Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 19 juillet 2012

"Dans cette poche revolver on mit, par erreur, un kangourou". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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Pensées pour nous-mêmes:


(VIS SANS TE PREOCCUPER DE LA VIE)

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"Messieurs, je ne reconnais pas votre autorité!
- Ben évidemment, c'est pour ça qu'on est masqué,
hé, Charlot!"


Un monde où personne 
n’est entièrement souverain
The Times / NI Syndication
Traduction : Mélanie Liffschitz

   (...) Lors d’un récent débat à la BBC, Jeremy Paxman a fait son petit effet en brandissant à l’écran une photo de Herman Van Rompuy, le président belge plutôt insipide du Conseil de l’Europe, et a demandé au public s’ils avaient voté pour lui et même s’ils savaient qui il était. Fin du débat. Bien entendu personne n’aime être gouverné par des personnes non élues qu'on ne peut même pas nommer. 

   Sauf que cet argument ne tient pas la route. Pourquoi n’a-t-il pas montré la photo du secrétaire général de l’OTAN, du président de l’OMC, ou de l’ONU, de la Banque Mondiale, du FMI, de l’Organisation maritime internationale ou même du président de la Fifa ? Nous n’avons élu aucune de ces personnalités; ils ne viennent de pas de chez nous et nous ne connaissons même pas leurs noms – sauf peut-être celui du président de la Fifa. (...)

   (...) Et pourtant ils ont des parts de notre souveraineté entre leurs mains moites et non élues. Nos représentants élus ont choisi de leur confier ces pouvoirs sans même penser à organiser un référendum. Etre membre de l’OTAN nous oblige ainsi à entrer en guerre si un autre pays venait à nous attaquer, la Turquie par exemple. Pas de si ni de mais : à moins d’être préparés à renier le traité fondateur de l’OTAN nous entrerions en guerre que nous soyons d’accord ou non. Et les sacrifices associés à notre adhésion à l’UE sont ridicules en comparaison.

   En tant que membre de l’OMC, nous ne pouvons pas subventionner nos industries comme nous le voulons ni augmenter les droits de douane pour décourager les importations. En tant que membre des Nations Unies, et selon la charte à laquelle nous avons participé, nos actions sont soumises au droit international. En tant que membre de l’Organisation maritime internationale, et signataire de la Convention de l’ONU sur le droit maritime, nous avons délégué les règles de la circulation maritime et la définition des“zones économiques exclusives” de nos côtes.

   Depuis 1945, la politique britannique consiste à mettre en place et à rejoindre des institutions internationales pour définir ensemble des règles communes concernant diverses activités, encourager la coopération plutôt que le conflit, accroître la sécurité collective, ou développer toujours plus le libre-échange. Tout ceci implique des transferts de souveraineté en échange de bénéfices attendus – un peu comme la Fédération de football qui a rejoint la Fifa pour jouer dans les tournois internationaux et pour que nous suivions tous les mêmes règles du football. Bien sûr nous pourrions être indépendants et fixer nos propres règles, mais nous n’irions pas bien loin.

   Et donc quoi qu’en disent les eurosceptiques et l’UKIP, le débat sur l’Europe ne peut être réduit à un choix manichéen : esclavage ou liberté, servitude ou souveraineté. A moins de vouloir sortir de toutes ces institutions, évidemment. Tout est question de degré, de nuances : il faut plutôt chercher à savoir à partir de quand le transfert de souveraineté nous met en danger, ou se poser des questions plus ennuyeuses comme les avantages et les inconvénients du transfert de souveraineté.

Lire le long article sur:

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(Lorsque vous entendez le tonnerre, dites : 
"Gloire à Dieu", et non :"Dieu est Grand".)
(Heu... Ca change quoi?)
Les 88 paroles du prophète. Ces paroles sont extraites de la Sounnah.

"Et quand j'entends ou je vois des c..., je fais quoi?
- Mécréante!"

