Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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mercredi 6 février 2013

"Le jour de son non-anniversaire, on l'attendit en vain". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:
(L'AMOUR EST UNE DANSE)

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   Où l'on retrouve Jean-Louis Murat avec sa voix chaude, ses poèmes hermétiques (Ah, Dieu! A l'Amour! Ah la Terre!), son goût pour le son jazzy et ses pensées paysannes cul-terreuses. Juste comme ça. Pour le plaisir. Celui de Nadine Estrella et de vous toutes et tous, pourquoi pas?

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Jean-Louis Murat 
"Dieu n'a pas trouvé mieux"


"Dieu n'a pas trouvé mieux"

Mieux que ta bouche
Mieux que tes lèvres
Tes omoplates tes yeux
Mieux que ton coude à ma fenêtre
Non, Dieu n'a pas trouvé mieux
Mieux que l'agneau que la belette
Ou que tes poignets gracieux
Que le sillage d'une herse
Non, Dieu n'a pas trouvé mieux

Mieux qu'une brume qui se lève
Mieux que le renard peureux
Mieux que le fruit mieux que son zeste
Que de passer aux aveux
Mieux que le goût de la noisette
Mieux que de rêver à deux
Que tes lettres à l'encre violette
Non, Dieu n'a pas trouvé mieux

Mieux que le moulin qui s'arrête
Qu'une brindille dans tes cheveux
Mieux que ton regard qui s'inquiète
Non, Dieu n'a pas trouvé mieux

Mieux que de trouver le sommeil
Que son paravent soyeux
Que le vertige en Mercedes
Dans la matrice des cieux
Mieux que le timon que l'araire
De l'imbécile heureux
Que toi pour me laisser en reste
Non, Dieu n'a pas trouvé mieux


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Jean Louis Murat 
"AIMER"


"Aimer"

Il faut aimer
S'évader troubler la ronde
Choyer l'âme vagabonde
Qui sait montrer le chemin

Il faut aimer
Que le corps vive en ce monde
Vive heureux chaque seconde
Comme un amant ruisselant

Dis as-tu aimé chanter aime-moi
As-tu aimé que se referment ses bras
As-tu aimé poser ton c?ur à l'intérieur
D'un être heureux

As-tu aimé t'enfuir loin parfois
As-tu aimé retrouver tes pas
Oui saurais-tu souffrir à l'intérieur
D'un être heureux

Il faut aimer
Prendre le train bleu des songes
Contourner la grande éponge
Eviter le malin

Il faut aimer
Attiser les feux de joie
Qu'allumera pour toi
Le stratège bienveillant

As-tu aimé en morte-saison
Semer la graine fleur
Qui pousse au c?ur
Des gens heureux

As-tu aimé
Plier ta nature féconde
Aimé que se trouble l'onde
Au plongeon du requin blanc

As-tu aimé
Nue sous les lambris du monde
La cariatide blonde
Le navire éperonné


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Jean-Louis Murat -
"Vendre les prés"


"Vendre Les Prés"

Les yeux semblent traqués
Comment nourrir les bouches
Les filles à marier
Et le linge brodé
V'là les automobiles
Jusque sous nos fenêtres
Dieu veuillez m'excuser
La lumière est mourante
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés

Il faut passer le bois
Grand-mère tient la maison
Pour quelque cul-terreux
Sans plus d'éducation
Quel travail de nuit
Foutu dans un dancing
De l'eau jusqu'aux chevilles
Tout nous tient désolés
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés

Enfants d'histoire d'amour
Enfants de la liqueur
La bruyère inconnue
Va de ce petit feu
Nous avons tant d'ennuis
Ne blamez pas le père
Voilà le temps de vivre
Par les choses éphémères
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés

Du fond de mon sommeil
J'ai vu venir la flèche
Nos vaches sous la pluie
Prudemment descendaient
Ceux mis dans le pétrin
A faire ce qu'on leur dit
Les cœoeurs brûlants de fièvre
Misère nom de Dieu
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés

Voilà monde moderne
Et son cul plein de boue
Accusant la montagne
D'être obstacle à la joie
Qui nous toise à travers
Ce devenir sombre
En tombée de la nuit
Tiens nous v'là l'ivre mort
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés

Comme la lumière est grise
Nous traversons les prés
Quand réciter par cœoeur
Est souvenir des lieux
Reste de vie stagnant
Comme reste une eau morte
Misère nom de Dieu
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés

[ Ces sont Vendre Les Prés Paroles sur http://www.parolesmania.com/ ] 

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Nadine Estrella

dimanche 1 janvier 2012

"Echange planche à pain Résidentielle contre solide sandwich, afin de mordre dedans sans se casser les dents". Benoît Barvin in "Annonces déclassées"


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Pensées pour nous-mêmes:

(SI TU VEUX PENSER À TOI PENSE AUX AUTRES...)
   
