Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 15 novembre 2013

"Ce crayon sans âme dessinait sans peine des visages sans expression". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(ORGUEIL ET SUFFISANCE
MANGENT A LA MÊME TABLE)

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Nouveau court récit au long cours (14)

LE LIBÉRÉ
DU
CLUB MAD

   
Rachel a rencontré un natif de la région qui lui parle de la destruction systématique du paysage, ici, en Grèce, pour la plaisir égoïste des vacanciers...



   Leur plaisir s’arrêtera là. Le Club vient de lancer l’animation-bar et les méga-décibels envahissent l’espace. Plus elle se rapproche, plus c’est intenable. Elle se dit que le pêcheur a raison. La folie a envahi l’espace.

   Elle presse le pas. Une main la harponne. Elle reconnaît le Ptiboss.

   - Vous serez contente, mademoiselle Leroy. Des cases se sont libérées. Je vous garantis que là, vous serez tranquille. Ce sera plus confortable que le ponton !

   Rachel se sent prise à défaut et c’est très désagréable. En plus, on est surveillée et on vous le fait savoir. Très désagréable. Mais bon, ce n’est peut-être qu’une tentative d’approche, une fine plaisanterie allusive pour créer la connivence.

   - Bien, merci. Je dois passer au planning ?

   - Pas la peine, la fiche de permutation a été accrochée à votre ancienne case. Il vous suffira de la signer.

   Des gars en débardeur, l’air à peine émergé, l’apostrophent

   - Eh ! Ptiboss ! C’est notre tournée !

   - Le devoir m’appelle, excusez-moi.

   C’est mieux comme ça. Elle n’a aucune envie de discuter plus avant avec ce type même pour mettre les choses au point. Surtout dans ce vacarme !

   Ils sont là les tout juste réveillés, tombés du lit sur le coup des onze heures, attirés par le bar qui, chaque matin, rince la gueule de bois des noctambules à coup d’ouzos et de whiskys bien tassés. Il y a aussi les Cocktails-Corfou capables de réveiller un moribond. Tout de suite après la première gorgée, les plus groggy sont d’attaque pour une nouvelle journée de biture.

   Les plus faibles ne se réveilleront que vers quatorze heures, in extremis pour se rendre au restau, si tant est qu’ils éprouvent l’appétit d’y aller, la langue encore pâteuse, le corps et l’esprit barbouillés.

   Et ce sera ainsi, sept jours durant, sept jours de plane non stop.

   Rachel s’éloigne. Elle monte vers les « Divinités ».En passant devant les toilettes de l’amphithéâtre, elle avise une dame-pipi en train de crocheter un ouvrage arachnéen d’un blanc immaculé, Pénélope des temps modernes ignorante de la pestilence de l’endroit.

   Daniel est dans sa case. Il a trouvé la notice sur sa porte et il finit de remplir son sac, ravi.

   - Finalement, on a du bol, regarde. On nous a installés plus loin et je suis allé essayer. Porte fermée, on n’entend pas du tout la sono.

   - Et nous sommes encore côte à côte ?

   - Oui, figure-toi. Le hasard fait bien les choses une fois de plus.

   - Je ne sais pas si le hasard y fait tant que ça. Le Petit Boss sait que nous avons découché, si je peux dire, et que nous étions ensemble au ponton. Ce n’est pas une affaire d’état mais je le trouve drôlement renseigné.

   - Oui, ça sent le flicage. Je pense depuis le début, qu’il se méfie de moi. Je tâcherai au repas de tester le bonhomme et de le rassurer, que ça en reste là.

   - Bon, je vais rassembler mes affaires et je vous suis. Au fait, je vois que vous avez retrouvé vos médicaments.

   - Oui, ce sont ces fioles, mais ça ne te dira rien car ce sont des préparations magistrales codées par des numéros.

   - Je ne connais pas du tout ce genre de traitement. C’est une médecine parallèle certainement. Vous ne vous souvenez pas du tout de cela ?

   - Non, le vide total. Et pourtant, je me sens hyper clair d’esprit

   - Bah !, n’en parlons plus. Puisqu’il n’y a pas de problème, pourquoi en chercher. A tout de suite.

(A Suivre)

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"On tire à la courte paille pour savoir
laquelle l'émascule en premier?"


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"Oh Mon Dieu! 

Les terribles tortues nazies nous attaquent!"


LES FURIES D'HITLER, 
CES FEMMES NAZIES 
AUSSI CRUELLES QUE LES HOMMES

 Laszlo Perelstein

   (...) Qui aujourd’hui a entendu parler des furies d’Hitler? Presque oubliées par l'histoire, ces femmes nazies doivent être prises très au sérieux et ne pas être considérées comme des anomalies. «Ce n’était aucunement des sociopathes marginales», avertit Wendy Lower, auteure du livre Hitler’s Furies: German women in the nazi killing fields (Les furies d’Hitler: les femmes allemandes sur les champs de tuerie nazis) dans un article pour le Daily Beast.

   Bien que les exemples documentés de mise à mort directe ne soient pas nombreux, comme leur pendant masculin, elles croyaient en la justesse de leur cause. Tuer reflétait dans leur esprit l’expression même de la loyauté. 

   Dans son livre, Wendy Lower relate notamment un «épisode» survenu le 16 septembre 1942 dans la ville de Volodymyr-Volynskyï, à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne. Johanna Altvater, 22 ans à son arrivée en 1941, décide de participer elle aussi à la «Solution finale», pratiquée à «100%» dans ce camp. (...)

   «Elle s’approcha de deux enfants juifs, l’un âgé de six ans et l’autre encore bambin qui vivait près du mur du ghetto. Elle les appela, fit un geste comme si elle allait leur donner une friandise. Le bambin vint vers elle. Elle souleva l’enfant dans ses bras et le garda si serré que l’enfant cria et se dégagea. Altvater attrapa l’enfant par les pieds, le tint à l’envers, et écrasa sa tête contre le mur du ghetto comme si elle battait la poussière d’un petit tapis. Elle jeta l’enfant sans vie aux pieds de son père, qui plus tard témoigna: “Je n’avais jamais vu un tel sadisme de la part d’une femme, je n’oublierai jamais cela.” Il n’y avait pas d’autres officiers allemands présents, se souvient le père. Altvatar avait tué l’enfant de son propre chef.»

   Des histoires similaires, Wendy Lower en a tristement beaucoup à raconter. Plus de 13 millions de femmes étaient engagées au sein du Parti nazi, rappelle le Daily Mail.

   «Minimiser le comportement violent des femmes crée un faux bouclier», prévient Lower. La professeure du département d’histoire de l’université de Towson (dans le Maryland) estime qu’au moins un demi-million de femmes ont vu et participé aux opérations et à la terreur de la Shoah. (...)


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(Chien bien élevé punissant des femmes mal élevées)


Gossip Being Punished, Ignacio Diaz Olano, 1910
(Source: fleurdulys)

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Luc Desle

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