Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 13 novembre 2013

"Faisant coup double, il épousa la fille et supprima la mère". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TU N'ES PAS AUSSI VIEUX QUE LE MONDE)


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Nouveau court récit au long cours (12)

LE LIBÉRÉ 
DU 
CLUB MAD


   Gabriel Doucet est surveillé par le système informatique du Club qui a des dossiers sur toutes celles et tous ceux qui l'ont fréquenté. Petit Big Brother, vous avez dit?

   L’ordinateur a mis un peu de temps à fouiller dans ses vieux dossiers, mais il y est arrivé. Il ressort qu’un certain Gabriel Doucet né en 1923, aurait travaillé en 1952, comme expert-géomètre, pour le Club Méditerrannée, sur le projet de Corfou Ipsos, puis sur tous les Villages de cases qui ont été créés par la suite. Ca n’en dit pas plus. Il s’agit peut-être d’un frère, d’un cousin de ce Daniel. Pas de quoi s’affoler !

   Combien de personnes ayant bossé au Club, l’ont fréquenté par la suite et l’ont fait connaître à leur famille et amis ? Certainement des milliers et Doucet en fait partie. C’est pour cela qu’il se sent chez lui et qu’il a des allures de propriétaire. Cela explique aussi les petites fantaisies qu’il se permet. Dans le fond, c’est touchant, mais cela n’exclut pas la méfiance.

   Les puces magnétiques signalent que le 43 et 47 sont passés à l’Accueil à l’instant. Il suffit d’un coup de portable pour savoir de quoi il retourne. On apprend qu’ils voulaient changer de cases. C’est vrai que la fille rouspétait hier soir parce qu’il y avait trop de bruit. Eh bien, on pourrait leur donner les cases expérimentales, situées juste au bout de la presqu’île, là où vont être logés dans une semaine, les dix candidats de la prochaine émission de Real TV.

   Il s’agit de cinq cases remontées spécialement sur pilotis hydroliques, totalement insonorisées, et aussi pourvues de caméras et micros cachés. Les producteurs de l’émission pensent pouvoir suivre sans problème tous les faits et gestes de leurs jeunes cobayes, grâce notamment à la puce sophistiquée qu’ils porteront sur la main et qui servira à guider la caméra vers eux. Il leur faudra vivre au rythme du Club, assister à toutes les soirées Grave, supporter leur colocataire et se montrer performant au niveau de l’animation-bar. En fin de saison, il y aura un gagnant qui obtiendra un poste de DJ dans un des futurs Club Mad. Les autres auront eu la joie de passer trois mois gratos ici. Pour le Club Mod’M, c’est tout bénéfice, avec casting-test d’embauche gratuit et publicité quotidienne indirecte sur la chaîne M9 qui diffusera la série. Là encore Ptiboss a fait fort.

   Cet aprèm’, J moins huit, l’équipe technique viendra procéder aux dernières mises au point. Si deux des cases sont occupées ce sera un plus, pour tester les installations. Et une façon d’en savoir davantage sur ce client anachronique.

(A Suivre)

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(La vieillesse est un naufrage)



(Source: sarahj-art, via casuallyweird)

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"Dis, Papa, comment tu fais
pour être aussi laid?
- Secret d'état, mon fils..."



Secrets d'Etat : 
une censure qui ne dit pas son nom

ASAHI SHIMBUN

   (...) Le gouvernement de Shinzo Abe [Parti libéral-démocrate, conservateur japonais] déposera un projet de loi relatif à la protection des secrets d’Etat auprès du Parlement qui se réunit à partir du 15 octobre en session extraordinaire. 

   Il a pour but d’assurer un contrôle systématique des informations sensibles, dans la perspective de la création du Conseil national de sécurité, équivalent japonais de la National Security Act américain. Le texte prévoit de classifier comme “secrets d’Etat spécifiques” les informations susceptibles de compromettre la sécurité du pays dans le domaine de la défense, de la diplomatie ou de la lutte contre le terrorisme. 

   Un fonctionnaire ayant provoqué la fuite de telles informations sera alors passible d’emprisonnement jusqu’à dix ans maximum, soit une peine plus lourde que celle prévue actuellement pour un manquement à la confidentialité [qui équivaut à cinq ans pour les forces d’autodéfense et à un an pour tout autre fonctionnaire]. (...) 

   (...) Or, ce projet de loi pose bien trop de problèmes. A commencer par la définition des "secrets d'Etat spécifiques" dont la portée est floue. Une liste des informations devant être protégées sera annexée au projet de loi, mais devrait probablement se limiter à une énumération de rubriques génériques. Ce sont les responsables des organes administratifs, comme les ministères et agences gouvernementales compétents, qui seront chargés de qualifier les informations considérées comme secrets d’Etat

   Mais ceux-là pourraient être tentés d'abuser de leurs prérogatives en classifiant massivement les informations. Pour ne donner qu’un exemple, celles concernant la sécurité des installations nucléaires ainsi que la propagation de la contamination radioactive risqueraient d’être dissimulées sous prétexte qu’il faut les protéger des terroristes. On peut même craindre que certaines informations que le gouvernement ne souhaite pas révéler soient sciemment désignées comme secrets d’Etat. 

   De plus, tout acte visant à identifier et à enquêter sur ces secrets d’Etat sera considéré comme une infraction à la loi car il sera jugé comme une incitation à la fuite d’informations. C’est là une chose particulièrement inquiétante, car cette loi serait susceptible de brider les médias et pourrait constituer une violation du droit du peuple japonais à la transparence. (...)

   (...) Il est prévu d'inclure dans le projet de loi une disposition interdisant la violation des droits fondamentaux du peuple résultant d’une interprétation trop extensive des textes. Mais comme ce sera au gouvernement de juger si ces droits ont effectivement été violés, on ne peut qu’être dubitatif quant à l’efficacité de cette clause. Le gouvernement avait commencé à réfléchir à l’élaboration d’une loi visant à protéger les secrets d’Etat à la suite de l’affaire des îles Senkaku [Diaoyu en chinois ; ces îles font l’objet d’un litige avec Pékin] il y a trois ans. En septembre 2010, un bateau de pêche chinois était entré en collision avec un patrouilleur japonais et la vidéo prise par l'Agence de la sécurité maritime avait été postée sur YouTube sans l’aval des autorités. 

   Bien entendu, il est nécessaire aujourd’hui de partager les informations sensibles, notamment celles relatives au terrorisme, non seulement au sein du gouvernement, mais également avec les Etats-Unis. Vouloir assurer un contrôle sans faille des informations est, en ce sens, tout à fait naturel. Mais ce projet de loi laisse trop de liberté au gouvernement et pourrait engendrer de graves dérives. 

   La loi actuellement en vigueur impose déjà aux fonctionnaires d'Etat le respect de la confidentialité et il existe déjà un système de protection des informations dans le domaine de la défense. Le gouvernement doit donc avant tout s’appuyer sur le dispositif existant et s’assurer que ces lois sont appliquées de façon stricte. Il y a deux ans, un panel d’experts du gouvernement avait rédigé un rapport sur le projet de loi relatif à la protection des secrets d’Etat. On pouvait notamment y lire la phrase suivante : "On ne peut exclure qu’une telle loi, si elle est mal appliquée, risque de compromettre les droits du peuple et nuise à ses intérêts." Un tel avertissement atypique est révélateur du danger représenté par ce projet de loi. (...)


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"La vie est belle...
Lalala...
J'aime ce monde...
Yeah..."


(Source: sherlynn58, via marcuku)

(Dernière apparition de l'oncle Alfred, le rigolo de service,
avant son subit suicide)

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Benoît Barvin

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