Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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mardi 17 décembre 2013

"Le Vieil Homme et l'Amer" fit un sacré flop". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE VRAI D'AUJOURD’HUI
ÉTAIT LE FAUX D'HIER)

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"Tu as vu la cruche?
- Pff, elle ne porte aucun chapeau...
- Et ses cheveux couleur de miel, hein?
- Ils sont d'un vulgaire...
- N'empêche qu'elle a des chevaliers servants, elle.
- Oui, snif..."

Javier Gosé


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(La danse avec le Paradis Fiscal
était sacrément dangereuse)


The Dance of Death, Josef Fenneker


Pour en finir (vraiment) 
avec les paradis fiscaux


   (...) Que sont les paradis fiscaux ? Un chancre dangereux et ruineux, installé au cœur de l’économie mondialisée. Qu’a-t-on fait jusqu’ici pour les détruire ? Rien ou presque, puisqu’ils ne se sont jamais aussi bien portés qu’aujourd’hui ? Peut-on enfin les détruire ? Un plan d’action efficace pourrait être mis en œuvre sans avoir besoin de s’engager dans une dangereuse fermeture des frontières. Mais cela requiert une mobilisation exceptionnelle des citoyens à une échelle internationale.

   Voilà, en résumé, ce que dit le jeune économiste Gabriel Zucman, professeur à la London School of Economics et chercheur à l’université de Berkeley, dans "La richesse cachée des nations" (Seuil, novembre 2013), un livre aussi court (124 pages) que percutant.

   L’enquête porte essentiellement sur le rôle des paradis fiscaux dans l’évasion et la fraude fiscales des riches et des super riches. Un chapitre est consacré néanmoins aux actions possibles contre l’utilisation des paradis fiscaux par les entreprises multinationales. (...)

   (...) Un premier apport de Gabriel Zucman consiste à chiffrer le montant des fortunes dissimulées dans les paradis fiscaux et le coût fiscal engendré. Ce travail d’évaluation utilise de façon inédite les anomalies des statistiques financières des balances des paiements. Normalement, la somme des actifs enregistrés à l’échelle du monde devrait être égale au total des passifs. Or on peut constater une différence considérable et permanente entre les deux. « D’aussi loin que remontent les statistiques, dans les années 1970, cette anomalie est visible. En somme, c’est comme si la Terre était possédée en partie par la planète Mars ! », explique Gabriel Zucman qui analyse pourquoi ce déséquilibre reflète bien l’argent placé dans les paradis fiscaux. Les explications sont données dans le livre. (...)

   (...) L’évaluation est aussi précise que possible. Elle n’est pas ni absolue ni définitive. Les chiffres sont parlants : 8% du patrimoine financier des ménages est détenu dans les paradis fiscaux soit 6 000 milliards d’euros. Les Français détiennent à peu près 350 milliards d’euros dont la moitié environ en Suisse. Quelques 130 milliards d’euros de recettes fiscales sont perdues annuellement au plan international, dont 17 milliards pour la France. Sans l’évasion fiscale permise par le secret bancaire, la dette publique française ne s’élèverait pas à 94% du PIB mais à 70%. « Taxer le stock actuel de fortunes dissimulées ne mettrait pas fin à tous les problèmes de la France, constate Gabriel Zucman, mais cela desserrerait considérablement l’étau budgétaire et permettrait d’inverser la spirale de l’austérité ». (...)

   (...) Un second apport tient à la description des mécanismes, depuis le rôle historique central de la Suisse jusqu'au triangle de la fraude organisé avec le Luxembourg, les îles vierges et des nouvelles places comme Singapour ; depuis les comptes à numéro, grand classique du secret bancaire suisse d’hier, jusqu'aux trusts , aux sociétés écrans et autres fondations d’aujourd’hui. L’intérêt de l’analyse est de montrer que, quelles que soient les innovations, les montages ne sont pas le plus souvent si compliqués qu’on veut le faire croire. « Nous en savons assez pour pouvoir agir contre la fraude » affirme l’auteur. (...)

   La moitié du livre est consacrée aux solutions concrètes. D’abord pour faire le point de ce qui a été entrepris sous l’égide du G 20 depuis 2009. Pour l’essentiel l’action vise à étendre les d’échanges d’informations fiscales à la demande entre pays.« Même pas mal ! » peuvent dire la plupart des fraudeurs : à partir de données publiques de la banque centrale suisse, Gabriel Zucman a calculé qu’entre l’automne 2009 et l’automne 2013, le montant des fortunes étrangères gérées en Suisse a augmenté de 14 % soit à un rythme plus rapide encore que les années précédentes. Pourtant, dit-il, on pourrait agir efficacement. Le plan d’actions qu’il préconise a trois volets qu’il faudrait mettre en œuvre conjointement : Sanctionner, connaitre et taxer. (...)

