Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.
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lundi 29 juillet 2013

"Le fourré aux asticots était le plat préféré de ce gourmet de Mort-Vivant". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE N'EST LE SAGE
QUE SI LE SAGE EXISTE)

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"Y s'est pas lavé les dents,
Hihihi..."


Illustration par Ed Vebell. 1954.

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"Che aimer beaugoup le
gapidalisme gui préfèr
l'archent à la sdupide
fraternidé humaine"


"Hitler n'aurait pu prendre le pouvoir 
sans la complicité d'élites bourgeoises"

   (...) / Une question obsède l'Allemagne et l'Europe depuis quatre-vingts ans : comment un peintre raté, sans fortune ni éducation, un marginal désaxé, incapable d'entretenir une relation humaine stable, a-t-il pu prendre le pouvoir dans l'un des Etats les plus avancés du monde ? Sans la complaisance puis la complicité d'une partie de l'élite allemande, écrivez-vous dans votre monumentale biographie de Hitler, rien n'aurait été possible. Pourquoi ?

   - A plusieurs étapes cruciales de son ascension, Hitler a bénéficié de protections en haut lieu. Cela n'explique pas tout, évidemment. L'humiliante défaite de 1918, l'hyper-inflation de 1923, la grande crise économique de 1930, le rejet de la République de Weimar, les talents d'orateur de Hitler et bien d'autres facteurs ont concouru à cette prise du pouvoir. Mais celle-ci n'était pas inéluctable. De 1919, quand tout a commencé, à 1933, nombre de responsables politiques, judiciaires ou militaires auraient pu stopper la carrière du futur dictateur. Mais la plupart n'ont même pas essayé. Pis, beaucoup l'ont favorisée pensant qu'ils pourraient en tirer profit.

   / Vous dites qu'il aurait pu être stoppé dès 1919...

   - Oui. Hitler ne serait sans doute jamais apparu sur la scène politique allemande, si, en mai 1919, un officier allemand ne s'était pas intéressé à lui. Le capitaine Karl Mayr commandait la section de renseignement de l'armée bavaroise. Après l'écrasement de la « République des Conseils », ce pouvoir révolutionnaire qui, pendant quelques semaines, a tenté d'instaurer une dictature communiste à Munich, Mayr fut chargé de recruter des agents sûrs. Leur mission : "rééduquer" les soldats dans une ligne antibolchevique et nationaliste. Le caporal "Hittler [sic] Adolf" figure sur la liste des premières recrues.

   / Comment se retrouve-t-il là ?

   - Mayr l'a sans doute repéré parce que Hitler fait alors partie d'une commission qui enquête sur le comportement de ses camarades durant le gouvernement révolutionnaire. Et, juste avant, il a été élu représentant adjoint de son régiment. C'est donc une figure de la caserne.

   / Quel a été son rôle pendant l'éphémère République des Conseils ?

   - L'épisode est mal éclairci. Il est resté dans l'armée régulière et n'a donc pas combattu par les armes le pouvoir communiste. Certains supposent qu'il a été choisi comme délégué adjoint pour représenter ses camarades opposés à la révolution. Quoi qu'il en soit, l'important pour Hitler, qui n'avait ni métier ni perspective, et tout juste 30 ans, c'était de pouvoir demeurer dans l'institution militaire. A propos de sa première rencontre avec le futur chef du IIIe Reich, le capitaine Mayr écrira : "On aurait dit un chien perdu fatigué en quête de maître prêt à suivre quiconque lui témoignerait quelque bonté..."

   / Qu'est-ce que Mayr va faire faire à Hitler ?