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   Quelques chansons de Jean-Louis Murat, sur demande express de Blanche Baptiste et Nadine Estrella. Ces deux collaboratrices goûtent beaucoup la liberté de ton du sieur Murat qui, sur les plateaux de télé, ne déborde pourtant pas de sympathie. 
   Mais il est vrai que, confronté à un "journaliste", quelqu'un qui se veut artiste a souvent l'occasion de se "les" manger, devant le vide sidéral de l'intervieweur qui, souvent, n'a pas lu ses fiches... 
    Et puis un type  qui injurie les hommes politiques et qui crache sur la foule contemporaine, ça n'est pas pour nous déplaire... même si n'est pas Rimbaud qui veut... Mais quand on sait comment a fini le "grand" poète, gangréné jusqu'à la moelle, après avoir vendu des armes, on se dit que... Bon. On se dit...
   On se dit que Murat vieillit doucement, légèrement amer, rongé par les nostalgies, sans espoir de retour, mais avec une classe certaine. En ces temps de misère intellectuelle, ce n'est pas si mal. Alors, Mesdemoiselles, merci pour ces petits moments de tendresse bienvenue, surtout ce premier Janvier, en attendant le mois de Mai, bien sûr!



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Jean-Louis Murat, 
Le col de la Croix Morand


"Comme un lichen aigri
sur le flanc d'un rocher
comme un loup sous la voie lactée
je sens monter en moi
un sentiment profond
d'abandon

Par mon âme et mon sang
Col de la Croix Morand
Je te garderai

Quand à bride abattue
les giboulées se ruent
je cherche ton nom
j'en meurs mais je sais
que tous les éperviers
sur mon âme veilleront

Par mon âme et mon sang
Col de la Croix Morand
je te garderai

Pour ce monde oublié
ce royaume enneigé
j'éprouve un sentiment profond
un sentiment si lourd
qu'il m'enterre mon amour
et je te garderai

Quand montent des vallées
les animaux brisés
par le désir transhumant
je te prie de sauver
mon âme de berger
je suis innocent 

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Jean Louis Murat 
L'ange dechu


Je jette une orange
Vers l'astre mort
Quand s'éveille l'ange
Dans mon pauvre corps
J'arrache les pierres
Au mur épais
Du tombeau de terre
Où tu m'as jeté

Et je monte à grand peine
Par les chemins
Que prennent les reines
Les assassins
Dans cet univers de cendres
Où aimer n'existe pas
Parfois je prie mon ange
Eh, ne m'oublie pas !

Chaque jour les nostalgies
Nous rongent
Sans retour nous dérivons
Privés de tout retour

Je crains tant le souffle
Du temps sur moi
J'ai connu sa bouche
Dans l'au-delà
Fais de mon âme une branche
De mon corps un talus
Mais Dieu apaise l'ange
L'ange déchu.

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Jean-Louis Murat - 
Insensible



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Jean-Louis Murat - 
Si je devais manquer de toi



Si je devais manquer de toi,
Mon vague à l'âme, mon poisson-chat,
Ma tendre espionne, ma passion,
Toi, l'encolure de mes chansons,
Garde-moi, si tu m'aimes, et si tu doutes, oublie-moi

Des profondeurs de l'océan,
Comme un matador, un tyran,
Guidé par l'odeur des chevaux,
Je viens me glisser sous ta peau,
Garde-moi, si tu m'aimes, et si tu doutes, oublie-moi

Si je devais manquer de toi,
Autant me priver pour toujours,
Des bords de Loire au point du jour,
De la douceur de ton amour,
Si je devais manquer de toi,
Autant me priver pour toujours,
Des bords de Loire au point du jour,
De la douceur de ton amour

Ton plus beau nom est portugais,
Hongrois, brésilien, puis français,
Par chaque bouche, passe ta voix,
En bouche à bouche, parle-moi,
Et garde-moi, si tu m'aimes, et si tu doutes, oublie-moi

Si je devais manquer de toi,
Autant me priver pour toujours,
Des bords de Loire au point du jour,
De la douceur de ton amour,
Si je devais manquer de toi,
Autant me priver pour toujours,
Des bords de Loire au point du jour,
De la douceur de ton amour

Si je devais manquer de toi,
Autant me priver pour toujours,
Des bords de Loire au point du jour,
De la douceur de ton amour,
Si je devais manquer de toi,
Manquer de toi

De la douceur de ton amour
Si je devais manquer de toi,


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Blanche Baptiste et Nadine Estrella