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« Persepolis » déprogrammé 
en loucedé d’un festival au Maroc
Aurélie Champagne | Journaliste

   (...) Au Maroc, depuis l’arrivée au gouvernement d’Abdelilah Benkirane, et du parti islamiste gouvernemental Justice et développement (PJD), tout le monde est attentif aux signes (de quoi?).
   Et la déprogrammation en catimini de « Persepolis », film franco-iranien de Marjane Satrapi, à la Cinémathèque de Tanger n’est pas un bon signe pour la vie culturelle marocaine (et la vie au quotidien tout court).

   Depuis le 2 juin, la Cinémathèque de Tanger accueille un festival de qualité : les 25 ans de la Fondation Groupama Gan pour le cinéma. La programmation est belle, et rassemble 28 métrages du monde entier. De « Louise Wimmer » à « La Captive du désert », tous sont lauréats de la Fondation Groupama Gan pour le cinéma, qui soutient six premiers longs-métrages par an.

   En avril, au moment de boucler la liste des films, « Persepolis » fait l’unanimité, raconte Gilles Duval de la Fondation Gan Groupama, qui établit la programmation avec la Cinémathèque : il est « jeune public », emblématique de l’année 2007 et a déjà été programmé au Festival de Marrakech sans encombre quatre ans plus tôt. (...)

   (...) Et la déprogrammation de « Persepolis » en cache une autre: celle du film« Sharqiya », programmé en ouverture du même festival. Ce long-métrage du cinéaste israélien Ami Livne raconte l’histoire de trois jeunes Bédouins installés dans le sud d’Israël, auxquels les autorités imposent un ordre d’expropriation.

   Le film, qui a fait sensation au dernier Festival de Cannes, a provoqué du grabuge à Tanger. Il a été déprogrammé par la Cinémathèque suite aux pressions de « militants de BDS Maroc (Boycott, désinvestissement et sanctions), la représentation locale d’une organisation internationale appelant à exercer des pressions économiques, académiques, politiques et culturelles sur l’Etat d’Israël », rapporte le site marocain indépendant Demain Online. (...)
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"Si vous ne me donnez pas un prix,
je fais exploser la Terre que je viens
de réduire d'un seul coup d'un seul!"


Fraude scientifique: 
publish or perish!
Vincent Giudice
Étudiant en thèse de biologie 
dans le domaine des cellules 
souches embryonnaires

   (...) Le 2 juillet 2012, un triste record a été battu dans le monde de la recherche. Yoshitaka Fujii, médecin japonais, a été accusé d'avoir falsifié les résultats de 126 articles qu'il a publiés en 19 ans dans des revues scientifiques. "On avait l'impression qu'il s'était assis à une chaise et avait écrit des romans sur ses recherches" a conclu le rapport du comité scientifique en charge de l'étude du cas Fujii.

   Le plus impressionnant est que ce médecin japonais a réussi à falsifier ses travaux de recherche au nez et à la barbe de ses collaborateurs et co-auteurs. Fujii a profité de ses nombreuses publications pour obtenir de nouveaux postes dans différents hôpitaux et des fonds de recherches. Il a également fait des demandes pour recevoir différents prix pour ses résultats.

   Ces cas de fraude scientifique sont de moins en moins isolés. Le magazine scientifique Nature a annoncé en 2011 que le nombre d'articles scientifiques retirés des magazines spécialisés a été multiplié par 10 en 10 ans. Parmi ces articles retirés, 44% le sont à cause d'une fraude scientifique (falsification des résultats, plagiat...). Ce problème pourrait être provoqué par la doctrine du publish or perish (publier ou périr), régissant le monde scientifique moderne.

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"Oui, Chère Soeur Cornette, je n'ai plus le goût de vivre...
- Faut pas rester dans cet environnement sordide... Vous avez
vu ces horribles sculptures? Et puis, Mon Cher, buvez et bais...,
je vous assure que cela vous fera le plus grand bien..."



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Luc Desle

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