Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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dimanche 10 août 2014

"Cette femme voilée avait un barbu sur la langue". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(L'HOMME DONNE L'EXEMPLE,
JAMAIS DE LA VOIX)

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Guy Bara
(1923, 2003)

   (...) Fils d'un diplomate belge, Guy Bara naît à Riga où son père était en poste. Tout en suivant des études à l'Institut Saint-Boniface à Bruxelles, il voyage beaucoup durant sa jeunesse. En 1945, il fonde l'hebdomadaire humoristique "Le Faune". De 1946 à 1949, il travaille pour la publicité. En 1948, il publie ses premiers dessins, des caricatures, pour "La Dernière Heure" avant de devenir en 1949 rédacteur en chef du journal d'actualité "Vivre". En 1950, il s'installe à Paris et prend pour pseudonyme Barabas, bientôt raccourci en Bara.

   En 1954, il crée "Max l'explorateur". Ces strips humoristiques et muets sont publiés durant une trentaine d'années dans des quotidiens de plus de 40 pays, comme" France-Soir", "Le Soir", "Het Laatste Nieuws", "Cork Observer", etc. En 1960, il crée pour le périodique publicitaire "Les Histoires de Bonux-Boy" la bande dessinée "Kéké le Perroquet" (1960-1961), reprise ensuite dans "Spirou" (1963-1968). En 1964, il adapte dans la même revue avec le concours de Maurice Rosy "Max l'explorateur" en histoires longues. Quelques gags et récits courts écrits par Vicq sont également publiés jusqu'en 1966. Il collabore pendant plusieurs années au journal belge le "Pourquoi Pas?", fournissant dessins d'actualité, politiques et caricatures.

   Il passe ensuite au Journal de "Tintin", dans lequel il publie "Éphémère et Rabudol" (souvent sur des textes de Vicq, 1968-1974), des gags de "Max l'explorateur" (1968-1973 - Max est d'ailleurs en couverture du no 21 du 22 mai 1973, tant dans la version francophone que néerlandophone, puis "Les Cro-Magnons" (1973-1976). De 1971 à 1973, il dirige le magazine d'humour dans le domaine médical, "L'Œuf". En 1975, il fait de "Philibert", un ami de Kéké, le héros d'une nouvelle série dans "Fripoune"t. En 1976, il crée "Chéris de l’Olympe" dans "Formule 1". Puis il reprend "les Cro-Magnons" dans l'hebdomadaire allemand "Zack" (1978) et dans "Super As" (1979-1980). Dans ce dernier périodique, il crée ensuite "Sigi le Franc".

   En 1981, il publie quelques gags de "Parmezan" dans "Pif Gadget". Cette année-là, il reprend pour "Spirou" la série "Chéris de l’Olympe" sous le nom Lamybidas (1981-1985) puis y crée "Dugazon" (1982-1984). Il publie également deux courts récits mettant en scène "Max" (1984-1985). De 1982 à 1993, "Tintin" publie des gags des Cro-Magnons mais dans cette décennie, Bara se consacre progressivement à la peinture. 



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Blanche Baptiste

mardi 9 octobre 2012

"Sous leurs délicieux oripeaux folkloriques, ils dissimulaient des costumes plus sombres qui avaient servi, 70 ans plus tôt". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA VIE SE NOURRIT
DE TA MORT PROCHAINE)

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"Bon, OK... Qu'est-ce qu'il a ENCORE
ce chapeau? Hein? Dis-moi?"

Jimmy Stewart and Rosalind Russell


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"J'm'en fous, d'lire...

Tout' façon, chuis là à perpète..."


harbutt_prisoner

Comme l'administration 
pénitentiaire brésilienne est mesquine ! 
Jacques Drillon

   (...) Le dernier numéro de «Philosophie Magazine» nous apprend qu’au Brésil les détenus peuvent désormais déduire quatre jours d’emprisonnement par livre lu, à condition d’en rédiger une brève note de lecture.

   La nouvelle fait l’effet d’une brise fraîche par temps de canicule, et n’est pas sans rappeler le plaisir très particulier qu’on éprouve à voir des films d’évasion.

   Mais cette information doit être cruellement corrigée. En effet, cette réduction de peine ne peut s’appliquer qu’à concurrence de douze livres par an. Oh les mesquins ! Oh comme ils sont petits ! Pinailleurs et tatillons ! Oh les ronds-de-cuir ! Que tout devient laid quand on se met à compter, à plafonner, à borner ! Douze fois quatre font quarante-huit… Un pauvre mois et demi de gagné par an… Est-ce qu’on compte quand on aime? L’administration pénitentiaire brésilienne n’aime pas ses détenus.

   Et puis on ne sait pas les détails… Si cela se trouve, elle considère que les huit volumes des «Thibault» sont un seul livre? Non, Dieu ne le permettrait pas !(...)



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"Je lui dis que je le trouve moche,
avec sa ridicule moustache?
- Je lui dis que je l'aime à la folie
et que je veux l'épouser?"


(Manifestement, ce couple n'était pas
sur la même longueur d'onde)

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"Tu as vu comment ils nous appellent?

- Mais ce sont des anglo-saxons et...
- Tututu... Ce racisme est insupportable!
Je vais faire interdire ce journal!
- Ca fait 60 ans qu'il a disparu...
- Je vais m'attaquer aux descendants
du propriétaire..."

Faut-il interdire tout Tintin?
Xavier Thomann 

   (...) Hier matin, (le 25.09.2012) le quotidien suédois «Dagens Nyheter» publiait une interview du rappeur suédois Behrang Miri, qui occupe le poste de directeur artistique à la Maison de la Culture de Stockholm (?). Il y annonçait son intention de faire retirer les albums de Tintin des rayons jeunesse de la bibliothèque de l’institution (Culture = Censure... bravo Monsieur le Rappeur!).

   On connaît bien les polémiques autour de l’œuvre d’Hergé. Tout le monde a reconnu depuis fort longtemps que «Tintin au Congo» regorge de stéréotypes et fait l’apologie de la colonisation. Les accointances de l’auteur avec les milieux d’extrême-droite ont aussi nourri les critiques à l’égard de son travail.

   Mais c’est probablement la première fois que quelqu’un se propose d’interdire tous les albums. La proposition est tellement délirante que l’on croirait volontiers à une provocation de la part de ce rappeur. Quoiqu’il en soit, les internautes suédois ont réagi rapidement. Quelques heures seulement après la parution de l’interview, les journaux avaient entrepris de faire un sondage auprès de leurs lecteurs pour savoir s’ils seraient d’accord avec la censure de Tintin. Et la réponse a été claire. Pour ce qui est du «Dagens Nyheter», 85% des 20.000 votants se sont prononcés contre cette interdiction.

   Celle-ci de toute façon ne verra pas le jour. A midi, la Maison de la Culture annonçait qu’elle n’allait pas donner suite au projet. Miri a expliqué qu’il voulait seulement«soulever un débat sur la question de la discrimination». Pourtant il en a remis une couche: il voudrait virer des rayons tous les ouvrages potentiellement discriminants. Ce n’était donc pas seulement de la provocation: la Suède peut maintenant se targuer d’être le lieu de naissance du Rap politiquement correct. L’écrivain Herman Lindqvist a choisi de répondre à cet assaut moralisateur en poussant le raisonnement à l’absurde: il faudrait commencer par interdire la Bible et Shakespeare. Notre rappeur-censeur a donc du pain sur la planche. Milou n’a qu’à bien se tenir. (...)
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Benoît Barvin