Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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samedi 15 septembre 2012

"Ce décroissant décroissait à l'oeil nu". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(APPRENDS A APPRENDRE,
CE QUI N'EST DÉJÀ PAS SI MAL)

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"Et la compétitivité? Tu en fais quoi
de la compétitivité, hein?
- Fais Ch..., sale banquier pourri"



Félix Vallotton

(Ce quinquennat faisait déjà des ravages dans les classes
populaires... Le redressement du Pays ce serait
pour plus tard, hélas...)


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"Où t'as mis tes bijoux de famille?
- Vous êtes sûr de votre traduction?
- Ben..."
Kitsch Vintage Comic Mystery 'Murderous Gangsters' 
zazzle.com


Los Angeles: les auteurs 
d'un casse hollywoodien 
courent toujours

   (...) Si c’était une scène de film d’action hollywoodien, on la qualifierait de pas très originale, mais le casse qui suit a vraiment eu lieu à Los Angeles et se retrouve dans la rubrique faits divers des médias locaux.

   Une directrice de banque a été kidnappée alors qu’elle s’apprêtait à partir au travail mercredi 5 septembre au matin. Après lui avoir attaché ce qu’ils affirmaient être une bombe autour de la poitrine, ils lui ont ordonné de conduire jusqu’à sa banque et de leur ramener de l’argent.

   Le Los Angeles Times écrit«Selon les autorités, la directrice s’est exécutée, rapportant un sac rempli de coupures à l’arrière de la banque, où les malfrats s’en sont saisis et ont filé en voiture.

   Dans un quartier connu pour ses braquages sortant de l’ordinaire, ce qui s’est passé dans l’agence Bank of America de l’est de Los Angeles est déjà en train de rentrer dans la légende. Les auteurs du méfait ont évité les caméras de surveillance de la banque et courent toujours avec ce que les officiels estiment être une grosse somme d’argent.»

   La directrice de banque est indemne. La police a détruit l’appareil, qui ne semblait pas être une bombe active après inspection. Plusieurs centaines de personnes avaient été évacuées pendant l’incident à cause de la menace d’une possible explosion.

   Le Huffington Post rapporte que l’utilisation d’un directeur de banque pour braquer sa propre agence est rare, mais qu’au moins deux films hollywoodiens contiennent des scènes similaires à ce qui est arrivé mercredi:

   «Bandits, un film de 2001 avec Bruce Willis et Billy Bob Thornton, suit deux détenus qui s’échappent de prison et se lancent dans une série de braquages où ils kidnappent des directeurs de banque.

   Le film 30 Minutes Maximum, sorti en 2011, raconte l’histoire de deux fainéants qui forcent un livreur de pizza à braquer une banque tout en portant une bombe à retardement. Les réalisateurs ont affirmé que le film n’était pas basé sur une affaire survenue en 2003 en Pennsylvanie, dans laquelle un livreur de pizza a été tué quand un collier en métal contenant une bombe qu’il avait été forcé à porter a explosé alors qu’il braquait une banque.» (...)



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"Vous avez z'entendu, Chef, ils m'ont traité de trou duc...
- Laisse-les, ils n'en valent pas la peine...
- Ouais, mais, quand même...
- Ils n'ont pas tout à fait tort, tu sais...
- ???"

Robinson-Edward-G.-Little-Caesar

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"La super-compétitivité que personne ne pourra 
imiter: on va payer pour travailler...
Et cher. Vous dites quoi de mon idée?"


La compétitivité 
est un leurre dangereux !
(Non, tu crois?)

   (...) Un des gourous américains du marketing disait, il y a quelques années : " Il faut arrêter de réfléchir en termes de marges mais plutôt en termes de prix que le consommateur est prêt à payer "

   Ce qui s'est avéré vrai, puisque le grand public est prêt à payer des sommes disproportionnées pour le dernier smarphone à la mode et que les plus riches d'entre nous sont capables d'attendre des années pour se faire livrer une voiture d'exception.

   Dans l'industrie électronique, on sait depuis longtemps faire travailler des sous traitants asiatiques, pratiquant de très bas salaires, tout en investissant dans la communication et la publicité. Tout comme l'industrie textile sportive, par exemple, où le moindre maillot se négocie à 75 €, et la dernière paire de basket à la mode 140 €. Dans le monde du luxe, on entend très peu de plaintes de la part des dirigeants de LVMH, d'Hermes, de Breitling, de Rolex, Ferrari, Rolls ou Aston Martin, au sujet de la compétitivité. 

