Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 11 mars 2013

"Ce bel escabeau était redondant". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE MAÎTRE A UN SAGE:
LUI-MÊME)

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"Sarko Qui? Sarko Quoi?
Et c'est pour ça que vous me réveillez?"


Retour de Nicolas Sarkozy : 
un malentendu, des critiques, 
un fiasco, et un rétropédalage
Jérémie Pham-Lê et Geoffroy Clavel

   (...) Il espérait faire un grand retour par la petite porte. Signifier à François Fillon qu'il est toujours le seul recours à droite et à François Hollande qu'il n'est pas devenu un simple souvenir de la Ve république. Nicolas Sarkozy devait surtout expliquer aux Français que son retour en politique n'était pas exclu mais conditionné à des circonstances politiques exceptionnelles.

   Las, ce qui a été retenu de son entretien accordé à Valeurs Actuelles est à l'exact opposé: maladresses sur la politique sociétale et internationale, erreurs factuelles sur sa vie de famille, ton condescendant. "Consternant", s'indigne un cadre de l'UMP, "pas de son niveau" rajoute un autre. Si les critiques se font anonymement à droite, elles n'en sont pas moins vives.

   Alors depuis, rétropédalage toute. Preuve que l'ancien chef de l'Etat a conscience d'avoir commis un faux pas, ses "amis" et porte-voix se sont relayés dans Le Parisien,Le JDD.fr ou Le Point pour déminer un "malentendu"... ou régler leurs comptes. (...)

   (...) Les propos exagérés sur sa vie privée n'ont fait que rajouter à la confusion. "Je ne pourrai pas continuer à me dire: je suis heureux, j'emmène ma fille à l'école, et je fais des conférences partout dans le monde", assène t-il alors que sa fille Giulia n'a que 17 mois. L'entrée en maternelle ne s'effectue qu'à l'âge de 2 ou 3 ans.

   Autre maladresse, Nicolas Sarkozy s'indigne que sa femme, Carla Bruni, ait été interdite de chanter pendant les 5 ans de son mandat présidentiel. Là encore, problème: comme l'a rappelé Le HuffPost, la chanteuse folk s'est produite au moins six fois entre 2008 et 2011.

   Pour ne rien arranger, la séquence internationale de l'article a également mis à mal à l'aise une partie des amis de Nicolas Sarkozy. L'ex-président s'y montre très sévère vis à vis de la politique de François Hollande au Mali: "Que fait-on là-bas? Sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4000 hommes". Ingérence rare d'un ancien président sur la politique extérieure de son successeur. Et le timing est catastrophique. Un quatrième soldat français vient de tomber sous les feux islamistes. L'attaque de Sarkozy apparaît alors étrangement déplacée.

   "Nous voulons lutter contre le terrorisme, contre la barbarie, contre le fondamentalisme", rétorque deux jours après François Hollande sans jamais citer son prédécesseur. "Il est incorrigible", ironise de son côté Michel Sapin, le ministre du Travail. À droite, après une telle sortie, certains pensent exactement la même chose. (...)

Lire sur:

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"Pardon? Qu'est-ce que vous dites?
Approchez un peu plus, je suis dure d'oreille"


Greta Garbo photographed by Clarence Sinclair Bull, 1931

(La technique de cette femme-vampire était imparable
pour attirer ses proies)


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"Vivement que les Femmes s'émancipent...
Qu'on en voit un peu plus..."

Droits des femmes : 
le monde arabe a des progrès à faire

   (...) Si l’ONU a trouvé nécessaire de leur consacrer une journée, c’est sans doute parce que ce monde taillé à la mesure des hommes ne leur est pas encore particulièrement propice. Aujourd’hui même, de la Syrie à l’Égypte et dans toutes les zones de conflits, des femmes privées de leurs compagnons, morts, enlevés ou ayant pris les armes, laissées à elles-mêmes parfois sans abri, jetées avec leurs enfants sur les chemins d’exode, deviendront des butins de guerre ou des proies désespérées, prêtes à céder leur dignité et leur intégrité pour une petite rallonge de survie. Il suffira de serrer les dents. Le printemps arabe n’a pas de fleurs pour tout le monde.

   Certes, dans les pays où la guerre a fini par s’arrêter, on pense d’abord à faire avancer l’égalité entre les sexes, surtout au niveau des salaires. Il aura fallu plusieurs millénaires pour que la femme accède au statut de partenaire plutôt que de subordonnée. Ailleurs, y compris au Liban, c’est par les mères que se transmet la tradition de soumission. Sans doute frustrées d’avoir eu elles-mêmes à servir le mâle, elles imposent à leurs filles ce témoin avilissant. Va faire un sandwich à ton frère. Va préparer le dîner à ton père. Va faire un café à ton oncle. Apporte une braise pour le narguilé. Coupe des tomates pour l’apéritif. Que font les hommes ? Les doigts de pied en éventail, la panse sur les genoux, ils attendent que cela vienne et jugent entre eux de la qualité du service. À quoi l’on verra si elle fera une bonne épouse. Un jour ou l’autre il faudra bien que quelqu’un les déleste de ce fardeau, de cette bouche à nourrir.

   Demain, il faudra parler de la précarité des veuves, des divorcées et des célibataires dans le monde arabe, celles que fatwa sur fatwa on autorise à violer parce qu’il faut bien que les hommes aient un avant-goût du paradis. Les fatwas ne disent pas ce que le paradis réserve aux femmes. Demain, il faudra parler des excisions et des mutilations pratiquées par les femmes sur les filles. En cette journée des femmes, c’est d’abord aux femmes qu’il faudra parler d’égalité et de dignité. (...)

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Luc Desle

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