   «  Les paradis fiscaux ne plieront que sous la menace de sanctions. » Certes la France, seule, ne peut pas faire grand-chose. Mais le combat est gagnable s’il est mené à bonne échelle c’est-à-dire par des coalitions de pays qui décident d’appliquer ensemble des sanctions commerciales au moins équivalentes à ce que leur coûtent les paradis fiscaux et supérieurs à ce qu’elles rapportent à ceux-ci. Exemple : la France, l’Allemagne et l’Italie peuvent contraindre la Suisse à abandonner son secret bancaire en imposant conjointement des droits de douanes de 30% sur les biens qu’ils importent de ce pays. Les coûts dépasseraient les revenus que ses banques tirent de l’évasion. Quant au Luxembourg, il faudrait encore aller plus loin jusqu’à le menacer de l’exclure de l’Union européenne. (...) 

   L’échange d’informations à la demande ne permet pas d’agir efficacement. Il s’agit de savoir réellement qui possède quoi et où. La proposition novatrice de Gabriel Zucman est de créer un registre mondial des titres financiers. Ce n’est pas une utopie. Un registre de ce type existe déjà en Suède. D’autres plus parcellaires sont tenues par des institutions privées comme la banque luxembourgeoise Clearstream. L’objectif serait d’en élargir le champ, de l’universaliser et d’en transférer la gestion au Fonds monétaire international (FMI). L’auteur rappelle que quand la Révolution française a voulu mettre fin à la non-imposition de la noblesse et du clergé, la Constituante a créé le cadastre de la France pour recenser toutes les propriétés immobilières et en consigner la valeur. C’est aujourd’hui un cadastre financier qu’il faut créer à une échelle mondiale et non plus nationale pour mettre fin à la non-imposition des privilégiés de notre temps. (...) 

   Les paradis fiscaux nous forcent à repenser l’imposition du capital. Collaborateur de Thomas Piketty Gabriel Zucman préconise la création d’un impôt mondial sur les fortunes financières. Sur la base des informations fournies par le cadastre financier, un impôt annuel, par exemple de 2% de la valeur de chaque titre financier, pourrait être prélevé à la source par le FMI. Ces impôts seraient remboursables aux propriétaires des titres une fois déclarés fiscalement dans leurs pays.

   Cela n’empêche pas un pays de ne pas imposer le capital pour ses ressortissants. Mais cela empêche d’en faire bénéficier les non ressortissants et cela supprime les avantages de la dissimulation dans les trusts et les sociétés écrans. L’auteur préconise une approche de même type pour les multinationales. L’impôt sur les sociétés est à bout de souffle. « L’impôt sur les sociétés du XXIe siècle doit taxer les profits globaux des multinationales et non, comme aujourd’hui, leurs profits pays par pays, car ces derniers sont manipulés par des armées d’experts comptables ». Selon lui, le nouvel impôt rapporterait 30% de plus que l’ancien, essentiellement au profit des grands pays d’Europe et des Etats unis où les Google, Apple et autres Amazon ne payent pratiquement pas d’impôts. Pour la France cela pourrait représenter quelques 15 à 20 milliards d’euros.

   Christian Chavagneux rédacteur en chef de la revue L’Economie politique, lui-même précurseur en France de l’analyse des paradis fiscaux critique assez vertement le travail de Gabriel Zucman, notamment ses propositions concernant la Suisse et le Luxembourg. « Si c’est la condition pour avancer dans la lutte contre les paradis fiscaux, ils ont encore de beaux jours devant eux car aucune coalition politique n’est aujourd’hui prête à prendre cette voie ». Mieux vaudrait donc « la voie diplomatique » qui certes a ses faiblesses mais qui, selon lui, avance.

   Mais Gabriel Zucman conteste, arguments sérieux à l’appui, que les avancées sur cette voie soient consistantes. C’est pourquoi, affirme-t-il en conclusion de son ouvrage le combat qui doit être mené pour tourner la page de la fraude à grande échelle, n’est pas simplement une bataille entre Etats, « c’est surtout la lutte des citoyens contre la fausse fatalité de l’évasion et de l’impuissance des nations ». Que des économistes comme lui ne cherchent pas à être conseiller des princes mais conseiller des citoyens est plutôt une bonne nouvelle. (...)

