Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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mercredi 2 juillet 2014

"Il finança ses études de philo en étant tueur à mi-temps". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE JOUR DE TA MORT,
N'INVITE PAS TES ENNEMIS)

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"Voilà, ma Chérie, le jolie cadeau
que je te fais pour notre mariage...
- Joli?"


Only witness

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"AU SECOURS!!!
- T'inquiète pas, j'ai aucun pesticide
dans mes parties putrides..."


Frank Frazetta - Femme & mort-vivant

Danger des pesticides :
on a vérifié les salades des fabricants


   (...) L’industrie des phytosanitaires encaisse coup sur coup. Chaque jour, la publication d’une nouvelle étude lève le voile sur une facette insoupçonnée de la nocivité de ses produits. Lundi, une équipe de chercheurs américains suggérait, dans la revue Environmental Health Perspectives (EHP), le lien entre l’exposition aux produits phytosanitaires et l’autisme. Mardi, une évaluation internationale menée par une équipe rattachée à l’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, révélait les effets néfastes des néonicotinoïdes - des neurotoxiques qui pèsent pour 40 % du marché mondial des pesticides - sur des espèces qu’on pensait épargnées : les vers de terre, les poissons et les oiseaux. Une semaine plus tôt, une équipe de scientifiques allemands livrait un diagnostic alarmant sur la contamination des cours d’eau européens.

   Ces nouvelles charges contre les produits phytosanitaires s’ajoutent aux lourds soupçons qui entourent déjà la surmortalité des abeilles et la sur-représentation de certaines maladies chez les agriculteurs. Acculés, les fabricants ripostent. Invitée mercredi matin sur Europe 1, Eugénia Pommaret, directrice générale de l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP), menait la contre-offensive. « Je ne veux pas laisser croire aux auditeurs que nous sommes dans un monde où l’on s’empoisonne tout le temps en respirant, en mangeant » a-t-elle rassuré. Pour parer à la « présentation caricaturale » que constitue, à ses yeux, l’énumération des études, la représentante de l’industrie phytosanitaire dégaine un florilège d’arguments rebattus. Terra ecoles passe en revue.

   /Le doute : questionner la pertinence des études: « Il n’y a pas de massacre. L’étude (menée par les chercheurs proches de l’UICN) porte sur des éléments qui viennent d’études in vitro, faites en laboratoire. Donc ce n’est pas une étude de grande échelle »

   La meilleure défense, c’est l’attaque. Embarrassée par le communiqué (en pdf) du Groupe de travail sur les pesticides systémiques (TFSP) qui préconise de « commencer à planifier la suppression progressive des pesticides à l’échelle mondiale ou, du moins, à formuler des plans visant à réduire fortement leur utilisation », Eugénia Pommaret minimise la portée de ces travaux. Mais la directrice de l’UIPP s’attaque à gros. Pour réaliser cette étude, qui sera publiée en intégralité dans la revue Environmental Science and Pollution Research cet été, une cinquantaine de chercheurs émérites de plus de 15 nationalités ont passé cinq ans à compiler et analyser plus de 800 publications scientifiques. « Dire que ce n’est pas une étude de grande échelle est incorrect » réplique Jeroen P. van der Sluijs, coordinateur du groupe de travail. « Il s’agit de la synthèse exhaustive de tous les travaux, ceux des industriels inclus, réalisés à ce jour sur l’impact des pesticides, précise le chercheur néérlandais. On ne parle pas uniquement d’expériences in vitro. » (...) 

   Pour nier l’existence d’études « à grande échelle », le moment est plutôt mal choisi. Le 16 juin, une autre équipe de chercheurs, celle de l’université de Landau (Allemagne) a également publié son inventaire : le plus gros réalisé à ce jour sur la présence de substances chimiques organiques dans les bassins d’eau douce. En effectuant des prélèvements de 238 produits chimiques sur 400 sites, ils ont constaté que la moitié des cours d’eau européens présentent des niveaux de pollutions susceptibles d’entraîner des « dommages durables » sur les écosystèmes. « Les pesticides sont les principaux contributeurs de ce risque chimique », précise Egina Malaj, co-auteure de l’étude.

