Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 2 novembre 2012

"Ce héros était si modeste qu'il évitait tout acte héroïque". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE FAIS PAS COMME LE SERPENT 
QUI MUE ET RESTE LE MÊME)

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"Comment ça mon masque est ridicule?
Viens le dire ici, si t'es un homme,
hé, tarlouze!"

MASKED NUDE  BY ADOLPH DE MEYER. CA. 1912
(VIA MUDWERKS)

(Cette élève d'une Grande Ecole
avait parfaitement intégré ses codes 
de déontologie)

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"Allez, fais pas ta mijaurée,
c'est Guéant qui régale!"


AIMÉ JULES DALOU - BACCHANALES, 1891 

Sciences Po : c'est Claude Guéant 
qui fixait l'aide de l'Etat
 Patrick Fauconnier

   (...) L’inspection de la Cour s’est déroulée d’octobre 2011 à juin 2012. Son rapport définitif (c’est à dire avec les réponses de Sciences Po) sera rendu public le 22 novembre prochain. D’après les informations publiées par l’agence AEF, ce rapport est un document articulé en trois chapitres, débouchant sur une conclusion composée de 19 "principales recommandations".

   Sa lecture confirme qu’un très grand laxisme s’était installé dans la gestion de ce temple de formation d’élites. Beaucoup de procédures légales n’étaient pas ou plus respectées (mode de rémunération des enseignants chercheurs, code des marchés publics…) l’arbitraire et l’opacité entouraient la fixation de salaires et l’attribution de primes, voire de logements de fonction et de cartes de crédit (passées de 37 à 58 entre 2005 et 2010, avec un montant de dépense de 498 000 E pour 2010) , ainsi que les décharges d’enseignement.

   On y trouve confirmation du salaire extravagant que s’était octroyé l’ancien directeur, passé de 315 311 E (bruts) en 2005 à 537 247 E en 2010, "augmentations décidées sur sa seule proposition". Ces modalités n’étaient fixées dans aucun contrat de travail. La Cour réfute la comparaison avec les salaires pratiqués des universités étrangères car "le directeur n’a pas été recruté dans le cadre d’un appel d’offres international." Le rapport confirme une indiscrétion qui a déjà filtré, à savoir que les membres du Conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP, la fondation qui gère Sciences Po) n’étaient pas au courant du montant de ce salaire. Seules en avaient connaissance les 8 membres du comité des rémunérations, qui ne rapportaient pas à la Fondation.

   La Cour confirme une information que nous avions révélée ici le 5 juillet dernier : la Mission sur la réforme du Lycée, confiée à Richard Descoings par Xavier Darcos, a été réglée par Sciences Po (pour un montant de 636 252 E ), sans que le Conseil d’administration en ait été informé. La Cour en rend fautifs aussi bien l’Etat que l’ancien directeur. (...)

Lire sur:

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(Même les Déesses de pierre pleuraient
la prochaine disparition de l'Humanité)


SILENCE 
(SOURCE:DANYASAFRONOVA)

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"Vous avez raison, Pierre...
Heu... L'agriculture respectueuse
de la nature, c'est mieux pour vous
que la... heu... Musique..."

Star Trek
(SOURCE: URSAMINORJIM, VIA MUDWERKS)

Pierre Rabhi: 
«Je ne remue pas 
des concepts pour m'amuser»
Propos recueillis par Antoine Galindo

/ Êtes-vous pessimiste?

   Ni optimise ni pessimiste. Il y a une loi des réalités et si l’être humain ne comprend pas qu’il doit soigner la nature et que c’est à elle qu’il doit sa survie, et bien il disparaîtra comme des tas d’espèces ont disparu. Je ne me fais pas de souci pour la nature, elle rebondira. Ce qui commence à m’énerver, c’est que nous sommes dans une espèce de discours complaisant à l’égard de nous même. On pleurniche tout le temps sur notre sort, on cherche des boucs-émissaires aux guerres et aux conflits, mais il ne faut pas perdre de vue que c’est nous qui fournissons des armes aux hommes en guerre. Et après on y va de son moralisme…

/ Comment aller contre ça?