   - Hitler est d'abord envoyé pendant une semaine à l'université de Munich suivre les premiers "cours d'instruction antibolchevique". Il s'initie notamment à la finance internationale auprès d'un certain Gottfried Feder, un "économiste" qui prétendait distinguer le capital "productif" du capital "rapace", qu'il associait aux juifs. Feder deviendra l'"expert" économique du jeune parti nazi. Mayr dépêche ensuite Hitler dans une caserne comme instructeur politique auprès d'anciens prisonniers de guerre jugés peu fiables. Là, tous - Hitler le premier - découvrent les talents d'orateur hors du commun du caporal. "C'est un tribun-né qui, par son fanatisme et son style populiste, captive l'attention et oblige à penser comme lui", est-il écrit dans un rapport militaire. Il attire aussi l'attention par son antisémitisme particulière-ment virulent. A un auditeur de sa conférence qui voulait des détails sur la "question juive", il plaidera, dans une lettre du 16 septembre 1919, pour l'"éloignement de tous les juifs". C'est le premier texte connu de Hitler sur ce thème qui sera au coeur de sa pensée politique jusqu'à la fin.

   / Cet antisémitisme extrêmement virulent ne gêne-t-il pas son mentor militaire, le capitaine Mayr ?

   - Pas le moins du monde. Il fait même de Hitler son bras droit et, toujours en septembre 1919, il lui demande de surveiller les activités d'un groupe ultranationaliste comme il en existe des dizaines à l'époque, le Parti ouvrier allemand. En fait, Mayr assurera plus tard qu'il avait demandé à Hitler de faciliter en sous-main, grâce à des fonds secrets gouvernementaux, l'essor de ce mouvement qui deviendra le Parti national-socialiste. En tout cas, c'est comme infiltré de l'armée que Hitler prend sa carte du futur parti nazi. Il continuera d'émarger à la section de renseignement pendant six mois, jusqu'en mars 1920, le temps de s'imposer comme l'orateur vedette du parti dans les brasseries munichoises. Le capitaine Mayr fut donc, dans l'ombre, l'un des « accoucheurs » de la carrière politique de Hitler.

   / Mais, selon vous, Hitler serait resté un "vulgaire agitateur de brasserie" s'il n'avait, au début des années 1920, bénéficié d'autres puissants soutiens en Bavière.

   - A l'évidence. Plusieurs personnalités de la grande bourgeoisie l'ont aidé à faire son entrée dans les salons respectables de la capitale bavaroise, en particulier le poète Dietrich Eckart, qui publiait un hebdomadaire violemment antisémite et possédait une fortune. C'est grâce à lui, et à un certain Lüdecke, playboy et "homme du monde", que Hitler pénètre dans des milieux où, normalement, il n'aurait pas été admis. Son style rugueux, son chapeau mou et sa cravache surprennent mais font merveille. Au nombre de ces riches convertis de la première heure, on trouve un diplômé de Harvard, rejeton d'une grande famille de marchand de tableaux, un éditeur en vue ou un célèbre fabricant de pianos - des mécènes qui feront les fins de mois du parti pendant plusieurs années.

   / Ernst Röhm, le futur tout-puissant patron des SA, joue aussi un rôle crucial durant ces premières années...

   - Oui, on peut même dire qu'après Mayr et Eckart il est le troisième "accoucheur" de la carrière de Hitler. En 1919, quand il adhère au futur parti nazi, cet ancien officier est une figure centrale des groupes paramilitaires ultranationalistes qui pullulent alors en Bavière. Grâce à lui, Hitler réussira en quelques années à fédérer ces forces éparpillées sous sa bannière, ce qui lui donnera une puissance formidable. Röhm, qui a de très bons contacts dans la Reichswehr, aidera aussi le parti nazi à acheter son propre journal grâce à des fonds de l'armée allemande. Fort de tous ces soutiens, le mouvement de Hitler [le NSDAP, selon son sigle allemand] croît vite et compte plus de 50.000 adhérents en 1923, la plupart en Bavière.

   / Cette année-là, profitant de la crise politique causée par l'hyperinflation et l'occupation de la Ruhr par la France, Hitler fomente à Munich un putsch contre le gouvernement central. L'affaire se solde, le 9 novembre 1923, par la mort de vingt personnes, dont quatre policiers. Pourtant Hitler bénéfice d'une grande mansuétude de la part des autorités bavaroises. Pourquoi ?