Gabriel Zucman
"La richesse cachée des nations
Enquête sur les paradis fiscaux".
Série la République des idées
Seuil


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(La duchesse n'a-qu'un-bras 
quand elle en avait encore deux)


Sarah Stilwell Weber


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Benoît Barvin

jeudi 25 avril 2013

"Cet ancien esclave faisait travailler sa mémoire sans repos". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SOURIS A LA VIE
MÊME SI ELLE NE TE SOURIT PAS)

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"Je n'ai pas, je n'ai jamais eu
de compte ouvert aux îles Caïmans..."

«Les politiques ne mesurent pas 
le niveau d'écœurement des citoyens»
MANON GAUTHIER-FAURE

   (...) Plusieurs journaux dans le monde, dont The Guardian et le Monde publient les noms d’une série de personnalités et de dirigeants actionnaires de sociétés dans des paradis fiscaux, dont le président d’Azerbaïdjan et l'ancien trésorier de la campagne de François Hollande Jean-Jacques Augier qui aurait investi aux îles Caïman.

   Alors que le monde politique français est déjà secoué par l'affaire Cahuzac, retour sur la situation actuelle en matière de paradis fiscaux et de lutte contre la corruption avec Daniel Lebègue, président de la section française de Transparency International.

   / Les îles Caïman sont-elles un paradis fiscal à part ?

   - Il n'est pas sûr que ce soit un paradis fiscal si différent des autres. Certes, c'est un territoire où il n'y a pratiquement pas d'administration, ni de régulation financière. Il n'y a que très peu, voire pas du tout, de fiscalité de quelque nature qu'elle soit, ou d'impôt sur le patrimoine.

   / La situation a-t-elle évolué au niveau international en matière de paradis fiscaux ?

   - La géographie tient une place importante à ce sujet. Les îles Caïman, les Bermudes ou encore les îles Vierges, sont surtout prisées par les Américains du nord et du sud. Les Asiatiques ont davantage tendance à se tourner vers la République de Nauru, état insulaire d'Océanie. Concernant les Européens, jusqu'en 2008, 2009, ils avaient à leur diposition un large panel : Suisse, Luxembourg, Andorre...

   Mais depuis cette période, des craintes sont apparues sur la pleine application du secret bancaire. Les dossiers qui ont défrayé la chronique, comme UBS, ont également pesé. On remarque maintenant une certaine méfiance. Ces affaires ont été des coups de semonce pour ceux qui se pensaient à l'abri. Donc ceux qui sont aujourd'hui en situation de fraude se déplacent, y compris sur les conseils de leur banque ou de leur gestionnaire de fortune, qui les invitent à placer leur argent sur les îles Caïman par exemple, ou encore à Dubaï et Singapour. Ce mouvement de capitaux se fait aux détriments des places offshore européennes.

   / A combien s'élèvent les pertes de recettes annuelles dues à la fraude et à l'évasion fiscale ?

   - Nous ne disposons pas de statistiques à ce sujet en France ou en Europe. Les études les plus fouillées ont été réalisées par la Commission budgétaire du Congrès américain. Lors d'une conférence de presse organisée en Allemagne en 2011, le ministre du Budget de l'époque, Eric Woerth avait toutefois estimé le montant des pertes de recettes annuelles dues à la fraude et à l’évasion fiscale en France. Elles oscillaient alors entre 25 et 30 milliards d'euros. Or, toutes les augmentations d'impôts que nous avons faites dans le cadre du redressement budgétaire en 2012, et que nous ferons en 2013, équivalent à ces 30 milliards d'euros.

   / Quelle est la part de particuliers et d'entreprises qui ont recours aux paradis fiscaux ?

   - On pourrait attribuer deux tiers de ces pertes de recettes aux entreprises, soit 20 milliards d'euros, en sachant que la moitié correspond peut-être à des fraudes à la TVA. Le dernier tiers, soit 10 milliards d'euros, pourrait être attribué aux particuliers. (...)
Lire sur:

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"Pardon, Madame, vous n'auriez pas vu
Boucle d'Or, par hasard?"


(Source: pureutopia)

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"Moi, je ne m'excuse jamais...
Pas plus que mes petits camarades!"


Pour être heureux, 
arrêtons de nous excuser

   (...) «Excuse-toi, tu verras, tu te sentiras mieux après.» Cette phrase, vous l’avez déjà certainement entendue, et pourtant, des chercheurs semblent avoir prouvé le contraire.

   Un post de blog sur le site Smithsonian évoque une étude démontrant que les personnes qui ne s’excusent pas seraient, en définitive, bien plus heureuses que celles qui prennent le temps de le faire.