   On ne peut pas sauter d'une réalité à une autre par un coup de baguette magique. Cette réalité est construite depuis tout petit. Déjà à l’école, au lieu de parler de coopération, on parle de compétition. Ce qui produit une société hiérarchisée. Mais les meilleurs en compétence ne sont pas forcément les meilleurs en tant qu’êtres humains. Après on s’étonne qu’il y a de l’angoisse et de l’insécurité.

/ Vous dressez un constat sévère…

   Je ne suis pas dans la ségrégation de qui que ce soit. Je dis tout ça par affection. Je constate juste que le règne de l’argent et du superflu rend l’humanité malheureuse. J’ai rencontré un chef d’entreprise qui m’a dit: «Gagner de l’argent je sais faire. Mon entreprise va bien, mais moi je vais mal.»

/ Et concrètement, que faites-vous, à votre échelle? (hein, sous-entendu, donneur de leçon?)

   Si je n’agissais pas, je ne permettrais pas de parler. Je ne suis pas en train de remuer des concepts pour m’amuser. Dans ma ferme, je pratique une agriculture respectueuse de la nature. Je ne crois pas à la politique, elle n’est pas en phase avec la réalité, alors je fais ma part, à mon échelle.

/ Certains (ah, ce certains...)  vous reprochent d’être un gourou… (ah, gourou, qui devient peu à peu aussi prégnant  que raciste ou antisémite)

   Loin de moi cette idée. Très loin de moi. Je ne fais que défendre une philosophie de vie, tirée de mon expérience et de mon vécu. Je ne suis pas rentré dans la philosophie par contrainte, mais chemin faisant, on est bien obligés d’avoir recours à la pensée pour exprimer ses idées. (et dire que Rabhi est contraint de souligner cette évidence... face à un journaliste, ceci dit, on comprend mieux...)

Lire les questions sans concession (ahaha) sur:

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Benoît Barvin

jeudi 4 octobre 2012

"Ne s'entendant plus respirer il en déduisit qu'il était mort". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(AIDER A AIDER VAUT MIEUX
QUE NE PAS AIDER DU TOUT)
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(La nouvelle mise en plis de cette star de la coiffure
avait une touche légèrement classique...
tragiquement grecque, même...)

(Source: lux-exterior)

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"Le nouvel Iphone... smak... est super pour...
Smak... embrasser sans presque... Smak... 
en avoir l'air..."


Iphone 5 : nouveau péché 
d’obsolescence programmée ?
KARINE LE LOËT

   (...) Certains l’attendaient comme le messie (n'ont rien d'autre à f...?), le voilà. L’Iphone 5 devrait débarquer, en grandes pompes, sur les marchés. Les rumeurs vont bon train : écran plus grand, coque en aluminium, meilleure batterie mais surtout, nouvelle connectique. Un port de 9 broches (contre 30 auparavant) devrait laisser de la place à une batterie plus puissante. Renseigné par une mystérieuse source chinoise, le blog NoWhereElse présentait ces jours-ci – prudemment – le fameux câble, très différent de l’ancien. 

   Problème : cette connectique serait incompatible avec tous les anciens accessoires déjà acquis (chargeurs, station de recharge, dock pour chaîne hi-fi ou radio-réveil, etc.). « Si vous avez un radio-réveil Bose à 300 à 400 dollars (230 euros à 310 euros) sur lequel vous branchez directement votre Ipad, il deviendra soudain obsolète », expliquait, quelques heures avant la sortie du nouvel appareil, Kyle Wiens, pédégé de Ifixit, une entreprise américaine qui mise sur la réparation maison.(...)

   (...) Le site ILounge – spécialisé dans les produits Apple – assure, lui, qu’un adaptateur sera vendu 10 dollars pièce environ (7,8 euros) pour rendre le nouveau téléphone utilisable avec les anciens gadgets (tiens donc, pour la marque à la pomme, tout est profit). Une pièce pour laquelle la firme à la pomme serait « revendeur exclusif » et qui pourrait générer, toujours à en croire Ilounge, 100 millions de dollars (78 millions d’euros) de revenus.

