Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 14 juillet 2012

"En cachette de sa pipe, le Commissaire Maigret parfois chiquait, délicieux moment d'interdit...". Jacques Damboise in "Vedettes moquées mais pas trop"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE NE PARDONNE PAS AU MÉCHANT
IL L'IGNORE)

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« Osez
Ce mot renferme 
toute la politique de notre révolution. »

 Louis Antoine de Saint-Just



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"On dit merci qui?
- Merci patron!"


Licenciements et flexibilité : 
Le gouvernement cédera-t-il 
au chantage patronal ?
(on parie?)

   (...) Jean-Francis Pécresse traduit dans les Echos par : « (...) Plus de compétitivité économique ou plus de droits sociaux ? Plus de flexibilité de l'emploi ou plus de rigidité dans le droit du travail ? Plus d'économies dans les dépenses publiques ou plus d'impôts au risque de freiner l'activité ? (et gnagnagna) (...) » 
   Donc, soit les organisations patronales obtiennent de façon unilatérale la mise en place de la précarisation des salariés soit les licenciements vont s'enchaîner en septembre, comme l'a annoncé Laurence Parisot il y a quelques jours.

   Laurence Parisot qui exige du Président de la République : « (...) le transfert d'une partie du financement de la protection sociale des entreprises aux citoyens, via une hausse de la TVA (...) plus de flexibilité du marché du travail, avec la mise en place de baisses temporaires de salaires en échange d'un maintien de l'emploi, ou encore une facilitation des suppressions de postes (et qu'on appelle un patron Bwana également...) (...) » 

   Quelles garanties pour les salariés qui se verraient appliquer ces mesures ? Réponse aucune puisque selon madame Parisot : « Si on veut que ces entreprises soient à nouveau performantes et puissantes (…) au niveau mondial, dans cinq ou dix ans, il faut accepter des ajustements, il faut accepter des restructurations (...) » 
   En français ça porte un nom précis : Du chantage. Et c'est surtout un manque profond de respect pour tous les salariés qui font fonctionner au quotidien les entreprises françaises !
   Le plus grave dans cette affaire, c'est que les fameux «ajustements» et «restructurations» prônées par le Medef, pour les rendre plus compétitives, ne garantissent en aucun cas la pérennisation d'emplois sur le territoire national. 

   La preuve en est que les 8000 suppressions de postes chez PSA n'ont pas convaincu les investisseurs puisque : « (...) Le titre du constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën fait un plongeon spectaculaire ce vendredi matin à la Bourse de Paris, alors que la polémique enfle après le plan de suppressions de postes et en l’absence de perspectives encourageantes sur le groupe (...) »
   Cela signifie t-il que PSA n'est pas allé assez loin et qu'il est maintenant nécessaire de rapidement précariser d'avantage les salariés et surtout de délocaliser encore un peu plus la production ? (pour vendre des voitures à des chômeurs qui ne peuvent pas les acheter?) (...)
Lire l'article sur:


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« La force prime le droit. »



Otto von Bismarck
http://www.evene.fr/citations/otto-von-bismarck


Le chancelier allemand Otto von Bismarck

(Peut-être est-ce de l'humour germanique?)


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En rangs serrés 
derrière la chancelière
Robert Misik

   (...) Une récente couverture du magazine britannique New Statesman qualifiait Angela Merkel de “Europe’s Most Dangerous Leader” [le dirigeant le plus dangereux d’Europe]. En pages intérieures, la chancelière se hissait même au rang de “personne la plus dangereuse au monde”. Le sujet, bien informé, se concluait par cette phrase sans appel : “Dans le déni et lancée dans une politique d’austérité über alles, Merkel est en train de détruire le projet européen, de paupériser les voisins de l’Allemagne et de risquer une nouvelle dépression mondiale. Il faut l’arrêter.” Certes, le goût des journalistes pour les superlatifs transparaît quelque peu dans ces phrases. Cela étant, les auteurs disent clairement ce que, presque partout en Europe, on pense de la chancelière allemande et de son sadisme fiscal, ainsi que du refus de l’Allemagne d’éteindre cet incendie en prenant enfin des mesures vigoureuses.