   «Peut-être que vous lui avez mis ce coup de pied dans les tibias à Jimmy; que vous lui avez piqué quelque chose ou que vous n’étiez qu’un morveux. Mais le pire dans cette histoire n’était pas le fait d’avoir des ennuis ou d’être privé de dessert. En réalité, le plus grave était plutôt de devoir présenter ses excuses.»

   Des chercheurs de l’European Journal of Social Psychology ont demandé aux participants de l'étude de se remémorer des transgressions de leur passé. Des plus petites –comme griller la priorité à un piéton en conduisant en ville– aux plus importantes comme des vols... Les participants étaient ensuite invités à envoyer un mail pour s’excuser de leurs écarts de conduite, ou ne rien faire s'il ne désiraient pas présenter d'excuses.

   Et les résultats de l’enquête sont les suivants: refuser de s’excuser contribue à avoir une «meilleure estime de soi», un sentiment «de pouvoir et de contrôle».

   Arrêter de s’excuser est-il pour autant une bonne idée? Pas sûr, surtout quand on sait que l’excuse a le pouvoir non seulement de rattraper une erreur, mais aussi souvent de consolider une relation personnelle ou professionnelle... à condition de bien le faire. D'ailleurs,un site a même été créé pour vous fournir les meilleures excuses en toute circonstance.

   Et pour ceux qui n'ont pas l'intention d'arrêter de s'excuser, un problème de fond se pose alors: comment distinguer les excuses sincères des excuses forcées? Pour les chercheurs Jane L. Risen et Thomas Gilovich qui ont étudié la question, la conclusion est sans appel: dans nos vies quotidiennes, la majorité des excuses que nous formulons ne sont pas sincères et ne sont généralement formulées que par convenance –le «pardon!» que l'on lance par exemple lorsqu'on bouscule quelqu'un dans la rue.

   «Bien que nous parvenions à faire la distinction entre des excuses forcées et sincères, nous acceptons les excuses lorsque nous sommes dans le rôle de "victime"», apprend-on sur le blog du cours de Cognition sociale de l'Université libre de Bruxelles.

   Et si nous les acceptons, c'est parce que nous sommes nous-mêmes habitués à formuler quotidiennement des excuses par politesse, la sincérité n'intervenant qu'au second plan de ce joli manège.(...)



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Luc Desle

mercredi 2 novembre 2011

"Juché sur sa petite chaise, le Résident contemplait sa cellule capitonnée, une main glissée sous son veston". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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(spécial message braille)


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"Ce bout de cigarette afghane,
sale et pleine de mouillures,
me permet de conclure
que l'élève N°23433 bis
est décédé
du fait de son vice
et que c'est bien fait."
"Le chien des Baskerville"
Mon lycée, panoptique 
ou Big Brother ?
Prof Falbala


   Big Brother, tout le monde connaît, ou presque.
   Panopticon : modèle carcéral inventé par Jeremy Bentham au XVIIIe siècle, dont l'objectif est de permettre à un individu, logé dans une tour centrale, d'observer tous les prisonniers, enfermés dans des cellules individuelles aux parois vitrées autour de la tour, sans que ceux-ci puissent savoir à quel moment ni par qui ils sont observés. Structure longuement analysée par Michel Foucault.
   (...) Faire l'appel, ça n'a l'air de rien mais c'est un truc très compliqué. Il y a Wendy ou Samia avec leurs petites voix qui répondent « présente ». Je les entends mal. Il y a Vincent qui grommelle « ouais », je vérifie quand même qu'il est bien là et que personne n'a répondu pour lui. Comme ils sont 35, l'appel ça dure un certain temps. (...)
   Au lycée, à chaque heure, je fais l'appel et je coche le nom des élèves absents sur une feuille électronique. C'est bien, efficace et pratique, les parents sont prévenus illico. Mais ça prend du temps avec le vieil ordinateur qui rame – installer les élèves en leur demandant d'ouvrir livres et classeurs, activer son œil de derrière pour maintenir l'ordre.
   C'est super, ce relevé d'absences électronique, ça évite aux surveillants de passer dans les couloirs, comme ça on peut les affecter à d'autres tâches administratives, vu qu'ils ne sont plus là pour surveiller.
   Et ça permet aussi de vérifier instantanément que le prof est présent, dans la bonne salle, au cas où il aurait eu l'idée de s'absenter sans prévenir personne – exploit relativement compliqué parce que 35 élèves, lâchés dans les couloirs du lycée pour cause d'absence du prof, ça s'entend. (...)
Lire le très intéressant article sur:


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"Nein! Blus de Baradis fiscaux acduellement...
- Heu, Monsieur le Résident, votre accent, là...
- Goi, mon axcent! Fous z'êtes raciste, maindénant?"

