraviolence, par exemple? Expliquez-moi. 
   Désolé de vous brocarder, Monsieur l'expert, mais c'est vous qui avez commencé).

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«Il y a des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, 
à cause du grand nombre de nécessiteux.»

[ François René de Chateaubriand ] - Extrait des Mémoires d'outre-tombe



    Vendredi à Grenoble (il y a 15 jours), le président de la République avait menacé (Ouh, on a peur...) de déchoir de la nationalité française (on tremble, on tremble...) toute personne d’origine étrangère (beurk! Mais qu'est-ce que ça veut dire "origine étrangère"? Si on est étranger, on peut quand même, si on comprend bien, être français? Pas clair le propos...) qui porterait atteinte à la vie (atteinte simplement? Et si la personne le tue franchement, par exemple, qu'est-ce qui se passe?) d’un policier, d’un gendarme ou de tout autre représentant de l’autorité publique.
    Ce matin, dans le "Parisien", le ministre de l’intérieur va encore plus loin (Maintenant, on est terrifié). Des actes de "délinquance grave" (compris entre le vol de poule et les rétro-commissions, l'évasion fiscale, le mensonge d'état, les promesses non tenues, etc, par exemple?) devraient selon lui entrainer la perte de la nationalité française. (Hé ben dites donc... Super gouvernement qu'on a là, hein? Qui, en pleine canicule estivale continue à nous faire les gros yeux et à grogner "scrogneugneu"...)


 Luc Desle

dimanche 16 mai 2010

TOUT CE BLEU






   "Je n'aime pas ça... Tout ce bleu... C'est... c'est vraiment à vomir. 

   Je déteste le bleu, en fait. Surtout celui-ci, ce bleu qui dégouline. Bleu pastel. Ça a un côté politiquement correct. infect... Et que je te mette une feuille blanche pour jouer au n'écrivain. Que j'ajoute un stylo. Pas un Montblanc, non, un bon vieux stylo à plume avec de l'encre... bleue, je suppose? Ahaha... J'ai vraiment un de ces moral, moi! 
   Et que j'adjoigne à notre Maître le Bleu azur, une théière ainsi qu'une tasse, le tout dans un blanc immaculé, lavé de toute souillure... 
   Décidément, je hais le bleu. Je n'en peux plus de ces chromos soi-disant d'époque, toute cette dégoulinante de bons sentiments... 
   Le type - ou la femme? - a cadré serré. On a un gros plan, donc, sur la feuille vide encore, sur le stylo à plume, avec un bout, à gauche, de la théière, puis il - ou elle - a fichu, en plein milieu, la tasse design. Super, vraiment, le plan, l'organisation des lignes de fuite, la couleur... Bien sûr, juste derrière, en bon professionnel, on a droit à un bout de table en fer. Ferraille serait plus exact, comme celle que j'ai retrouvée dans le jardin de ma grand-mère... Et que j'ai repeinte en rose avec des pois verts. Juste pour voir ce qu'elle allait dire. Son enterrement a été très émouvant et... 
   Mais, non. Assez de pensées stupides. Ne pas dériver, rester sur la photo, puisque photo il y a. 

   Alors ce bleu, on te l'efface d'un coup en misant, à la fois sur le dossier ouvragé d'une chaise en acier et sur la végétation verdâtre, avec au loin le ciel, bleu, en contrepoint. Un bleu pâle, émollient, passé. Du bleu et un peu de vert, avec une pointe de jaune, faut ce qu'il faut, hein? Revenons à ce blanc de l'Immaculée Conception comme un bout de toile pour donner un peu plus de profondeur au projet. Une page immaculée qui ne va pas le rester longtemps puisque le jeu, justement, c'est de tracer, avec le stylo plume et de l'encre un texte. Peu importe lequel. 
   Une poésie, peut-être? "Oh toi, ciel bleu comme mes sentiments, 
                                                Aussi bleus que ce bleu qui orne mon bras 
                                                Quand tu l'as tordu, salaud, parce que je te résistais et..." 
   Calme... Il faut vraiment que je me calme. Ça va mal finir cette histoire. Mais ce bleu, vraiment...  Non, il ne passe pas. Ça me remonte dans l'œsophage, ça va finir par jaillir des profondeurs de ma gorge, en une bile brûlante. 
   "Alors le type s'est levé et, d'un coup, d'un geste précis à l'aide de la lame aiguisée, il s'est ouvert les veines. Un jet de sang vermillon a giclé, éclaboussant le paysage immédiat, souillant la feuille blanche, la table vaguement bleutée, jusqu'aux frondaisons, pourtant lointaines qui...". 
   Tais-toi. 
   TAIS-TOI!
   Tu dérives, tu files, emporté par le courant d'une imagination morbide... C'est à cause de ce bleu. Je déteste le bleu, je l'abhorre, il me donne des hauts le cœur, il me tachycardise, il me rend dingue de chez dingue... 
   "Il était là, immobile, attendant que la couleur le dévore car, il le savait, même si elle avait un air de ne pas y toucher, elle s'apprêtait à lui bondir dessus, à s'introduire entre ses dents, à couler dans sa gorge, à napper son estomac, à s'infiltrer dans chacune de ses veines, tel un poison qui..."
   - Ah, mon chéri, me voilà enfin... Désolée pour le retard. Si tu savais comme il est difficile de circuler en plein été... Alors, comme ça, l'aide-soignante m'a dit que tu étais un peu nerveux et... Oh mais mon chéri! Tu as vu ce que tu as fait? Ton chapeau.. Il est tombé par terre. Pas étonnant si tu as le visage si rouge... Ce soleil de début d'après-midi est vraiment atroce. Tu ressembles à un homard. Il doit te faire bouillir les sangs... Mon pauvre amour... 
   Voilà, je replace ton chapeau. Je vais te passer un peu d'eau sur la peau pour faire baisser cette tension qui rend ton visage cramoisi... Si tu voyais la tête que tu fais... Ensuite, je pousserai ta chaise roulante vers un coin ombragé... Ne suis-je pas gentille avec toi, mon bichounet? 
   Tiens, là-bas, on va aller là-bas, sous ces frondaisons agréables... Mais dis-moi petit coquin... Je sens que tu  m'observes... Et j'en connais la raison. 
   Tu as remarqué la nouvelle robe que je me suis achetée toute-à-l'heure... Ou plutôt, non, hier pour être exacte. Tu aimes sa couleur?  Il est joli cet indigo, hein?

   Mais? Mais qu'est-ce qui t'arrive, mon poussinou? Ne t'agite pas, je t'en supplie! Maman va s'occuper de toi, mon petit, tout petit chéri..."

Benoît Barvin


Ce texte répond à un jeu littéraire lancé par Madame Kevin pour le blog à mille mains, basé sur une photo de Thé Citron, auteure de la nouvelle photo. De nombreux blogs y ont répondu. Si le coeur vous en dit...