   Dans les deux cas, nous sommes devant des cas de marges juteuses pour des produits pour lesquels les consommateurs ne discute pas le prix puisque la passion fait place à la raison.

   Et puis, il a les achats de raison, les plus nombreux, qui sont soumis à la plus féroce concurrence. Dans ce cas, le consommateur, pour des raisons bien souvent budgétaires va faire jouer la concurrence et s'orienter vers les prix les plus avantageux ou les plus bas.

   Comment dans ce cas, les industriels français peuvent-ils répondre à la demande de "raison" ?
   Pour certains, en délocalisant la production dans des pays à bas coût de main d'oeuvre, et pour d'autres, en envisageant de faire participer leurs salariés à la baisse des prix de leurs produits.

   Comment envisagent-ils le faire ?
   Hé bien tout simplement au travers d'accords compétitivité-emploi et de flexibilité accrue. Ce qui signifie que les salariés accepteraient de baisser temporairement (ce qui reste à prouver) leurs salaires, ne plus avoir d'horaire légal de travail, ou éventuellement travailler gratuitement au delà des 35H00 légales.

   Admettons cette "participation" des salariés à la compétitivité de leurs entreprises permette de baisser le prix des produits qu'ils fabriquent. Il est plus que probable que leurs concurrents étrangers, de peur de perdre des parts de marché, demanderont des efforts identiques à leurs salariés, ou chercheront tout simplement un pays ... encore plus accueillant au niveau des salaires et conditions de travail.

   L'entreprise française se verra donc obligée de demander un nouvel effort à ses salariés, ce qui déclenchera une réaction identique des ses concurrents étrangers ... Ce petit jeu pourrait continuer jusqu'au moment où les entreprises ne verseraient plus de salaire. Mais il aurait longtemps qu'il n'y aurait plus d'acheteur pour les produits. (...)


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Luc Desle (avec le concours de Jacques Damboise)

lundi 19 mars 2012

"Ce vieil amoureux expira en soupirant". Benoît Barvin in "Pensées à contre-temps"

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE LUTTE PAS CONTRE LE COURANT.
IL T’ENTRAÎNE LA OU TU DEVAIS ALLER)

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"Si ça nous dirait d'être déguisés en bornes wifi?
Bien sûr que non! On ne veut pas être ridicules..."
starfleetregion9.webs.com

Des SDF assurent le wifi 
des voyages d'affaires à Austin, Texas

   (...) Bonne ou mauvaise publicité ? Chacun ira de son propre jugement devant cette opération (opération... comment dire? dég..., peut-être?)"homeless Hotspot". L'agence (pourrie?) BBH de New-York propose aux voyageurs d'affaires de rémunérer les SDF pour leurs services et propose même un tarif : 2 $ les 15 mn, payés par Paypal sur le compte ouvert pour chacun des sans-abri qui ont trouvé ainsi une petite rémunération (plutôt que de leur trouver un vrai boulot...)
   Douze SDF ont ainsi accepté le job ponctuel qui suscite la controverse au sein du festival, certains défenseurs des droits de l'homme parlant "d''exploitation de la pauvreté" (oh non, si peu... Les créatifs - ahaha - publicitaires ne réfléchissent pas autant). Derrière cette opération, plusieurs fournisseurs technologiques veulent aussi démontrer qu'il est possible que chacun d'entre devienne une "antenne wifi mobile". Un projet de ce type verra le jour à Hong Kong à la fin juin 2012. Les prémices du "tout connecté" cher aux années 2000 (celles de Reagan et Tatcher?).
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"Chpaoung! 
- Ouch!
- Et tes problèm', y sont où, m'aint'nant?
- Pu là..."
Tout s’achète, même les problèmes
(bizarre: nous, à Tu Quoque,
on revendrait bien les nôtres...)

