Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 6 janvier 2015

"Cette jolie Blonde avait un cerveau blond". Jacques Damboise in "Pensées à contrario".

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Pensées pour nous-mêmes:

(N'ATTENDS RIEN
DU RIEN)

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(Le Père Noël avait l'air content de ces
fêtes 2015)



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(Français critiquant la pensée freudienne allemande)


FRANCE

Les librairies allemandes de Paris 
meurent à petit feu

JOSEPH HANIMANN


   (...) Les librairies allemandes de Paris donnent l'impression de s'éteindre les unes après les autres. C'est maintenant le tour de Marissal, qui propose un vaste fonds d'ouvrages en français et en allemand juste à côté du centre Pompidou. Nombre de touristes connaissent le lieu pour être passés devant, mais les acheteurs occasionnels comme réguliers se font rares. Devant la cherté des loyers dans le quartier, la librairie a annoncé sa fermeture pour la fin du mois de janvier.

   A 85 ans, le propriétaire jette l'éponge. Les trois employées de la maison seraient prêtes à continuer ailleurs, confie Petra Kringel, qui y travaille depuis trente ans, mais elles ne disposent pas du capital de départ nécessaire. (...)

   (...) Marissal a ouvert ses portes en 1981, à une époque où le livre allemand avait le vent en poupe à Paris. Un an auparavant, la traductrice et éditrice Nicole Bary avait fondé Le Roi des Aulnes, une librairie spécialisée dans la littérature en langue allemande, qui a cependant fermé quelques années plus tard et n'a plus aujourd'hui qu'un statut d'association organisant des rencontres littéraires et une revue. Auparavant, il y avait eu la prestigieuse librairie Calligrammes, dans le Ve arrondissement, sans parler de la légendaire librairie de Martin Flinkers, quai des Orfèvres, où Thomas Mann, Robert Musil, Hermann Broch et Elias Canetti allaient et venaient après la guerre.

   On ne trouvera donc bientôt plus de livres en allemand à Paris que dans des endroits plus petits, chez Gisela Kaufmann, à Montmartre, ou à la librairie L'Alinéa, ouverte récemment dans le quartier de Bercy par Catherine Houssay et Abel Gerschenfeld, un couple passionné de littérature allemande.

   Si elle se confirme, la fin de Marissal creusera un trou dans le paysage dévasté du livre en langue allemande à Paris. D'autant que dans la capitale française, les librairies ont valeur d'institutions culturelles officieuses, comme en témoignent des lieux célèbres tels Shakespeare & Co et Brentano's dans le domaine anglophone. La disparition d'un lieu central de rencontres culturelles serait un mauvais signe à l'heure où l'écart entre la France et l'Allemagne ne cesse de se creuser sur le plan politique.

http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/04/les-librairies-allemandes-de-paris-meurent-a-petit-feu

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Benoît Barvin

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