   Qu’importe, les Amis de la Terre s’agacent du changement (s'agacent simplement?) . Même si un adaptateur existe, on ne pourra peut-être pas amarrer directement (donc sans fil) l’Iphone aux anciens appareils. « Est-ce que les utilisateurs seront incités à acheter une nouvelle station d’accueil dédiée à l’Iphone 5 ? », s’interroge ainsi Camille Lecomte, chargée de campagne « Modes de production et de consommation responsables » chez les Amis de la Terre. Le risque ? Créer ainsi de nouveaux rebuts : « Les déchets engendrés par les produits high-tech augmentent en volume. Ce sont des déchets dangereux et qu’on ne sait pas toujours recycler. Par exemple, une seule usine en Allemagne sait recycler le lithium des batteries », explique-t-elle.

   Dix ans, c’est long ?« Jusqu’ici, on avait le même chargeur pour l’Iphone, l’Ipad, l’Ipod et la même connectique vers les stations réveils, les chaînes hi-fi. Pourquoi changer ? », poursuit Camille Lecomte. Kyle Wiens, lui relativise, le changement : « Ils ont gardé cette connectique pendant dix ans. Dans le monde informatique, dix ans c’est très long. Mais cela dit, d’autres compagnies comme Canon et Nikon ont réussi à garder les mêmes bagues d’objectifs depuis soixante dix ans. Aujourd’hui, vous pouvez utiliser un objectif des années 1960 et le mettre sur un appareil d’aujourd’hui. » (...)

Lire sur:

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(Les travaux sur la supra-conductivité électrique
prirent, au début du siècle, une étrange tournure)


William M. Vander Weyde, Electric Chair at Sing Sing, ca. 1900
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"Hum... La stabilité de mon gros bide
n'équivaut pas à celle de ta jolie menotte,
ma Chérie..."



Stabilité budgétaire et « réformes »

Benoît Borrits

   (...) Fidèle à la ligne préconisée par la méthode Hollande et incarnée par la conférence sociale de juillet, le gouvernement n’a pas souhaité trancher entre flexibilité et sécurité qu’il juge complémentaires et non antagonistes. « Entre déréglementation et surréglementation, il y a une voie : celle du dialogue social » précise l’introduction du document d’orientation. Ce document trace les pistes d’une flexisécurité à la française : plus de souplesse dans la gestion des CDI mais une lutte accrue contre les CDD, sécuriser juridiquement les licenciements économiques pour les entreprises mais décourager les licenciements boursiers. (accompagnement en douceur de la dérégulation voulue par la finance, donc?) Alors qu’initialement, syndicats et patronat avaient jusqu’en mars 2013 pour se mettre d’accord, ceux-ci sont désormais sommés de s’entendre avant la fin de l’année 2012, faute de quoi le gouvernement légiférera. Michel Sapin appelait vendredi les partenaires sociaux à « de l’audace » pour parvenir à du « gagnant-gagnant ».

   Cet hiver, Nicolas Sarkozy avait invité les partenaires sociaux à négocier sur des accords compétitivité-emploi. En clair, il s’agit de permettre à une entreprise de moduler les horaires et de baisser le salaire sans avoir à demander l’accord du salarié, ce qui revient à remettre en cause le contrat de travail. Bien que la CGT et FO refusaient à ce jour ce type de négociation, l’actuel gouvernement demande aux partenaires sociaux de finaliser ces discussions, entérinant de fait la ligne impulsée par Nicolas Sarkozy. 

   Par ailleurs, loin d’interdire les licenciements ou de rétablir l’autorisation administrative de licenciement, le gouvernement estime que les procédures actuelles « n’évitent pas des contournements et génèrent de fortes incertitudes sur les délais et la sécurité juridiques des procédures, dommageables tant pour les salariés que pour les entreprises ». En clair, satisfecit est donné au patronat sur son besoin de sécuriser juridiquement les licenciements afin d’éviter des situations de type Viveo ou encore Fralib. Si le verbe reste haut contre les licenciements boursiers, le gouvernement semble revenir sur sa promesse de campagne d’empêcher une entreprise fermant un site de refuser une offre de reprise en la remettant à la négociation des partenaires sociaux. (étonnant de la part d'un gouvernement social-démocrate?)

   Le patronat qui craint plus que tout l’apparition de nouveaux concurrents, sera-t-il propositionnel sur la question ? (on répond?)

Lire sur:


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Benoît Barvin