Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 23 août 2014

"Pour plomber l'ambiance dans une soirée, on appelait Superchelou". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA BIENVEILLANCE NE TE LAISSERA
 AUCUNE AMERTUME DANS LA BOUCHE)

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(La fillette qui ne voulait pas vieillir gardait
en otage son réveil)


Keeping Time - Ray Caesar


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(Ce drone Français était...
hem... original)


Supercheron


Le drone, nouvel allié 
des archéologues au Pérou



   (...) Une pyramide de plus de 4 000 ans détruite avec une simple grue. Ce stupéfiant acte de vandalisme, perpétré sur un site archéologique non loin de Lima, la capitale péruvienne, avait frappé les esprits l'été dernier. Il avait été orchestré anonymement par des promoteurs. Au Pérou, la forte hausse du prix du foncier explique l'appétit pour les parcelles de terres, et les ruines des splendeurs passées ne représentent qu'une entrave pour les spéculateurs. Face à ce phénomène, les archéologues ont trouvé un nouvel allié : le drone. Ou plutôt Luis Jaime Castillo Butters, le ministre délégué à l'héritage culturel du pays, féru de drones et archéologue de métier. (...)

   (...) La situation est devenue tellement critique pour les sites péruviens que Luis Castillo a mis en place une flotte de drones afin de cartographier, contrôler et protéger les trésors historiques du pays. « Il y a un avant et un après» le drone dans l'histoire de l'archéologie, a déclaré au New York Times ce spécialiste, qui participera à une conférence internationale sur le sujet à San Francisco en 2015. Car les drones sont désormais utilisés par les archéologues du monde entier, aussi bien comme outil scientifique que de surveillance : au Nouveau Mexique, par exemple, il permet de détecter les murs et passages enfouis grâce à des caméras à imagerie thermique, en Israël ou en Jordanie, il aide à lutter contre les pillages. Mais le Pérou, avec son extraordinaire concentration de sites, est devenu le terrain d'expérimentation privilégié des drones dans le domaine, ce d'autant plus que le travail des archéologues au Proche-Orient a été interrompu par les conflits régionaux.

   Au Pérou, détaille le New York Times, le danger vient principalement de la corruption autour de la gestion des terrains, permettant d'empiéter sur des parcelles en théorie protégées. Au total, plusieurs centaines, voire milliers, de sites seraient en danger. Le grand avantage du drone, c'est qu'il permet de convertir rapidement et à peu de frais des prises de vue en images en 3D et en plans très détaillés. Ces cartes servent ensuite à enregistrer légalement les délimitations des sites, afin de pouvoir contrer les abus devant les tribunaux. La menace d’empiétements est devenue particulièrement forte à Lima et Cuzco, près de la citadelle inca du Machu Picchu, où le prix du foncier ne cesse d'augmenter, avec une population en hausse et une économie en plein boom. « Lima s'est développée au point que les seules parcelles non exploitées sont les sites archéologiques », explique Luis Castillo. (...) 

   (...) Le ministre délégué, qui est également professeur à l'Université pontificale catholique du Pérou, a commencé à utiliser un petit drone à 100 dollars il y a deux ans, à des fins scientifiques. Il dispose aujourd'hui d'un escadron de huit engins – dont les prix s'échelonnent entre 1 500 et 20 000 dollars – qu'il espère compléter rapidement par vingt autres. Il avait eu le déclic alors qu'il enseignait en Suède, en 2012, où des chercheurs utilisaient un logiciel russe permettant de combiner des centaines de photographies en une image en 3D. Il a alors réalisé qu'en utilisant des photos prises par drone, il pourrait produire des images extrêmement détaillées et nettes des temples, fortifications et autres cimetières anciens. (...) 

   (...) Il explique que le travail d'une équipe d'archéologues réalisé pendant deux mois pour cartographier un site, avec un budget de quelques milliers de dollars, ne prend que 10 minutes de prises de vue à son drone. Le temps que le logiciel charge les photos dans le programme, il peut récupèrer la carte dès le lendemain. Les drones ont bien quelques inconvénients : leurs batteries ne tiennent pas plus de 6 minutes, et la poussière, très présente sur les sites, particulièrement dans les zones désertiques, peut bloquer le matériel.

   Lorsqu'il s'est vu proposer en 2013 un poste de ministre délégué à l'archéologie au sein du ministère de la culture, le scientifique a emporté sa force aérienne avec lui. Le sous-sol du ministère, à Lima, est ainsi devenu un laboratoire du drone. Une équipe de huit scientifiques travaille à l'élaboration de cartes en 3D qu'ils tiennent à jour, avec des précisions sur la propriété des parcelles de terre ou les excavations. Leur tâche s'annonce vertigineuse, puisque le Pérou possèderait quelque 100 000 sites archéologiques importants, dont seulement 2 500 ont été cartographiés et 200 référencés en bonne et due forme sur les registres publics. (...) 



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(Ce drone voyeur fut vite découvert)



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Luc Desle

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