Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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vendredi 11 novembre 2011

"Chaque fois qu'il était rond, ce boxeur aimait faire des têtes au carré". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

°°°
Séquence nostalgie, ce jour. 

   Pourquoi? Pourquoi pas, n'est-ce pas? Disons que pour le 11 novembre, on pense à... la fin de la guerre? Les millions de morts? La "crise" actuelle, gérée, de main de maître, par les... heu... les banquiers? Bref, pas de quoi pavoiser. Alors, on a un peu de blues dans l'âme...


  Heureusement, voici le superbe Miles Davis, celui de "Ascenseur pour l'échafaud". Thème connu, trompette expirante, final haletant et excellent film noir.

   Puis "The touch of your lips" de Chet Baker. Là aussi, on a droit à une belle trompette, une voix éraillée par la vie et l'envie de voir de l'autre côté si c'est aussi bizarre - moche? - qu'ici? Et un thème noeud-noeud à souhait, mais sublimé, évidemment.

   Quant à "Adieu l'ami" de François de Roubaix, ceux qui suivent ce blog connaissent notre affection pour ce grand - ce très grand - musicien, disparu dans les eaux profondes de l'océan. Reste sa musique, ses thèmes de films dans lesquels il se révélait inventif et en avance sur son temps. C'est toujours le cas.
Bon spleen à tous et toutes!


Et, parce qu'on vous aime bien, on vous laisse avec cette pensée:

"Si nous ne voyions autour de nous
que des gens joyeux, la gaieté
finirait par devenir
d'une tristesse désespérante. "


[Pierre Dac]
Extrait de
L’Os à moelle - Septembre 1938

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Ascenseur pour l'échafaud
Miles Davis


°°°
The Touch of Your Lips
Chet Baker - 


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Adieu L'Ami
 Francois De Roubaix - 
toyzonzo

                                                   
                                                                         °°°
Luc Desle

jeudi 25 novembre 2010

"Résigne ton sourire à porter quelques voiles". Benoît Barvin in "Pensées à cloche-pied"


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Aujourd'hui, nous renouons avec la musique, nostalgie oblige. 
"Summertime" d'Ella Fitzgerald et Louis Armstrong est un passage obligé quand le blues tranquille, quotidien, vient nous embrumer. Chanson qui est un croisement parfait entre le chant lancinant des esclaves dans les champs de coton et la mélancolie brésilienne des années soixante.

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Summertime

Summertime, and the livin' is easy
Fish are jumpin' and the cotton is high
Oh, your daddy's rich and your ma is good-lookin'
So hush little baby, Don't you cry

One of these mornings you're gonna rise up singing
And you'll spread your wings and you'll take to the sky
But 'til that morning, there ain't nothin' can harm you
With Daddy and Mammy standin' by

Summertime, and the livin' is easy
Fish are jumpin' and the cotton is high
Oh, your daddy's rich and your ma is good-lookin'
So hush little baby, Don't you cry

One of these mornings you're gonna rise up singing
And you'll spread your wings and you'll take to the sky
But 'til that morning, there ain't nothin can harm you
With Daddy and Mammy standin' by


Traduction: 
Summertime (feat. Louis Armstrong) (C'est L'été)

(Ella Fitzgerald)
C'est l'été et la vie est facile
Les poissons bondissent et le coton est haut
Oh ton papa est riche et ta maman est belle
Alors chut, petit bébé, ne pleure pas

(Louis Armstrong)
Un de ces jours
Tu te lèveras en chantant
Puis tu déploieras tes ailes
Et tu te réfugieras dans le ciel
Mais d'ici là
Il n'est rien qui puisse te faire du mal
Avec papa et maman à tes côtés

(Ella Fitzgerald et Louis Armstrong) (1)
C'est l'été et la vie est facile
Les poissons bondissent et le coton est haut
Oh ton papa est riche et ta maman est belle
Alors chut, petit bébé, ne pleure pas

(1) Ella Fitzgerald reprend comme au début, mais Louis Armstrong
reprend plus ou moins en écho ses paroles

Réalisée par : touille




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MILES DAVIS


On ne peut pas ne pas commencer par le grand Miles avec ses solos de trompette-vampire qui, dans une litanie de sons plaintifs décrivent à merveille le temps qui coule, goutte à goutte, nous rendant exsangue de nos rêves.




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NINA SIMONE


Ah ce "museau" de Nina! Cette présence! Cette voix comme harassée dans un corps de matrone... Cette force sans cesse abîmée et sans cesse refondue, refondée pour arpenter le monde des sons, dans une voix qui se brise sans cesse. Frissons garantis à l'écoute et notre regard dans le vague de souvenirs à la fois douloureux et tendres.





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CITYOFSUN88


Pas simplement une voix, tranquille, mais un frais minois, l'apparition d'une jeunesse qui perpétue les Grands Classiques, qui leur rend hommage, qui est le lien entre ces générations de pauvres humains abandonnant peu à peu les oripeaux de la Gloire, de l'Argent fou - et Roi -, du Plaisir même. La saturation des sons semble même "soufflée" par  ces "Anciens" qui se penchent avec tendresse sur cette révérence fragile. 
"Quelque chose" d'impalpable que l'on se doit d'écouter en respirant à peine, dans ce temps si bref qui se nomme la "Grâce". 




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Jacques Damboise