   - Trop de personnalités locales, dont un membre de la Cour suprême de Bavière, avaient vu d'un bon oeil la tentative de coup d'Etat. L'armée bavaroise s'était associée à la formation des groupes paramilitaires qui, derrière Hitler, avaient essayé de prendre le pouvoir. Et des responsables politiques de premier plan étaient mouillés. Les autorités font donc tout pour limiter les dégâts et, en particulier, pour que le procès de Hitler se tienne à Munich et non ailleurs dans le pays, comme cela aurait dû être le cas.

   / Comment se déroule ce procès ?

   - C'est une mascarade. Le juge est de tout coeur avec Hitler. Il lui laisse la parole pendant quatre heures, et l'accusé peut interroger ses coïnculpés lui-même. La sentence, incroyablement légère, fait bondir jusque dans les milieux conservateurs : malgré la mort de quatre policiers et d'importants dégâts dans Munich, le juge condamne Hitler à cinq ans de prison seulement. Et encore se garde-t-il bien de rappeler que, sous le coup d'une condamnation avec sursis en 1922 pour troubles à l'ordre public, Hitler devrait purger une peine plus longue. De même le juge n'expulse-t-il pas le chef putschiste en Autriche, que Hitler a pourtant fuie en 1913 pour éviter le service militaire. Ce n'est pas tout. Hitler est libéré très vite, au bout de treize mois seulement, d'une captivité des plus agréables pendant laquelle il a pu écrire le premier tome de "Mein Kampf". Eût-il été contraint d'accomplir toute sa peine, près de quatre ans de plus, l'histoire aurait fort probablement suivi un autre cours.

   / Dans "Mein Kampf", la doctrine extrémiste dévoilée par Hitler dessine un projet politique radicalement nouveau, n'est-ce pas ?

   - Aussi détestable soit-elle, la "vision" de Hitler est très originale pour l'époque. Elle combine des idées qui courent depuis plusieurs années dans les milieux ultranationalistes allemands, mais que personne n'a encore fédérées. Hitler est ainsi le premier à établir un lien entre la prétendue nécessaire "élimination des juifs", une vieille rengaine, et la lutte contre le bolchevisme, maître mot de la droite depuis la révolution d'Octobre. Pour lui, ces deux combats à mort n'en font qu'un. Il parachèvera cette doctrine dans le tome 2 de "Mein Kampf", en y intégrant une idée en vogue chez les pangermanistes depuis la fin du XIXe siècle : le Lebensraum, cet "espace vital" qui manquerait aux Allemands. Selon Hitler, il faudra aller conquérir ce Lebensraum à l'est, justement dans les terres "judéobolcheviques". Voilà donc le système idéologique nauséabond mais cohérent qui sera le sien jusqu'à la fin.

   / Et c'est avec cet homme-là, porteur de cette idéologie-là, qu'une partie de la droite allemande va faire alliance en 1933. Pourquoi ?

   - De l'échec du putsch à la crise de 1929, la droite n'a plus du tout besoin de Hitler. Il a quasi disparu du paysage politique. La République de Weimar ayant réussi à stabiliser la situation économique et sociale du pays, le NSDAP ne récolte que 2,6% des voix aux élections législatives de 1928. Mais, après le krach de Wall Street et la montée exponentielle du chômage, le mouvement de Hitler en rafle huit fois plus en 1930 (18,3%). Et deux ans plus tard, après une campagne électorale extrêmement efficace, il devient le premier parti du Parlement avec 37,4% des suffrages. Au début de l'été 1932, Hitler se retrouve donc chef du mouvement le plus important au Reichstag.

   / Doit-il automatiquement devenir chancelier ?

   - Non, la Constitution ne stipule rien de tel. C'est au chef de l'Etat, le maréchal Hindenburg, de désigner le chancelier de son choix. D'ailleurs, le 13 août 1932, au cours d'une rencontre très tendue avec le chef nazi, le vieux président propose à Hitler un poste de ministre, mais refuse catégoriquement de le nommer au poste suprême. D'après les notes de son secrétaire, le maréchal ne veut pas prendre le risque, "devant Dieu et les Allemands", de donner tous les pouvoirs à un dirigeant et à un parti aussi intolérants. Il choisit un autre chancelier, pariant sur le fait que le NSDAP a fait le plein des voix et qu'il est condamné à refluer.