   /Le bouclier : se cacher derrière les précautions d’utilisation: « Les pesticides ne sont pas dangereux utilisés selon les conditions d’emploi. (…) Ces études ne sont pas de nouvelles recherches qui montrent le lien avec l’utilisation normale des produits, je dis bien utilisation normale. »

   Si certaines études font état de danger, c’est simplement que les précautions d’usage ne sont pas respectées. L’argument régulièrement brandi par l’UIPP, BASF et d’autres est « un non-sens »selon Jeroen P. van der Sluijs : « Au vu de l’ensemble des publications examinées, ce que la science nous dit c’est que l’usage normal d’insecticides de type néonicotinoïdes entraîne des concentrations de produits bien au dessus du seuil au delà duquel une large éventail d’espèces est impacté. » De même, l’étude américaine sur l’autisme ne s’attarde pas sur le respect des conditions d’utilisation. Que l’agriculteur soit précautionneux ou pas, à proximité des exploitation agricoles qui utilisent des pesticides, les chances pour une femme enceinte d’avoir un enfant autiste augmentent de 66%.

   /La diversion : parler d’alimentation plutôt que d’exposition : « Va-t-on s’empoisonner en mangeant ? Le principal enjeu aujourd’hui c’est de continuer à manger des produits sains. Vous avez moins de 2 % des produits sur le marché pour lequel il y a des dépassements de seuil (de pesticides, ndlr). »

   Interrogée sur les risques liées à l’inhalation de pesticides par les écoliers girondins ou les risques liés à l’exposition chronique des agriculteurs, Eugénia Pommaret rassure sur le contenu de l’assiette du consommateur. Ce tour de passe-passe lui permet d’avancer un chiffre sécurisant. Le rapport annuel de Efsa, l’autorité européenne de sécurité des aliments, indique que, pour la troisième année consécutive, plus de 97 % des échantillons alimentaires étudiés présentent des résidus de pesticides dans des quantités conformes aux règlements européens. Quand l’association Générations futures préfère retenir que « 65% des fruits et 39% des légumes européens contiennent des résidus », dans une quantité conforme ou non, Eugénia Pommaret met l’accent sur le fait que 2 % seulement dépassent les normes. Quant au nombre préoccupant d’agriculteurs souffrant de cancers, de dépressions ou de la maladie de Parkinson, la directrice de l’UIPP finit seulement par reconnaître que « ces questions sont légitimes ».

   /L’amalgame : tout le monde utilise des pesticides, même dans le bio: « Tout type d’agriculture, qu’elle soit conventionnelle, qu’elle soit biologique, qu’elle soit intégrée(raisonnée, ndlr) utilise des produits phytosanitaires. »

   Prise mot à mot, l’affirmation est juste. Mais les phytosanitaires utilisés en agriculture bio peuvent difficilement être mis sur le même plan que ceux épinglés par les différentes études. « Dans l’agriculture biologique aucun produit chimique de synthèse n’est utilisé, seuls les insecticides et fongicides naturels sont autorisés, souligne Antoine Faure, responsable règlementation au sein de l’organisme de contrôle et de certification Ecocert. Par exemple si on décide de traiter une plante contre les insectes avec du pyrèthre on a le choix entre le produit de synthèse et celui extrait du chrysanthème où il est naturellement présent. » Sur son site internet, le ministère de l’Agriculture propose la liste des intrants autorisés en agriculture biologique. On y trouve des huiles essentielles, du cuivre, du sulfate de potassium, et même des huiles de pétrole. 

   Mais pas la moindre trace de néonicotinoïdes. « Ces produits contiennent tous des molécules de synthèse, aucun ne pourrait être autorisé en agriculture bio », souligne Antoine Faure. Or ce sont ces neurotoxiques qui cristallisent les craintes des scientifiques. Jusqu’à présent, aucune étude n’a évoqué une quelconque responsabilité du cuivre, du souffre ou des huiles essentielles dans le déclin des abeilles. (...)