   Pourtant il est un pays où l’on pense fondamentalement autrement : l’Allemagne. D’habitude, lorsque l’on parle de la “position allemande” ou de la “position française” en matière de politique européenne, on parle de la position du gouvernement. Or en Allemagne, il existe aujourd’hui un consensus entre le gouvernement, l’opinion publique et presque tous les médias, au point que l’opposition n’ose même plus s’opposer. Et lorsque, comme lors du dernier sommet européen [à Bruxelles les 28 et 29 juin], la chancelière est contrainte de dévier de quelques millimètres de sa position fondamentaliste, elle se prend une avoinée en rentrant chez elle. Elle “a plié”, et les grands médias demandent, paniqués : “Qui paiera la facture ?” (...)

   (...) Car depuis longtemps, ce n’est plus seulement l’affaire des braillards de Bildqui, en lettres de dix centimètres de haut, décrètent : “Encore plus d’argent pour les Grecs ruinés ? BILD dit non.” Depuis quelques mois, la presse supposée objective et sérieuse, autrement dit la presse normale, semble s’est être mise au diapason. C’est souvent au détour de phrases apparemment anodines que s’exprime le plus ostensiblement ce consensus national, ce chauvinisme qui soumet l’Europe à une épreuve de vérité. Dans des expressions comme “les pays endettés” ou “peu sérieux”, qui désignent bien entendu les Etats du sud de la zone euro – “l’Espagne endettée”. Mais un instant : à combien au juste s’élève la dette publique de l’Espagne ? Au début de l’année, elle atteignait 68% du PIB espagnol. A titre de comparaison, celle de l’Allemagne représente 81% du PIB. Alors qui est le “pays endetté” ? (...)
Lire sur:

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"Qu'est-ce que t'attends?
- Rien.
- Et ça fait longtemps?
- Depuis que je suis née"

Lewis Daumer, Cover Detail, 
Woman’s Home Companion, February 1928
Source: lauramcphee

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"Les bains de boue mazoutée, ça va un moment,
mais à la fin, ça lasse..."


La Louisiane toujours 
dévastée deux ans après BP

   (...) Comment se porte l'Etat de Louisiane? Le 20 avril 2010, Deepwater Horizon, une plateforme pétrolière de la compagnie BP, explosait dans Golfe du Mexique entraînant un gigantesque incendie et une mariée noire de grande envergure. Qu’en est-il, deux ans plus tard?
   Les effets ressentis dépassent largement le Golfe du Mexique. En Louisiane, Etat massivement touché par la catastrophe, les dégâts sont toujours là et semblent empirer avec le temps.
   La reporter Julie Dermansky s’est rendue à Cat Island, île des Bahamas, pour The Atlantic, et le constat est sans appel. Tout a été détruit. La végétation, autrefois dense, ressemblait à une forêt vierge. Maintenant, on peut traverser l'île sans difficulté ni obstacle.
   Les branches d’arbres empêchaient les vagues d’emporter le sable qui tient les sédiments en place. Mais avec la marée noire, la plupart des arbres sont morts. Et à présent, une grosse partie de l’île est sous l’eau.
   Selon PJ Hahn, directeur de la zone côtière, l’île est en train de disparaître comme «un sucre dans du café». Cat Island aurait perdu quatre hectares depuis 2010.

   La faune est la première victime. Les oiseaux migrateurs et les pélicans bruns (spécifiques à la Louisiane) n’ont plus de quoi construire de nids. De plus, avec la tempête tropicale Debbie en juin 2011, tous les oeufs et les oisillons ont disparus. Un seul oisillon pélican a été retrouvé.
   MotherJones rapporte que les changements les plus importants ne sont pas forcément ceux que l’on voit à l’œil nu. Avant les ravages du pétrole, les plages du Golfe grouillaient de microbes vivant dans le sable. On trouvait des vers microscopiques, des champignons, des algues et les stades larvaires des plus grandes espèces. Ils permettaient de nourrir tous les autres animaux.

   A présent, les analyses montrent un changement radical: seules quelques espèces de champignons et de vers ont survécu et ne suffisent plus à faire vivre les fonds marins. 
   Cat Island aurait besoin de 1,4 million de dollars pour faire repousser les arbres, faire venir de la terre du continent et construire une barrière circulaire sur 40 hectares.



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Luc Desle

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