Monsieur le Président : 
Et si vous nous reparliez 
des paradis fiscaux ... disparus ?
(dans la poche de qui?)

   (...) Pour le Groupe d'action financière (GAFI) il existe 41 pays qui restent propices au blanchiment d’argent. Bercy, de son côté, a identifié 18 territoires qui ne coopèrent pas avec le fisc français. Et selon le réseau Tax Justice Network, le réseau d'ONG et de chercheurs, il existe au moins 54 territoires qui cultivent un fort degré d’opacité.
   CCFD Terre Solidaire dans son rapport pose LA question : Le G20 peut-il publier une liste exhaustive des paradis fiscaux ? La réponse est claire et nette : NON. Et pourquoi ?
   « Pour la simple et bonne raison que les États membres représentent à eux seuls 39 % de l’opacité internationale, et 88 % si on y ajoute les autres pays de l’Union européenne et les territoires sous son influence (...) » Et l'ONG d'indiquer : « (...)parmi les premiers pourvoyeurs d’opacité, dans lesquels afflue l’argent sale (produit de l’évasion fiscale, de la corruption ou d’activités criminelles), on trouve le Luxembourg, les États-Unis, la Suisse, les îles Caïmans et Hong Kong (...) » Mais aussi (Voir tableau page 12 du rapport des « territoires les plus nocifs ») : Le Japon, l'Allemagne, le Royaume Uni et la Belgique ! ( verdomd, alors!) (...)
Lire l'article, comme d'habitude complet et passionnant sur:

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Le slogan anti propagande chanté par Pierre Dac sur la BBC en 1943-1944

Tous à la merci de l’Allemagne
ATHÈNES
(...) Encouragée par plus de 80% des députés qui lui ont donné le feu vert, Angela Merkel s’est rendue au sommet de Bruxelles pour trouver une solution au problème grec.
   Or la décision prise par les dirigeants européens avait été annoncée presque point par point par la chancelière devant ses deputés ! Il semblerait qu’elle n’ait même pas tenu compte de l’échange de points de vue avec les autres dirigeants européens, comme s’il n’y avait pas d’autres joueurs en Europe.
   Bien entendu, tout le monde sait que l’Allemagne est le joueur le plus fort en Europe. Tout le monde sait que son avis pèse plus lourd que les autres. Mais elle ne peut pas toujours avoir le dernier mot. Parce qu’en politique, il ne faut pas appliquer les mêmes règles qu’au football, où "à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent", comme le disait un ancien joueur anglais.
   En fait, au train où vont les choses, on se retrouve dans le scénario inverse. Parce qu’en football, les Allemands perdent souvent alors qu’en Europe, ils imposent toujours leur avis. Ils ne rencontrent d’ailleurs aucune objection. Même le président français est critiqué par sa propre presse parce qu’il soutient les positions allemandes. (...)


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(Casseur, élu démocratiquement 
par le capitalisme mondial,
en pleine action)
Démocratie, un état des lieux
MADRID


   (...) La démocratie directe a été la première à dégénérer en populisme, démagogie et ingouvernabilité. Il n'est pas étonnant que, voyant la fin tragique de Socrate, obligé de boire la ciguë, les pères fondateurs des Etats-Unis n'aient pas voulu parler de démocratie et aient préféré décrire leur système politique comme un 'gouvernement représentatif', autrement dit un régime où, plus que de permettre au peuple de se gouverner lui-même, on lui concédait le pouvoir d'élire et de destituer ses gouvernants de manière régulière afin de préserver ses libertés.
   Malgré toutes ses insuffisances, ce système de gouvernement a été une grande réussite. Au moins dans notre contexte politique et géographique, la démocratie représentative a triomphé aussi bien du fascisme que du communisme, et même si les menaces populistes et nationalistes continuent à peser sur elle, la conjonction de gouvernements représentatifs et d'économies de marché a généralement donné lieu à des sociétés ouvertes, respectueuses des libertés et de la diversité.
   Le problème vient du fait que la démocratie représentative est devenue non seulement indéboulonnable de l'extérieur, mais aussi de l'intérieur, car la démocratie directe n'est pas une alternative valable pour gouverner des sociétés aussi complexes que les nôtres. Et sur cette voie, la démocratie s'est sclérosée précisément en son point central, la représentativité des gouvernements envers les demandes des gouvernés. (...)
Lire le reste sur:


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Jacques Damboise