Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 26 décembre 2014

"Cette Blonde agitait ce qui lui servait de cervelle et qui était au nombre de deux". Jacques Damboise in "Pensées qu'on n'aurait pas dû".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TES PRINCIPES SONT 
LOIN D’ÊTRE UNIVERSELS)

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"Qu'est-ce que j'ai sous mon manteau?
Vous pensez que je m'éclipse avec la dinde
de Noël? Mais quelle étrange idée!"


!!Wilhelm Schmurr Portrait of 
Werner Heuser, 1902. German 1878-1959


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Une Maison pour les lanceurs d’alerte

VoxEuropDe Volkskrant

   Les Pays-Bas sont en passe de devenir le premier pays en Europe à fournir un abri aux informateurs, annonce De Volkskrant. La Maison pour les lanceurs d’alerte offrira une protection légale aux personnes qui dénoncent les abus dans les secteurs privé et public et mènera des enquêtes sur les actes répréhensibles. Bien qu’elle sera entièrement indépendante, l’institution recevra une subvention annuelle d’environ 3,5 millions d’euros de la part du gouvernement néerlandais.

   Selon Ronald van Raak, membre du parti socialiste, et auteur de la loi qui a permis la création de la Maison, “à l’heure actuelle, les personnes qui divulguent les abus doivent se débrouiller toutes seules, alors qu’en général elles rendent service à la société”. A l’avenir, elles pourront être assistées par la Maison pour les lanceurs d’alerte et “aussi longtemps que l’enquête est en cours, elles ne pourront pas être licenciés”. Le cas d’Ad Bos, qui est resté “sans le sou” et était contraint d’aménager dans une caravane après avoir dénoncé des pratiques de fixation des prix dans l’immobilier, est l’une des causes directes de cette loi.

   La Maison aura des pouvoirs d’investigation importants, en particulier dans le secteur public. Les institutions gouvernementales seront dans l’obligation de lui donner accès à toutes les informations nécessaires au cours de son enquête. Mais la situation risque d’être plus compliquée dans le cas des entreprises privées.


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(Ce lanceur d'alerte en avait gros sur la patate)


Wolverine
Lanceur d'alerte

   Le terme « lanceur d'alerte » a été inventé dans les années 1990 par les sociologues Francis Chateauraynaud et Didier Torny. Il a ensuite été popularisé au début des années 2000 par le chercheur André Cicolella, lui-même un « lanceur d'alerte », en interaction avec des juristes, des journalistes et des militants associatifs. La création de cette notion visait explicitement à la séparer de celles de dénonciateur (sincère) et de délateur (intéressé). Contrairement à ce que de nombreux journalistes ont écrit, l'expression de lanceur d'alerte n'est pas une traduction de whistleblower (littéralement celui qui donne un coup de sifflet).

   Alors que le whistleblower, lié à la tradition juridique anglo-saxonne, désigne celui qui entend donner un coup d'arrêt à une action illégale ou irrégulière, le lanceur d'alerte a plutôt pour but de signaler un danger ou un risque, en interpellant les pouvoirs en place et en suscitant la prise de conscience de ses contemporains.

   Autrement dit, le lanceur d'alerte désigne une personne ou un groupe qui estime avoir découvert des éléments qu'il considère comme menaçants pour l'homme, la société, l'économie ou l'environnement et qui de manière désintéressée décide de les porter à la connaissance d'instances officielles, d'associations ou de médias, parfois contre l'avis de sa hiérarchie.

   Au Québec et au Canada francophone, le terme utilisé pour traduire whistleblower est celui de dénonciateur – bien que le terme « lanceur d'alerte » ait été reconnu en 2006 dans la fiche dénonciation (domaine comptabilité) du Grand Dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française.

   la différence du délateur, le lanceur d'alerte est de bonne foi et animé de bonnes intentions : il n'est pas dans une logique d'accusation visant quelqu'un en particulier mais affirme divulguer un état de fait, une menace dommageable pour ce qu'il estime être le bien commun, l'intérêt public ou général. Le ou la lanceuse d'alerte prend des risques réels au nom de la cause qu'il entend défendre et diffuser : il met souvent en risque sa santé financière ou physique, la tranquillité de son couple ou de sa famille, sa sécurité personnelle, et son image (en cas de médiatisation, son nom et son visage sortent alors de l'anonymat – au sens de non-célébrité). Les lanceurs d'alertes sont régulièrement l'objet de poursuites-bâillons : des procédures judiciaires dont le but réel est de censurer et ruiner un détracteur.

   En France, depuis les années 1990, plusieurs personnes ayant lancé de telles alertes ont été menacées ou poursuivies par leur employeur ou d'autres acteurs, ce qui a incité des mouvements associatifs ou politiques à demander la mise en place d'une législation afin de protéger les lanceurs d'alerte, en s'inspirant du droit existant dans différents pays, dont les États-Unis, sur cette problématique. Le Grenelle de l'environnement, en 2007, a proposé une protection juridique des lanceurs d'alerte. Le gouvernement fédéral du Canada s'est doté d'une loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles qui a été modifiée en 2007.

   Les lanceurs d'alerte entrent en interaction, en amont et en aval, avec toutes sortes d'« acteurs vigilants », appelés aussi des sentinelles de veille.


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Benoît Barvin

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