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Luc Desle

vendredi 28 mars 2014

"Le casseur de noix me les brisa menu, avec son habituel professionnalisme". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(MÊME UN CHEMIN TORTUEUX
PEUT TE CONDUIRE A LA VÉRITÉ)

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(La fille qui hurle juste avant son internement)



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(Équipage muni de détecteurs olfactifs
pour une rencontre amicale dans l'espace)


Un nez humain peut distinguer 
1.000 milliards de parfums

Le Nouvel Observateur avec AFP

   (...) L'homme peut distinguer au moins 1.000 milliards d'odeurs différentes, soit bien plus que le nombre de 10.000 jusqu'ici retenu par la science, assure une étude américaine publiée jeudi 20 mars.

   Depuis des décennies, la littérature scientifique estimait que le nez humain ne pouvait détecter que quelque 10.000 effluves, rappelle Leslie Vosshall, directrice du laboratoire de neurogénétique de l'Université Rockefeller à New York, co-auteur de ces travaux publiés dans la revue américaine "Science".

   "C'est le nombre généralement accepté", dit-elle. "Mais notre analyse montre que la capacité humaine à faire la distinction entre les variations d'odeurs est beaucoup plus étendue que ce qui est généralement soupçonné", souligne la chercheuse. Selon elle, il aurait été surprenant que la capacité olfactive humaine puisse avoir été aussi limitée, étant donné que les autres sens sont beaucoup plus développés.

   Ainsi l'œil peut avec trois récepteurs de la lumière voir jusqu'à 10 millions de couleurs et notre oreille distinguer 340.000 sons. Avec 400 détecteurs olfactifs, on considérait pourtant que notre nez ne pourrait sentir que 10.000 odeurs. Les scientifiques ont mesuré nos capacités visuelles et auditives mais n'avaient pas jusqu'alors testé notre potentiel olfactif", s'étonne Leslie Vosshall. (...)

   (...) Pour cette étude, ces chercheurs ont soumis 26 personnes à de multiples combinaisons complexes de 128 molécules odorantes différentes qui seules peuvent évoquer l'herbe, des agrumes ou différents produits chimiques. "Nous ne voulions pas que ces odeurs soient facilement reconnaissables ainsi la plupart des mélanges que nous avons créés était très désagréable et étrange", explique la scientifique. "Nous avons fait en sorte que les participants se concentrent bien...", précise-t-elle.

   Les chercheurs ont demandé à ces volontaires de faire 264 comparaisons de ces différentes combinaisons avec des odeurs connuesA partir de ces échantillons, ils ont extrapolé pour estimer combien d'odeurs une personne moyenne pouvait distinguer si on lui soumettait toutes les combinaisons possibles de ces 128 molécules odorantes, ce qui représente un nombre astronomique. Ils ont déterminé qu'un sujet moyen était capable de faire la distinction entre au moins 1.000 milliards d'odeurs. (...)

   (...) Selon Andreas Keller, de l'Université Rockefeller et principal auteur de cette recherche, ce nombre est presque certainement trop bas vu que dans le monde réel il y a beaucoup plus d'autres molécules odorantes qui peuvent se mélanger d'innombrables manières.

   Il pense que nos ancêtres recouraient beaucoup plus à leur odorat. La réfrigération et le développement de l'hygiène corporelle ont nettement limité les odeurs dans le monde moderne, ce qui "expliquerait notre attitude selon laquelle l'odorat n'est pas aussi important que l'ouïe et la vision", selon ce scientifique.

   Mais il n'en demeure pas moins que le sens de l'odorat est étroitement lié au comportement humain et le fait de l'étudier peut nous éclairer sur la manière dont notre cerveau traite des informations complexes, estime-t-il.(...)


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(Courtisane de Titan 3615
attendant le client)

Anne Francis

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Benoît Barvin