   / Et c'est ce qui va se passer ?

   - Effectivement. En novembre 1932, après de nouvelles élections anticipées, le parti nazi ne recueille plus "que" 33% des voix. En six mois, il a perdu 2 millions de suffrages, surtout parmi les classes moyennes, qui commencent à le déserter. Pourtant, un groupe composé d'hommes politiques, de militaires et de propriétaires fonciers décide de faire alliance avec lui. Lassés par la démocratie, ils veulent imposer le retour à un autoritarisme "traditionnel", cher à la haute société allemande.

   C'est un aristocrate ambitieux, époux de la fille d'un important industriel, Franz von Papen, qui négocie avec Hitler : le chef nazi sera chancelier, von Papen vice-chancelier, et la plupart des ministres seront issus de la droite traditionnelle. Hitler accepte le marché. Aidé par la camarilla qui gravite autour de Hindenburg et par le fils de celui-ci, von Papen convainc le vieux maréchal de passer outre ses réticences et de nommer Hitler à la chancellerie. L'aristocrate assure qu'il ne faut pas s'inquiéter de la prise du pouvoir par ce petit-bourgeois de Hitler : "Il est sous notre coupe", dit-il, sûr de son fait. Ce fut l'une des plus grandes erreurs de l'histoire. Six mois après sa nomination, Hitler aura installé une dictature totale. Il aura emprisonné des milliers d'opposants, supprimé les libertés publiques et réduit von Papen au rôle de potiche qui lui était réservé... (...) 

Lire la suite sur:

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"Ah, enfin! Quelqu'un qui va nous indiquer
le chemin à suivre!"

Ed Vebell

(Ce quelqu'un n'était autre que le célèbres bandido
Peligroso qui leur indiqua, effectivement, le chemin
à suivre pour se débarrasser de leur argent)

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Luc Desle

jeudi 15 novembre 2012

"La Belle offrit à la Bête du dentifrice haleine fraîche. La Bête le prit très mal". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TA VÉRITÉ N'EST PAS LA VÉRITÉ.
LA VÉRITÉ N'EST PAS TA VÉRITÉ)

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"Chéri! Arrête de te ficher de moi!
Mannequin nue, c'est un métier,
pas une plaisanterie..."


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"T'en penses quoi, Toi, de l'immolation des tibétains?
- Pouf... Pouf... Mmm..."


TIBET. Immolations : 
"Ils offrent leur corps en offrande"
Sarah Halifa-Legrand

   (...) Les immolations font l'actualité au Tibet depuis des mois. Et notamment ces derniers jours. Katia Buffetrille, ethnologue et tibétologue à l'École pratique des hautes études, explique ces gestes à répétition.

   / Pas un mois ne passe désormais sans qu'un Tibétain ne s'immole par le feu. Depuis mars 2011, ils sont 51 à avoir fait ce geste. Comment l'expliquer ?

   - Après les manifestations de 2008 auxquelles avaient participé de très nombreux Tibétains de tout le Plateau, moines et laïcs, les habitants ont inventé différents moyens de contestation pacifiques : poèmes codés postés sur les blogs ; le "Mercredi blanc" ("lhakar") – tous les mercredis, ils mangent tibétain, parlent un tibétain pur, s'habillent en vêtements traditionnels – pour montrer leur fierté d’être tibétain, le végétarisme, le refus de faire les récoltes, le boycott des commerçants chinois au profit des tibétains, l’abandon des monastères par les moines et les nonnes qui refusent les nouvelles règles de contrôle, les manifestations en faveur de la préservation de la langue, et, enfin, les immolations... C'est la forme la plus extrême de ces contestations pacifiques.

   / Comment interpréter qu'en plus des moines, des laïcs s'immolent désormais ?