   (...) Vous vous ennuyez ferme ? Offrez-vous un problème. Le site Needaproblem.com vend des tracas en tout genre. Les problèmes sont classés par niveaux de difficulté, indique la Frankfurter Allgemeine Zeitung : insignifiant (1 euro), normal (5 euros), ardu (500 euros), quasi inextricable (5 000 euros). A partir de 500 euros, les soucis sont personnalisés, note le quotidien allemand. 
   Un internaute a ainsi eu droit à un (vrai) tour en avion et à une grosse frayeur : au-dessus des Alpes, le pilote a feint un évanouissement. Le client a dû prendre le contrôle de l’appareil pendant quelques minutes. Conçu par trois Suisses – Martin Koncilja, Hansmartin Amrein et Björn Hering – et destiné au départ au public helvète, ce service attire essentiellement des clients allemands. 
   Les internautes peuvent publier leur solution dans le hall of fame, en mettant en ligne des vidéos ou des photos de leur prestation. (...)

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"Mon Dieu! Ces nouvelles lampes nous donnent 
une mine affreuse, vous ne trouvez pas?"
"Le cabinet des figures de cire" de Paul Leni

Ampoules basse consommation: 
merci pour le mercure!
Maurice Leroy
Président de la Fédération française 
pour les sciences de la chimie

   (...) Les ampoules basse consommation ont envahi notre quotidien depuis 2010 et la date d'arrêt de mort des dernières lampes à incandescence (40 et 25 watts) est programmée au 1e septembre 2012. Ces nouvelles ampoules fluo-compactes se revendiquent comme une innovation technologique bénéfique pour tous, à tout point de vue. Plus économes en énergie, émettant moins de chaleur et fournissant une qualité de lumière proche de celle du soleil, elles auraient une durée de vie dix fois supérieure à nos vieilles ampoules énergivores. La liste des avantages supposés est longue. (...)
   (...) Dans l'ancien système, les ampoules à incandescence fonctionnaient grâce à un filament de tungstène chauffé. Dans le nouveau système, l'innovation est saisissante puisqu'elle consiste à plier et enrouler un tube fluorescent bien connu, et qui contient 50 milligrammes de mercure, pour en faire une ampoule. Ces ampoules basse consommation produisent donc de la lumière par fluorescence, générée par l'électricité envoyée dans un tube contenant des vapeurs de mercure.
   C'est pour le moins surprenant dans un contexte international où des tractations longues et fastidieuses ont enfin permis aux Nations unies (Programme des Nations unies pour l'environnement) d'aboutir au bannissement progressif (!) pour 2016 du mercure dans tous les procédés industriels comme celui de la fabrication du chlore. Dans ce but, de nombreux pays préparent un bannissement des importations-exportations du mercure et une prise de conscience se fait jour pour éviter des conséquences pour la santé de l'homme liées à l'utilisation non maîtrisée de ce métal comme l'orpaillage en Guyane et... ailleurs.
   Et, dans ce contexte, voilà que le mercure serait acceptable à hauteur de 5 milligrammes (aujourd'hui souvent 3 mg) dans les ampoules fluo-compactes. (bizarre...) (...)
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"Vous êtes sûr que vos fouilles archéologiques
sont légales?"
Les archéologues en ont plein les fouilles
 Emmanuel Riondé

   (...) Le 8 février dernier, les salariés de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) étaient en grève. Leurs revendications ? En finir avec la précarité des 20 % d’agents en CDD de cet établissement public employant 2 300 archéologues ; et augmenter l’activité de fouilles. Créé sous forme d’établissement public en 2001, l’Inrap dépend du ministère de la Culture et établit des rapports de fouilles sur des sites en voie d’aménagement qu’il tente, le cas échéant, de « préserver ». Une activité qui lui vaut une réputation d’ « empêcheur de bétonner en rond ».
   En 2003, une loi a ouvert le marché à la concurrence du privé (tiens, tiens). Et comme ce sont les aménageurs qui choisissent et payent les opérateurs, le critère du « moins-disant financier » fait désormais rage. L’Inrap avec ses salariés traités normalement et ses structures – 50 centres, 8 directions interrégionales et un siège à Paris – ne peut bien sûr pas rivaliser avec les boîtes privées bien présentes sur le marché et qui, selon le Syndicat général des personnels de l’archéologie (SGPA) CGT, pratiquent le « dumping social » (pas possible!!!). Et tant pis si l’Inrap est le seul à remplir une mission de recherche en fournissant des études détaillées suite aux travaux de fouilles. Cette plus-value scientifique est bien dérisoire… Pas pour les archéologues de l’Institut qui demandent que l’État (qui? Quoi? Qu'est-ce?) retrouve les maîtrises d’ouvrages, aujourd’hui dans les mains des aménageurs. (...)

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Benoît Barvin