   - Les laïcs ont le même désir que les moines de voir le dalaï-lama revenir au Tibet et de préserver leur culture, leur mode de vie et leur religion. Ils défendent de plus en plus leur identité tibétaine car ils la sentent menacée. Certains de ceux qui se sont immolés ont laissé des testaments dans lesquels ils expliquent qu'ils offrent leur corps en offrande pour le Tibet. Rikyo, une jeune nomade, mère de trois enfants, qui s'est immolée en mai, a laissé une note dans laquelle elle demande aux Tibétains de ne pas se battre pour elle si elle tombe entre les mains de la police chinoise. Elle appelle les Tibétains à rester unis, à préserver leur culture en l'étudiant, à parler tibétain, et à œuvrer pour le retour du dalaï-lama au Tibet.

   / La pression exercée sur les Tibétains atteint-elle un niveau rarement égalé dans l'histoire de la région ?

   - Certains Tibétains comparent la situation actuelle à la révolution culturelle. Lhassa est devenue une vaste prison. La police est partout, en groupe de 10, portant armes, bâtons et extincteurs. Des scanners corporels sont installés à de nombreux points de contrôle dans la ville, particulièrement vers le Barkhor, le chemin de pèlerinage qui entoure le temple le plus sacré du Tibet.

   Autre pression : les déplacements des Tibétains entre les zones tibétophones du Kham et de l’Amdo et la Région autonome du Tibet requièrent la possession de quatre documents d’identité depuis mars 2012. En revanche, les Chinois han peuvent voyager librement et s’y installer. Cela n’empêche pas Lhassa d’avoir été classée pour la 5e année consécutive la ville où les résidents sont les plus heureux de toutes les villes "chinoises", à la suite d’un sondage (mais on ignore qui furent les personnes interrogées) ! 

   Ajoutons à cela la poursuite de la sédentarisation forcée des nomades, les contrôles de plus en plus stricts dans les monastères, les peines de prison très lourdes pour toute personne accusée de faire passer des informations à l’extérieur... La liste est longue.(...)

Lire la suite sur:

"T'as de belles cavités, tu sais...
- Embrasse-moi... Mais fais
attention aux dents...
- ?"


(via lacriniere)

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"Oh Mon Dieu! Encore un pauvre Européen
saigné à blanc par une créature jaune!"


BLACK-BOOK-DETECTIVE-MAGAZINE-33.061
Le vingt-huitième Etat membre
PresseuropDie Welt

   (...) L’UE aurait un “membre secret” : la Chine. A en croire Die Welt, en effet, le “plus important partenaire commercial de l’UE après les Etats-Unis” mise de plus en plus, et au grand dam de Bruxelles, sur ses relations bilatérales avec les Vingt-sept.

   Début septembre, le ministère des Affaires étrangères chinois a ainsi convié 16 pays d’Europe centrale et orientale à Pékin pour une “Conférence européenne”, afin de célébrer la création d’une nouvelle association entre les Etats d’Europe centrale et orientale, surnommée “CEE” par le journal. Celle-ci, qui s’est dotée dans la foulée d’un secrétariat, compte 16 pays, dont dix membres de l’UE. Mais si les pays de l’Albanie jusqu’à la Pologne ont envoyé leurs ambassadeurs, celui de l’UE n’a, lui, pas été invité.

   Les représentants de Bruxelles étaient alarmés : la nouvelle semblait révéler le principe “diviser pour mieux régner” dans la politique chinoise envers l’UE.

   Et tant que Bruxelles ne bougera pas sur des questions considérées importantes pour la Chine, comme la reconnaissance en tant qu’économie de marché ou l’abandon de l’embargo sur les ventes d’armement, Pékin continuera à développer de manière subtile des relation de dépendance de la part de certains Etats européens, explique au quotidien berlinois le politologue Jonas Parello-Plesner. Par exemple en Grèce, où la Chine a repris une partie du port de Pirée, en Hongrie, à qui la Chine à offert un “crédit spécial” d’un milliard d’euros.

   Et tandis que les diplomates chinois affirment vouloir “renforcer les relations avec l’UE” à travers cette coopération économique, Die Welt note que Bruxelles reste sceptique: Ses représentants veulent observer si Pékin essaie de faire des pays du CEE un lobby à travers ses leviers économiques. (veulent observer si... ahaha!)

Lire sur:


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Luc Desle